Après une tentative éhontée sur Agovox pour « autopromouvoir » ses mauvais livres qui peinent à se vendre, voici notre journaleux sans journal glosant sur l’avenir à échelle internationale !
Cher Lucien, je viens de suite à vous rassurer : vous n’êtes pas pressenti aux Affaires Etrangères ...
Pis, vous ne pourrez même pas jouer à « l’Arabe du décor » (c’est dommage, n’est-ce pas ?)
Vous qui parliez de Azzouz Beggag comme faisant de la « sociologie de bazar » (admirez l’injure façon France-Echos !), sachez au moins que contrairement à vous, il vend très bien ses livres et ses romans. Offrez les votres à l’INA s’ils ont une place de stockage en plus ... (zippés, ça ira encore plus vite).
A part le titre inutilement provocateur (dans sa version initiale et refusé), changé pour le caprice infantile de se voir publier et des assertions insultantes au pricipe de réalité, saupoudrées d’allusions géographiques qui miment la profondeur géopolitique pour commentateur télévisuel, quoi de nouveau sous le soleil brun de France-Echos ?
Vous affirmez - encore une fois contre Védrine, pauvre lubie ! - avec grandeur d’âme et souci républicain (américain) que « la mobilisation a payé ». Songiez-vous à vous-même avec votre potentiel argumentatif de vendeur de chaussettes ? Encore une fois, le lobby de la chaussette noire a sauvé la France du méchant loup « islamo-gauchiste » ... Un sens inédit de l’histoire !
Ah oui, j’ai adoré votre papier sur Papon. Grandiose. Tellement courageux ! Vous vous posiez cette question si essentielle pour nous, contemporains assoupis :
Papon est-il à lui tout seul responsable de la déportation en France ? Non, disiez-vous avec courage. Face à cette question qui couvait un implicite répugnant et forcément démesuré, vous avez mis tous vos moyens intellectuels pour nous dire cette vérité que l’on ne peut humer que face aux montagnes de Berchtesgaden : « Que Papon aurait dû s’enfuir, quand même, partir à Londres ? Mais dans ce cas, il n’aurait pas pu faire son possible pour au moins soulager quelques souffrances... »
Vous y ajoutiez, en fin connaisseur de la complexité humaine : « Les choses semblent, bien plus complexes, hélas, et en tout cas montrent bien que Papon n’en était pas l’organisateur ni même l’instrument, mais le spectateur quasi impuissant...et ce même lors de la rafle du 10 janvier 1944 (page 212) alors qu’il fut accusé de l’avoir organisé (page 217). »
Je me dis alors, que, par un pareil élan d’intelligence et d’humanisme, vous devriez siéger à l’Institut de France, pas très loin de la Seine. Mais je me dis aussi que, si vous étiez en France, un soir d’octobre 61, avec votre face qui rappelle les Aurès, vous auriez fait la joie d’un policier... (faute de meilleure « complexion »).