Déjà je trouve très con de comparer tchernobyl a nos centrales nucléaires qui ne sont pas du meme type, c’est de la désinformation, renseignez-vous au lieu d’affirmer des inepties en cherchant a effrayer tout le monde. sans entrez trop dans les détails au risque de noyer le lecteurs quelques remarques.
Les reacteurs russe sont de type R.B.M.K. Les reacteurs francais de type à eau sous pression : REP
Donc deux conceptions totalement différentes.
Différences de conception entre une centrale de type REP et Tchernobyl expliquant pourquoi un accident de ce type ne peut pas avoir lieu dans une centrale REP
Au niveau du circuit suivi par l’eau :
Contrairement à un réacteur RBMK où il n’y a qu’un circuit (l’eau circulant dans le réacteur et dans la turbine est la même), un réacteur REP est constitué de deux circuits. Le circuit primaire extrait la chaleur produite par la réaction nucléaire à l’intérieur du cœur du réacteur et la transfère à un autre circuit complètement séparé (le circuit secondaire ou circuit eau-vapeur). Ce transfert s’effectue au niveau du générateur de vapeur où l’eau contenue dans le circuit primaire va chauffer l’eau du circuit secondaire, la transformant en vapeur. Il n’y a donc aucun mélange entre l’eau du circuit primaire et l’eau/vapeur du circuit secondaire.
Grâce à l’existence de ces deux circuits séparés, l’eau passant par le cœur du réacteur n’a pas besoin de passer en ébullition et de se transformer en vapeur pour faire tourner la turbine puisque c’est l’eau du circuit secondaire qui remplit cet office. L’eau du circuit primaire est donc maintenue à l’état liquide grâce au préssuriseur qui maintien l’eau à une pression de 155 bars, ce qui l’empêche de bouillir, bien qu’elle soit à plus de 300°C. Cela permet d’éviter l’accumulation de vapeur dans le cœur du réacteur comme ce fut le cas à Tchernobyl. Au niveau du modérateur et du réfrigérant :
pour qu’une fission ait lieu, la vitesse du neutron devait être diminuée jusqu’à 2 km/s grâce au modérateur. Dans un réacteur RBMK, le modérateur est du graphite et le réfrigérant est de l’eau tandis que dans un réacteur REP, l’eau joue à la fois le rôle de modérateur et de réfrigérant. Ainsi, s’il y a perte du réfrigérant dans un réacteur REP, la réaction est arrêtée, ce qui n’est pas le cas dans un réacteur RBMK.
Au niveau des barres de contrôle :
Tout d’abord, dans un réacteur REP, le temps de mise en place des barres de contrôle est beaucoup moins long (2 secondes) que dans un réacteur RBMK (20 secondes !) ce qui permet de diminuer, voire de stopper, rapidement la réactivité.
Ensuite, dans un réacteur RBMK, les barre de contrôle sont munies d’un prolongateur en carbone de 4.5 m. Ainsi, lorsque les barres sont mises en place dans le réacteur en tombant, elles repoussent vers le haut l’eau située en bas du réacteur, d’où une augmentation de la réactivité.
Au niveau du confinement :
Même si un accident dans un REP pouvait avoir lieu, les conséquences pour la population et l’environnement seraient beaucoup plus limitées qu’à Tchernobyl. En effet, à Tchernobyl il n’y avait pas de barrière de protection externe. L’ensemble de l’ilôt nucléaire (comme des locaux techniques associés) est contenu à l’intérieur d’un bâtiment industriel banal dont on a pu voir l’état après l’accident. Dès l’explosion, les produits radioactifs se sont donc répandus dans l’atmosphère.
Dans un réacteur REP, il existe deux types d’enceinte selon le palier de puissance du réacteur.
Les enceintes à double paroi des paliers 1300 MWe et 1450 MWe (N4)
La paroi interne (120 cm d’épaisseur pour le cylindre et 82 cm pour le dôme, pour les tranches N4) est en béton précontraint et n’est pas recouverte d’une peau d’étanchéité. Elle a pour fonction de résister aux conditions de pression et de température internes tout en assurant une « relative » étanchéité : son taux de fuite en situation d’accident est réglementairement limité à 1,5 % par jour de la masse de fluides (air et vapeur d’eau) contenue dans l’enceinte. La plus grande partie des fuites est récupérée dans l’espace entre les deux parois (également appelé espace annulaire). La paroi externe en béton armé (55 cm d’épaisseur pour le cylindre et 40 cm pour le dôme, pour les tranches N4) a pour fonction de créer l’espace annulaire et d’apporter la protection nécessaire vis-à-vis des agressions externes.
De plus, le réacteurs REP sont équipés de filtre à sable. C’est un dispositif de sécurité constitué d’un réservoir rempli de sable et d’un système de vannes installé dans les centrales nucléaires. En situation accidentelle grave, la pression à l’intérieur du bâtiment réacteur pourrait augmenter lentement avec la création d’un mélange gaz-vapeur. La mise en service de ce système « vannes-filtre » permet d’évacuer une partie du mélange gaz-vapeur pour éviter une mise en pression excessive de l’enceinte et ainsi écarter le risque de fissuration de celle-ci, mais aussi de contrôler et de limiter considérablement la quantité de produits radioactifs rejetés dans l’atmosphère.
CONCLUSION :
Malgré les nombreuses idées reçues, un accident de type Tchernobyl ne pourrait pas se produire en France ou sur des REP. Cela s’explique non seulement par des phénomènes physiques (dilatation de l’eau...) mais surtout par la conception des centrales françaises et l’esprit de sûreté qui a présidé à leur conception. L’industrie nucléaire française s’est ainsi organisée autour d’un principe de sûreté : le fonctionnement d’une installation nucléaire ne doit entraîner aucun impact dommageable sur la santé ou l’environnement.
Comme dans la plupart des pays, une réglementation et un contrôle indépendants des exploitants ont donc été mis en place sous la dépendance directe du gouvernement : ainsi, la direction de la sûreté des installations nucléaires (DSIN) agit en ce sens sous l’autorité du ministre de l’Industrie et du ministre de l’Environnement, et l’Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI) assure le contrôle de la radioactivité sur tout le territoire sous l’autorité du ministre de la Santé (note : ces organismes ont récemment été remplacés par l’IRSN, institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).
En ex-Union soviétique de nombreux accidents ou incidents ont eu lieu. Ces accidents ont eu rarement une cause unique et très souvent des événements précurseurs ont été sous-estimés. Tchernobyl a été le plus grave accident survenu dans l’industrie nucléaire. Ce n’est pas un hasard s’il a eu lieu en U.R.S.S., en raison notamment du cloisonnement des organisations, de la culture du secret et de l’absence d’études de sûreté. Comme l’a révélé un rapport de l’institut Kourtchatov en 1987 : « Nous sommes forcés de conclure qu’un accident du genre de celui de Tchernobyl était inévitable. » Il a perturbé profondément et durablement la vie sociale, psychologique, économique de dizaines de milliers de personnes en Ukraine, en Biélorussie et en Russie. Depuis lors, des améliorations significatives de la sûreté ont été apportées aux réacteurs R.B.M.K. en service, tant sur le plan des matériels que sur celui des procédures de conduite et de sûreté. Mais ces améliorations ne sauraient compenser tous les défauts inhérents à la conception même de ces réacteurs. Pour sa part, l’Union européenne a mis comme condition à l’admission de la Lituanie l’arrêt des deux réacteurs R.B.M.K. qui se trouvent sur son territoire (Ignalina), et qui sont les plus puissants construits par l’U.R.S.S. (1 500 MWe chacun).
Alors svp ayez au moins l’honnèteté intellectuelle de bien vous informer au lieu de jouer la carte de la terreur.
11/04 14:44 - Jean-Marie Mutobola
29/09 13:37 - xavier
Bonjour Guerric, je ne peux pas t’en vouloir, tu fais confiance à Wikipedia, et cela (...)
24/09 07:55 - Guerric
Je rêve, déjà des dizaines de commentaires et pas une seule personne qui soit allée faire un (...)
12/09 12:00 - Kristo
Sur http://www.francenuc.org/fr_chn/tetes_nucleaires_f.htm : « A partir de 2010, les M45 (...)
12/09 11:40 - Kristo
A Renaud D, à propos de la taille des bombes qui seront transportables par le M51 : Chirac (...)
03/09 22:54 - Puissance Plume
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