• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de prgrokrouk

sur Oublions la repentance


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

prgrokrouk 21 mai 2007 15:46

La France porte ou a porté un message universel à travers le monde. La francophonie en garde une trace. La France est présente à travers le monde par les arts.

Certains résistaient, durant l’occupation. On a cherché quelle pouvait être la motivation de ces jeunes-là : paraît-il qu’ils n’en pouvaient plus de fuir pareil climat de haine sans savoir où se tourner. Un témoin des années 1950-1960, le chanteur Mouloudji, parisien s’il en est, écrivait combien il s’est senti mal à l’aise durant les avatars de la décolonisation. Il y avait une perception par ces pays de la position de la France à la sortie de la guerre... de quasi-imposture qui s’était propagée à la question de l’indépendance. Et depuis ce temps, les institutions d’inspiration française en Afrique notamment, ne se sont pas montrées des plus exemplaires ni des plus porteuses, ni du point de vue de la pénétration de nos valeurs officielles, ni du point de vue des sociétés que cela a installé : on parlait de Républiques Bananières, pour les définir. La fonction publique y drainait la quasi-totalité des richesses sous le nez de populations condamnées à la misère (au travail ou sans travail kif-kif...). Pour certaines : l’influence de la France ou rien n’aurait pas donné pire. Si quelque chose restait de l’Esprit des Lumières, des guerres civiles passent par là.

Et j’ai vu la société française elle-même ressembler de plus en plus à SES caricatures, par le nombre de dignitaires administratifs au contact du public, dans des exercices que nulle étude quelle qu’elle soit, ne peut apprendre, si ce n’est police au dernier rang avec grades, rangs et fonctions, mais sûrement pas en train de faire des choses difficiles à faire...

Comment se fait-il que des maliens puissent développer des pratiques de mutilation alors qu’elles étaient pratiquement éradiquées en France en 1970 ?

Bien évidemment que des esclavagistes tout-à-fait noirs, ont voulu imprégner de culpabilité les élans libérateurs qui n’inspiraient plus grand-chose de crédible... à nous-mêmes. Ces propagandistes souvent nationalistes (de leur pays) ont été instrumentalisés ici pour anéantir l’énergie luttant contre le nivellement de la classe moyenne au bas, et là-bas pour empêcher le développement d’une classe moyenne isssue du travail réel.

Ici : trente ans passées de destitution et de déculturation de la personne privée ! Et c’est pourquoi nous représentons quelque chose ici, assez clairement maintenant, de ces Républiques Bananières et fantasmées il y a quelques décennies. Au Sénégal, un reportage montrait il y a quelques temps, des hommes de trente ans à la parade comme font des gamins d’une dizaine d’années par-ci par-là , bien plus près de chez vous et moi.

Ce n’est pas ce qui nous enlève un passé glorieux. Ce passé n’est pas un passé récent, c’est celui qui se situe avec des hauts et des bas, entre 1650 et 1815.

Donc, de repentance, je n’ai nul besoin. On peut d’ailleurs se sentir fier légitimement, tout en ayant compris que la survie sera individuelle, moyennant des alliances complémentaires et difficiles et à condition d’efforts intelligemment conçus.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès