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Commentaire de pifo

sur Il était une fois Ségolène à la porte de la « maison des hommes »


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pifo 23 mai 2007 17:10

Merci de relever le scandale que constitue cet article dont la forte connotation féministe tue l’objectivité. Les études et analyses rapportées concernant le conditionnement psychologique dont nous faisons tous l’objet depuis notre plus tendre enfance suffisent-elles à justifier l’échec de SR à la présidentielle ?

Pour ma part, j’en doute très fortement. Et je tiens à rappeler, au cas où les féministes de base et les hommes trop complaisants à leur endroit l’auraient oublié, que Sarkosy n’était pas le seul prétendant à l’investiture côté UMP, et qu’il a dû batailler ferme depuis plusieurs années pour parvenir à ses fins. Il n’a échappé à personne qu’aucun coup ne lui aura été ménagé, pas même ceux donnés en dessous de la ceinture.

Je félicité l’auteur pour l’ouverture culturelle qu’elle m’apporte à travers cet article, car avant de l’avoir lu, je n’avait pas idée de l’existence des différents ouvrages auxquels elle s’est référée, et qui semblent intéressants.

L’auteur m’excusera cependant si je m’inscrits en faux contre l’affirmation selon laquelle l’échec de SR à la présidentielle est uniquement dû à son sexe. Excéder en ce sens pourrait porter à croire que les femmes allemandes n’ont pas le souci de plaire à leurs hommes. Et pourtant...

L’auteur de l’article s’est laissé aller à quelque excès du genre :

« Or, si la colère des hommes est jugée virile et donc positive, celle des femmes est perçue comme la preuve d’une perte de sang-froid apparentée à l’hystérie. »

Autant je crois que cette colère était factice et que SR aurait pu s’en passer, autant je crois pouvoir me permettre d’affirmer qu’à un certain niveau de responsabilité, l’expression de la colère doit prendre une forme plus courtoise, afin de mieux refléter la maîtrise dont son auteur est capable en situation difficile, pour s’assurer que sa pensée sera toujours prise en compte, plutôt que la forme mise dans son expression.

N’oublions pas qu’il s’agissait de briguer un poste dont la seule apparence du titulaire peut avoir une forte incidence sur une masse considérable de choses. Les personnes qui s’intéressent aux marchés financiers en savent quelque chose.

Alors OUI, l’apparence compte pour beaucoup dans la course à la présidentielle, et Sarkosy l’a bien compris. Ce qui explique le profil bas qu’il a affiché tout au long du débat. Mme Royal a été mal inspirée de croire qu’elle pouvait s’y soustraire sans dommage. Il serait plus sage d’en trier les leçons, plutôt de chercher à fabrique une connotation sexiste à un fait qui n’a cure des genres.

Je rappelle que cette observation vaut tant pour les hommes que pour les femmes.

Je trouve quand même cela fort, de traiter plus de la moitié de la population d’un pays d’abrutie, simplement parce qu’elle n’a pas opté pour se faire gouverner par une femme. Je doute d’ailleurs que l’entrejambe des candidats ait été le principal critère qui a emporté la décision des électeurs, de quelque bord qu’ils soient.

Il est beau le critère de sélection démocratique des candidats dans le monde des féministes : LE SEXE. Si jamais on se retrouve avec dix candidats, on procède comment ? On se rabat sur les pratique sexuelles de chacun et de chacune ?

Je crains que l’auteur de l’article ne nous ait amenés trop loin des principes fondamentaux de la démocratie.


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