Ce que vous évoquez est tout à fait juste. La question étant de savoir comment le décideur public doit faire pour arbitrer, par exemple entre ces deux scénario types : un barrage qui fait quelques centaines de morts dans une zone concentrée et plusieurs milliers répartis un peu partout.
Parmi les questions complémentaires qui aujourd’hui dans notre culture française sont bien souvent écartées, celles ci : Le décideur public doit-il prendre sa décision seul, ou dans une transparence avec des experts indépendants, des associations d’usagers, les industriels qui peuvent être impliqués dans ces choix ?
Ces critères de choix peuvent ils être connus a postériori ?
Comment gérer les réactions des parties prenantes si elles sont écartées du processus de décision ?
Comment et à partir de quand gérer la communication avec les parties prenantes ?
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Ce qui a été utilisé depuis des années par les anglosaxons (ils ne font pas tout bien mais là leurs pratiques sont efficaces) c’est ce qui a été fait à ma connaissance dans au moins deux sites en France :
- dans le nord cotentin avec l’association « mères en colères » et l’usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague, un dossier remarquablement traité par Annie Sugier, (taper son nom sur google et vous trouverez de la litterature sur le sujet) et
- à Montchanin où la mairie à choisi ce type de médiation, d’accompagnement et de communication avec l’ensemble des parties prenantes pour trouver une solution à des émanations toxiques d’une décharge chimique qui provoquait de sérieux troubles aux populations.
Une concertation avec les parties prenantes a permis de trouver un compromis et une solution acceptable et acceptée de tous.
Des chercheurs du monde entier travaillent sur des modèles qui permettent de rationaliser la décision collective en avenir incertain, un exercice hautement complexe.
Pour ceux que le sujet intéresse, rendez vous sur le site du Grid, Groupe de Recherche sur l’Information et la Décision, un laboratoire du CNRS... Parmi les représentants de ce groupe et de leurs publications : Bertrand Munier et Mohamed Abdellaoui