@Tarouilan
Au contraire, Stiglitz s’inscrit en faux contre cette idéologie néo-colonialiste selon laquelle l’occident serait le seul à prouvoir prodiguer des conseils, à connaitre les seuls vrais et uniques remèdes ultra-libéraux à appliquer indistinctement à tous les pays, indépendemment de leurs situations structurelles ou de leurs spécificités culturelles.
Il le montre assez bien dans « La grande désillution », le bouquin qu’il a écrit en 2002 après avoir démissionné en claquant la porte de son poste de vice-président de la banque mondiale. C’est un bouquin à lire absolument : lorsque les économistes font l’effort d’écrire des ouvrages compréhensibles par les êtres humains, on aurait tort de s’en priver. D’autant plus que dans notre « société médiatiquement modifiée », on voudrait nous faire croire qu’il existe d’un coté les économistes qui sont évidemment tous ultra-libéraux puisque c’est la seule issue possible, et de l’autre les gaucho-syndico-alter-débiles qui ne veulent pas comprendre que le monde change.
Les idées développées par Stiglitz (prix Nobel d’économie), qui sont pourtant partagées par tout un courant de pensée chez les économistes (Crom, Cotta, Goumeziane, etc...), sont totalement absentes de notre paysage médiatique.
Le retour en grâce de Stiglitz à la tête de cette organisation publique serait la meilleure nouvelle en terme de politique/economie depuis un paquet d’années 