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Commentaire de Romain de Pescara

sur Les ministres de Sarkozy : Carolus Magnus et Grand Orient


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Romain de Pescara 14 mai 2007 12:43

@L’auteur

Quand verrons-nous des articles qui ne font pas de la propagande facile sans objectivité. Encore une fois si cet article se voulait efficace il aurait beaucoup plus d’échos mais à nouveau il devient par ce manque de partialité un article s’attaquant uniquement à une personne quand tous sont condamnables du point de vue de l’auteur.

Cependant vous devriez savoir que Ségolène Royal et François Hollande fréquentent la franc-Maçonnerie, de nombreux articles en font état venant même de journaux réputés à gauche comme Libération.

Auriez-vous oublié que François Mitterrand en était, que Gérard Collomb un des premiers soutiens de Ségolène Royal en est, que Jean-Louis Bianco et François Rebsadem frère du Grand Orient de France et Maire de la ville de Dijon ont été parmi ses co-directeurs de campagne.... Et j’en passe.....

Lorsque l’on se veut honnête dans ses propos on ne rapporte pas que la facette qui vous arrange de la vérité, on la livre telle qu’elle est. C’est ainsi que l’on a en soi la possibilité de se dire objectif quant à sa vision des choses. Les borgnes n’ont jamais vu plus loin que celui qui a ses deux yeux...

Voici pour votre information sur les volontés de la gauche comme de la droite de trouver des réseaux de soutiens auprès de la franc-maçonnerie, la copie d’un article de libération dont vous ne pourrez douter compte tenu de l’affichage clairement à gauche de ce média.

Copie de l’article Samedi 26 mars 2005 -

Embouteillage à la loge. Mercredi soir, les francs-maçons du Grand Orient de France (GODF) ont entendu Jean-Pierre Raffarin. Jeudi soir, ils ont remis ça avec François Hollande. Il y a près de deux mois, Laurent Fabius avait lui aussi planché devant les frères. Dans les semaines qui viennent, la principale obédience maçonnique de France (46 000 membres), située à gauche, recevra Elisabeth Guigou, Jean-Luc Mélenchon, Michel Rocard puis Jean-Pierre Chevènement. Plus quelques autres d’ici le 29 mai, date du référendum sur la Constitution européenne. C’est que le GODF « est particulièrement attentif au débat sur le traité, selon son secrétaire général [leur ministre de l’Intérieur] Christian de Bonfils. Comme nous l’avons été dans sa phase d’élaboration ». Notamment pour veiller à ce que les références à « l’identité religieuse » de l’Europe soient gommées. « Comme l’ensemble des Français, les frères et les soeurs sont partagés entre le oui et le non », ajoute le secrétaire général. Si bien que contrairement à la présidentielle, par exemple, le GODF n’appellera pas à voter pour ou contre le traité, et « ne donnera aucune consigne de vote » à ses membres. D’où la nécessité pour les responsables politiques de faire campagne au temple.

Petit jeu. Devant un public attentif, « presque en famille », François Hollande a eu l’occasion, au siège de la rue Cadet, à Paris, de roder ses arguments. Les mêmes qu’il devrait développer le 31 mars à Marseille pour le premier grand meeting du « oui socialiste ». Une demi-heure durant, il a planché ex cathedra s’attachant d’abord à dire tout le mal qu’il pense du non pour finir par délivrer, selon un participant « une ode à l’Europe ». Puis, pendant près de deux heures, le premier secrétaire du PS s’est livré au petit jeu des questions réponses. Comme toujours lors d’une « tenue blanche fermée » (un débat entre frères et un invité profane), l’assistance est recueillie, n’applaudit pas, ne vocifère pas. « Au temple, nous ne sommes ni à la télé ni à un meeting », souligne un maçon socialiste. Ce qui n’a pas empêché certains frères, membres du PS et opposants au traité, de tenter de déstabiliser leur camarade. Sans succès. « Il a mis ses tripes sur la table », souligne un proche. « Il a été excellent, renchérit un membre du conseil de l’ordre (le gouvernement du GODF) sympathisant de gauche. Il est pugnace, mordant. Il est même très spirituel. » Une performance dans le temple de la laïcité. Un autre dirigeant du Grand Orient qui avoue « avoir voté Chirac » en 2002, a même trouvé l’actuel député de Corrèze « très présidentiable ». Moins enthousiastes, des maçons, socialistes, partisans du oui, l’ont vu « comme à la télé. Sans surprise. Voire chiant ». Comme quoi, on n’est jamais aussi bien trahi que par les siens.

Surpris. Jean-Pierre Raffarin n’a pas eu ce genre de problème : sans lui être totalement étrangère, la maçonnerie ne lui est pas familière. Et au GODF, les frères sont majoritairement à gauche. Ils ont été pourtant à la quasi-unanimité agréablement surpris par « le travail » du Premier ministre. Un membre du conseil de l’ordre s’est même étonné en constatant : « Raffarin a produit de la pensée. » Le théoricien de la France « d’en bas » avait choisi de faire part de ses convictions en matière de laïcité avant de parler Europe au gré des questions des frères. Sur le premier sujet, il s’est démarqué une nouvelle fois de Nicolas Sarkozy en plaidant, contre une rénovation de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Approbation générale. Et, suite à la proposition d’une soeur, l’hôte de Matignon a trouvé « intéressante » l’idée de faire du 9 décembre, date anniversaire de la promulgation de la loi de 1905, une « journée de la laïcité ».

Sur l’Europe, Raffarin a entonné, sans grand risque devant son auditoire, le couplet de la « fraternité » et de « l’humanisme ». Il a ainsi souligné que depuis soixante ans, l’Europe avait été garante de la paix. Il s’est également plu à faire remarquer qu’il y avait « un modèle social européen », qui n’avait d’équivalent nulle part dans le monde. Enfin, il a fait semblant d’espérer que le débat référendaire permettrait de sortir de la « cuisine franco-française ». « Il devait avoir bossé, fait remarquer un franc-maçon de gauche. Nous n’avons même pas eu droit à une raffarinade. » Sauf peut-être : « Faire l’Europe, voter pour ce traité, c’est penser à l’avenir de nos enfants. » Mais chez les francs-maçons, l’argument semble avoir porté, comme le reconnaît Bernard Reygrobelet, membre du Conseil de l’ordre : « Le Premier ministre était très sincère. » A l’issue de son « travail », Jean-Pierre Raffarin s’est dit, lui, « content », « satisfait des échanges enrichissants », selon un de ses proches. Sûr d’avoir convaincu son auditoire. Il lui a même confié que durant les deux prochains mois de campagne, il « allait être mordant », choisissant d’apparaître « en première ligne ». Bref, qu’il n’était pas prêt de rendre son tablier.


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