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Commentaire de Jean Lasson

sur Mondialisation, les économistes sont-ils aveugles ?


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Jean Lasson 20 mai 2007 15:15

l’auteur :

"Que faire donc ? Refermons nous sur nous-même ! Protectionnisme ! Sauvons nos travailleurs [...] Je n’adhère pas à cette vision. L’échange est une voie essentielle vers le développement. Fermer nos frontières aux pays pauvres est globalement mauvais pour ces pays et leurs populations. Nous représentons un marché sur lequel leurs biens s’écoulent et qui génère des ressources."

Vous remarquerez qu’au protectionnisme vous n’opposez qu’une simple opinion (« je n’adhère pas »). J’en déduis qu’il est impossible de démontrer que le libre-échange international est bénéfique, ni pour les pays riches, ni pour les pays pauvres.

Je vous accorde que le protectionnisme n’est pas une perspective enthousiasmante. Mais l’acceptation de la globalisation, dans les conditions d’aujourd’hui, a des conséquences inévitables qu’il faut regarder en face. En particulier, le coût du travail, et donc le pouvoir d’achat des français (hormis les quelques dizaines de milliers qui profitent transitoirement du système) va baisser considérablement. Jusqu’à quel niveau et en combien de temps ? J’estime qu’il devrait être divisé par 10 en moins de 20 ans, voire plus vite. Dans une Europe ouverte, les emplois industriels et de services ne reviendront pas avant cette baisse.

Les français sont-ils d’accord pour consentir un tel sacrifice ? Cela m’étonnerait. Et au nom de quoi ? S’il est envisageable d’aboutir au développement complet de la Chine, il n’en va pas de même pour l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie, la plupart des pays africains, c-à-d tous les pays qui ne contrôlent pas leur démographie. Dans ces pays, on trouvera pendant longtemps encore une main d’oeuvre qui, pour survivre, acceptera de travailler pour 30 € par mois.

Autant vouloir remplir le tonneau des Danaïdes.

Comme un commentaire précédent le signale, la démographie est donc un paramètre primordial de l’équation. Elle est la grande absente de la quasi-totalité des raisonnements politiques. Tout le monde y pense, mais personne n’en parle.


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