« Il est absolument évident que les patrimoines ne constituent essentiellement par la force reproductive du capital. »
C’est une exagération grossière. Les patrimoines peuvent aussi se constituer par épargne salariale. Et l’accession à la propriété en est un exemple. Des millions de personnes sont dans ce cas.
« Si vous recevez par succession 500 000 € placé à 4 % sur un contrat d’assurance au bout de 10 ans, votre patrimoine s’élèvera au bout de 10 ans par capitalisation autour de 870 000 €. »
Il y a plusieurs inexactitudes qui tempèrent votre conclusion. Tout d’abord, sur une telle succession, des frais de successions s’appliquent. Si ces frais sont bas en dessous de 100 000 E, en cas de succession directe, ils augmentent rapidement ensuite. Ensuite, 500 000 E placés à 4% net d’impot donnent 740 000 E au bout de 10 ans, pas 870 000 E.
Lorsque l’on compare revenus du travail et revenus du capital, il faut prendre en compte tous les paramètres.
Tout d’abord, le capital ... s’use. En effet, dus à l’inflation, 500 000 E aujourd’hui n’ont pas la même valeur que dans 10 ans. Avec une inflation à 2%, il faut 609 000 E dans 10 ans pour conserver le capital. Le gain réel est donc approximativement de 131 000 Euros, ou 13 100 Euros par an.
Deuxièmement, le capital investit dans des entreprises est bénéfique pour les salariés en général. En effet, ce sont les entreprises qui créent la richesse et les emplois. Donc du capital investi dans les entreprises induit plus d’emplois, donc plus de revenus du travail.