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Accueil du site > Tribune Libre > La refondation socialiste : pour une revanche en 2012

La refondation socialiste : pour une revanche en 2012

Pour le Parti socialiste, l’heure est douloureuse,l’heure est à la tristesse.

Mais comme après toute défaite, l’heure est à l’analyse, pour que vienne l’heure de l’espoir.

Le constat historique. La liquidation des chefs en quatre actes

21 avril 2002 : Le Parti socialiste subit son Waterloo, largement aidé par la gauche radicale : Jospin quitte la scène

Mars 2005, deuxième acte : François Hollande pose avec Nicolas Sarkozy dans Paris Match. Image trompeuse, l’un est déjà en orbite présidentielle et a commencé la rénovation politique de son parti ; l’autre n’a pas encore senti sa défaite deux mois plus tard et la défection de son numéro 2.

La guerre au PS ne faisait que couver entre un revanchard (Jospin) , un illusionné (Fabius), un véritable rénovateur possible (Strauss-Kahn), et au-dessus de la mêlée, un premier secrétaire qui n’avait pas les moyens politiques, ni certainement la capacité à faire bouger les lignes du parti. Ségolène Royal, qui n’avait pas encore assez de poids pour espérer se poser en cinquième roue du carrosse, n’était pas encore apparue pour ramasser la mise.

3e acte : 29 mai 2005, deuxième soubresaut à gauche (en réalité un contrecoup de 2002, avec l’Europe dans le rôle du dommage collatéral).

Après Jospin, Hollande disparaît de la course, Fabius croit qu’il fera oublier sa trahison. Strauss-Kahn et Royal peuvent commencer à se mettre sur les rangs.

4e acte : Jospin, se croyant dans la même situation que le général de Gaulle en 1958, affrète une barque pour essayer de sortir de l’île de Ré. Le vieux Père Jack se réveille.

En novembre 2006, les militants socialistes investissent massivement Ségolène royal pour la présidentielle : choix clair, sans bavure. Elle émerge seule des décombres, symbole d’un désir de renouveau.

Malheureusement, soyons honnêtes : elle avait quand même peu de chances de réussite, plombée par la multi-céphalie de l’appareil du Parti socialiste.

Elle aura eu l’immense mérite de redonner à celui-ci sa prééminence sur la gauche, mais n’aura pu faire oublier ses incohérences programmatiques. Pire, le pacte présidentiel subissait l’effet de concurrence entre la candidate et son parti.

Une gouvernance socialiste pathétique, révélée par la défaite :

Il y a de fortes chances que le combat des législatives soit obéré par les conséquences de la victoire de Nicolas Sarkozy.

Enfonçons quelques portes ouvertes : nous assistons au PS le plus bête du monde, du moins au niveau des instances supérieures : la stratégie du parti souffre d’une conjonction de facteurs négatifs ayant largement submergé le potentiel : le rejet du CPE et l’antisarkozisme virulent d’une bonne partie de l’électorat français.

Avant tout, l’appareil socialiste est devenu un bateau sans gouvernail pourvu de petits capitaines cherchant à installer leur propre moteur :

- François Hollande est un chef en sursis qui se permet de sortir un concours de déclarations intempestives. Déjà coutumier du fait pendant la campagne (on se souvient des commentaires sur la fiscalité), il vient de montrer à nouveau son incompétence stratégique : samedi il enjoignait tout le monde au rassemblement et lundi il met le feu aux poudres. Pourquoi diable vouloir maintenant anticiper la création d’un nouveau Parti socialiste, alors que l’urgence est la campagne législative ?

- Cette volonté de montrer à tout prix sa présence n’a qu’un seul effet : aviver la réactivité des héritiers putatifs. D’un Strauss-Kahn, remonté comme une puce, qui a beau jeu de fustiger cette absence de timing, à Fabius qui se permet de jouer l’homme au-dessus de la mêlée, lui qui a joué contre son parti en 2005, en passant par Ségolène Royal qui va elle aussi peut-être trop vite en jouant d’ores et déjà sa partition personnelle à l’horizon 2012, les trois prétendants à l’investiture se disputent leur proie.

- Tout ce beau monde étant taclé par ses électrons libres, avides de reconnaissance ministérielle, mais vides de toute conscience morale : Allègre, Besson, Kouchner, Védrine (les trois premiers agissant très clairement comme des lucioles attirées par le phare sarkozien). Ce sont autant de ferments de division dont joue, il faut le dire très habilement, le nouveau président de la République.

La question du repositionnement politique

a) l’impact de la désagrégation de la gauche radicale : l’appel d’air à gauche

Le PC et toute la gauche trotsko-communiste ont été laminés (pour faire bonne mesure, nous y ajouterons les Verts, qui viennent - suprême orgueil - de refuser l’accord avec le Parti socialiste, qui aurait pu l’aider à survivre).

Les autres formations ont peu de chance de se remettre d’une telle berezina si le Parti socialiste réussit à phagocyter dans une nouvelle synthèse les ancrages majeurs de leurs programmes.

b) L’impact de la porosité entre la droite républicaine et l’extrême droite : l’appel d’air vers le centre.

La politique n’est pas qu’une affaire de conviction pure, c’est aussi une relation de miroir face à son principal opposant : il est à ce stade difficile de savoir jusqu’où ira la droitisation annoncée de la droite sarkozienne, notamment sur les aspects migratoires, le grand écart sera-t-il tenable ?

c) La problématique Bayrou : un soufflé qui semble se dégonfler :

La posture d’opposant potentiel sera-t-il suivi de faits ? Bayrou sera-t-il un opposant mou ? son mouvement pourra-t-il émerger ?

Le récent appel au dialogue avec Sarkozy semble être beaucoup plus un signe d’ouverture et de néosoumission que de véritable indépendance : sinon quelle utilité à quémander ces discussions ?

Quoi qu’il en soit, la bataille pour les sièges sera féroce entre le PS et le Mouvement démocrate : la question d’une eventuelle alliance d’opposition contre la toute-puissance sarkozienne n’étant à mon avis que secondaire. 2012 est la véritable échéance à terme. Si Bayrou s’impose au centre, le combat sera difficile pour le PS.

d) Quelles valeurs pour un nouveau Parti socialiste ?

Le 18 juin devrait être le début d’un aggiornamento profond et sans concession, avec comme axes majeurs  :

- La question socio-économique : cœur de la différenciation gauche-droite. Le clivage est toujours actif, fortement revivifié par le renouveau démocratique montré par la participation :

  • moralisation de la répartition des revenus : fin de l’illusion d’un capitalisme autorégulé, le cas des parachutes dorés en étant l’illustration flagrante ;
  • problème de la dépense publique, à penser avant tout en termes d’efficacité plutôt que de dégonflement de la sphère d’action publique.

- La question du développement durable : le défi sera de faire coexister l’idéal écologique, absolument fondamental eu égard aux dangers mondiaux, en l’érigeant en contrepoids du tout-économique, ce qui aura comme avantage politique de liquider définitivement les Verts, mais aussi la comète Bové.

- la question de la sécurité, fortement investie à l’instar de 2002 par la droite.

- La question européenne : notamment concernant l’approfondissement préalable à tout élargissement (d’ailleurs peut-on encore élargir l’Europe, hormis les pays balkaniques ? Question des intégrations sociales et fiscales - lutte contre le dumping).

- La question institutionnelle : le non-cumul des mandats, une meilleure répartition des compétences entre Etat et collectivités territoriales, la responsabilité judiciaire du chef de l’Etat.

Le problème du leadership

La présidentielle est avant tout la rencontre d’une personnalité et d’un peuple, qui confirme ensuite aux législatives la profondeur programmatique du candidat.

Comme indiqué plus haut, l’investiture de Ségolène Royal était claire : on ne peut que difficilement parler d’une erreur de casting, sauf à mépriser les militants. Véritable force, ceux-ci ont un rôle majeur à jouer dans le brainstorming à venir.

A priori, Ségolène Royal incarne l’avenir à gauche. Cest le meilleur espoir de reconquête : chercher un autre leader naturel que Segolène Royal serait à mon sens suicidaire dans la conduite de cette bataille. Un monstre politique comme François Mitterand aura mis trente ans avant d’arriver au pouvoir suprême, et dix ans après Epinay.

Encore faut t-il qu’elle-même accepte de voir ses propres erreurs :

La posture féministe était intelligente pour émerger lors de la primaire, elle n’est plus tenable quand on doit démontrer sa compétence et sa stature d’"homme ou femme" d’ Etat : le fait que ce soit une femme qui l’ait montré liquidera naturellement et définitivement la question de la modernisation féminine du pouvoir.

- Dans l’optique d’une prise de pouvoir, elle doit montrer qu’elle n’est pas seulement l’icône adulée (le mot n’est pas trop fort) le 1er mai à Charléty, en enrichissant et en étoffant solidement la cohérence de son système de pensée : le pacte présidentiel peut être une solide base, il lui manque un ciment idéologique.

En l’absence d’une rencontre entre l’icône et la pensée, 2012 restera un rêve.


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31 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 18 mai 2007 12:28

    Franchement je vais pas attendre 2012 ,ensuite vous considerez Me ROYAL comme candidate pour 2012 et c’est une erreur,car en obligeant le PS ou la gauche entière à pratiquer les primaires à l’Italienne,nous aurons véritablement un candidat ou une candidate élu(e) par les électeurs de gauche pour mener une véritable campagne légitime.

    Vous êtes un brave godillots qui portera longtemps la responsabilité de cette echec historique


    • Poutounk 18 mai 2007 14:39

      Bonjour ! Je suis d’accord avec une grande partie de ce que vous dites, mais alors PAS DU TOUT, DU TOUT d’accord avec votre conclusion. Pour moi, afin que le PS puisse (sur)vivre puis se rénover en profondeur, la PREMIERE ET SEULE priorité est de se DEBARRASSER du couple Hollande-Royal. Tant qu’il seront présents, RIEN ne sera possible.


      • frédéric lyon 18 mai 2007 15:15

        Oui. Et il faut séparer la famille socialiste antilibérale et la famille social-démocrate, qui sont aujourd’hui encore engluées au PS alors qu’elles n’ont rien à faire ensemble.

        Le PS n’est qu’un monstre politique, qui ne peut survivre que lorsque rien ne bouge. Les antilibéraux ont créé la candidature de Ségolène, à grand renfort de tam-tam médiatique, pour tenter de préserver le statu-quo, mais cette candidature a échoué et la déroute aux législatives accentuera la crise désormais ouverte.

        Le futur mouvement social-démocrate a vocation à gouverner avec le centre, quant aux antilibéraux ils ont vocation à suivre le PC dans les poubelles de l’Histoire.


      • pari_démocratique pari_démocratique 18 mai 2007 16:33

        Je ne partage pas le fondement même de l’article représenté par son titre qui relie refondation du PS et présidentielle de 2012 !

        Sauf à réduire un parti politique à une machine électorale (électoraliste ?), il faut bien en arriver à reconnaitre que la raison première d’un parti est plutôt d’apporter à un groupe de gens l’identité pour laquelle ils peuvent agir dans la transformation de la société. En d’autres termes, ce qui a manqué à S. Royal, ce n’est pas l’ambition nécessaire à une candidate aux fonctions présidentielles, mais le corpus d’idées cohérentes au nom desquelles elle était candidate et là, on trouve la faillite de son parti.

        Mais cette faillite remonte à bien des années, au moment du Mitterrandisme triomphant : rappelons nous des congrès de Nantes (« les deux gauches » décrites par Rocard) et de Metz « la rupture avec le capitalisme en 100 jours » de Mitterrand et Fabius).

        En conclusion, si l’on souhaite voir s’amorcer la refondation du PS, commençons par faire le bilan du Mitterrandisme dont la marque principale est de privilégier les stratégies de prise du pouvoir au lieu de faire partager les raisons pour lesquelles on veut l’exercer. A cet égard, Jospin lui-même avait revendiqué un droit d’inventaire... jamais exercé.

        En évoquant déjà 2012, au lendemain même de sa défaite, S. Royal illustre bien l’influence de son maitre sans toutefois atteindre son efficacité ; n’est pas Machiavel qui veut ! Quant au socialisme aujourd’hui, c’est une autre affaire.


        • Fred 18 mai 2007 17:12

          D’accord dis à mon ami Strauss que je vais participer à la rénovation du Parti socialiste et surtout n’oublie de signaler à Laurent de m’inviter pour la réfondation car aux Assises convoquées par Francois nous irons poser la pierre tombale non pas de Francois qui est parti en emportant ce cynisme digne de tout homme politique capable de provoquer Un Saint Barth. pas le second couteau de l’autre qui passer son temps à placer des peaux de banane sous les pas de Lionel qui patine de sa culbute sous les aboiements du sans domicile fixe le plus ancien de France. Ce ne sont pas tous des NOUVEAUX Ils étaient là et c’est maintenant qu’ils viennent de réaliser que le Parti a échoué malgré 1995.POLITICIENS.


          • Cédric 18 mai 2007 18:09

            Contrairement à certains je suis assez d’accord avec cet article, même si son titre me laisse songeur. Une « revanche », certes, mais sur qui ? Sur les carences du PS lui-même sans doute. En effet, personne n’a obligé les caciques du parti socialiste à se confondre dans une guerre de succession qui dure maintenant depuis 1988. C’est peut-être ce qui est le plus éclatant dans ces campagnes (investiture et présidentielle), aujourd’hui les fameux courants ne représentent plus rien ou presque, y compris au sein même du PS.

            Revenons un peu en arrière pour expliciter cela. Madame Royal, même si elle compte des relais efficaces dans l’appareil, est arrivée à se faire investir sans avoir à proprement parlé de courant. On connait l’antienne voulant qu’elle ait pris le PS par l’extérieur mais cette thèse n’est là que pour conforter un fonctionnement qui finalement est rejeté par une grande partie des militants du PS. Mitterrand n’avait pas lui-même de véritable courant. De fait, nous avons pu constaté que deux des courants les mieux structurés du partie socialiste ne représentent pas plus de 40% des militants et gageons que celui de François Hollande doit avant tout à un réflexe légitimiste que suscite sa position de secrétaire général.

            Autre élément : le jeu pernicieux de ces courants durant la campagne présidentielle en elle-même ne peut que renforcer la défiance à leur égard. Il faut bien constater la trahison de la « jospinie » envers le PS avec les Allègre, Védrine (qui aujourd’hui éructe sur le fait que Sarkozy veut un ministère des affaires étrangères faible parce que ce n’est pas lui le ministre) ou encore l’ineffable Besson. Mais les autres ne sont guère mieux lotis quand on se souvient de l’attitude ambiguë de DSK quand Bayrou lui faisait des appels du pied ou encore l’absence de Fabius durant cette campagne. Ce dernier est certainement le moins condamnable.

            Se rajoute à ce passif récent, le fait que ces courants sont à la source même du fait que le PS ne travaille plus vraiment depuis le début du 2ème septennat de Mitterrand, date à laquelle s’est déclenchée une guerre de succession qui a aujourd’hui pratiquement 20 ans.

            Le résultat et la situation dans laquelle se trouve le parti socialiste leur est autrement plus imputable qu’à Royal. Il n’est un mystère pour personne qu’elle n’a jamais vraiment su se faire une place dans ce fonctionnement. On la dit trop « individualiste » pour cela. En ce sens, il apparait évident, en plus de la légitimité qu’elle tire de cette campagne, qu’elle est aujourd’hui la plus à même de mener cette refondation. Il me semble qu’elle a compris que c’est la condition sine canon pour l’emporter. Il faut ajouter qu’elle n’est pas celle qui refusera un combat à l’issue de laquelle les perdants n’auront qu’une alternative : se soumettre ou se démettre et donc de faire preuve de responsabilité politique.


            • ocean 18 mai 2007 20:11

              ce qui me frappe, c’est votre mot « revanche ».

              Etes-vous dans une logique de promotion d’idées, peut-être d’idéaux, voire de programmes, ou êtes-vous dans une logique d’existence « contre », contre autre chose ?

              Si vous pouvez me répondre (de préférence pas avec un argument de logique du genre être contre quelquechose c’est être pour autre chose et inversement), je serais intéressé, sans esprit polémique.

              Ma question, c’est : vous dites « revanche », qui est un mot très connoté (ils le sont tous, bien sûr, raison de plus pour bien choisir, et je suppose que vous avez bien choisi), pourquoi « revanche » ?

              Revanche contre qui ? contre un « salaud d’élu » ? contre une majorité stupide parce que vous n’y êtes pas ? contre une démocratie qui par définition ouvre la porte à la majorité ?

              je me demande si vous ne personnalisez pas beaucoup ce qui au fond devrait rester un débat d’idées, d’options, et pas un « gagner pour gagner », à n’ipporte quel prix et par n’importe quel moyen, ni une guerre entre personnes dont le vaincu attend l’heure de la « juste » « revanche ».

              Votre mot « revanche » est-il à rapprocher du slogan « tout sauf sarko » qu’on a vu proposé comme s’il était un programme ?


              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 18 mai 2007 20:30

                « Votre mot »revanche« est-il à rapprocher du slogan »tout sauf sarko« qu’on a vu proposé comme s’il était un programme »

                Il y avait aussi : Votez Ségolène pour faire mentir les sondages - pas mal comme promotion d’idéaux ...


              • Gilles VADASZ 18 mai 2007 21:58

                le mot « revanche » est clairement utilisé et assumé à l’encontre de Nicolas Sarkozy, revanche contre les idées autant que contre le personnage. il y a une revanche , dans le sens ou comme je l’ai précisé dans l’article , il y a avait de forts atouts pour une victoire de la gauche , eu égard aux comportements de la droite depuis 5 ans. Malheureusement, le PS n’était pas en ordre de bataille pour l’emporter. Il y a aussi revanche à prendre car la politique des 5 ans à venir amplifiera les inégalités sociales, autant que l’immoralité de la vie politique.


              • IP115 18 mai 2007 22:13

                « Il y avait aussi : Votez Ségolène pour faire mentir les sondages - pas mal comme promotion d’idéaux ... »

                ou « votez socialistes pour ne pas avoir une assemblée nationale toute bleue » (version législative du votez utile) ... smiley


              • IP115 18 mai 2007 22:25

                « Malheureusement, le PS n’était pas en ordre de bataille pour l’emporter. »

                Il a pourtant eu 12 ans pour se préparer ... smiley

                « Il y a aussi revanche à prendre car la politique des 5 ans à venir amplifiera les inégalités sociales, autant que l’immoralité de la vie politique. »

                Pour le moment tout cela ne relève que du procès d’intention de la part d’un militant « revanchard » (ce qu’il revandique) ... pour le moment Sarkozy fait ce qu’il a promis et Fillon s’est engagé publique à respecter tous les engagements.

                La gauche parlait d’ouverture : Sarkozy l’a fait (maintenant la gauche parle de traitrise, faudrait savoir). La gauche parlait de parité : Sarkozy l’a fait !


              • ocean 18 mai 2007 23:04

                alors, c’est bien un discours de dépit et une argumentation ad hominem ?

                parce qu’enfin, vous croyez vraiment qu’il y a plus d’inégalité et d’immoralité à droite qu’à gauche ? vous pensez que la morale (La Morale ?) a un parti ?

                Je crois que si j’étais à gauche, je vous dirais : « prenez garde, vous continuerez de rendre service à la droite comme vous l’avez fait pour les élections, aussi longtemps que vous attribuerez votre défaite à des questions de forme ou d’organisation au lieu de l’attribuer à des questions de fond ».


              • Gilles VADASZ 19 mai 2007 00:13

                si vous avez lu mon article , vous aurez remarqué que je mets en exergue non seulement les problèmes de personne , mais aussi les incoherences programmatiques : et une logique de promotion d’idées existe autant par elle même que par opposition à un autre systeme d’idées : je propose d’ailleurs quelques pistes quant à l’immoralité , elle se situe avant tout dans les mensonges du candidat , pas dans l’opposition droite gauche : il y autant de brebis galeuses a droite qu’a gauche . mais je trouve deplorable d’utiliser le pathos pour attirer les votes ouvriers (notamment dans un cadre d’opposition horizontale entre ceux ci et les immigrés voleurs d’emploi)et de partir se vautrer dans le luxe le lendemain de la victoire


              • Foudebassan Foudebassan 18 mai 2007 20:31

                Vivement qu’on instaure ce système Américain où les candidats perdants se retirent définitivement de la vie politique. Cela permettrait aux jeunes de prendre la relève et surtout cela éviterait que des hommes s’installent à vie en politique.

                Hélas, je rêve !


                • ExSam 18 mai 2007 21:07

                  Même si le PS a confondu les valeurs, les idées et les projets de gauche avec la bouillasse libérale genre foire aux casseroles à Auchain, il n’en demeure pas moins un parti avec des milliers de militants, un congrés et des débats qui peuvent débattre et changer la donne, tant des dirigeants que des idées.

                  On prendrea donc avec grosses pincettes cet article fleurant bon la pensée France-Inter, ou le cliché idéologique le dispute à l’expression figée de l’écriture.

                  Enfin, il suffit d’observer une seconde les statuts de l’UMP pour s’apercevoir qu’entre ceux-ci et ceux du PS, il y a autant de ressemblance qu’entre une assemblée citoyenne et une phalange aux ordres !

                  Enfin, qui ne préserverait volontiers un baril d’insuffisance avérée du PS contre les trois tonnes de guignolesque pantalonnade qu’est une élection à l’UMP !

                  Pantalonnade - il convient de le rappeler aux vieux et aux jeunes tentés par le pervers naufrage - destinée à servir les plats à un individu dont la politique, aux dernières mauvaises nouvelles, consiste à acheter des traitres pour prévenir toute tentative de contester ce qui ressemble fort à la destruction d’un modèle social par état policier et marché réunis.


                  • ocean 18 mai 2007 22:16

                    d’accord, mais la majorité, alors ? le socle même de la démocratie ?

                    est-ce que vous dites que 1/ M. Sarkozy est un mauvais, 2/ le peuple a voté pour lui, 3/ donc le peuple est stupide (la preuve, il a voté pour M. Sarkozy), et il a été manipulé (ce qui prouve bien que M. Sarkozy est un mauvais, et que le peuple est stupide puisqu’il a voté pour M. Sarkozy qui est un mauvais, la preuve : il a manipulé le peuple) ?

                    Si vous me permettez, ça rappelle le sketch de Coluche, vous savez, le type qui vient d’entrer dans la police : « Ma femme me dit : »t’as signé sans réfléchir« . Evidemment, qu’on a signé sans réfléchir ! Si on avait réfléchi, on aurait pas signé, faut pas nous prendre pour des cons ! »

                    Aujourd’hui, j’ai l’impression que la constellation socialiste (je dis « la constellation » parce que maintenant, « les socialistes », je ne sais pas très bien ce que ça désigne), que la constellation socialiste, donc, dit au peuple « vous avez voté sans réfléchir », comme si le peuple allait répondre « évidemment, qu’on a voté sans réfléchir ! si on avait réfléchi, on aurait pas voté comme ça, faut pas nous prendre pour des cons ! »

                    On a l’impression que la constellation socialiste a passé de « tout sauf sarko » à « tout sauf on se trompe ».

                    Le mythe du verbe et le principe de plaisir érigé en principe de gouvernement ne sont-ils pas en train de suicider la gauche ?


                  • ExSam 20 mai 2007 12:11

                    Ocean

                    Qué majorité ? Y a pas de majorité, sauf chez les vieux abrutis de télé. Voir le dernier numéro du Canard qui démonte avec brio les manips des sondeurs au service du SDNB. C’est à peu près l’application du droit de veto américain à l’ONU. Un gouvernement fait chier toute la planète.

                    Principe de plaisir ?..Mais qu’est-ce que ça veut dire ?..Tu mélanges tout, parce que t’as écouté les conneries de Finkelcrotte et que tu les transposes là ou elle n’ont rien à voir,

                    Déjà les propos de ce vieux con raciste et élitiste montrent, à l’évidence, que l’impunité du discours fascisant doit être de mise, aujourd’hui, l’élection venant d’être volée par un lepéniste avéré. Ainsi Finkelcrotte « enseigne » à Sciences-Po. La honte totale, quoi.

                    Ca n’empêche le directeur de cet établissement de faire des effets de menton à la Kouchner, alors que, comme le French cador, il lève papate devant son maître vert-de-gris.

                    Accessoirement, tu ne réponds rien sur ma comparaison PS/UMP en termes de statuts. Sauf « d’accord ». Bon, si tu es d’accord sur ça, peut-être arriveras-tu à considérer la nocivité évidente des voyoux qui viennent d’holduper la République.

                    Regarde, s’il te faut encore des indications, combien les manifestants du 6 Mai, pour quelques barrières renversées et quelques pavés, ont ramassé.

                    Entre 4 et 6 mois FERMES.

                    Si tu réfléchis, au lieu de baver en disant qu’il pleut, genre Coppé à la télé, tu vois :

                    - Un, qu’un jeune homme de trente ans, ainsi condamné, perd son emploi.

                    - Deux, il perd son appartement, s’il habite seul.

                    Donc, il va se retrouver à la rue, sans assedic. SDF, avec la vie foutue, pour une manif, alors qu’on a une bande organisée qui a volé les clés de l’Elysée.

                    Entends-tu Finkelcrotte, qui bénéficie également une émission de radio - bénefice destinée à montrer l’impunité et la bauge pleine qu’on récolte quand sarkozyste, qui grince : « il n’avait qu’a pas céder au principe de plaisir » ?..

                    Qu’est-ce que tu attends pour foutre ta main sur la gueule de ces principes qui nous renvoient tout droit en 40 ?..

                    Ne vois-tu pas que ces peines incroyables signifient l’interdiction de manifester, sauf sous la houlette des bannières et des autorisations de la mairie ?..

                    Quand on interdit au Peuple de manifester à toute heure et en tous lieux, c’est la Répubique qui est écrasée, quand les juges écrasent le manifestant comme un criminel c’est la Justice qui est ébranlée.

                    La Démocratie est en train d’être remplacée par la Dictature. Ouvrez les yeux, nom de Dieu !


                  • ocean 20 mai 2007 18:44

                    qué majorité ? ben, la majorité des 6 points d’avance de sarko. Non ? si blanche-neige avait battu sarko de 6 points, t’aurait pas dit que la majorité des votants se seraient prononcés pour elle ?

                    tu aurais traité ses électeurs d’ « abrutis » ?

                    je me demande si tu n’es pas quelqu’un d’intolérant. Est-ce que tu n’as pas tendance à mettre à la poubelle ceux qui ne pensent pas comme toi ?

                    Si c’est le cas, alors est-ce que ça veut dire que tu es partisan du totalitarisme, du fascisme, de l’hégémonie ? Es-tu contre la liberté de penser ?

                    Si un groupe me désavoue, j’ai deux possibilités : soit je dis « j’ai raison, donc s’ils me désavouent c’est qu’ils sont cons, qu’ils n’ont rien compris, qu’ils ont été manipulés et que les autres sont des ordures parce qu’ils les ont manipulés », soit je me dis « au fond, s’ils me désavouent, c’est peut-être parce que je suis dans l’erreur ».

                    Voilà le sens de ce que j’ai voulu dire.

                    Quelle est ta position ?

                    Je crois percevoir de l’anti-américanisme dans ta réponse. Si c’est le cas, que reproches-tu à Bush, sinon de vouloir imposer son point de vue aux autres sans se remettre en question, et de tirer à boulets rouges sur ceux qui ne pensent pas comme lui ?

                    N’est-ce pas ce que tu fais avec ceux qui ne pensent pas comme toi ?


                  • JJbenz 21 mai 2007 14:05

                    Alors ça c’est la discours typique actuellement du petit soldat sarkozyste qui lutte pour tuer le PS lors des législatives. Mais qu’est-ce qui transpire finalement dans ce discours débile ??? Je vous le demande ??? Eh bien le « on a toujours raison et vous vous êtes des cons » que les bien-pensants de droite reprochent à tout va aux sympathisants de gauche... Décidemment ils sont sacrément machiavélique en ce moment à droite. Il va falloir être des sacré putes si on veut arriver à leur cheville...


                  • ocean 21 mai 2007 18:21

                    c’est pas ça que j’ai dit.

                    j’ai juste demandé à l’auteur du commentaire quel respect il a de la majorité démocratique quand il dit « qué majorité ? » avec un écart de 6 points en traitant d’ « abrutis » ceux qui constituent cette ma jorité démocratique, et quel respect il a de celui qui ne pense pas comme lui.

                    ma question n’a rien à voir avec les « sympathisants » de droite ni avec les « bien-pensants » de gauche.

                    je pose une question, c’est tout. C’est « débile » ? c’est tabou ?


                  • Captain Cap 20 mai 2007 19:38

                    « Pour le Parti socialiste, l’heure est douloureuse,l’heure est à la tristesse.

                    Mais comme après toute défaite, l’heure est à l’analyse »

                    L’heure n’est plus à l’analyse, est à la dialyse smiley

                    Pour l’instant.

                    La cacothanasie viendra plus tard smiley


                    • pi 21 mai 2007 02:34

                      Le PS n’est qu’un club de notables et d`élus, une plateforme de lancement des élèves de l’ENA ou des opportunistes de tout poil pour faire une carrière professionnelle dans la politique. Il fonctionne sur le principe de la récupération du vote utile des électeurs de gauche au deuxième tour. Le PS n’est pas la gauche. La gauche n’a rien à cirer du PS. Un politicard venu d’extrème droite (Mitterand) a utilisé ce tremplin pour emmener la gauche au pouvoir et surtout arriver au pouvoir. Une opportuniste de droite Marie Ségolène Royal a voulu faire de même mais cela ne marche plus. Pour refonder la gauche, il faut surtout se débarrasser des seconds et troisièmes couteaux de Mitterand et de leurs avatars qui ont essayé la même méthode : la liste est longue mais il est difficile de se tromper, il faut TOUS LES VIRER ! Entrez au PS pour 20 Euros et dynamitez-le.


                      • JJbenz 21 mai 2007 14:12

                        C’est bien je vois que tu es pacifique toi au moins... Pfffff on est mal barrés avec des cons pareils... Moi je vais entrer au PS mais pour amener une force de proposition, pas dans l’esprit de faire péter la seule opposition crédible au dictateur qui vient tout juste de nous tomber sur le coin de la gueule (dois-je te le rappeler ?)


                      • JJbenz 21 mai 2007 13:51

                        Dans l’ensemble je suis d’accord avec le constat sur les raisons de l’échec du PS lors de ces présidentielles. J’y rajouterais quand même, parce que c’est un aspect primordial, l’habileté voire le machiavélisme (cela dépend de quel bord on est bien sûr smiley) de notre nouveau Président et la curée médiatique qu’on s’est prise vantant l’homme et ses idées, pourtant de temps à autre sacrément puantes...

                        Ceci dit sur les solutions pour le PS dont je serai membre d’ici quelques jours je ne suis pas d’accord avec toi. Je veux avoir mon mot à dire dans ce vaste chantier de refondation. On ne peut pas continuer ainsi. Hollande est définitivement grillé, il doit quitter son poste et le plus vite sera le mieux. Ségolène a fait un boulot admirable, je le reconnais, mais elle a pris trop de coup et son image est rayée, d’autant plus qu’elle partage la couche (encore ?) de Hollande sus-cité... De plus j’étais à Charléty et nous étions là pour nous donner du coeur à l’ouvrage et y croire jusqu’au bout, pas pour aduler Ségolène (qui ceci dit a fait son meilleur discours à cette occasion). Pour moi, donc, l’incarnation du changement vient du côté de DSK avec Rebsalem, avec aussi Ségolène mais sans qu’elle soit autant exposée. Dernier point de total désaccord avec toi pour le coup : « ce qui aura pour avantage de liquider les Verts ». Comment peux-tu te réclamer de gauche et dire une bêtise pareille ???? Un parti écologiste est d’une importance primordiale en France où l’écologie est le parent pauvre... n’en déplaise à Juppé smiley


                        • Gilles VADASZ 21 mai 2007 19:26

                          pour le machiavélisme ,j’y fais allusion par rapport aux débauchages des kouchner et autres besson quant aux verts , ils n’ont jamais montré une véritable efficacité politique, leurs sempiternelles querelles de personnes sont d’ailleurs quelque peu copiées par le ps en ce moment : en quelques semaines, Nicolas HULOT a fait franchir à la cause ecologiste plus d’étapes décisives que les différents mouvements verts en 30 ans d’existence.


                          • dan 21 mai 2007 21:38

                            Il y a un internaute qui a confondu manifester et casser.Casser les vitrines et les piller,incendier les bus et les voitures,détruire les batiments publics,les écoles,mérite bien quelques mois de prison,et encore ce n’est pas assez,il faudra rembourser la casse et les victimes jusqu’au dernier centime ainsi que les frais de justice et de la police.--------J’ai bien peur que le PS ne sorte pas grandi avec des amateurs bénévoles de la société civile et adhérents de 20 sous,se transformant en parti social-capitalo-démocrate en lieu et place du parti du changement de la société.Il faut que tout bouge pour que rien ne change.Bref,il y aura un parti conservateur de droite et un parti conservateur de gauche,donc le conservatisme partout et la même misère qui reste,et les mêmes bénévoles humanitaires ainsi que les dames-patronesses,drapés dans la charité chrétienne et leur bonne conscience,continueront leur distribution de la soupe populaire.Quel beau tableau de la justice et de la politique.Marie-Ségolène de la Sainte Colère et DSK de la sainte Sociale-Démocratie seront les guides de cette politique nouvelle et révolutionnaire qui changera à jamais le visage de la France et la face du monde.-----Vive le Conservatisme,Vive le Privilège.-----Toujours pour les mêmes.


                            • chmoll chmoll 22 mai 2007 08:22

                              ben ouié 2012,pis 2017,j’chui sur, qu’les socialos ont découvert l’élixir,qui empèche de vieillir


                              • joseph 23 mai 2007 14:49

                                La refondation du parti socialiste - n’en déplaise à quelques intervenants - qui reste le parti réferent pour un changement, passera prioritairement par une clarification de son projet et une adhésion sans failles de l’ensemble du PS à ce projet de société . Pour cela il doit renouveller son mode de fonctionnement et donner la parole à tous les miltants qui en ont assez des querelles d’hommes et de femmes , de courants rassemblés en une synthèse sans consistance , véritable auberge espagnole où aucun des problèmes de notre société n’est abordé de manière à engager la majorité de nos concitoyens vers ce projet de société . Débattons et mettons au clair nos priorités et les moyens qui nous permettrons d’atteindre nos objectifs , sans renier nos valeurs et notre histoire , on verra bien alors qui nous rejoindra qui ,nous accompagnera .

                                Alors se posera la question de l’homme ou de la femme qui portera ce projet soutenu par l’ensemble des forces de gauche du pays. Il y a au sein du parti socialiste des talents nouveaux qui doivent émerger , on a trop longtemps attendu pour leur donner la parole ; il est grand temps de changer de logiciel et surtout de se mettre réellement en ordre de marche pour tous ceux qui vivent dans la misère et qui ont cru qu’une politique de droite allez répondre à leur problèmes . On doit trés vite redonner crédibilité à nos valeurs avec des solutions qui sont celles de notre époque .


                                • Gilles VADASZ 23 mai 2007 15:36

                                  il est certain que les mois qui suivront les législatives , dès le lendemain de cette élection , devront être employés à une profonde reflexion sans aucuns tabous sur les orientations politques du ps . a cet egard l’etude comparée des différents systemes socialistes d’Europe est un passage obligé.


                                • enrico 31 mai 2007 21:59

                                  Il y a déjà 3 ou 4 partis au centre ; il n’est pas nécessaire que le PS s’y ajoute ; qu’Hollande, Royal et autres DSK les rejoignent et laissent le PS se repositionner clairement à gauche.Vous ne croyez tout de même pas qu’ayant l’exemple anglais sous les yeux, des militants avec de réelles convictions de gauche vont suivre une telle voie.


                                  • friedmad 6 juin 2007 15:03

                                    Sur la base de ce que j’ai entendu dans la rue en tractant pour Ségolène Royal, les interminables polémiques sur les raisons de la défaite socialiste me paraissent, dans l’ensemble, peu pertinentes. Elles sont en général axées sur la recherche de coupables au sein du PS. Il n’aurait pas compris ce qu’attendent les Français ou ne se soucierait pas d’y répondre. J’estime pour ma part que le contraire est vrai, et que les divisions qu’on reproche tant au PS reflètent avant tout celles de son électorat.

                                    Mais lorsqu’on s’efforce d’exposer le programme du parti ou du/de la candidate, qu’entend-on ? « Croyez-vous qu’ils arriveront à faire tout ça ? Et même s’ils le font, ça ne changera rien. » La conscience des contraintes nées de l’économie mondialisée est très vive. Et les gens n’ont pas tort : dans le contexte actuel, la gauche nage à contre-courant et ne peut souvent espérer qu’une demi-réussite, toujours ressentie comme un demi-échec.

                                    Dans ces conditions, de nombreux électeurs finissent par penser que leurs problèmes ne pourront être résolus par un changement des règles du jeu social. Ils ne croient plus qu’une société plus juste soit possible. D’où une recherche d’avantages individuels et immédiats, qu’il s’agisse d’heures supplémentaires leur permettant d’augmenter leurs revenus (et tant pis si ça augmente le chômage, de toute façon personne n’a jamais rien pu faire contre), d’exonérations fiscales (pas la peine de payer des impôts, de toute façon ça ne nous donne rien), et ainsi de suite. Or, c’est exactement ce que proposait Nicolas Sarkozy. La société du tous contre tous devient attractive quand on est convaincu de ne pouvoir trouver son compte dans une société solidaire.

                                    L’intelligent et courageux projet de rénovation de Ségolène Royal n’était évidemment pas servi par ce contexte. Sans doute aurait-il pu convaincre davantage s’il ne s’était heurté au persiflage condescendant d’une grande partie de l’intelligentsia de gauche, qui, en ergotant sur des détails, s’est fait complice des accusations d’incompétence de la droite... avant de se réveiller, de découvrir tout l’intérêt de ce programme et de signer en masse des manifestes de soutien entre les deux tours, quand il était trop tard.

                                    Que chacun prenne donc ses responsabilités au lieu de chercher des boucs émissaires. La République est le bien commun de tous les Français.

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