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Commentaire de Alper

sur Turquie, le défi de l'identité collective


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Alper 20 mai 2007 20:46

Perso je ne pense pas qu’on puisse seulement mettre les crispations religieuses en Turquie sur le dos des réformes laïques, mêmes brutales, kémalistes.

En effet pour des raisons qui sont à analyser, il y a depuis 10-15 ans un phénomène général (mondial) de crispations identitaires, par exemple même en France on parle « d’identité nationale », un autre exemple parmi mille autres, qui justement concerne la Turquie, est le rejet passionnel et violent, dans pratiquement toute l’UE (sauf peut-être au Royaume-Uni) de l’adhésion turque à l’UE.

Cette passion et cette violence dans le rejet sont signifiantes d’une angoisse, d’une crispation identitaire, identité à laquelle la Turquie ne répondant pas, mettrait à mal. Ainsi, pour justifier le rejet de l’adhésion turque à l’UE, pendant plus d’un an on a rappelé pour principal et essentiel argument, qu’elle n’était pas de tradition « judéo-chrétienne » ou, ce qui revient au même, qu’elle était « trop » musulmane. Un important historien, Jacques Le Goff, a théorisé cela en affirmant que l’Europe s’était justement constituée en opposition à l’Empire ottoman de tradition musulmane.

Donc les phénomènes de crispations identitaires sont généraux, pour la Turquie elles se traduisent par un puritanisme religieux, qu’il ne s’agit néanmoins pas d’exagérer, en effet ceux qui sont pour l’établissement de la Charia en Turquie sont très peu nombreux et d’ailleurs il n y a aucune chance, à moins d’une guerre civile, que cela arrive.


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