Le monde est divisé en blocs qui sont caractérisés par leur niveau de vie, leur coûts de production et leurs habitudes socio-culturelles. (Par exemple : l’agriculture extensive du maïs au Etat-Unis n’a pas les mêmes ressorts que la culture du riz dans le delta du Gange et les deux ne sont ni comparables, ni interchangeables). Les USA et l’Inde ne sont pas dans le même bloc.
Dés lors, la mondialisaton revêt trois aspects que nous pouvons analyser :
1 - Libre circulation des biens et des personnes entre des pays d’un même bloc (ex : France - Allemagne). On peut estimer qu’elle est bénéfique pour les deux parties.
2 - Libre circulation des capitaux entre des pays de blocs différents (ex : France - Chine). Elle est bénéfique lorsqu’il s’agit d’investissements profuctifs mais peu conduire à des excès lorsque la raison de ces mouvements est uniquement financière. Quand Peugeot investit en Chine et que Honda monte des usines en Angleterre, tout le monde y gagne.
3 - Libre circulation des biens et des personnes entre des pays de blocs différents. C’est une véritable catastrophe pour tout le monde, sauf pour le marchand international qui ne fait que jouer sur la différence entre le prix de reviens le plus bas possible en exploitant les pauvres et le prix de vente le plus haut possible en exploitant les riches. On y perd notre savoir faire, nos emplois et nos économies. Les pays pauvres développent des productions dont ils n’ont pas besoin. On crée des dépendances artificielles entre les pays. Ces dépendances sont nuisibles au bien-être des populations. Nous n’avons aucun intérêt à importer ce que nous savions fabriquer. A cette course là, il y aura toujours moins cher que nous.
C’est malheureusement le 3° point qui est développé par les mondialistes comme l’avenir radieux qui nous attend. Cette voie n’a rien d’inéluctable. Elle est préparée par les politiques qui votent les lois pour la rendre possible. Ce n’est pas une « loi économique » mais un choix délibéré. Le pire est que ceux qui font la promotion de la 3° voie utilisent les succès relatifs des deux premières comme argument.
Sur le plan philosophique l’immigration et la libre circulation des biens participent du même comportement. Vous remarquerez que les défenseurs de l’un sont aussi les défenseurs de l’autre.
La richesse vient du travail et du génie des peuples. Elle ne vient pas de l’échange.
L’alternative à mettre en place est de limiter le commerce international au commerce de complément et ne pas en faire un commerce de remplacement.