Je ne disais pas cela de votre article...
Sur la toile, il y a le contenu, la référence de ce contenu, et enfin sa visibilité.
- Pour le contenu, on se rend compte que les gens ont un besoin de s’exprimer bien plus fort qu’un besoin d’écrire (style souvent bâclé, fautes nombreuses) ou d’informer (peu importe si « je » reproduis pour la dix-millième fois des données sur Harry Potter, c’est moi qui m’exprime...).
- Pour la référence du contenu, on se doute bien, sans même lire des articles d’experts tout en anglais et riches en technicité, que les choix qui ont présidé à la définition des critères de pertinence, la forme de la présentation des données, les sommes d’argent versées par les publicitaires et les manoeuvres des petits malins, influent sur le résultat des googolisation. (On dite « googliser » à présent !)
Enfin ce que vous dite des articles vaut ausi pour la poésie. Cette forme d’écriture a envahi la toile. Etonnamment ? Pas tant que cela si l’on admet que le besoin d’expression est fort comme je le disais. En ce domaine, on trouve des similitudes avec la prose : qualité médiocre, copiés-collés, manque d’originalité. Le désir d’expression s’amplifie de l’émotion, des sentiments, de l’esthétisme. D’où le succès des sites à prétention poétique (voir dans les annuaires, la place importante occupée dans la catégorie littérature)
La pertinence et l’impact en matière de production intime est encore bien plus ardue à définir que pour le reste. Qui peut dire l’impact d’un poème, la pertinence du style, la manière dont il sera ressenti ?
Le plus surprenant est que si la moins-value qui nous saute aux yeux est manifeste et très répandue, la plus value de toutes ces charges d’humanité au sein de ce bouillonnement de ce village global -plus value plus délicate à appréhender que dans les disciplines techniques- est bien présente aussi en dépit des nombreux défauts constatés.