Mondialisation, les économistes sont-ils aveugles ?
Nous sentons que la mondialisation comporte des aspects dangereux et négatifs. La théorie économique qui soutient le libre-échange est-elle complètement aveugle et déconnectée des réalités ? Je souhaite aborder le sujet de la globalisation et son impact sur les travailleurs en utilisant les enseignements de la théorie économique. C’est un sujet assez délicat, complexe et qui prête le flanc à la démagogie et à la simplification. Je souhaite présenter le problème dans sa complexité, sans peut-être apporter de réponses claires mais en soulignant que les réponses trop faciles n’existent pas.
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Dans la récente campagne présidentielle, nous avons entendu les deux principaux candidats parler de l’impact du commerce international sur les travailleurs français. C’était également un élément important du débat lors du référendum sur la Constitution européenne et à propos de la directive Bolkenstein. La situation est bien connue, les pays émergeants ont des coûts de main-d’oeuvre non qualifiée bien plus faibles que les nôtres, beaucoup moins de protection et de contraintes sociales. Même Nicolas Sarkozy nous parle de protectionnisme afin de protéger les intérêts des travailleurs français.
Un peu d’économie...
Mais enfin, dans la théorie économique s’il y a bien un sujet sur lequel les économistes sont d’accord c’est que l’échange apporte plus qu’il ne détruit. Ensuite les avantages absolus, comparatifs, l’impact de l’échange sur l’ensemble, sur les différentes parties, a été analysé sous toutes ses coutures. Contradiction donc ? Erreur grossière de la théorie économique qui est au service des plus forts et justifie l’exploitation des peuples.
Justement, pas si simple. Le débat peut être présenté ainsi :
- d’un côté, ceux qui pensent que le commerce international pousse les salaires à la baisse.
- de l’autre ceux qui pensent que le commerce international est essentiel... et les deux ont raison. Il est faux de penser que la théorie économique soutient que le libre-échange est bon pour tous. Il y a déjà des années que les économistes ont souligné que des groupes au sein des pays sont perdants dans l’échange. Pour la France, les groupes qui perdent le plus sont ceux des travailleurs peu qualifiés, dont les salaires sont bas et qui sont en concurrence directe avec les pays moins développés. Les gains que ces travailleurs tireront de prix plus bas ne compenseront pas cette perte.
Un exemple pour illustrer cela : Supposons que la France exporte principalement des biens produits par des travailleurs éduqués. Les importations se font sur des biens fabriqués par des travailleurs peu éduqués. Ces importations concurrencent les biens fabriqués en France par des travailleurs non qualifiés. Si le prix des importations baisse, alors le salaire des travailleurs non qualifiés en France baissera et il baissera plus que la baisse du prix des importations... Bien sûr ces travailleurs bénéficient de la baisse des prix sur les biens importés, mais cela ne compense pas la baisse de salaire. En net, le niveau de vie de ces travailleurs baisse.
La théorie économique reconnaît donc la contribution de la globalisation dans la montée des inégalités. Si le discours économique était plus tempéré et optimiste dans les années 90 c’est que l’impact était encore faible. Il existe des mécanismes de régulation endogènes au système, un ajustement avec le temps se fait dans les disparités, lissant les salaires. Mais la montée de la Chine et de l’Inde nous soumettent à des pression importantes (un choc exogène) qui dépassent les mécanismes d’ajustement.
Que faire donc ?
Refermons nous sur nous-même !
Protectionnisme ! Sauvons nos travailleurs. Certains écrivent que le protectionnisme sauve aussi les pays en voie de développement car nous ne les envahissons plus de produits fabriqués chez nous et donc tuant leur économie. Je n’adhère pas à cette vision. L’échange est une voie essentielle vers le développement. Fermer nos frontières aux pays pauvres est globalement mauvais pour ces pays et leurs populations. Nous représentons un marché sur lequel leurs biens s’écoulent et qui génère des ressources.
D’autres solutions ?
Bien sûr existe le problème de l’exploitation et de la distribution. C’est un problème concret, et c’est une question de rapport de force. Certaines initiatives sont développées pour inverser le rapport de force : commerce équitable, labellisation de cru de café, Light Year IP (voir les articles de Marjane Daria sur AgoraVox pour plus de détails. http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=17519). Ces initiatives sont positives car elles s’inscrivent dans une démarche constructive afin de trouver des solutions viables à l’intérieur du système d’économie de marché. Un autre point important est la prise en compte de standards sociaux dans les négociations internationales sur le commerce. Essayer que les travailleurs non qualifiés aient des conditions de travail plus décentes, une couverture médicale, une éducation.
Eduquer, éduquer,éduquer...
Je souhaiterais finir sur l’éducation, qui me semble un point essentiel. J’ai parlé de mécanisme d’ajustements présents dans le système. Il ne fonctionne que très lentement. Il faut intervenir pour accélérer et faciliter les ajustements. L’éducation, à la fois dans nos pays pour les travailleurs non qualifiés et dans les pays en voie de développement, me semble être un levier central, essentiel. Je suis conscient de ne pas apporter de réponses concrètes et claires mais il est important de montrer que la théorie économique n’est pas angélique. J’espère avoir présenté de façon succincte un problème complexe sans le simplifier à l’excès. J’espère avoir évité le démagogisme et la simplification.
Documents joints à cet article
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61 réactions à cet article
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je pense qu’Emmanuel Todd a une anlyse autrement plus pertinente au sujet du protectionnisme :
"Je suis arrivé à la conclusion, il y a quelques années, que le protectionnisme était la seule conception posssible et, dans un second temps, que la seule bonne échelle d’application du protectionnisme était l’Europe.
La réalité de l’économie actuelle, c’est que le bon niveau d’intégration et de régulation, c’est l’Europe, et je ne vois pas comment on pourrait sortir de ce monde d’asphyxie sans penser un marché européen de 450 millions d’habitants.
Pour se raconter qu’il n’est pas possible d’organiser un monde décent dans un ensemble de 450 millions d’habitants qui contient la plus grande masse d’ouvriers et d’ingénieurs qualifiés de la planète, il faut vraiment être à côté de ses pompes ! "
Maynard Keynes disait :
« J’ai de la sympathie pour ceux qui veulent minimiser plutôt que maximiser l’imbrication économique entre les nations. Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : autant de choses qui sont, par nature, internationales. Mais que les marchandises soient de fabrication nationale chaque fois que c’est possible et commode (3)
http://www.prospectives.info/Un-protectionnisme-altruiste-_a9.html
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@Boileau419
Merci pour le commentaire.
je ne partage pas cette vision protectioniste. l’echange est toujour benefique dans la globalite. le probleme est un probleme de repartition... ou environnemental si on prend en compte le transport.
se proteger, fermer l’europe au autres pays c’est les priver de nos marchés, c’est les priver d’un droit au developement. Regarder l’exemple du commerce équitable. protectionisme = fin du commerce équitable. je pense que ce n’est pas une bonne solution.
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karg se 18 mai 2007 15:17Le protectionnisme est uniquement acceptable pour les pays très peu développés : ils n’ont pas de capitaux pour créer des entreprises de suite performantes, et malgrès leur cout de la main d’oeuvre faible ils sont des victimes de dumping. C’est aussi un moyen pour ses états d’avoir des entrées fiscales, difficile de faire payer de impôts dans certains pays, notamment en Afrique.
Pour les pays développés c’est inacceptable, on a largement les moyens, tant aux niveaux des capitaux que des compétences, de jouer le jeux de la mondialisation.
Des gagnants, des perdants, il y a sans doute des systèmes de redistribution à mettre en place, mais le protectionnisme est une mauvaise solution.
Je noterai quand même deux cas où cela serait acceptable, mais il serait plus une sanction moral qu’un choix économique :
non respect de la législation environnementale : Kyoto,mais aussi le respect de leur propre legislation (la Chine à une très bonne législation qui n’est pas appliqué)
non respect des droits des travailleurs : droits de grève, droit de l’homme, on fait du commerce avec les démocraties.
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on ne peut pas mettre fin au protectionnisme dans son ensemble.List grand economiste lui propose un protectionnisme a petite dose.Il considere qu’une entreprise doit etre protegé jusquau moment ou elle est capable de faire face a la concurence internional.Il propose donc un protectionniste ephemere mais aussi partiel qui ne concerne que certain secteur clef de l’economie.
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Boileau,
Tout à fait d’accord avec toi, d’ailleurs Todd n’est pas le seul à parler pour le protectionnisme et beaucoup d’économistes y viennent.
Le simple bon sens aurait dû les amener à voir qu’accepter tous les produits sans sélection conduit à un dumping massif qui détruit nos entreprises et évidemment met sur le carreau nos emplois et nos vies.
Mais en bon économiste standart l’auteur répète sa leçon « l’échange est toujours positif ». C’est de l’enfermement, du négationnisme économique.
Les économistes type FMI, BM sont plus dangereux que la pire mafia aujourd’hui. Pas moi qui le dit, mais Sapir. Qui n’est plus vraiment un étudiant, et qui développe avec brio et clarté une histoire de l’économie où il s’attarde sur les « trous noirs » de l’économie, ces zones, ces faits, ces situations que l’économie ne comprend pa, comme le social ou la psychologie des individus.
Toutes choses qui préexistent et sont plus importantes pour l’être humain, l’être vivant réel qui sue et qui souffre, et non le « calculateur rationnel », ce fantasme de papier d’un économiste à la raison devenue folle.
L’humain et le social doivent conduire l’économie à les satisfaire, il ne devrait même pas y avoir discussion sur ce schème à valeur éthique fondamentale.
Mais les gloses des économistes standarts considèrent l’humain et le social comme littéralement pathologiques, parce qu’elle n’entrent pas dans leurs discours théoriques, ce que l’économie standart ne peut tolérer vue que son objet, l’économie, est mégalo et son objectif, faire de l’humain un ressort économique, est bel et bien totalitaire.
Ainsi, comme l’explicite Sapir on est dans le dogme. Et l’éoonomie standart affirme que le protectionnisme est mauvais. Contre le simple bon sens, contre la réalité, contre les doctrines alternatives, conte la complexité de la vie et du savoir vrai, comme nous l’a appris Morin. « There is no alternative », c’était la phrase préférée de Maggie Tatcher. Apôtre de l’ultra-libéralisme, grande amie de Pinochet.
Objectivement, pour les pays totalitaires comme la Chine, qui crève ses ouvriers à produire en les matraquant et leur offrant des oboles, et pour les multinationales qui viennent inonder nos rayons de produits bon marchés, produits qu’elles font fabriquer par ces mêmes chinois, ou roumains, ou kazakhes, ou autres, le « libre » échangisme est très bon, très juteux.
iL faut arrêter le robinet à contes pour enfants.
La vérité, c’est qu’il faut aller plus loin, que Todd dans le « protectionnisme ».
Il s’agit de se protéger, de préserver nos vies c’est notre type d’organisation sociale, nos valeurs humaines et nos services collectifs. L’essentiel.
Le meilleur rempart, le plus efficace encore est notre pays, nos frontières.
Il faut fermer sa télé et ne pas écouter la Krainte et autres qui nous racontent bla-bla UE. L’Europe pour le moment nous ruine.
Non content de se baisser devant ce échangisme forcé pour les pilleurs de Nike et autres funds, l’UE a confisqué notre droit à monnaie, dans une BCE centralement politique mais à qui on ne peut pas faire de recommandation, même. C’est un scandale permanent et la première revendication de la gauche qui vas sortir des décombres.
Détail : l’UE nous dicte la plupart des lois sociales, politiques et économiques sur lesquelles Sarko et Royal et Bayrou on bâti leurs « programmes pour la France ».
L’Etat est ancien, il nous offre un cadre que nous apprécions et toutes les armes pour reprendre la main. Il faut redonner vie à l’Etat français, commme aux autres Etats, c’est LE moyen de combattre cette UE, cheval de Troie de l’échangisme qui nous ruine.
Pas étonnant que ce point n’est pas été soulevé lors de la campagne.
Les deux candidats étaient plus ou moins UE, mais surtout Sarko, bien sous soumis à la matrice de l’échangisme forcené, les USA. Et ce ne sont pas ses discours sur l’argent fou etc qui vont nous aveugler. 5 ans à voter la démission devant l’UE, c’est ça le Sarko véritable.
Bref, l’étudiant devrait continuer à étudier, sauf évidemment s’il cherche à montrer « patte blanche », comme celà semble être le cas de certains sur le site, qui opèrent un recentrage pataud mais constant vers les nouveaux caids.
On leur demandera juste d’ouvrir un peu les fenêtres à la fin. Ca schlingue.
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et bien...
je ne rajouterais pas grand chose mais souhaiterais quand meme relever le ’ca chlingue’. j’essaie de faire preuve d’ouverture et de tolerance tout en exposant mes idees. je respecte tous les commentaire s’il sont constructifs, meme si je suis souvent en desaccords.
il semble que votre tolerance soit tres faible, je le regrette nous aurions pu peut etre profiter de ce forum pour discuter de nos opinions divergentes, sur l’europe par exemple.
j’espere que vos prochaine lecture su AV ne vous mettrons pas dans un etat pariel
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Vous citez "dans la théorie économique s’il y a bien un sujet sur lequel les économistes sont d’accord c’est que l’échange apporte plus qu’il ne détruit
Au regard de ce qui s’est passé en Argentine,l’échange n’a rien apporté et à détruit un pays tout entier en ouvrant ses marchés aux monde entier entrainant une recession comme jamais.
Ensuite vous dites « Supposons que la France exporte principalement des biens produits par des travailleurs éduqués »
Comme vous le savez le bien produit,généralement produit en flux tendu, sur des outils automatisées et dont le poste de travail à été industrialisé ,afin de réduire au maximum le cout de production et obtenir la productivité maximale et dont « l’éducation du travailleur » est un élement extrèmement mineur qui rentre en compte dans le cout total !
Ensuite vous dites « Les importations se font sur des biens fabriqués par des travailleurs peu éduqués »
Ce n’est pas l’éducation qui rentre en compte dans les produits importées mais le régime qui dirige ses économies
Qui pourra lutter contre la dictature communiste chinoise qui ne respecte pas les droits de l’homme et encore moins les droits élementaires du commerce,sans parler des droits des travailleurs et de leur protection sociale ?
Vous dites aussi « Si le prix des importations baisse, alors le salaire des travailleurs non qualifiés en France baissera et il baissera plus que la baisse du prix des importations... »
Pas sur que cela soit vrai car vous devez intergrer que ouvrir ses marchés ,cela consistent à ce que cela soit fait de manière égal sur des bases équitables
La Chine respecte t-elle tous les critères d’une économie de marché ?
Nous pouvons penser qu’a ce stade ,votre exemple est un mauvais exemple,car la France ou l’Europe n’ont pas accumulés de retard technologique par rapport à la période des années 80 (entre le Japon et l’Europe)
Encore moins aujourd’hui vis à vis de la Chine ou de l’Inde
Aujourd’hui nous avons en face de nous des pays qui ne respectent pas les droits fondamentaux des droits de l’homme et encore moins des travailleurs ni des syndicats indépendants du pouvoir.
Enfin vous arrivez à la fin de votre analyse avec la solution EDUQUER
Il faut obliger la Chine et tous les pays émergéant à respecter les droits élementaires et fondamentaux des travailleurs et des droits de l’homme.
Un enfant doit_il avoir le droit de travailler en Inde ou en Chine ?
Qui peut lutter contre un travailleur-enfant exploité par des négriers dignent du moyen age ?
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@lerma
j’avoue avoir un peu de mal a vous suivre.
mon exemple n’avait aucun pretention a refleter le reel dans le detail mais a soulignere que le commerce international peut tirer les salaires vers le bas dans les pays plus developpes, par exemple sur le travail non qualifie.
en dehors de discussions sur les regimes totalitaires ont peut quand meme reflechir aux consequences de l’echange.
je ne vois pas quel est le probleme avec l’education...
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Juste un petit mot moqueur pour Ierma !!!
Vous dites « Au regard de ce qui s’est passé en Argentine,l’échange n’a rien apporté et à détruit un pays tout entier en ouvrant ses marchés aux monde entier entrainant une recession comme jamais. »
En gros, les échanges internationaux ont ruiné le pays ... mais ce pays qui fut riche, eh bien dites-nous un peu comment il avait acquis sa richesse, hein ??? Eh bien tout simplement en exportant ses productions agicoles ... par les échanges internationaux quoi ... ce qui veut dire que sans échanges, l’Argentine serait restée un pays pauvre ...
D’ailleurs depuis plusieurs années, et toujours grace aux exportations agricoles, donc aux échanges internationaux, le pays connait à nouveau une forte croissance, même si ça n’a pas encore permis d’y rétablir la situation économique des classes moyennes et pauvres ...
L’Argentine est finalement un bon exemple ... de l’utilité des échanges internationaux et de la mondialisation ...
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Discuter sur l’utilité de la mondialisation paraît vain vu que les échanges internationaux sont devenus nécessaires : la France est obligée d’acheter ses matières premières ainsi que certains produits agricoles à l’étranger. Même au niveau européen, ces importations sont nécessaires.
Or pour payer ces produits, elle doit bien exporter quelque chose. Et la situation est la même pour tous les pays du monde.
Après, chaque pays étant libre de gérer socialement sa production comme il l’entend, et les niveaux de développement étant différents, les prix des productions ne sont pas les mêmes partout. En gros, les pays développés, compte tenu des avantages dont y bénéficient les salariés, présentent des coûts salariaux de production plus élevés.
La compétitivité des productions comprenant la part de travail la plus importante y est donc en baisse par rapport aux pays en voie de développement.
Certains pays développés s’en sortent très bien ( l’Allemagne ... ) car ils vendent des biens de production : plus les pays émergeants produisent, plus ils ont besoin de ce type de biens qui demandent plus de technologie que de main d’oeuvre ...
D’une façon globale, les pays développés qui s’en tirent ont reconverti leur main d’oeuvre peu qualifiée en main d’oeuvre qualifiée, ce qui suppose à la fois des reclassements et la formation des personnes non qualifiées.
En France, le problème vient de la faible mobilité des salariés et de la résistance au changement à la fois des personnes et des institutions. Il semble que l’on y a pas compris qu’il ne servait à rien de se battre pour maintenir des productions à haut taux de main d’oeuvre. Il vaudrait mieux accepter la perte des certains marchés et développer des productions à plus haute technologie sur lesquelles la concurrence ne se fait pas sur les coûts du travail.
Après tout, c’est du gagnant gagnant pour tout le monde : la formation et la reconversion des salariés maintiennent leur pouvoir d’achat, les biens de base ( importés ) voient leur prix baisser, et dans les pays émergeant, le niveau de vie progresse aussi grace aux exportations. Ce qui leur permet aussi d’acheter des biens d’équipement ou de plus haute technologie à l’étranger.
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Comme je l’ai mentionné dans un thread précédent, la mondialisation n’EST PAS une mise en concurrence des pays entre eux, mais une mise en concurrence à l’échelle de la planète des ressources de travail (et pas de capital) entre elles.
L’éducation, la recherche constituent une simple fuite en avant.
Je profite de l’occasion pour mettre en avant un point souvent peu discuté : le dumping généralisé du transport de marchandises.
En effet, la « compétitivité » d’une nation mondialisée s’appuie sur sa capacité aux échanges internationaux, et elle aura donc tendance à subventionner les infrastructures de transport.
La conséquence en est le détournement de fonds publics de services plus utiles, et une atteinte indirecte mais généralisée à l’environnement.
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@forest
merci pour le commentaire.
je ne suis pas avec vous pour les infrastructures de transport et l’argent public, ou du moins il nous faudrait peut etre plus de place our en parler.
par contre je pense vous rejoindre sur l’environment. mon opinion : Les prix de l’energie sont fausses car ils n’integrent pas le vrai cout de l’utilisation de cette energie, la polution et les effets sur l’environement. Le fonctionnement de marché echoue sur ce point. Le cout du transport est grandement sous evalué ce qui fausse le commerce international en donnant une prime a l’importation alor qu’ecologiquement parlant ca peut etre un desastre.
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karg se 18 mai 2007 15:23De bonnes infrastructures ça attirent les entreprises, et donc des emplois et des impôts qui tombent dans ton pays, l’argent publique est loin d’être le dindon de la farce. Les grands échanges internationaux se font surtout par bateaux.
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Forest ent : « »… le dumping généralisé du transport de marchandises. En effet, la « compétitivité » d’une nation mondialisée s’appuie sur sa capacité aux échanges internationaux, et elle aura donc tendance à subventionner les infrastructures de transport. La conséquence en est le détournement de fonds publics et une atteinte indirecte mais généralisée à l’environnement. « »
Des porte conteneurs de 400 mètres sont aujourd’hui en construction (capacité double par rapport aux PC actuels).
De fait, les taxes sur la consommation (TVA), quand elles sont détournées pour subventionner les transports, s’apparentent à du racket ! En plus des conséquences écologiques.
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@JL
Je comprends la reference a l’environnement. mais pas du tout le racket... ?
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JL n’est pas d’accord avec l’utilisation actuelle faites par les fonds de la TVA. Dans son esprit c’est du détournement. Détournement = racket des contribuables. Vous saisissez maintenant ?
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JL n’est pas d’accord avec l’utilisation actuelle faites par les fonds de la TVA. Dans son esprit c’est du détournement. Détournement = racket des contribuables. Vous saisissez maintenant ?
Merci mais... non toujour pas.
sans mauvaise volonte.
les pc sont ils construits par l’etat avec des fonds publics ? non je ne pense pas. c’est de l’ordre du prive. je concois la critique des pc sur une base environementale, oui . je ne comprends pas ou est le racket. racket = vol. on soutire quelque chose sous la contrainte.
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Décidémment...
JL parle des infrastuctures de transport pas des bateaux !!
Les ports (en l’occurence ici, puisqu’un bateau est déchargé dans un port, je préfère préciser pour éviter une nouvelle incompréhension de votre part), sont construits sur des fonds publics puis mis en régie. Donc si on n’adhère pas on peut considérer cela comme du racket car de plus vous êtes contraint de payer la TVA.
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.. et oui c’est vendredi.
merci de votre patience.
encore une fois je ne comprends pas le mot racket. car dans ce cas toute utilisation de l’argent publique a laquelle on n’adhere pas est du racket... par exmple. une piscine municipale car je ne sais pas nager, un aeroport car je ne prends pas l’avion, une ecole car je n’ai pas d’enfant, une route car elle fait du bruit, les cotisations chomage si je ne suis pas chomeurs...etc... c’est vraiment je crois un autre debat et le terme racket est semble-t-il un peu exagere.
J’ai vraiment du mal a comprendre ou est le probleme avec les biens publics que sont les transports...a part l’environnement. d’ailleur les biens publics sont un domaine ou le marché fonctionne mal, on a donc des biens publics pour l’interet general.
je vous rejoins si vous dites que ces infrastructures detruisent la nature, contribue a une fuite en avant qu’est la croissance qui ne peut que vnous amener a la ruine. je comprnds cela. je n’y adhere pas totalement mais je comprends.
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Que faire encore.... simplement remettre à l’ordre du jour la charte de la Havane , pourquoi recréer la roue lorsque la solution a déjà été pensée. L’article 1 se fixait comme objectif le plein-emploi. L’article 2 précisait qu’il « n’est pas uniquement de leur intérêt national de prévenir le chômage et le sous-emploi », parlant « d’assurer le bien-être de tous les autres pays ». L’article 7, qu’il cite dans son intégralité, demandait que les Etats membres « reconnaissent que l’existence de conditions de travail non-équitables, particulièrement dans les secteurs de la production travaillant pour l’exportation, crée des difficultés aux échanges internationaux ».
Fixant des réserves notamment sur les produits de base (blé, riz, mil) le texte prévoyait que l’objectif à atteindre était l’équilibre de la balance des paiements, évitant y compris les excédents qui « auraient pour effet de mettre en difficulté la balance des paiements des autres pays ».
Si vous désirez la lire, et partager votre analyse, elle est ici :
http://reseaudesbahuts.lautre.net/IMG/pdf/charte_de_la_havane.pdf
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@ Luigi
merci pour le lien.
Je rejoins certains points mais je trouve quelques problemes car notre monde a evolue depuis cette epoque. nous ne sommes plus dans un systeme de change fixe. Les analyses sur l’inflation et la balance des paiements me semblent donc dater un peu. Pourquoi forcer tout le monde a avoir une balance des paiements equilibree, je ne comprend pas l’importance de l’enjeu.
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Un article sur la mondialisation sans parler de la surpopulation... inconcevable !!!
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@auteur
Je vous cite : « le salaire des travailleurs non qualifiés en France baissera et il baissera plus que la baisse du prix des importations. »
Dans un pays comme la France où les salariés sont protégés par un salaire minimum (SMIC), je ne vois pas comment le salaire des personnels non qualifiés peut baisser. Et c’est bien ça le problème, les pays en soit disant concurrence n’obéissent pas aux mêmes règles du jeux.
Je vous re-cite : « La théorie économique reconnaît donc la contribution de la globalisation dans la montée des inégalités »
Vous affirmez cela gratuitement sans le démontrer. Vous seriez bien embêté par ailleurs puisque la théorie économique ne reconnait pas cela et s’en moque. Ce sont les habitants et les politiques des pays touchés négativement en terme d’emploi qui reconnaissent ce lien de cause à effet.
Selon moi tous ces outils économiques (dont vous êtes un brillant porte parole) ne font que décupler la sottises des hommes attirés par l’appât du gain et une frénésie de surconsommation.
Cordialement.
EV
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@EV
merci pour le ’brillant’ je prend au premier degre et sans ironie.
pour les salaires, encore une fois je ne fais que prendre un exemple. avec le smic en place pas de baisse des bas salaires mais alors plus de chomage.
ensuite...et bien j’aurais quand meme essaye de presenter le debat sur le terrain economique, je respecte votre point de vue. merci quand meme de m’avoir lu.
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karg se 18 mai 2007 16:20La part des salaires dans le PIB a baisser de 75 à 66% en 25 ans, c’est donc une réel baisse relative du pouvoir d’achat pour les salairiés, le SMIC c’est l’arbre qui cache la forêt. Le seul moyen de mettre fin à cette érosion c’est des travailleurs mieux formés et plus productif (augmenter la taille du gateau) et des syndicats plus performants (avoir une plus grosse part).
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L’auteur écrit : « »Le débat peut être présenté ainsi : d’un côté, ceux qui pensent que le commerce international pousse les salaires à la baisse. De l’autre ceux qui pensent que le commerce international est essentiel... « »
Mais essentiel à quoi ? A qui ? Encore une fois, il ne faut pas confondre richesse et profits, biens publics et biens privés, progrès économique et accroissement des inégalités.
Entre le protectionnisme d’une part, et la subvention du libre échange au profit des entrepreneurs occidentaux d’autre part, car c’est de cela qu’il s’agit, la mondialisation libérale devrait pouvoir respecter ses valeurs proclamée.
Au contraire, les détournements de fonds publics pour subventionner les exportations c’est du racket institutionnalisé. Le fait de ne pas faire payer au juste prix le pillage des ressources naturelles c’est de « l’interventionnisme en creux ».
Cet interventionnisme en creux d’une part, les subventions scélérates à l’exportation d’autre part, c’est ni plus ni moins que de l’anti-libéralisme négatif : parce que cela pervertit la mondialisation en exacerbant les méfaits du libéralisme économique (par opposition à l’anti-libéralisme positif, qui en atténue les dégâts).
Parmi tous les moyens inventés pour faire sauter la planète, la mondialisation libérale est l’un des plus pernicieux, parce qu’il fonctionne sur la séduction : L’article ne commence-t-il pas par la question : « » dans la théorie économique s’il y a bien un sujet sur lequel les économistes sont d’accord c’est que l’échange apporte plus qu’il ne détruit. « » Question de dogme, à laquelle l’auteur répond naïvement par une autre question dans son titre : « » Mondialisation, les économistes sont-ils aveugles ?« »
Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
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une reponse de l’auteur naif a ce pamphlet.
je me place dans un cadre d’analyse. apres on peu faire sauter le cadre mais svp expliquer moi le nouveau cadre que l’on puisse construre plutot que de s’etendre sur la destruction du dogme
je ne parle pas de subventions aux exportateurs ou aux entrepises... je parle d’aider les perdants de la mondialisation c’est a dire les travailleurs pauvres, les non eduques, ceux qui perdent leur boulot parce qu’il y a des delocalisations.
j’ai un peu l ;’impression d’etre victime d’une chasse au sorciere parce que je me place dans le cadre classique de la theorie economique et que vous mettez le feu au bucher sans prendre la peine de lire mes conclusions....
je serais interesser de debattre d’alternative comme boileau469 9si je ne me trompe), je ne suis pas d’accord avec son idee protectioniste mais au moins il construit car propose une solution.
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Jimd, faites moi la grâce d’admettre qu’on ne peut tout dire en qq lignes, d’ailleurs longues semble-t-il, puisque vous dites pamphlet, ce qui, ici, est relativement long.
J’essaierai de faire une réponse plus ’customizée’, si j’ai le temps, promis.
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« PUISQUE ces choses nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur », ainsi parlait Cocteau.
La doxa économique est une météorologie qui prétend faire, non pas la pluie, mais le beau temps. Pour le plus grand bonheur des privilégiés, qui la paient généreusement en retour en lui ouvrant largement colonnes, micros et caméras.
Pardon Jmd, je ne vous en veux pas du tout, vous êtes bien aimable et courageux.
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« L’histoire du commerce est celle de la communication des peuples. » Montesquieu - 1689-1755 On peux déduire que le commerce (le plus équitable possible) enrichi la culture. L’histoire démontre que les civilisations que se sont refermée sur elle-même ont stagné. ex : Chine début des Ming (apres Zheng He) jusqu’à fin des Qing (ouvert par la force des cannons par les européens).
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Salut Jimd
Bon article, mais un peu trop court. D’emblée, je dis que la mondialisation n’est un problème que pour l’environnement.
Les entreprises, pour se développer, ont besoin :
- d’informations ;
- d’un cadre sécurisant (régime politique et cadre juridique et fiscal stables)
- de personnel
- de moyens pour former le personnel
- de capitaux.La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau. Les premières révolutions industrielles (voir l’historien des RI Jean-Pierre Rioux) ont connu la mondialisation dans le textile. En revanche, ce qui est assez nouveau, c’est :
- Une sécurisation des investissements qui progresse (expansion des démocraties et cadre juridique et fiscal non arbitraires) ;
- Un personnel abondant pour la plupart des tâches ;
- Des techniques de + en + rapides pour former le personnel ;
- Une circulation rapide des informations, clef pour les investissements et les ajustements des activités humaines ;
- La vitesse et la profusion des transports ;
- Des capitaux abondants qui circulent rapidement.Donc, ce que l’on nomme mondialisation n’est que l’accélération d’un phénomène connu depuis longtemps et auquel nos économies doivent s’adapter. Nos générations payent le prix de cet ajustement.
Jusqu’à présent, l’histoire économique a démontré que les économies qui ont pratiqué le libre-échange s’en sont mieux sorties que les autres. Mais la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui (ça c’est profond !)
Maintenant, la loi de l’offre et de la demande fonctionne pour établir le prix du produit, mais également pour établir le salaire. Plus le nombre de salariés disponibles pour accomplir une tâche est élevé, moins ils seront payés. Le salaire n’est donc pas exclusivement lié à la qualité de la formation. Un ouvrier du BTP gagnera plus qu’un professeur agrégé, par exemple. Idem pour un maître-chien de nuit (qui ne travaille que 3 nuits par semaine en plus). Dans les PVD, on trouve de nombreux salariés prêts à accomplir des tâches dangereuses (manipulation de produits toxiques sans protection...), qui (les tâches) ne nécessitent pas une formation poussée, etc. Tout cela établit une concurrence qui fait baisser les coûts de production.
Or, on s’aperçoit que si les coûts de production baissent, ce n’est pas forcément le cas pour le prix des produits (de marque).
Le problème n’est donc pas la mondialisation mais la concurrence et le prix, c’est-à-dire cette quête effrénée du profit, cet appétit féroce qui détruit les hommes et la nature. Les échanges internationaux sont largement le fruit des multinationales qui disposent de moyens pour fausser la concurrence : pression sur les Etats, corruption, promesse de s’installer pour créer des emplois en échange d’aides et partir quelques mois après, entente sur le prix, contournement de la législation, etc. Bref, ce qu’on appelle le business. Quant au prix du produit, celui-ci reflète de moins en moins le coût salarial (rémunération et charges sociales), mais plutôt le conditionnement (elle est jolie ma boîte), la communication (esthétique du conditionnement, publicité, etc.), les intermédiaires, les dividendes à payer, etc. Voilà comment on retrouve des Nike à 80 € alors qu’ils coûtent 40 cts à fabriquer.
Ce qui nous manque, c’est une révolution des mentalités, à savoir stopper cette course au profit, parce que ses conséquences sont terribles. Il faut donc limiter les revenus !!!
Toute autre mesure (y compris l’investissement dans l’éducation ou la recherche) ne feront que retarder le grand krach ! Pas le temps d’expliquer davantage.
Salut et bonne soirée.
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Je pense en effet qu’il faut se poser la question : quel est doit être le but de la mondialisation ?
- Est-il de permettre à tous les pays d’augmenter leurs profits ? d’importer plus ? d’exporter plus ?
- doit-il être celui de permettre à tous les hommes de « vivre mieux » ? (et qu’est-ce que vivre mieux ? avoir plus de pouvoir d’achat pour consommer plus ? apprendre à vivre avec moins ? travailler moins ? travailler plus ? essayer de comprendre les mécanismes de la nature et vivre en harmonie avec elle ?...)
- l’air et l’eau (et donc indirectement la terre) traverse les frontière sans pouvoir être stoppés : ce sont des biens communs et le respect et la sauvegarde de ces ressources devraient donc faire l’objet d’une règlementation globale, mondiale et internationale avec un organisme de contrôle indépendant et planétaire.
- les ressources sont réparties de manière non équitable sur la planète, certains pays vont avoir des minerais, d’autre du pétrole, d’autre du bois, d’autre des terre fertiles, d’autre des déserts etc...
- De même nous devons composé avec la situation actuelle, certains pays sont plus pauvres que d’autres, etc...
A la base, les échanges et le commerce ont été initiés par des gens qui voulaient tout d’abord gagner suffisamment pour survivre, puis pour « faire de l’argent ».
La sommes des intérêts personnels pour faire de l’argent,(le commerce tel qu’il est actuellement pratiqué) peut-il conduire à une bonne répartition des richesses ? Une des piste (à éprouver et à creuser) réside peut-être dans l’addition d’une « obligation d’éthique » comme cela est fait dans le commerce équitable, mais il faudrait que ce type d’initiatives se généralise.
D’ailleurs, le véritable challenge ne serait-t-il pas plutôt dans un premier temps de subvenir aux besoins élémentaires des hommes, (par exemple -ne riez pas- que plus personne ne meurt de faim dans le monde...) grâce à une répartition des ressources alimentaires plutôt qu’une répartition de ressources financières.
Ne faudrait-il pas repenser la valeur des choses et attribuer à chaque chose un coût directement corréler au degré de nécessité dans la vie des hommes ou à une « valeur environnementale » ? l’eau, élément vital et inégalement réparti devrait elle être payé par tous au même prix ? devrait elle être chère car considéré comme élément vitale à la vie humaine ou au contraire devrait-elle être peu-chère car devant être accessible à tous y compris les pays les pays les plus pauvres ?
Nous avons actuellement une discussion purement « économique sur la mondialisation », mais le véritable enjeu, est capacité de coopération et de respect des pays entre-eux, et aussi vis-à vis de l’environnement.
Aujourd’hui nous en sommes au stade de considération de la mondialisation comme un problème économique au niveau des pays, notamment pour l’emploi (cf pb des délocalisations), mais lorsque la situation sera si préoccupante que nous ne pourrons plus l’ignorer, il y a fort à parier que les enjeux ne seront plus économiques aux niveau des pays, mais bien environnementaux au niveau mondial.
Je pense que les considérations environementales seront incontournable et devront être gérées au niveau planétaire. Les pays devront donc être soudés et agir comme une équipe.
Il faut donc garder à l’esprit qu’une équipe n’avance jamais plus vite que le plus lent de ses éléments.
Si pouvoir se soucier de l’environnement est aujourd’hui un luxe de pays riche, il sera demain une nécessité quel que soit le niveau de vie du pays.
Je pense que les pays riche doivent aider les pays pauvres à se développer : plus vite les pays pauvres auront atteint notre niveau de vie, plus vite nous n’auront plus de problèmes de délocalisations car ce type de pratique aura perdu toute utilité.
Les pays européens ont fait l’europe car individuellement, ils étaient trop petit.
Si le monde de découpe en super-puissance économique (Europe/US/Chine/Inde...), la mondialisation s’arrêtera-t-elle là ? cela sera-t-il suffisant ? n’y aura-t-il pas, toujours, une puissance trop petite par rapport aux autres ?
L’avenir nous le dira !
-
« essayer de comprendre les mécanismes de la nature et vivre en harmonie avec elle ? »
Vous avez tout compris !
Cette considération devrait fonder l’axiome premier de toute théorie économique...
-
merci pour ces commentaires.
je trouve interessant cette critique de la recherche du profit. je suis d’accord avec l’axiome qui prone l’harmonie avec la nature et l’environnement.
mais ce ne sont pas des critiques du systeme economique. ce sont des critiques de l’humain, de son comportement, de son egoisme, du fait que son interet personnel est au centre. la theorie economique n’est pas un outil poussant a certain comportement c’est un outil d’analyse, de comprehension. L’axiome cite ci dessus ne peut sous tendre une analyse economique. par contre il peut etre une hypothese sur le comportement des individu... mais helas la realite nous demontre qu’une telle hypothese est souvent fausse.
Il est aussi interessant de noter nos comportements schizophrènes. nous critiquons un systeme dont nous sommes une part integrante et souvent nos comportement ne sont pas en accord avec nos paroles. je ne suis donc pas d’accord pour utiliser des boucs emissaires, par exemple dire que l’economie est responsable en incitant le profit. Vous avez raisons de noter cette fuite en avant mais je pense que fondamentalement nous sommes parti prennante dans nos consommations et comportements.
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@Jimd
Plusieurs choses :
« la theorie economique n’est pas un outil poussant a certain comportement c’est un outil d’analyse, de comprehension. »
- Pourquoi cette unicité ?
- L’aspect normatif d’une théorie économique à pourtant pour objet d’être incitative par son parti pris politique...« L’axiome cite ci dessus ne peut sous tendre une analyse economique. »
L’appréciation des degrés de symbiose entre les communautés humaines et l’environnement, il me semble, pourrait donner (s’il était suffisamment développé) un cadre économique explicatif, qui par exemple permettrait de critiquer le libre échange pratiqué à grande échelle par les multi-nationales : l’optimisation de ces échanges optimisant aussi trop souvent les externalités négatives à l’environnement.
« Je ne suis donc pas d’accord pour utiliser des boucs emissaires, par exemple dire que l’economie est responsable en incitant le profit. »
Pourtant, il est évident qu’une libre économie non-comptable de ses effets environnementaux est dévastatrice.
cf. une bonne critique de l’indicateur « croissance » : Rapport de la mission « Reconsidérer la richesse » http://www.caracoleando.org/IMG/pdf/Rapport_Viveret_pdf.pdf
« Vous avez raisons de noter cette fuite en avant mais je pense que fondamentalement nous sommes parti prennante dans nos consommations et comportements. »
Là je vous rejoins totalement...
Cordialement.
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Emmanuel, excellent lien que vous nous proposez là, concernant ce rapport réalisé par Patrick Viveret conseiller référendaire à la cour des comptes, à la demande de Guy Hascoet secrétaire d’état à l’économie solidaire (janvier 2002) :
« Reconsidérer la richesse »
On y lit entre autres :
"Plus de destructions = plus de PIB
Je n’ai pas eu le temps de le lire, je reviendrai peut-être en parler ici si personne ne réagit.
-
Merci Emmanuel et JL.
je vous rejoins pour les externalites environnementales.
je suis plus reserve sur le lien entre economie et politique. je pense que le role du politique est de corriger et contribuer a une meilleure repartition. mais le danger est de biaiserla presentation. je considere qu’une intervention a un toujour cout et je trouve souvent que le politique peche par demagogie en nous presentant les ’solutions’ comme evidente alors qu’il y a toujour un trade off (pardon pour l’anglicisme) et que le role du politique devrait etre de nous expliquer pourquoi ce cout doit etre supporte.
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@ jim
Vous écrivez : « je pense que le role du politique est de corriger et contribuer a une meilleure repartition »
Quelle est selon vous la marge de manoeuvre des politiques aujourd’hui ? Ne pensez vous pas que les industriels sont les véritables maîtres du jeux et que les politiques ont de plus en plus un rôle de figurant ? Sous quel prétexte les politiques auraient-ils le droit de s’ingérer au milieu de ces marchands ?
Cordialment,
EV
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Vous avez dit mondialisation. La Chine devient trop « chére » et commence à manquer de main d’oeuvre « compétitif », démographie oblige, la production« commence à exploiter les gisements de mains d’oeuvre vietnamiens ,laotien ect... Mais c’est toujours l’Asie qui est mis »à contribution" pour les productions manufacturiéres. Pourquoi ?. Politique de formation ? culture ? L’Inde a un haut niveau de formation, l’Afrique... le magreb... la violence du moyen orient... et nos Baskets dans cet affaire...moi c’est le marathon...et beaucoup de voyages et le Gange qui coule lentement à Bénares.
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Votre article part d’hypothèses toutes faites prises dans des bouquins écrits par des pseudo-sicentifiques.
Par exemple vous nous dites que la mondialisation menace les emplois peu qualifiés. C’est complètement faux et toute thérorie bâtie sur de telles prémices conduit à des absurdités. La menace est sur toute l’échelle sociale. Les chinois ont pris le contrôle de la division IBM des ordinateurs personnels, il n’y a plus une mémoire d’ordinateur fabriquée aux Etats-Unis, les chinois ont déjà mis un homme dans l’espace alors que nous n’y arrivons pas, les indiens ont une industrie nucléaire et aéronautique conséquente et les exemples ne manquent pas.
Si à terme il ne nous reste que les emplois qualifiés dans les bureaux d’étude et les laboratoires de recherches expliquez-nous comment vous faites vivre 65 millions de personnes en France. Voilà une question à laquelle il faudra répondre. Pensez-vous une seule minute que le gros de la masse salariale française puisse être « éduquée » pour devenir utile dans les labos de Sanofi ou d’Areva ?
Ce modèle ne marche pas et n’a aucun avenir positif pour nous autres. Il doit donc être rejeté. Si vous voulez faire la charité et perdre vos moyens de subsistance au profit des brésiliens, faites-le c’est votre droit. Par contre, vous n’avez pas le droit de pousser les autres à faire de même.
Le dogme le plus faux qui soit est « l’échange enrichit les deux parties ».
Le bien-être passe par la diversité des fabrications et par l’indépendance nationale. Un commentaire nous dit que l’espace obligatoire aujourd’hui est l’Europe. Je pense qu’il a raison. Malheureusement les mondialistes nomme Kouchner et Jouyet n’ont aucune envie de défendre l’Europe et ne prendront jamais la moindre mesure pour protéger les travailleurs européens.
L’autre hypothèse qui est fausse est de parler des échanges mondiaux comme quelque-chose sans lesquels nos économies s’arrêteraient. Vous évitez bien de nous donner des chiffres. Les mondialistes excellent aussi à mettre dans le volume des échanges mondiaux les échanges intra-européens entre la France et l’Allemagne par exemple. Tout de suite on atteint de gros pourcentages du PIB dont ils se servent malhonnêtement pour étayer leurs thèses. Si on se limite aux échanges entre la France et les pays sous-développés, hors énergie, on tombre vers les 3 à 4%. Cette mondialisation peut donc être combattue et doit l’être.
La mise en concurrence libre et non faussée des travailleurs européens avec ceux des pays pauvres ne sert que les intérêts des grands marchands internationaux. Ceux-ci ont suffisamment de moyens pour payer des groupes d’études internationaux, des économistes et des journalistes qui sans même s’en rendre compte vont développer leur thèse et prêcher la bonne parole.
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merci pour le commentaire, mais j’ai un peu l’impression d’un rejet sans vraiment de propositions concretes ou alternatives. particulierement quand vous parler de pseudo scientifiques. Partir d’un tel postulat est peut etre respectable mais il condamne quand meme arbitrairement bon nombre de personnes. Par pseudo scientifique, sous entez vous des charlatans... ou bien des gesn qui se trompent et font fausse route. Ce serait bien de developper afin de mieux saisir votre perspective.
l’echange enrichi les deux partie. je maintien. pourquoi l’echange serait il bon dans une zone geographique donnee mais pas au dela ? sans echange = autarcie. l’essence de l’echange est bonne. le probleme vient d’echange entre des pays divers.Mais l’echange, marchand ou non enrichi les deux parties.
nous sommmes dans une problematique de repartition. je pense que votre vision de concentration a l’extreme est fausse. la chine commence a faire sous traiter car les salaires chinois augmentent. C’est un systeme extremenent dynamique.
je souhaiterais comprendre un peu mieux ce nous mettons en place comme alternative.
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Le monde est divisé en blocs qui sont caractérisés par leur niveau de vie, leur coûts de production et leurs habitudes socio-culturelles. (Par exemple : l’agriculture extensive du maïs au Etat-Unis n’a pas les mêmes ressorts que la culture du riz dans le delta du Gange et les deux ne sont ni comparables, ni interchangeables). Les USA et l’Inde ne sont pas dans le même bloc.
Dés lors, la mondialisaton revêt trois aspects que nous pouvons analyser :
1 - Libre circulation des biens et des personnes entre des pays d’un même bloc (ex : France - Allemagne). On peut estimer qu’elle est bénéfique pour les deux parties.
2 - Libre circulation des capitaux entre des pays de blocs différents (ex : France - Chine). Elle est bénéfique lorsqu’il s’agit d’investissements profuctifs mais peu conduire à des excès lorsque la raison de ces mouvements est uniquement financière. Quand Peugeot investit en Chine et que Honda monte des usines en Angleterre, tout le monde y gagne.
3 - Libre circulation des biens et des personnes entre des pays de blocs différents. C’est une véritable catastrophe pour tout le monde, sauf pour le marchand international qui ne fait que jouer sur la différence entre le prix de reviens le plus bas possible en exploitant les pauvres et le prix de vente le plus haut possible en exploitant les riches. On y perd notre savoir faire, nos emplois et nos économies. Les pays pauvres développent des productions dont ils n’ont pas besoin. On crée des dépendances artificielles entre les pays. Ces dépendances sont nuisibles au bien-être des populations. Nous n’avons aucun intérêt à importer ce que nous savions fabriquer. A cette course là, il y aura toujours moins cher que nous.
C’est malheureusement le 3° point qui est développé par les mondialistes comme l’avenir radieux qui nous attend. Cette voie n’a rien d’inéluctable. Elle est préparée par les politiques qui votent les lois pour la rendre possible. Ce n’est pas une « loi économique » mais un choix délibéré. Le pire est que ceux qui font la promotion de la 3° voie utilisent les succès relatifs des deux premières comme argument.
Sur le plan philosophique l’immigration et la libre circulation des biens participent du même comportement. Vous remarquerez que les défenseurs de l’un sont aussi les défenseurs de l’autre.
La richesse vient du travail et du génie des peuples. Elle ne vient pas de l’échange.
L’alternative à mettre en place est de limiter le commerce international au commerce de complément et ne pas en faire un commerce de remplacement.
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Je me permets de recoller nos échanges qui ont « disparus » :
par Emmanuel (IP:xxx.x5.135.250) le 19 mai 2007 à 09H47
« essayer de comprendre les mécanismes de la nature et vivre en harmonie avec elle ? »
Vous avez tout compris !
Cette considération devrait fonder l’axiome premier de toute théorie économique...
par Jimd (IP:xxx.x28.254.179) le 19 mai 2007 à 10H04
merci pour ces commentaires. je trouve interessant cette critique de la recherche du profit. je suis d’accord avec l’axiome qui prone l’harmonie avec la nature et l’environnement.
mais ce ne sont pas des critiques du systeme economique. ce sont des critiques de l’humain, de son comportement, de son egoisme, du fait que son interet personnel est au centre. la theorie economique n’est pas un outil poussant a certain comportement c’est un outil d’analyse, de comprehension. L’axiome cite ci dessus ne peut sous tendre une analyse economique. par contre il peut etre une hypothese sur le comportement des individu... mais helas la realite nous demontre qu’une telle hypothese est souvent fausse.
Il est aussi interessant de noter nos comportements schizophrènes. nous critiquons un systeme dont nous sommes une part integrante et souvent nos comportement ne sont pas en accord avec nos paroles. je ne suis donc pas d’accord pour utiliser des boucs emissaires, par exemple dire que l’economie est responsable en incitant le profit. Vous avez raisons de noter cette fuite en avant mais je pense que fondamentalement nous sommes parti prennante dans nos consommations et comportements.
par Emmanuel (IP:xxx.x5.135.250) le 19 mai 2007 à 16H20 @Jimd
Plusieures choses :
« la theorie economique n’est pas un outil poussant a certain comportement c’est un outil d’analyse, de comprehension. »
- Pourquoi cette unicité ?
- L’aspect normatif d’une théorie économique à pourtant pour objet d’être incitative par son parti pris politique...« L’axiome cite ci dessus ne peut sous tendre une analyse economique. »
L’appréciation des degrés de symbiose entre les communautés humaines et l’environnement, il me semble, pourrait donner (s’il était suffisamment développé) un cadre économique explicatif, qui par exemple permettrait de critiquer le libre échange pratiqué à grande échelle par les multi-nationales : l’optimisation de ces échanges optimisant aussi trop souvent les externalités négatives à l’environnement.
« Je ne suis donc pas d’accord pour utiliser des boucs emissaires, par exemple dire que l’economie est responsable en incitant le profit. »
Pourtant, il est évident qu’une libre économie non-comptable de ses effets environnementaux est dévastatrice.
cf. une bonne critique de l’indicateur « croissance » Rapport de la mission « Reconsidérer la richesse » http://www.caracoleando.org/IMG/pdf/Rapport_Viveret_pdf.pdf
« Vous avez raisons de noter cette fuite en avant mais je pense que fondamentalement nous sommes parti prennante dans nos consommations et comportements. »
Là je vous rejoins totalement...
Cordialement.
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Il y a tout de même des réalités de vie dont on peut se rendre compte en voyageant , par exemple , qui nous prouvent que la mondialisation fait un véritable carnage dans certains pays.
Ma petite experience récente :
Comment expliquer , justifier ou encourager le fait qu’au Mali , le long du fleuve Niger , où les plantations de riz pourraient etre rentables d’une part , mais salutaires pour les Maliens eux même , dont la plupart des villes importantes sont situées sur les rives même de ce grand fleuve , comment justifier donc , que le riz , principal aliment , soit d’importation chinoise ?
C’est une question que j’ai posée là bas , aux gens , tout simplement. Et ceux cis unianimement de répondre que : Il faut le cultiver , mais aussi , ramener les récoltes vers les villes , et il n’y a pas de route , donc , c’est du tout terrain , à savoir , des camions qui parfois arriveront , parfois non , selon l’état de la piste . De même le fleuve est souvent dangereux , pas toujours navigable , les bateaux poseraient autant de problème et au delà du caractère sacré du fleuve dans un pays où l’eau elle même est sacrée , et bien , ... il n’y a pas de bateaux pour engager une activité fluviale . Bref , le simple fait d’etre à 50 km de la ville est une problématique engageant véhicules , essence , réparations , pieces , etc ... et là bas , pas le dixieme de çà pour esperer commencer une activité agricole .
De plus , certains pays comme celui ci sont écrasé par un 40% du PIB retournant au paiement de la dette . Alors ici , lorsque l’on parle d’investissement ...
Bon , voilà , un exemple pour comprendre que la mondialisation en question , si elle cause un appauvrissement du travailleur des pays riches , affame et parfois tue , le travailleur des pays , non pas pauvres , mais tres pauvres et surtout endettés .
Et par bonheur , lorsqu’un petit exploitant arrive à mener une récolte au bout de son terme , il voit ses prix de ventes nivellés par le bas sur le marché , et tres souvent , ne pourra même pas vendre sa récolte , instantanément dépréciée à zéro par un convoi de denrées de base venant d’une organisation humanitaire .
Bloqués , ils sont bloqués , la dette , la Chine inondant le pays de riz et tenant les prix entre ses mains , et l’humanitaire qui bien qu’indispensable dans certaines situations , verra le petit agriculteur malien totalement ignoré du marché sur ses propres terres ...
Alors , pour répondre à cette question.
La mondialisation peut TUER , je dirais même , en ce moment , elle TUE. Certains pays peuvent opérer un certaine flexibilité , d’autres sont condamnés d’avance par cet état de fait . Il n’ont aucun moyen de se relever ni de suivre ce marché mondial.
Et lorsqu’il s’agit de vies humaines qui partent , même pas pour cause de conflit armés ou de maladies , mais dans l’indifférence totale d’un marché qui par essence , n’a pas d’états d’âme , et bien cette mondialisation , que vous le vouliez ou non ... est un crime .
Vous noterez , le Mali est ... un exemple , qui trouve ses semblables un peu partout dans le monde. Vous noterez également , il y a des degrés , dans la balance des avantages et des inconvénients d’un système économique , mais enfin , il y a aussi un moment où l’indécence doit etre regardée fixement , en face , et avec courage .
Est ce que soutenir la mondialisation ou etre ni pour , ni contre suppose que vous pouvez regarder cette situation avec courage ? Ce n’est pas possible , çà ne marche qu’en ferment les yeux et en essayant de penser à autre chose. Ce monde , ces peuples , ses familles , méritent plus de dignité et cela passe surtout , par le droit à assurer soi même sa propre subsistance , ce qui là bas , comme je viens d’en témoigner , n’est pas possible .
Les économistes voient des chiffres , l’économie , elle , est bel et bien aveugle , mais en plus et depuis le temps que la sonnette d’alarme est tirée , il semblerait également ... qu’elle soit sourde.
Expliquez moi comment , sachant celà , adherer au phénomene actuel de mondialisation ?
Merci , GRL
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Merci beaucoup GRL pour ce commentaire.
Je suis evidemment choque, revolte par votre description. Je connais mal l’afrique. Mon experience est limitee au Maroc ou existe une difference hallucinante entre les bidonvilles et les publicites pour telephone portables ou voitures de luxse.
Pour l’agriculture, je pense que l’aspect local est essentiel. Tout d’abord pour une raison de survie mais aussi pour l’environnement. Cela doit s’appliquer aussi a nous, nous le voyons avec le developpement de ‘fermes locales’.
Je souhaiterais mieux comprendre, pour le Mali, quelles sont les responsabilités politiques d’une telle situation. En partie je trouve que cet exemple est a mettre en perspective avec les posts precedents sur les transports. Il y avait une critique du developpement des transport et dans ce cas precis du mali il semblerait que la faillite soit a ce niveau. C’est le role de l’etat d’assurer des infrastructures routieres, car pour cela le marche est tres peu efficace. En se sens le marche et l’ouverture sans action publique sont un echec.
Un autre point qui me paraît important. Vous ecrivez que le marché n’a pas d’état d’ame. C’est entierement vrai il est par essence amoral et est une facon de coordonner une complexite qui ne peut etre plannifiee. Mais comme le marche n’a pas d’ame, il n’est pas non plus une puissance negative et je pense que les responsabilités sont chez l’homme, dans les comportements humains.
Un exemple positif est par exemple le commerce equitable qui se situe dans le cadre de l’échange et assure aux producteurs un revenu juste. On peut donc aussi trouver des exemples positifs a la mondialisation. Je pense que le protectionisme tue egalement car en fermant tout en nous repliant sur nous meme nous condamnons des peuples a stagner et a souffrir. Ma vision est peut etre angelique, en fait je pense etre conscient des derives de tout systeme et essaye de reflechir a la moins mauvaise solution.
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« Mon experience est limitee au Maroc ou existe une difference hallucinante entre les bidonvilles et les publicites pour telephone portables ou voitures de luxse. »
Cette image est valable dans bien des pays maintenant. C’est bien là l’essence même du système que vous décrivez et défendez. Ceux qui sont acteurs de ce jeu s’enrichissent très vite (trop ?), les autres n’ont même pas les miettes. Et la mondialisation ne fera que creuser ces écarts et laissera sur le carreau une partie importante des populations. Quelles sont alors les solutions si le système est ammoral, sachant qu’il n’y aura pas de prise de conscience de ses nouveaux riches et qu’il ne redistribueront pas si personne ne les y oblige. Bien à vous.
EV
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Jimd , de l’interieur d’un pays touché comme depuis la banque mondiale , les scénarios nous ramènent tous à la même conclusion.
Le premier aspect est qu’une fois conscient de ce qui se passe dans les pays , dans les peuples victimes de la mondialisation , vous vous demandez violemment pourquoi rien , aucun traitement d’exception , n’est appliqué pour au moins permettre à ces pays d’essayer de se nourrir eux mêmes , la moindre des choses !!! C’est quand même un comble d’avoir le soleil , l’eau et la terre , les bras pour la travailler mais à cause de l’absence d’infrastructures et de machine-outils , l’on ne puisse esperer vendre décemment le produit d’une récolte à cause ... de la concurrence qui vient de l’autre bout du monde !
Pourtant , rien n’est fait , le FCFA a été dévalué de moitié il y a quelques années , divisant le pouvoir d’achat de l’Afrique de l’Ouest , par deux , ni plus ni moins , chaque année, on a parlé d’une annulation de la dette qui bien sur , n’est toujours pas annulée ... bref , mépris et condescendance .
Bon , l’economie , le marché sont tout de même reglés par des acteurs mondiaux que l’on connait . Si on peut dire que personne sur terre ne peut imaginer un systeme « mondial » parfait , en économie comme en n’importe quel domaine , en revanche , on peut aussi dire que lorsque le systeme en place affame des gens , met à terre des pays , que les ONG sont toutes dessus , qu’on en fait des films documentaires , des émissions de télé , des rapports officiels doublés de constats plus officieux et souvent plus graves , ... il pourrait tout de même y avoir une action corrective !!!
non ?
Et bien voilà la chose à réaliser , le mot économie , le mot argent , le mot mondialisation , n’ont à priori rien de négatif en effet , mais la concrétisation de la mondialisation s’effectue de nouveau sur les tombes des peuples les plus pauvres , en les appauvrissant , en les mettant à terre. Et comme par hasard , l’Afrique , continent de loin le plus riche du monde en ressources naturelles de toutes sorte , prend cette mondialisation de plein fouet. Elle est , comme du temps des colonies , victime , non pas de sa pauvreté , ... mais de sa richesse .
Alors , il n’y a d’economie que d’économistes , point. Les secrets de l’économie n’en sont pas . Celle ci est définie , formalisée et mise en place par des pays comme le notre , sans ressources, pour continuer à profiter des ressources d’autres continents , en les dépossédant économiquement de ces dites ressources. Simple et efficace , celà se passe de grandes théories. Celui qui a tout sur ses terres n’a pas à iventer les principes du marché mondial . Celui qui veut s’approprier « légalement » les ressources sur les terres de son voisin , lui , doit imposer un jeu aux regles apparemment neutres , mais faites pour lui et non pour son voisin . Ah oui , et j’oublie , lorsque ce voisin tente de défendre ses ressources et de ne pas tomber dans le piege ... ben , comme le pétrole le montre , on lui fait ... la guerre .
La vie humaine là dedans ? ... bah ... lorsqu’on parle de néo-colonialisme , de crime organisé aujourd’hui , c’est qu’on fait partie , euueueuh , d’une secte gauchiste , c’est çà ?
Je vous invite à vous procurer le film « BAMAKO » et à le regarder , l’écouter dans le calme.
GRL
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l’auteur :
"Que faire donc ? Refermons nous sur nous-même ! Protectionnisme ! Sauvons nos travailleurs [...] Je n’adhère pas à cette vision. L’échange est une voie essentielle vers le développement. Fermer nos frontières aux pays pauvres est globalement mauvais pour ces pays et leurs populations. Nous représentons un marché sur lequel leurs biens s’écoulent et qui génère des ressources."
Vous remarquerez qu’au protectionnisme vous n’opposez qu’une simple opinion (« je n’adhère pas »). J’en déduis qu’il est impossible de démontrer que le libre-échange international est bénéfique, ni pour les pays riches, ni pour les pays pauvres.
Je vous accorde que le protectionnisme n’est pas une perspective enthousiasmante. Mais l’acceptation de la globalisation, dans les conditions d’aujourd’hui, a des conséquences inévitables qu’il faut regarder en face. En particulier, le coût du travail, et donc le pouvoir d’achat des français (hormis les quelques dizaines de milliers qui profitent transitoirement du système) va baisser considérablement. Jusqu’à quel niveau et en combien de temps ? J’estime qu’il devrait être divisé par 10 en moins de 20 ans, voire plus vite. Dans une Europe ouverte, les emplois industriels et de services ne reviendront pas avant cette baisse.
Les français sont-ils d’accord pour consentir un tel sacrifice ? Cela m’étonnerait. Et au nom de quoi ? S’il est envisageable d’aboutir au développement complet de la Chine, il n’en va pas de même pour l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie, la plupart des pays africains, c-à-d tous les pays qui ne contrôlent pas leur démographie. Dans ces pays, on trouvera pendant longtemps encore une main d’oeuvre qui, pour survivre, acceptera de travailler pour 30 € par mois.
Autant vouloir remplir le tonneau des Danaïdes.
Comme un commentaire précédent le signale, la démographie est donc un paramètre primordial de l’équation. Elle est la grande absente de la quasi-totalité des raisonnements politiques. Tout le monde y pense, mais personne n’en parle.
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Merci jean.
Vous ecrivez ’Vous remarquerez qu’au protectionnisme vous n’opposez qu’une simple opinion (« je n’adhère pas »). J’en déduis qu’il est impossible de démontrer que le libre-échange international est bénéfique, ni pour les pays riches, ni pour les pays pauvres.’
Il est possible de demontrer que l’echange induit un gain global et que nous ne sommes pas en situation de jeux a somme nulle. je ne souhaitais pas entrer dans les details dans cet article.
nous sommes sur une seule et meme planete. la croissance des autres ne passe pas forcement par notre appauvrissement, au contraire.
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De toute façon, cette course effrénée à la croissance, économique et démographique, va bientôt (a déjà ?) buter sur l’épuisement des ressources de la planète. Il n’y aura que des perdants.
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« Il est possible de demontrer que l’echange induit un gain global »
Ah oui ?? et comment s’il vous plait ?
Bien à vous.
EV
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bien. mais je pense que le format de ces commentaires ne se prete pas forcement a ca.
de plus si j’ecris : a la base l’echange permet une specialisation et donc un gain global. ou bien imaginez vous ne pas echanger. jamais... impossible. l’echange est au coeur de nos vie, meme si nous restons protectionniste. ce qui est critiquee ce sont les inegalites dans la repartition.
Mais si j’ecris ca je vais probablement essuyer quelques critique sur mon discours trop scolaire
j’aurais pu ecrire aussi de facon un peu plus virulente :
Si vous habitez a Paris et voullez manger des tomates...il faut bien echanger ! Si vous voulez du petrole il faut bien echanger Le mac sur lequel j’ecris est fait en asie. je n’aurais probablement pas pu me le payer autrement. je fais parti du systeme. je profite du systeme. j’essaie de le comprendre. j’essaie de le critiquer. regardez vos vetements, vos objets et equipements electroniques. etes vous pret a tout jeter a ne plus rien acheter ? quelle alternative propose t on ?? c’est ca qui est important. comprendre la mechanique actuelle dans toute sa complexite tout en ayant un esprit critique.
... mais si je’cris ca je passerais peut etre pour encore plus obtu ou borne....
enfin. je prefere que l’on reagisse aux articles meme si on doit avoir une discussion serree. je n’ai pas la pretention de vouloir convaincre tout le monde et je suis content de rencontrer sur ce forum des opinions divergentes. j’apprends.
sinon trois reference :
- Achile Talon ’L’archipel de sanzunron’. c’est drole, ca parle de troc, de monnaie. j’adore le style.
- les 5 premiers chapitre de ’International economics’ de Lindert et Pugel.
- Krugman, Obstfeld. ’Economie Internationale’. c’est une bonne maniere de debuter, mais bien sur c’est un peu scolaire.il est vrai que ces deux derniers manuels sont utilises en premiere annee d’universite donc un peu formate. mais je pense qu’il faut absober ce genre de chose quitte ensuite a les critiquer et s’en detacher, voir s’y opposer.
merci pour vos commentaires.
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@Jimd
Parmis les bonnes lecture je vous conseille Maurice Allais. Cet oublié volontaire des journalistes est notre seul Prix Nobel d’Economie. Il a écrit de nombreux ouvrages sur l’Europe et la Mondialisation. C’est surement une meilleure lecture que Jacques Marseille.
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Merci de votre réponse, néanmoins vous ne démontrez rien. et surement pas que « Il est possible de demontrer que l’echange induit un gain global »
Vous ré-inventez la poudre en nous décrivant de manière simpliste un troc qui existe depuis la nuit des temps, mais vous n’êtes malheureusement pas capable de nous montrer que ces échanges (qui s’appuient maintenant sur des systèmes financiers) induisent un gain global.... c’est bien dommage car c’est bien de cela qu’il s’agit...
Vous êtes un contemplateur de ces mécanismes sans parvenir à vous en extraire. Votre fidélité est toute à votre honneur pour les gens pour lesquels vous travaillez et je suis admiratif devant cette béatitude contemplative voire aveuglante.
Merci encore pour votre temps, même si je suis déçu car j’aurais aimé apprendre de vous concernant ce gain global...
EV
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@EV
relisez mon post precedent. merci. avez vous lu quelques chapitre d’un manuel de base avant de critiquer ces theories ? dans une nation nous echangeons car nous y gagnons tous. le probleme n’est donc pas l’echange mais la repartition des gains dans systeme heterogene.
Tout en essayant d’etre modere dans ma reponse, je en peux m’empeche d’etre irrité par votre qualification de contemplateur incapable de s’extraire...par l’emploi des termes beatitudes et aveuglement. Nous pouvons tres bien ne pas etre d’accord sans en venir a de tels qualifuicatifs. Je respecte votre point de vue et lis vos arguments sans emettre de jugement sur votre esprit, votre capacite d’analyse. en ce sens j’essaie de fiare preuve de tolerance et respect. Ensuite vous ne savez rien de mon employeur et vous demanderez donc de le laisser en dehor de cette discussion car il n’a aucun raisons de le mentionner sur ce sujet.
Je vous invite donc a argumenter votre analyse afin de m’expliquer comment faire sans echange. etes vous pour un protectionnisme total, si non, quel niveau, quels leviers utilisons nous.
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@Jimd
Merci de votre dilligence.
Vous écrivez « avez vous lu quelques chapitre d’un manuel de base avant de critiquer ces theories ? » Bien que cela soit du domaine personnel, je dois répondre par l’affirmative. Bien plus que la base. Je ne vois pas en quoi cela concerne le débat. Faut-il un pédigrée minimum pour espérer obtenir le privilège de dialoguer avec vous ? J’en serais désolé si tel était le cas.
Je ne me permettrai jamais de vous jugez, ni votre capacité d’analyse qui me semble bien supérieure à la moyenne. J’aurai tant aimé que vous mettiez cette capacité dans des explications.
Vous écrivez : « relisez mon post precedent. merci ». Je l’ai relu attentivement, et je vous prie sincérement de m’excuser mais vous ne démontrez absolument pas en quoi ces échanges sont positifs... Partons donc du postulat qu’ils le sont (puisque vous ne voulez/pouvez pas le faire). A quel niveaux les sont-ils ? Pour qui ? A quelle échéance ? Cette notion de positivité est-elle croissante ? décroissante ?
La béatitude et l’aveuglement ne doivent pas être interprétés comme péjoratifs ce sont même les caractéristiques de l’amour. Mais ils témoignent d’un amour passionné par vous pour ce type de système (d’où le manque de recul et une chronicité dans l’incapacité que vous avez à expliquer des mécanismes pourtant simples aux yeux de la majorité des lecteurs d’AV) dans lequel il est évident que vous avez des intérêts financiers.
Bien à vous.
EV
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merci a tous o théoriciens du libre échange et de la sacro sainte économie planétaire généralisée !!
y’a t il des volontaires pour m’aider a réconforter les travailleurs sous-payés ds entreprises génératrices de capitaux immenses ??
ou des volontaires pour endiguer l’effondrement de l’économie africaine sur-endettée et pillée de ses richesses
sans oublier l’aide a la foret amazonienne pour sa longue agonie due il me semble la encore aux libres-échanges entre entrepreneurs mondialistes et consommateurs nantis des sociétés riches et prospères
quelle lunette et quel angle utilisez vous pour encore croire aux théories du libre -échange actuel ???
aidez_moi car je ne vois aucun interet évident a continuer ce désastre humain et écologique ?
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annule et remplace le 1er mal placé.
« PUISQUE ces choses nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur », ainsi parlait Cocteau.
La doxa économique est une météorologie qui prétend faire, non pas la pluie, mais le beau temps. Pour le plus grand bonheur des privilégiés, qui la paient généreusement en retour en lui ouvrant largement colonnes, micros et caméras.
ps. Jmd est bien gentil de répondre posément à tous.
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Quelques nuances.
1) Parler de mondialisation en termes d’Etats est peu opérant. les firmes transnationales pratiquent depuis longtemps la recherche du meilleur ratio productivité-coût/frais-bénéfices en internationlisant production/coûts salariaux et transport/distibution. Les Etats n’ont guère eu la mainmise sur ces données sauf à la marge, en offrant des avantages « compétitifs » - mais aléatoires dans la mesure où ils ne peuvent en garantir la pérennité.
2) La mise en oeuvre de politiques réglementaires relatives par exemple aux contraintes environnemetales ou/et sociales risque fort d’être contournée, voire obérée : que pèsent les états, fussent-ils regroupés, face aux instances comme l’OMC, où les lobbies font poids égal ?
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Suivre de près ce qui se passe au Vénézuela où le viril Hugo Chavez, en plus de rendre folles les élites « Miami Beach », est en train de concocter un modèle de gauche passionné, patriotique et populiste (dans le sens vrai et noble du terme)qui pourrait inspirer le monde entier.
Visitez le site http://www.venezuelanalysis.com/
Je pense que l’avenir des peuples se joue là-bas. Là on lutte encore pour la liberté, et la politique a encore des des idées, des ailes et des bras forts.
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s’que l’europe,peut s’permettre de se proteger contre les autres pays au niveau commerce ?
pour moi c’est non.à partir de là,soit ont est efficace (cout -export ect ect) soit on reste sur le carreau
ça se résume à un point le pouvoir de l’argent
alors l’qualificatif mondialisation,j’en passe et des meilleurs,ne veut rien dire
soit t’es encore en course,soit t’es disqualifié
tention c’est que mon avis
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