Je ne partage pas le fondement même de l’article représenté par son titre qui relie refondation du PS et présidentielle de 2012 !
Sauf à réduire un parti politique à une machine électorale (électoraliste ?), il faut bien en arriver à reconnaitre que la raison première d’un parti est plutôt d’apporter à un groupe de gens l’identité pour laquelle ils peuvent agir dans la transformation de la société. En d’autres termes, ce qui a manqué à S. Royal, ce n’est pas l’ambition nécessaire à une candidate aux fonctions présidentielles, mais le corpus d’idées cohérentes au nom desquelles elle était candidate et là, on trouve la faillite de son parti.
Mais cette faillite remonte à bien des années, au moment du Mitterrandisme triomphant : rappelons nous des congrès de Nantes (« les deux gauches » décrites par Rocard) et de Metz « la rupture avec le capitalisme en 100 jours » de Mitterrand et Fabius).
En conclusion, si l’on souhaite voir s’amorcer la refondation du PS, commençons par faire le bilan du Mitterrandisme dont la marque principale est de privilégier les stratégies de prise du pouvoir au lieu de faire partager les raisons pour lesquelles on veut l’exercer. A cet égard, Jospin lui-même avait revendiqué un droit d’inventaire... jamais exercé.
En évoquant déjà 2012, au lendemain même de sa défaite, S. Royal illustre bien l’influence de son maitre sans toutefois atteindre son efficacité ; n’est pas Machiavel qui veut ! Quant au socialisme aujourd’hui, c’est une autre affaire.