Je ne comprends pas que dans la plupart des partis politiques, on reste attaché à « instiller une dose de proportionnelle dans les élections législatives ».
Cette proposition de compromis est le plus mauvais choix qu’il soit possible de faire en matière de réforme électorale :
- Pour les électeurs cela fait « bricolage et magouillage » et ne contribue pas à la réhabilitation du politique, comme si les politiques étaient incapables de faire de vrais choix compréhensibles par tous ;
- Cela ne résout pas le problème d’une absence de réelle représentation des forces politiques du pays.
Je propose depuis longtemps une amélioration de la représentation politique du pays sur 2 axes :
* Ne pas changer le mode d’élection à l’Assemblée Nationale ; il a l’avantage d’être clair et de permettre à des candidats d’être élus s’ils ont un bon parcours local, éventuellement, hors du soutien d’un appareil politique ;
* Elire les sénateurs à la proportionnelle intégrale à un tour , dans des circonscriptions régionales, avec une limite, par exemple de 5% des suffrages exprimés ;
* Procéder au renouvellement des 2 chambres en même temps.
Cela aurait l’avantage,
- d’avoir 2 chambres élues sur des modes de représentation complémentaires et clairs,
- d’assurer, enfin, une représentation exacte, tous les 5 ans, de la géographie politique du pays,
- de supprimer un mode d’élection issu directement de l’ancien régime, inique, et instance de blocage systématique à une politique de réforme de la société ; le régime électoral du Sénat se fait déjà, pour partie, à la proportionnelle, dans les départements les plus importants.
Proposition complémentaire : pour redonner leur place aux assemblées, élire le Président de la République systématiquement dans les semaines qui suivent le renouvellement de l’Assemblée Nationale et du sénat et pas avant.