Il était une fois Ségolène à la porte de la « maison des hommes »
Si les primates femelles « ont peut-être inventé les premières armes de l’humanité »* , l’espèce humaine n’a toutefois pas manqué de construire ses relations sociales selon une thèse dite « naturaliste » de la différence entre les hommes et les femmes. L’homme serait « naturellement » comme ceci et la femme « naturellement » comme cela. Or si on peut affirmer que cette thèse est totalement intégrée dans l’inconscient collectif, il semble, à partir de ce constat, tout à fait légitime de pouvoir émettre l’hypothèse que l’une des raisons pour lesquelles Mme Royal n’a pas été élue au rang du chef de l’Etat pourrait résider dans les attributs assignés par le social qui détermine ce que l’on attend « légitimement » d’une femme.
Ségolène s’est invitée dans la "maison des hommes", "lieu multiple et pluriel où, à l’abri du regard des femmes, se construisent, se génèrent et se régénèrent le masculin, ses attributs et ses privilèges de genre - comme les stades de foot, les cafés et l’ensemble des lieux et groupes monosexués où les femmes sont exclues de facto"[1]. M. Nicolas Sarkozy, maître de maison, a accepté d’échanger avec elle en précisant qu’il ne la considérerait pas comme une femme mais bien comme un candidat à l’Elysée avec lequel il allait débattre devant les citoyens français. L’énoncé n’a pas été relevé. Il n’a pourtant pas manqué d’être exprimé à plusieurs reprises sur des chaînes de télévision à des heures de grande écoute, quelques jours précédant le débat télévisé qui allait opposer les deux candidats. Quid, peut-on alors se demander, de la situation où son adversaire aurait été de couleur et que de la même manière, M. Sarkozy aurait précisé qu’il ne le considèrerait pas comme un Noir mais bien comme un candidat ?
Si l’on émet l’hypothèse que le combat qui aurait été mené face au racisme inhérent à cette situation imaginaire, aurait, à juste titre, trouvé sa légitimité auprès d’une majorité de citoyens, comment peut-on expliquer que le sexisme de cet homme politique qui annonce qu’il n’abordera pas son adversaire comme une femme, passe totalement inaperçu ? Le sexisme n’aurait-il pas le droit d’être nommé et dénoncé au même titre que le racisme ? Existerait-il une différence de gravité entre l’atteinte à la couleur de peau et l’atteinte liée à l’appartenance à un sexe ?
Eric Fassin, sociologue et professeur à l’Ecole normale supérieure apportait un début de réponse à cette question dans un article publié dans Libération le 13 février 2007 : "Ségolène Royal n’ose plus crier au sexisme au moment même où elle le subit de plein fouet. Il y a quelques mois encore face à ses adversaires socialistes on sait qu’elle n’hésitait pas à user de cette arme politique. Certains diront qu’à force de crier au loup, nul ne l’écouterait plus. Mais c’est bien autre chose qui se joue aujourd’hui : dénoncer le sexisme impliquait d’être et de se mettre en position de lui résister. (...). A répéter désormais sans cesse qu’elle est une "femme debout", ne nous suggère-t-elle pas combien, en politique, cette alliance de mots n’a rien d’évident ? A en croire certains, "elle l’a bien cherché", en jouant sans vergogne de la séduction féminine, plutôt que d’un féminisme authentique."[2] Mais qu’est-ce qu’un féminisme authentique ?
Les travaux de recherche du psychanalyste américain R. Stoller sur l’identité sexuelle[3] ont permis de mettre en avant que le sentiment d’être une fille ou un garçon s’établit avant la prise de conscience de la différence organique des sexes. Avant l’âge de deux ans, l’enfant s’inscrira dans l’identité de genre qui lui sera assignée par son environnement familial (la métaphore du rose pour les filles et du bleu pour les garçons). Il apprendra au cours de son éducation qu’une fille ou un garçon fait ceci ou ne fait pas cela. En d’autres termes, les caractéristiques dites "innées" de l’homme et de la femme, ne sont, dans leur ensemble, que des représentations sociales si bien ancrées depuis des siècles qu’elles sont transmises, par le père autant que par la mère, de manière quasi inconsciente, au cours des générations. Et les différences s’inscrivent globalement dans une polarité qui se résume de manière schématique au plus et au moins.
A l’homme sont attribuées les qualités jugées positives de la nature, la force, le courage, la combativité, la résistance, la pugnacité, tandis que la femme, à l’opposé du pôle positif, est jugée naturellement sensible, compréhensive, douce, aimante et douée d’un savoir-faire dès le premier cri de son petit. Ainsi, la femme, pour être acceptée, en terme social, doit "faire la femme" (tout comme l’homme est convié à "faire l’homme" sous peine d’être relégué au rang social d’une sous-femme nommée "pédé" dans un langage raffiné). "Faire la femme" dans la "maison des hommes", c’est adopter les comportements de la mulièrité, "statut conféré aux femmes par les rapports sociaux de sexe" défini par M.-C. Dejours, psychiatre et psychanalyste, professeur de psychologie au Cnam. Etre compréhensive, maternante, voire paraître naïve dans des domaines considérés comme relevant du masculin, sont autant d’attitudes de défense que doivent utiliser certaines femmes dans des situations où il n’est pas permis de se mesurer ouvertement aux hommes sous peine de se heurter à leurs représailles, le plus souvent symboliques. En proclamant, main sur la poitrine, qu’elle était mère de quatre enfants et qu’elle souhaitait à tous les enfants du pays ce qu’elle avait voulu pour les siens, Mme Royal adoptait le comportement de genre socialement attendu d’une femme. Mais probablement pas pour gouverner le pays.
A contrario, en étant offensive face à un adversaire prêt à jouer judicieusement le jeu de l’inversion des rôles (le comportement de M. Sarkozy a en effet globalement été classé dans le registre de la docilité, voire de la soumission), Ségolène, femme de son état, a été actrice d’un débat politique télévisé qui mettait en scène une femme qui jouait dans la cour des hommes en osant publiquement aller sur le terrain guerrier de l’agressivité et de la colère.
Or, si la colère des hommes est jugée virile et donc positive, celle des femmes est perçue comme la preuve d’une perte de sang-froid apparentée à l’hystérie. Mme Royal, en tenue de femme, a donc osé défier publiquement un homme en utilisant ses propres armes. La sanction sociale l’a donc jugée ridicule et impertinente. Il est ainsi fort probable que nombre d’hommes et de femmes d’une génération largement représentée dans l’électorat français, ne lui aient pas pardonné cette transgression publique.
N’oublions pas en effet que ce sont les adhérents du Parti socialiste qui ont promu Mme Royal au rang de candidate à l’élection présidentielle. Des partisans que l’on pourrait qualifier de "nouvelle génération" puisqu’ils se situent dans la tranche des 18-25 ans. Au grand désespoir de M. Straus-Kahn et autres ténors du parti, ce ne sont donc pas les révolutionnaires de 68 qui ont désiré qu’une femme soit à la tête de l’Etat, mais bien une nouvelle génération, peut-être prête à renégocier les rapports entre les sexes.
Notons à ce propos que si c’est la loi sur la parité votée en 2000 par le gouvernement Jospin qui a permis à Ségolène Royal de suivre son parcours, le journal Le Monde du 12 mai 2007 nous rappelle "qu’à l’époque, ses défenseurs affirmaient que les femmes, pour leurs qualités supposées "naturelles", étaient plus concrètes que les hommes, plus proches des électeurs, plus soucieuses des problèmes quotidiens, moins préoccupées par l’ambition et la compétition."
Pour réenchanter la politique, renouveler le visage des élus et lutter contre la supposée crise de la représentation, il fallait donc que les femmes arrivent au pouvoir."[4] Des attributs naturalisés qui ont amené les femmes à être représentées dans les secteurs dits de "reproduction", soit l’éducation, le soin et le social pour laisser une large place aux métiers dits "productifs" aux hommes. Cette répartition sexuelle des rôles a été définie par la sociologue D. Kergoat : "La division sexuelle du travail a pour caractéristique l’assignation prioritaire des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive ainsi que simultanément la captation par les hommes des fonctions à forte valeur ajoutée (politiques, religieuses, militaires, etc.). Cette forme de division sociale a deux principes organisateurs : le principe de séparation (il y a des travaux d’hommes et des travaux de femmes ; le principe hiérarchique (un travail d’homme "vaut" plus qu’un travail de femme)."[5] " Ce n’est donc pas un hasard si la présidentiable socialiste a choisi de s’identifier à la "démocratie participative", prolongement naturel du créneau réservé aux femmes : la société civile", précisait Eric Fassin dans Libération le 13 février 2007.
Enfin, si certains auteurs ont pu reconnaître, voire dénoncer, le fait que M. Royal avait été l’objet d’attaques manifestement machistes et ce, avant tout dans son propre camp (souvenons-nous du fameux "qui va garder les enfants ?" de M. Fabius), il est à noter qu’elles n’ont pas été exclusivement portées par des hommes. Les déclarations de Mme Aubry sur les "mensurations" de Mme Royal et les commentaires de Mme Alliot-Marie sur ses "jupes" sont une belle illustration de l’attitude de complicité de certaines femmes dans la dynamique sexiste. Des femmes qui parlent en lieu et place des hommes, espérant peut-être ainsi les amener à oublier qu’elles sont, elles aussi, des femmes "dans la maison des hommes".
Entre la mulièrité et la « maison des hommes » on peut donc se demander quel devra être le comportement socialement requis de la prochaine femme qui aura le désir, dans l’avenir, de "frapper à la porte de la "maison des hommes"[6] et de représenter une société qui, on ne peut que l’espérer, aura peut-être évolué". Isabelle Buot-Bouttier
Remerciements à Mme Gaëlle Sevellec pour sa participation.
[1] « Déconstruire le masculin, problèmes épistémologiques », Welzer-Lang D. (1999)
[2] « Le Sexisme en campagne », Eric Fassin, Sociologue, Professeur à l’Ecole normale supérieure, Libération, le 13 février 2007
[3] « Recherches sur l’identité sexuelle à partir du transsexualisme », Stoller R.J. (1978)
[4] « Les femmes ont encore du mal à accéder aux positions politiques prestigieuses », F. Matonti, Professeure de Science Politique à l’université Paris-I, Le Monde, 12 mai 2007
[5] « Le Rapport social de sexe. De la reproduction des rapports sociaux à leur subversion » in Kergoat D., Actuel Marx, 30, (2001)
[6] « Le cas de femmes peintres en bâtiment et peintres décoratrices : une oscillation entre féminin et masculin - La passion comme idéalisation défensive : un processus créatif invitant à repenser la catégorisation des défenses comme appartenant à un unique genre », Gaëlle Sevellec, Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de Psychologue du travail, Cnam, juin 2007
165 réactions à cet article
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Très bonne et très subtile analyse, Isabelle. On est loin d’en avoir fini avec le sexisme. Personnellement, bien qu’étant de gauche j’ai pas voté pour Ségo au 1er tour, non parce que c’était une femme, mais parce que je la trouvais aussi creuse que son programme. Au 2e tour j’ai voté pour elle, non parce que c’était une femme mais contre Sarkozy et son programme.
J’aurais aimé pouvoir voter positivement pour une vraie femme de gauche avec un vrai programme de gauche. Non pas parce que ce serait une femme, quoique... j’aurais un immense plaisir à faire chier les machistes sexistes avec un tel vote...
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Cet article ne m’a pas plut car il méconnait le point le plus important de la défaite de Mme Royale : Le fait qu’elle soit une femme et que les femmes n’aiment pas voter pour une femme : Voilà sur quoi il semble intéressant de réfléchir.
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@ la mouche
Hormis l’article que j’aime bien, quelque part.... vous n’avez pas tort !
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@ La Mouche & Gasty
C’est quand même un peu plus complexe que ça. Il y a certes des femmes qui ont intériorisé les stéréotypes sexistes et qui préfèrent voter pour un mâle, mais il y en a aussi d’autres qui peuvent vouloir voter pour une femme par réflexe féministe primaire ou secondaire, et d’autres encore qui ne votent pas pour un sexe, mais pour un programme.
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L’enquête à la sortie des bureaux de vote au 2ième tour à montré que la proportion des votes des hommes et des femmmes pour les deux candidats a été identique.
Les résultats du scrutin n’ont donc pas été influencés par le « genre » des votants. Dommage pour l’auteur et ses théories fumeuses.
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@La Mouche,
Tu poses une bonne question. On croit qu’on a évolué hommes et femmes, que l’on a des idées progressistes qui vont avec notre temps de liberté. Et bien non, pas vraiment. Je me suis dit aussi qu’une femme devait instinctivement voter plus pour une autre femme. J’en avais fait le pari. Comme il y a grosso modo 51/49 % de femmes. Je pensais, de loin (pour rappel je suis belge), que Miss Royal avait un petit plus par ce fait. Je viens de lire une confession après un long silence de Ménnie Grégoire. (des années 70). A la radio, à cette époque, elle écoutait et conseillait en confession des femmes. Des menaces d’autres femmes lui sont parvenues.
Dans d’autres endroits du globe, le spectacle de lapidation des femmes est souvent suivit avec passion (pas compassion) par d’autres femmes. Curieux tout cela.
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A Marsupilami. Je crois en effet que l’immense majorité de ceux qui ont voté contre Ségolène - et ce sont eux qui ont fait le résultat, puisque l’immense majorité de ceux qui ont voté contre Sarkoùy en avait décide ainsi bien avant que la campagne ne commence - l’ont fait parce qu’il ont été déçus. Déçus d’elle, de son programme et la plupart du temps des deux. Elle a perdu parce qu’elle a viré vers la gauche alors que le centre l’attendait. http://www.nouvellesociete.org/5156.html
Vrai, mais on évite la question que pose l’auteur : sa « muliérité » a-t-elle contribué à la défaite de Ségolène. La réponse est OUI. Dans quelle proportion ? Dans la proportion exact de ceux en France, hommes ou femmes, qui ont le préjugé tenace qu’une femme « ne peut pas faire un travail d’homme ».
Connait-on cette proportion ? Indubitablement, car il est incroyable que quelques sondages discrets mais bien échantillonnés ne l’ait pas appris à ceux qui ont voulu le savoir. Va-t-on réveler cette proportion ? Sans doute pas... mais ceux qui choisisssent en sous main les candidats en tiendront compte.
Plus une démocratie s’éloigne des extrêmes, plus les programmes tendent a se ressembler et plus devient importante la personnalité des candidats. Plus devient fatal à une candidature tout ce qui peut inconditionnellement et irrationnellement la priver d’un appui. TOUT CE QUI FAIT L’OBJET D’UN PRÉJUGÉ.
Posez l’hypothèse de 10% d’homophobes dans une population. Le candidat homosexuel doit obtenir 55,5% du vote de la population sans préjugés pour obtenir 50 % des suffrages. Un handicap sérieux. Evidement, on peut espérer qu’il n’y ait pas en France 10% d’homophobes, de racistes ou de misogynes, mais si l’on tend vers une similitude croissante des programmes, un nombre de plus en plus réduit d’individus préjugés seront suffisants pour faire basculer la majorité.
Je ne crois pas qu’en cette présidentielle 2007, la mulierité de Segolene ait fait la difference : un « homme » de gauche n’aurait sans doute pas été élu, mais le principe demeure.
Il deviendra de plus en plus risqué pour un parti de se choisir un candidat qui puisse susciter quelque préjugé que ce soit. Pas de membre d’un groupe ou d’une communauté qui puisse prêter à controverse. http://www.nouvellesociete.org/5139.html
Tendance probable, donc, à choisir dorénavant des candidats neutres, aseptiques, ne se distinguant que par un sourire plus chaleureux et des réparties moins compromettantes. Des candidats à l’américaine...
Mais Hillary, Obama ? Je ne crois simplement pas que Hillary ou Obama devienne président des USA, à moins d’une manipulation de la population américaine qui extirpe totalement la démocratie du processus. Un mal pour un bien ? Ce serait un tout autre débat.
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Bonjour Pierre,
J’aime ton analyse. Elle sonne juste. La semaine prochaine, élection belge oblige, je sortirai un article qui exprime un peu les idées beaucoup plus « calmes » d’Outre Quiévrain. L’approche bele de la politique est totalement différente mais se rejoint bizarrement dans la finale. Cela donnera un faux goût d’exotisme beaucoup plus discret, moins « pompeux » dans le show mais tout aussi vrai. Non peut-être....
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Sorry « approche belge ». Ce foutu clavier....
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Je ne suis pas certain que le fait que ce soit une femme ait pesé tant que ça dans la balance.
Je pense qu’elle a prouvé, et nottament pendant le débat, qu’elle n’avez aucune idée précise d’où elle voulait aller et comment elle pouvait y parvenir.
C’est donc l’absence d’idées et de programme clairs, couplée à son acharnement à faire « cap à gauche toute » contre le désir de nombreux Français y compris de gauche qui l’ont poussée dehors.
Concernant Hillary CLINTON, je pense au contraire qu’elle a toutes ses chances de parvenir à la Présidence au moins pour deux raisons :
Elle a prouvé depuis longtemps ses compétences et la clarté de ses idées, ses livres et ses conférences sont reconnues dans le monde entier.
Il est aussi indéniable que ce qui joue en sa faveur est le fait d’être la femme du président que la plupart des Américains regrettent, ils auraient ainsi le sentiment de continuer avec Bill CLINTON.
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Bonjour Isabelle et merci pour cet article.
Je rappelle le livre d’Elena Gianini Belotti « Du côté des petites filles » paru en 1992 aux Editions des Femmes.
Tout comme Marsupilami, je ne voterais pas pour une femme parce que c’est une femme. Dans ce cas, j’aurais pu voter pour Arlette Laguiller depuis 1974, époque où le combat des femmes pour la reconnaissance de leurs droits était virulent.
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A l’auteur : merci pour votre article
A Marie-Pierre : excellent bouquin que j’ai dévoré, il nous en apprend beaucoup sur la façon dont on nous conditionne dès le plus jeune âge dans des rôles « masculin » et « féminins » créés par notre société.
Mon commentaire n’est certes pas constructif mais merci infiniment...
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Marie -Pierre, Bonjour
Oui, le petit livre de Belotti n’a pas pris une ride. Il est toujours en bonne place dans ma bibliothèque et dans ma mémoire...
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@Marie Pierre,
je ne suis pas sûr (de mémoire) que l’excellent livre d’Elena Gianini Belotti « Du côté des petites filles » date de 1992. Il s’agit sans doute d’une réédition. il a été publié bien avant.
Pour le reste je trouve ce papier bien interressant et judicieux. J’ai été sensible tout au long de la campagne à ces tonalités machistes à l’égard de SR.
Pour ma part les séquences où elle l’a a jouè très mère de famille m’ont bien plu. Car je trouve qu’il n’y a arien de plus irritant que ces femmes en politiques qui pour y arriver se font « passer » pour des hommes. ex : MAM
Nul ne peut nier qu’une femme ce n’est pas un homme et vice versa...
et bien entendu je n’ai pas voté pour toutes ces raisons pour SR au 1er et au 2ième tour, mais bien parce qu’elle était la candidate du courant socialiste auquel j’appartiens.
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@ Jean,
Effectivement, erreur de ma part car je l’avais acheté lorsque j’étais bibliothécaire, donc plutôt 82. Mais cela n’enlève rien à la qualité du livre.
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@Marie Pierre,
bien sûr que non je n’étais pas sûr de l’année mais j’avais le souvenir du début des années 80 ... c’est l’avantage de l’âge. sa lecture avait été une véritable révèlation qui ne m’a pas quité depuis et j’ai essayé d’élever mes enfants en en tenant compte.
bien à toi.
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Personnellement,je vote en fonction d’un programme,d’un projet et les hommes ou les femmes porteurs de ce projet sont avant tout des militant(e)s.
Ségoléne ROYAL à été selectionner par le PS sur des choix que nous avons déjà détaillé ici et c’est pas la peine d’y revenir
Il n’y a donc rien de sexiste dans le choix des élécteurs et electrices dans l’echec de Ségolène Royal
C’est avant tout l’echec d’un collectif,celui du PS
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Max Pintcy 23 mai 2007 12:02Dans l’électorat, il y a un peu + de 50% d’électrices.
Point-barre.
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Ce que vous ne comprenez pas visiblement, c’est que les femmes peuvent aussi être mysogines. Certaines études montrent même que les femmes sont autant ou même plus (!) mysogines que les hommes.
Après, il faut interpréter ces résultats qui peuvent sembler illogiques mais en fait tout à fait explicables
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Max Pintcy 23 mai 2007 16:36Non, pas mysogines, machistes.
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Bonne analyse sur les différence homme-femme, mais l’auteur n’explique pas pourquoi elle considère le pouvoir comme masculin. Dommage.
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Votre analyse me paraît très juste.
En ce qui concerne l’aspect masculin du pouvoir, il suffit de rappeler que la démocratie en France ne date que de 1945...
Le conditionnement des petites filles me paraît un sujet très préoccupant dans un contexte de très forte compétition de masse. Les parents actuels ont tendance à « sur-féminiser » leurs gamines pour en faire des femelles dominantes. En effet, les femelles dominantes dans notre société sont celles qui sont supposées le plus plaire aux hommes.
Il me semble que plus que jamais les femmes se considèrent comme des objets à vendre, dont il faut avant tout soigner le marketing et l’emballage.
L’échec, pour une femme, ce n’est pas de perdre son travail, de ne pas faire un travail assez qualifié, de ne pas s’accomplir sur le plan intellectuel et moral, c’est toujours de perdre son compagnon.
Il est invraissemblable que plus de femmes ne réagissent pas au caractère ridicule et dérisoire d’une telle situation. Elles sont de ce point de vue fortement responsables de l’image que les hommes ont d’elles : des être dépendants et incapables de se débrouiller toutes seules, de réfléchir de façon autonome ou de prendre des décisions pondérées.
Certes, dans les rapports de couple, peu d’hommes supportent encore d’être dominés intellectuellement et financièrement par leur femme. Le problème était déjà posé il y a plus d’un siècle par Maupassant (Bel Ami) et l’évolution est d’une lenteur accablante.
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« Femelle dominante », j’ai l’impression de lire du Christine Boutin !!!
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Je n’ai pas l’impression que cette évolution soit si lente que ça. J’ai 22 ans et je fais partie d’une génération au sein de laquelle plus personne ne s’attend à ce qu’un homme domine une femme dans un couple, financièrement, psychologiquement ou autre. Il n’y a plus de différence d’accessibilité aux études ou à l’emploi. La dernière différence concerne l’ambition et elle n’est pas loin d’avoir disparue. Les hommes voient, aujourd’hui encore, les choses en plus grand mais je sais que ce n’est qu’une question d’années avant que ce phénomène ne soit plus palpable.
Concernant les élections, j’aimerais juste ajouté qu’étant un homme, j’ai eu un grand plaisir à voter pour une femme au deuxième tour. Evidemment le fait qu’un candidat soit une candidate ne peut pas me motiver mais inconsciemment, je pense que ça me pousse à aller evers elle, et je sais que je susi loin d’être le seul homme dans ce cas là.
Alors si on ajoute, les machistes, les féministes extremistes, les femmes qui ne veulent pas voter pour des femmes et les hommes atirés par l’idée de voter pour une femme, je pense qu’on peut dire que tout se compense, nan ?
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L’éthologie n’est pas réservée aux autres animaux... Nous ne sommes toujours que des primates.
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@ Babar 38
Je vois effectivement des jeunes hommes qui semblent évoluer un peu. Mais les jeunes filles n’ont jamais dépensé autant d’argent pour leurs fringues et leurs sous-vêtements. Je ne pense pas que ce soit pour leur carrière qu’elles le fassent.
Par ailleurs, je vois aussi beaucoup de jeunes femmes qui abandonnent des carrières brillantes dès qu’elles ont des enfants alors que leurs maris ne font pas les mêmes concessions sur les horaires et la disponibilité.
Mais l’espoir reste permis...
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@Marie pierre,
quel rapport entre Christine Boutin et les « femelles dominantes » ... il se trouve que je la connais un peu et je ne vois pas....
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@ Jean,
Elle a parlé (faut que je retrouve le texte exact) des femelles recherchant la domination des mâles..
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Erreur, décidément, je confonds avec Roselyne Bachelot.
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@Marie Pierre,
Ne m’en veut pas, je ne te « pourchasse » pas, mais c’est en effet Roselyne Bachelot qui a prononcé ces mots que je ne voyais vraiment pas dans la bouche de Christine Boutin.
bien à toi.
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Le fait que ça soit une femme n’a visiblement en aucun cas influencé mon entourage (très largement sarkozyste). Par contre, ces accusations incessantes de sexisme sont tout simplement un moyen de ne pas regarder la réalité en face. On dit qu’elle est incompétente ? Du sexisme primaire monsieur ! Personne pour analyser la remarque ? Personne pour remarquer son manque d’expérience par rapport à son adversaire politique ? Personne pour évoquer son bilan très moyen issu de ses petites responsabilités ?
Pour finir, je trouve vraiment dommage que les socialistes se focalisent sur des critères physiques au lieu du fond. Combien de caricatures sur la petite taille de Sarko, sur son bide naissant, etc ?
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Et moi j’en ai marre que les gens de droite critiquent Ségolène que sur son physique, la taille de sa voiture et se moquent d’elle parce qu’elle a plus de 4 enfants et qu’elle est pas très douée au Sudoku !
Je pense qu’il serait sage d’arrêter de dire n’importe quoi et d’imputer d’étranges pratiques à des immenses groupes de la population. Je viens moi-même de me surprendre à le faire. Attention mes chers, on est là, tranquille, on dicute et d’un coup, paf ! Diffamation collective, inutile et contre-productive. Qui sort de notre bouche, sans qu’on s’en rende compte. Alors courage, la vie est belle. Enfin, je crois.
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je vais vous délivrer ma pensée de mec de droite ...
Ségolène Royal à été le seul « MEC » de sa formation et la seule qui a eu le courage de monter au casse pipe .....
et pendant la campagne je lui ai cassé du sucre sur le dos ,mais je reconnais le courage de la femme ,et je respecte la concurrente qui a éssayé ,qui s’est battue ,avec le résultat que l’on sait ,mais qui a gardé la face , pas comme un candidat dépité de 2002 qui nous a fait son cinoche .....
la vraie « couillue »,c’est elle ....
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Merci pour elle mais je rebondis sur votre vocabulaire : Ségolène a été forte, déterminée et est allée jusqu’au bout. Or pour la féliciter sur cette volonté à toute épreuve vous la qualifiez de « mec » et la dite « couillue » . C’est symptomatique : détermination, volonté sont donc considérées comme typiquement masculines or je vous assure qu’on peut être naturellement femme et forte à la fois.
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Bouli......
c’est un hommage de mec de droite ,et demandez à ceux qui me connaissent ,je suis le dernier auquel ils auraient pensé pour ce compliment à S . Royal ......
je l’ai dit avec mes mots ......
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Oh mais je ne vous en veux pas, je tenais juste à signaler que pour féliciter une femme vous la qualifiez de « mec ». Et beaucoup de gens font encore ça...
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@tiens Maxim,
tu n’as pas toujours dis cela...étonnant ! mais en fait c’est en vaincue que tu l’aimes !!
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Battement d’elle 23 mai 2007 19:45@ Maxim
Bon... c’est bien de rappeler le courage de S. Royal : mais pas la peine de l’affubler de ces « bijoux » ridicules.... pas plus que du sobriquet de « mec » !
Ça fait quand même un bon moment que les femmes ont cessé de regarder la vie en rose layette.
Que l’auteur en soit toujours sur ce sujet à l’âge de pierre : ça ne concerne qu’elle !
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Ségo. ? : un homme comme les autres
Pourquoi ce titre : je la trouve brutal dans ses propos et dans ses actes !
J’entends que les femmes n’aiment pas votés pour une femme. C’est un faux problème : certaines votent exclusivement pour des femmes d’autres n’ont pas confiance. En dehors de ce faux problème, sa non-élection est du à des raisons tenant du fond. Avant tout son programme : le SMIC à 1500 euros n’a pas convaincu. N’avoir pas su positionné Sarko comme un candidat dans la continuité de Chirac en est une autre raison.
Bref, cette histoire de maison des hommes ne tient pas de bout à mes yeux ! Elle est plutôt construite sur une idée puéril dont son ciment est la guerre des sexes.
Que les femmes aient des difficultés pour se faire une place dans la société française est un faite. Seulement, nul ne rappelle que 6 des 15 ministres sont des femmes dont Mme Alliot-Marie en est la figure de proue
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Le tam-tam médiatique pour essayer de sauver la peau de Ségolène a commencé.
Ségolène Royal : pure création médiatique, forgée par une petite clique de cinquante personnes, qui vivent dans un cercle d’un damètre de cinq cent mètres et dont le centre se trouve sur le clocher de l’Eglise de Saint Germain des Prés !
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Pour une fois je ne peux que voter DW un +
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Excellent article.
Je ne peux que conseiller les lecteurs de lire le livre d’Elisabeth Badinter Fausse route : Réflexions sur 30 années de féminisme ( http://www.amazon.fr/Fausse-route-R%C3%A9flexions-ann%C3%A9es-f%C3%A9minisme/dp/273811265X/ref=sr_1_1/403-6759196-5061244?ie=UTF8&s=books&qid=1179924100&sr=8-1 )
Je vais éviter de rentrer dans le discours ultra-féministe, mais il faut reconnaître certains faits. Nous sommes effectivement dans une société dominée par les hommes (pour ne pas dire les mâles), et dont l’inconscient social prépare les filles à être de parfaites consommatrices soucieuses de plaire aux hommes. En atteste les magazines pour adolescentes (« comment lui plaire », « comment se faire belle », « qu’est-ce qu’il ne faut pas lui dire »... -> ils prennent un discours qui place la fille en soumise).
Alors oui, pour qu’une femme se fasse entendre elle doit se faire « mec ». Oui, si une femme veut se mettre en avant, elle doit mettre de côté toute son éducation de petite fille et devenir dure, brute... « homme ».
Je vous laisse vous renseigner sur ce livre, ce qu’il dit est vraiment très vrai.
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Je me joins à vous pour conseiller ce livre. Elizabeth Badinter est une excellente écrivain et analyste des comportements masculins et féminins.
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On aime bien Badinter aujourd’hui (60 ans et plus et grande bourgeoise). On l’aimait moins avant : curieux non ?
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Il est scandaleux que l’on essaye de sauver la peau de Ségolène, qui a subit une défaite écrasante et qui a provoqué des fractures béantes au PS.
Tenter aujourd’hui de l’imposer est suicidaire.
La caste médiatique du boulevard Saint-Germain qui a subit une deuxième déroute après celle de 2002, ne renonce décidemment pas à son pouvoir !
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Il est encore plus scandaleux de cristaliser la défaite autour de sa personne lorsqu’on remarque surtout que dans son entourage politique elle ne fut que peu soutenue voire dénigrée.
Elle n’était pas prête, c’est certain. Elle s’est améliorée au fil des semaines on l’aura remarqué, mais pas autant que notre cher président qui lui pratique ce sport depuis belle lurette (je parle de sport comme la pratique de la démagogie, du style enflammeur, etc... toutes aussi utiles les unes que les autres lorsqu’il s’agit de convaincre une majorité bien souvent ignorante voire idiote et qui elle se limitera bien souvent aux discours simplistes servis par les mégalomanes).
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Merci de relever le scandale que constitue cet article dont la forte connotation féministe tue l’objectivité. Les études et analyses rapportées concernant le conditionnement psychologique dont nous faisons tous l’objet depuis notre plus tendre enfance suffisent-elles à justifier l’échec de SR à la présidentielle ?
Pour ma part, j’en doute très fortement. Et je tiens à rappeler, au cas où les féministes de base et les hommes trop complaisants à leur endroit l’auraient oublié, que Sarkosy n’était pas le seul prétendant à l’investiture côté UMP, et qu’il a dû batailler ferme depuis plusieurs années pour parvenir à ses fins. Il n’a échappé à personne qu’aucun coup ne lui aura été ménagé, pas même ceux donnés en dessous de la ceinture.
Je félicité l’auteur pour l’ouverture culturelle qu’elle m’apporte à travers cet article, car avant de l’avoir lu, je n’avait pas idée de l’existence des différents ouvrages auxquels elle s’est référée, et qui semblent intéressants.
L’auteur m’excusera cependant si je m’inscrits en faux contre l’affirmation selon laquelle l’échec de SR à la présidentielle est uniquement dû à son sexe. Excéder en ce sens pourrait porter à croire que les femmes allemandes n’ont pas le souci de plaire à leurs hommes. Et pourtant...
L’auteur de l’article s’est laissé aller à quelque excès du genre :
« Or, si la colère des hommes est jugée virile et donc positive, celle des femmes est perçue comme la preuve d’une perte de sang-froid apparentée à l’hystérie. »
Autant je crois que cette colère était factice et que SR aurait pu s’en passer, autant je crois pouvoir me permettre d’affirmer qu’à un certain niveau de responsabilité, l’expression de la colère doit prendre une forme plus courtoise, afin de mieux refléter la maîtrise dont son auteur est capable en situation difficile, pour s’assurer que sa pensée sera toujours prise en compte, plutôt que la forme mise dans son expression.
N’oublions pas qu’il s’agissait de briguer un poste dont la seule apparence du titulaire peut avoir une forte incidence sur une masse considérable de choses. Les personnes qui s’intéressent aux marchés financiers en savent quelque chose.
Alors OUI, l’apparence compte pour beaucoup dans la course à la présidentielle, et Sarkosy l’a bien compris. Ce qui explique le profil bas qu’il a affiché tout au long du débat. Mme Royal a été mal inspirée de croire qu’elle pouvait s’y soustraire sans dommage. Il serait plus sage d’en trier les leçons, plutôt de chercher à fabrique une connotation sexiste à un fait qui n’a cure des genres.
Je rappelle que cette observation vaut tant pour les hommes que pour les femmes.
Je trouve quand même cela fort, de traiter plus de la moitié de la population d’un pays d’abrutie, simplement parce qu’elle n’a pas opté pour se faire gouverner par une femme. Je doute d’ailleurs que l’entrejambe des candidats ait été le principal critère qui a emporté la décision des électeurs, de quelque bord qu’ils soient.
Il est beau le critère de sélection démocratique des candidats dans le monde des féministes : LE SEXE. Si jamais on se retrouve avec dix candidats, on procède comment ? On se rabat sur les pratique sexuelles de chacun et de chacune ?
Je crains que l’auteur de l’article ne nous ait amenés trop loin des principes fondamentaux de la démocratie.
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Tu saoules tout le monde à mettre le même post partout !
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Bon c’est pas constructif comme commentaire, desolée... Mais au lieu de plaquer votre commentaire à chaque fois qu’on parle de ségolène royal, essayez plutôt de fair eun article construit qui pourra déboucher sur un débat. A force de le voir partout, je n’ai même pas envie de le lire. C’est dommage parce que vous avez l’air de tenir à dénoncer un certain comportement de Ségolène Royal, c’est sûrement intéressant mais personne ne vous lit.
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D’autant plus que c’est pas juste, s’il fallait faire la même chose à propos des actions de NS à Bercy et au quai d’orsay, il n’y aurait pas assez de place sur ce post...
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@ Bouli
T’as raison. En plus tous ces commentaires politiciens sont à côté de la plaque, complètement hors-sujet. Je rappelle aux Agoravoxiens que le sujet de cet article n’est pas la politique politicienne, mais le sexisme, qui n’est ni de gauche ni de droite.
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@mako...
tu crois pas que t’as l’air un peu con à « poster » à l’infini le même texte....
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@ Chantecler
Certes et justement : sexisme et politique en général, et non considérations bassements politiciennes et partisanes...
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salut jean.
Tu vois je suis d’accord avec toi, ce post eternel commence à devenir un peu lourd.
par parentaise tu as un« camarade » crade qui ne fait pas honneur à la gauche sur le fil « l’ouverture coince sur .... »
bien à toi
patrick
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oui et il faut aussi dire qu’AVox n’est pas lue que par des habitués ! il faut bien informer tout le monde, non ?
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Je suis anti sarko mais pour avoir connu, dans mon entourage familial, les effets désastreux du diktat « l’enfant ne peut pas mentir » induit par la circulaire Royal et par l’attitude de Mme Royal lorsqu’elle était ministre délèguée des affaires scolaires, je considère que Mako a bien fait de renvoyer régulièrement les lecteurs sur les sites référencés. Les bonnes consciences qui pensent être au dessus de tout risque en matière d’accusations mensongères de la part d’enfants ou d’adolescents feraient mieux de se méfier car demain, ce sera, peut-être, leur tour de se retrouver « innocent présumé coupable », lynché par les médias et les récupérateurs politiques (de droite comme de gauche), gibier de potence qu’on jette au cachot sans le moindre respect de la présomption d’innocence... Et il me semble que ce problème réel dépasse de très loin les discussions de salon sur le sexisme vis à vis de S. Royal. Dans les blogs référencés de Mako, je vous recommande particulièrement l’affaire du sacré coeur qui démontre particulièrement l’absurde kafkaien engendré par le diktat « l’enfant ne peut pas mentir » : http://blogdesinnocents.canalblog.com/archives/204___sacre_coeur___le_ridic ule/index.html
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@Patrick,
Bonjour à toi, je n’ai pas bien compris la fin de ton message....
bien à toi
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@Mako Peux-tu me donner la source exacte du diktat « L’enfant dit Le VRAI » dans la bouche de S. Royal (date et circonstances) car je ne l’ai pas retrouvée ? Je tiens également à préciser à tous ceux qui considèrent, avec un certain mépris, que tes posts « polluent » leurs réflexions « intellectuelles » (comme si eux seuls avaient le droit d’intervenir sur AGVox) que l’abbé Dominique WEIL injustement accusé et ayant fait 3 ans de tôle pour rien a déclaré dans une interview à « La voix du Nord » qu’il considérait que la première responsable du chaos d’Outreau, c’était S. Royal qui, sur la base de sa célèbre circulaire, imposait pratiquement une délation à tout va de la part des professionnels des services sociaux : http://blogdesinnocents.canalblog.com/archives/202___outreau___le_chaos/ind ex.html
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Difficile de nier une spécificité féminine dans une société construite par des hommes pour des hommes. Royal représente probablement le premier cas d’une mère de famille arrivée à ce niveau en politique. Son approche sonne différemment de ce fait et c’est pourquoi elle a eu tant de mal à être comprise aussi bien dans le PS, à gauche que plus largement. Dans notre société l’éducation des enfants est encore plus le fait des femmes, souvent seules. Elles jouent donc un rôle essentiel par rapport à la natalité et la rénovation du monde et de l’action politique qui est associée, concept sur leque Hannah Arendt a beaucoup insisté. C’était une chance pour nous que l’une d’entre elles puisse accéder à la plus haute responsabilité politique en France. Dommage ! Merci pour cet article. http://tto45.blog.lemonde.fr
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« Difficile de nier une spécificité féminine dans une société construite par des hommes pour des hommes. »
Je me demande comment les femmes s’y prennent pour y vivre, et plus longtemps que les hommes d’ailleurs. Elles doivent être dotées de capacités surnaturelles ou surhumaines.
« Dans notre société l’éducation des enfants est encore plus le fait des femmes, souvent seules. »
C’est certainement parce que les hommes sont trop cons pour s’y coller. Dites le tout de suite.
« Elles jouent donc un rôle essentiel par rapport à la natalité et la rénovation du monde et de l’action politique qui est associée, concept sur lequel Hannah Arendt a beaucoup insisté. »
On se demande ce que foutent les hommes pendant ce temps. Ils sont probablement en train de picoler ou de pioncer, comme d’hab.
« C’était une chance pour nous que l’une d’entre elles puisse accéder à la plus haute responsabilité politique en France »
Expliquez moi pourquoi, je suis curieux de le savoir.
Justifiez la défaite de SR aux présidentielles comme bon vous semble, mais de grâce, ayez la gentillesse de nous dispenser d’argumentaires aussi superficiels.
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Merci de ce bel exemple de sexisme. La démonstration est faite.
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Vous ne me dites pas pour autant en quoi c’est une chance d’avoir SR comme président.
L’ironie ne suffit pas pour soutenir une telle position.
Quant à vos autres arguments, ils comportent déjà l’expression de leurs limites.
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@pifo. Difficile de dialoguer sur de telles bases mais essayons. Un exemple de la chance d’avoir SR comme présidente est dans sa façon d’aborder les problèmes. A la fois globalement et concrètement et dans une démarche qui va du global au précis et déroute beaucoup d’hommes, et même de femmes. L’habitude est de travailler analytiquement ce qui devient inadapté à la complexité des questions à traiter. Edgar Morin ne s’y est pas trompé qui a apporté son soutien à Royal. Si vous voulez poursuivre le débat. http://tto45.blog.lemonde.fr
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Etre une femme n’a pas été un problème pour Ségo. Bien au contraire, c’est ce qui lui a permis de ringardiser Fabius et Strauss-Kahn qui de surcroit ont fait l’erreur fatale de tenir des propos machistes.
Contre Sarko ça n’a pas marché car - 1. il n’est jamais tombé dans le piège de la critique de SR - 2.les femmes de l’UMP se sont chargées de la critiquer - 3. Ségo s’est montrée agressive et a asséné des contre-vérités avec un aplomb incroyable lors du débat télé...
Etre une femme n’est pas un projet de gouvernement
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Royal avait largement le niveau de ses rivaux, à l’exception de Sarkozy mieux préparé (cinq ans). J’espère que quelqu’un aura le courage de faire un recueil des commentaires faits à son encontre durant cette campagne. Toutes les remarques bien connues faites lorsqu’une femme accède au monde des hommes ont été faites. La plus courante est celle de l’absence de stature et de compétence. 25% puis 47% dans ces conditions permet de mesurer l’état de la société française par rapport à la parité. http://tto45.blog.lemonde.fr
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Je vois pas le rapport avec la choucroute. Relisez mon commentaire...
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L’enquête à la sortie des bureaux de vote au 2ième tour à montré que la proportion des votes des hommes et des femmmes pour les deux candidats a été identique.
Les résultats du scrutin n’ont donc pas été influencés par le « genre » des votants. Dommage pour l’auteur et ses théories fumeuses.
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@ TTO
« Toutes les remarques bien connues faites lorsqu’une femme accède au monde des hommes ont été faites. La plus courante est celle de l’absence de stature et de compétence »
L’idée ne vous a pas effleuré un seul instant que ces observations pouvaient être fondées. Faut croire qu’être une femme ça donne tout de suite des compétences de ministre, chef de gouvernement, chef d’entreprise, voire, chef de l’Etat.
« Royal avait largement le niveau de ses rivaux, à l’exception de Sarkozy mieux préparé (cinq ans) »
Encore une de ces vérités tirées tout droit du monde de la féministerie. On croirait rêver.
Prenez garde à ne pas confondre équité et angélisme. Les deux ne vont pas forcément de pair.
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Et comment ?!
Vous poussez vers une extrême. Il faut bien vous ramener au juste milieu. L’équilibre passe logiquement par l’autre autre extrême.
Trouvez de véritables arguments, plutot que de jouer sur des affirmation tirées par les cheveux et la dérision. Pour l’instant, vous ne faites qu’insulter l’intelligence de tout un peuple.
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Bigre ! Tout un peuple ? 19 millions tout au plus ! Plus sérieusement la défaite de Royal est pour l’essentiel due à deux éléments : une préparation insuffisante par rapport à celle d’un candidat redoutable comme Sarkozy ; une difficulté à faire passer une approche sortant des stéréotypes électoraux (cf. ma réponse ci-dessus). Contre un candidat bien meilleur que Chirac elle a rassemblé 25% puis 47%. Pour le reste, l’article exprime très bien ce que je pense que ce soit dans son titre ou dans son contenu. http://tto45.blog.lemonde.fr
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Oui, je confirme « tout un peuple », car les électeurs qui ont voté pour Mme Royal ne l’ont pas choisie à cause du fait que son entrejambe a une protubérance moins marquée que celle de son adversaire, mais plutôt parce qu’elle était porteuse d’une idée en laquelle ils se reconnaissaient.
Je crois que nous sommes d’accords sur ce point.
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Donc il n’y a pas de problème de sexisme puisqu’à vous lire, elle a été presque élue...
Il faut arrêter de dire n’importe quoi, elle n’a pas gagné parce que ce qu’elle représente intéresse de moins en moins les Français (la gauche).
En plus, elle est beaucoup plus virile que son compagnon...
Sarkozi était mieux préparé ???
Je vous rappelle pour mémoire que lui ne sort pas de l’ENA qui est l’école qui prépare le mieux les hommes et les femmes à parvenir à leur fin, obtenir le pouvoir.
Peut-être faudrait-il parler de compétences et d’intelligence pour comprendre cette défaite...
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Difficile de critiquer Sarkozy en disant qu’il a été sexiste, cependant quoi qu’il ait fait, je crois que certains l’auraient accusé et l’accuse d’ailleurs de cela. Il faut dire que la communication de la candidate, sa biographie avec son émancipation d’un père autoritaire image de la famille traditionnelle et d’un mari qui symboliserait le microcosme politique, son slogan « la France présidente », ses derniers discours « osez voter pour une femme », ne tournait qu’autour de cela. Ainsi elle devenait inattaquable et les DSK & Fabius se sont cassés les dents en premier. Je connais beaucoup de femmes d’ailleurs que ça gênait, comme un appât trop voyant. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’a pas perdu parce que c’est une femme, mais l’élire juste parce que c’en est une, que « ça » ferait moderne, ce n’est pas suffisant.
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Vous contestez l’idée que « L’homme serait »naturellement« comme ceci et la femme »naturellement« comme cela ».
Il est facile de constater qu’un femelle est « naturellement » différente d’un mâle chez les animaux.
Et c’est les fonctions liée à la reproduction de l’espèce qui explique pour beaucoup ces différences.
Pourquoi cela serait différent chez l’homme ?
Moi je crois que c’est faux ce que disent vos experts et que le bon sens populaire a raison car il y a une continuité, liée à l’évolution, entre les animaux et l’homme.
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Sauf qu’à la différence des animaux, l’être humain possède un cerveau qui lui permet, outre d’utiliser des outils pour faciliter sa vie, de se poser des questions et d’influencer sur l’évolution de son espèce.
Pourquoi faudrait-il être identique aux animaux ?
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Ce qui ne le soustrait pas pour autant à l’évidence de sa nature. L’être humain a déjà tant de mal à se connaître et s’assumer. Il faudrait en plus l’amener à brider sa nature pour faire plaisir à telle ou telle obédience sous prétexte que cela ferait plus moderne, plus « in ».
Tant qu’à se servir de son cerveau, autant s’en servir jusqu’au bout, et ne pas s’arrêter à dire qu’on en a un, donc on doit fonctionner en marge de la nature, fût-il en la bridant ou en la débridant.
Le résultat de ce genre de raisonnement se voit dans la situation globale de la planète sur le plan écologique. Ce qui n’est pas sans laisser de trace sur les humains d’ailleurs.
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« La femelle est naturelle différente du mâle chez les animaux »...
Exact, chez les araignées par exemple...
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Article bien écrit, mais un peu trop militant, ce qui nuit à son objectivité. Par exemple, la phrase de Sarkozy selon laquelle il n’a pas en face de lui une femme, mais un candidat, est qualifiée -avec indignation- de sexiste. Or, il me semble que c’est l’inverse : ce faisant, Sarkozy reconnaît l’égalité de son adversaire avec lui-même. C’est tout le contraire de l’attitude de Mitterrand avec Chirac. A ce dernier qui lui demandait de ne plus considérer leurs échanges comme ceux d’un premier ministre à son président de la république, il répondit avec une morgue et une suffisance effarantes : « mais naturellement, Monsieur le Premier Ministre ». Sarkozy a joué sur le registre opposé tout au long de leurs échanges, avant, pendant et après le débat. Et il a joué sur du velours, tant l’agressivité déplacée de Royal l’a aidé. Cette agressivité déplacée a été perçue par une majorité de spectateurs, et cette perception n’est pas, contrairement à ce que dit cet article, une marque de sexisme. Fabius, en son temps, est tombé dans le même piège tendu par Chirac en l’agressant, puis en ayant un signe de mépris à l’égard de l’importun qui osait s’adresser au premier ministre dans des termes qui ne lui plaisaient pas. Fabius a eu l’intelligence de reconnaître son erreur, dans un documentaire analytique, en disant : « on en apprend tous les jours ».
Que Royal ait eu à subir des attaques sexistes est certain, bien que la quasi-totalité soient venues de son propre camp. Mais ce n’est pas ce qui a fait la différence. Ce qui l’a desservie, s’est d’avoir usé l’argument du sexisme jusqu’à la corde chaque fois qu’un journaliste lui posait une question dérangeante. Elle a clairement manqué de discernement là-dessus, et a fini par mettre ce genre d’échappatoires en sourdine lorsqu’elle s’est aperçue que le filon était épuisé. Enfin, si elle a perdu, c’est surtout à cause du manque de cohérence et de logique, à la fois de la machine qu’elle avait derrière elle -le PS- et d’elle-même, qui n’a pas su donner un cap clair à sa campagne, avec le PS ou en marge de celui-ci, avec le centre ou sans lui, mais pas un jour oui, un jour non. En face d’elle, son adversaire assumait pleinement ses objectifs, y compris impopulaires, avec le succès que l’on sait.
Plus généralement, pour revenir au sexisme, il est évident que toute forme de discrimination injustifiée doit être gommée, mais pour autant, les différences fondamentales entre hommes et femmes ne peuvent l’être. D’une manière générale, si les femmes aiment réussir leur vie familiale et affective et les hommes leur vie professionnelle, ce n’est pas par conditionnement, mais par leur nature même (et d’abord, pourquoi le deuxième choix serait-il meilleur que le premier, qui est d’ailleurs préféré par beaucoup d’hommes ?!?!).
Comme pour beaucoup de mammifères, la motivation profonde, animale, du mâle humain est de dominer, alors que celle de la femelle est d’aimer. L’un et l’autre répondent en fin de compte à un besoin de réussir au mieux la reproduction (et donc, de perpétuer l’espèce) : le mâle en s’assurant la suprématie pour l’accès aux femelles, et les femelles par un soin optimal à la progéniture. C’est un peu simplifié, parce que cette réalité correspond à une structure familiale en harem, alors que l’homme n’est que partiellement à tendance polygame (sa stratégie reproductrice n’est pas figée, mais je ne m’étends pas, ça nous emmènerait trop loin). Le psychisme humain oscille entre la polygamie et la monogamie, ou encore l’agamie. D’où les différences d’un individu à l’autre. Sans compter que la part de variation individuelle concerne aussi les femmes, qui peuvent être plus dominatrices, alors que certains hommes peuvent être plus « maternels ». Il n’y a pas de schéma absolu, mais des tendances, le plus souvent fortement sous-tendues par le patrimoine génétique, mais en partie liées aussi au vécu d’un individu, qui peut exacerber telle ou telle propension (le « conditionnement » féminin peut jouer à double tranchant). Vouloir faire entrer tous les individus dans un moule unique est réducteur, tout autant que vouloir absolument que les femmes et les hommes pensent et agissent exactement de la même façon.
Enfin, pour en revenir à Elisabeth Badinter, je n’ai pas eu l’heur de lire son livre, mais j’ai eu celui de l’écouter à la radio (je ne saurais dire où, mais c’était peu avant le premier tour). Elle m’a fait une très forte impression, précisément parce qu’en réalité, elle ne tombe pas du tout dans les poncifs féministes qu’on entend souvent. Et je dois dire que j’ai été surpris de l’entendre avouer une grande réserve à l’égard de Ségolène Royal, dont elle disait en substance que loin d’être un handicap, sa féminité était un atout, de nos jours, mais qu’elle (Badinter) avait des doutes quant à sa (Royal) capacité à se montrer à la hauteur de la tâche.
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Brillant commentaire ! A mon avis, en jouant beaucoup trop sur le coté « victimisation » et « m’auriez vous posé la même question si j’étais un homme » S.Royal a voulu tirer avantage de sa féminité et masquer la faiblesse de son programme.
Les premières à lui en vouloir seront sans doute les femmes elles-mêmes
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@ Thucydide
Je pense que vous ne comprenez pas grand chose aux femmes, et en particulier à la compétition acharnée qu’elles se livrent entre elles pour être des dominantes.
Quand deux femmes se rencontrent, il y en a toujours une qui se place en position d’inférieure et l’autre de supérieure. Et je peux vous assurer qu’elles ne font pas cela par amour !!
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Luciole,
J’ai très envie d’abonder dans votre sens : en effet, je ne comprends pas grand-chose aux femmes, mais vous ne manqueriez pas de dénoncer -avec raison- l’ironie d’un tel propos.
Plus sérieusement, je sais bien que la rivalité féminine peut être féroce, parfois encore plus que la compétition masculine. Je sais aussi que même si la violence et la guerre sont presque toujours du côté des hommes, les femmes qui ont accédé au pouvoir, de Hatchepsout à Thatcher, se sont souvent avérées aussi dures, voire plus, que ceux-ci dans l’histoire. Mais d’une manière générale, la compassion, l’affectif, les sentiments, sont plus développés chez les femmes que chez les hommes, avec évidemment des variations individuelles plus ou moins marquées. D’ailleurs, de nos jours, où les blagues sexistes anti-hommes fleurissent, nombre de celles-ci ne manquent pas de railler la rustrerie sommaire des hommes, comparée à la finesse et les sentiments des femmes.
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@ Thucydide
En dehors de l’instinct maternel, qui n’a d’ailleurs rien d’automatique, la dureté des femmes n’a souvent rien à envier à celle des hommes.
Je pense sincèrement que leur sentimentalisme est souvent une affectation d’apparence ou un conditionnement social.
Pour résumer, les hommes et les femmes ont exactement les mêmes sentiments mais ils ne MONTRENT pas les mêmes.
Beaucoup se laissent piéger aux apparences et beaucoup de gens croient même à leur propre apparence. Il suffit pourtant parfois de peu pour les démasquer.
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"Par exemple, la phrase de Sarkozy selon laquelle il n’a pas en face de lui une femme, mais un candidat, est qualifiée -avec indignation- de sexiste.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, je pense même qu’il a fait du sexisme à l’envers (du sexisme positif en quelque sorte) et que le fait que ce soit une femme l’a plus gêné qu’autre chose dans la compagne et surtout lors du débat. N’oublions pas que c’est la première fois en France ...
@Isabelle
Heureux de te revoir sur AV, dans de meilleurs conditions que la dernière fois ...
Peut-on vraiment parler de sexisme (au sens péjoratif du terme) parce que les « adversaires » politiques féminisent leurs attaques pour s’en prendre à une candidate ? Je pense notamment a la petite pique de MAM (pour la jupe) certes elle aurait pu adapter chemise en chemisier, mais est-ce vraiment important finalement ...
Après c’est aussi une histoire d’interprétation, et de la manière dont sont orientés les esprits de ceux qui les interprètent ... La première fois que j’ai entendu la petite phrase de Fabius (qui va garder les enfants), je l’avais interprété par : tous les deux aussi impliqués dans la campagne, c’est peut être un peu beaucoup pour un couple ... Finalement l’interprétation qui va prendre le pas est celle qui va être médiatisée en premier ...
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Je ne pense pas qu’on puisse dire que la féminité de son adversaire l’ait gêné, dans la mesure où il a soigneusement évité de prêter le flanc à tout procès en sexisme. Par contre, Royal était clairement avantagée par cet état de fait inédit, et pour tout dire, porteur. Mais elle n’a pas su en tirer profit, et ça, c’est un vrai échec pour elle. Bien d’autres femmes s’en seraient sorties plus avantageusement, de ce point de vue, je rejoins tout à fait l’analyse prémonitoire d’Elisabeth Badinter.
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blablabla.... Les jeunes generations ont en rien a foutre de son sexe. Le sexisme, c’est comme le racisme : des que l’on se definit en terme d’appartenance a un sexe, on est sexiste, point barre. C’est Segolene la sexiste, car elle jouait avec le fait que ce soit une femme, point barre. En plus elle etait socialiste....
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Merci pour cet article pertinent, qui décrit de façon parfaitement juste la situation des femmes qui ambitionnent d’accéder à de hautes fonctions et qui se retrouvent confrontées à ce dilemne : opter pour l’attitude conventionnelle féminine ou adopter celle, tout aussi conventionnelle, des hommes. Options qui, de toute façon, paraissent aussi vaines l’une que l’autre, dans nos sociétés où l’accession au pouvoir des femmes semble encore gêner beaucoup de gens, qu’ils soient hommes ou femmes.
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Heureux de vous savoir écrire qu’il est inutile de chercher à choisir entre une attitude féminine ou masculine.
Vous confirmez ainsi qu’il s’agit de faire valoir des arguments et des idées. Je crains que les idées n’aient pas de préférence pour un genre. Le plus simple serait peut-être de défendre tout simplement ses idées de manière plus franche et plus soutenue, et non de saouler le gens avec des propos sexistes à n’en plus finir.
Seul point de désaccord vous dites : « dans nos sociétés où l’accession au pouvoir des femmes semble encore gêner beaucoup de gens, qu’ils soient hommes ou femmes. »
Je trouve cette conclusion en dissonance par rapport à l’analyse pourtant objective que vous avez présenté au début de votre post.
S’il n’est en rien question d’attitudes masculines ou féminines, que vient encore chercher le sexe des candidats dans votre conclusion ?
Juste pour vous dire que contrairement à l’idée que beaucoup véhiculent, le choix issu des dernières élections présidentiel n’a pas été formulé par rapport au sexe d’un candidat, loin de là. Arrêtez d’insulter la capacité de jugement d’un peuple qui est capable de regarder ailleurs qu’à l’entrejambe de ses candidats pour choisir son président.
Seules des personnes profondément sexistes peuvent occulter sans vergogne la capacité de raisonnement de plusieurs dizaines de millions d’autres personnes, car elles se croient seules détentrices de la vérité absolue.
Il s’agit bel et bien d’un déni de démocratie. Que cela soit dit.
Si c’est une dictature de feministeries que vous nous proposez à la place de la démocratie, alors bonjour le progrès.
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Votre article est trop sérieux et vieillot, et pour tout dire léger. je vous propose une synthèse.
« Une femme présidente ?. Ca ne va pas mieux ! et tout ça dans la patrie des droits de l’homme ? »
Signé ; « chiennes de garde », « SOS sexe », « SOS racisme », « SOS homophobie », « SOS fachisme ».....
Arianne Mouchkine a fait fort dans son appel à voter Ségo. J’ai failli lui refuser ma voix à cause des appels débiles des féministes, déjà qu’elle n’était pas trés bonne dans ses discours et pas clair dans son projet, si en plus elle ne sait pas utiliser sa féminité pour l’emporter, c’est le bouquet. Elle ne peut espérer entrer dans la maison des stratèges politiques.
Votre discours ne tient pas car en bretagne et dans l’ouest en général, ça a trés bien marché pour Ségo. Ce n’est pas que son discours soit mieux compris ou les bretons plus bêtes, c’est que dans notre société bretonne, il y a un vieux fonds de matriarcat. les hommes ont autre chose à rêver que de s’occuper de gestion et de pouvoir matériel. S’il n’y a pas plus de femmes dans les cercles de pouvoir, c’est parce qu’elles n’en avaient pas l’idée. Elles ont déjà le pouvoir chez elles. Il faut reconnaître qu’elles sont quand même un peu limitée quant à l’imagination. Sinon il y a belle lurette que les hommes auraient laissé la place.
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votre imperméable vous protége de l’humour je suppose ?
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Max Pintcy 23 mai 2007 19:05Pourquoi chercher des tas de mauvaises excuses ?
Ségo avait encore une bonne petite chance avant le débat avec Sarko, mais elle l’a loupée, et puis c’est tout.
Dommage, c’est du temps perdu, car l’avenir est de toute manière à gauche, vu que le pouvoir du fric ne cesse de grandir et sera toujours de plus en plus égoïste et cynique.
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bonsoir Jean Pelletier ....
que veux tu ????c’est mon côté sentimental qui l’emporte ,je reconnais ne pas avoir été tendre avec elle ,mais je pense que Ségolène Royale est une battante et aime bien les défis ,qu’elle sait en politique que tous les coups sont permis ,et bien que je ne sois pas de son camp ,je reconnais volontiers qu’elle a mieux assumé sa défaite que ses acolytes ......
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ce post n’est pas à sa place .......
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A propos, L’hommage de BHL est intéressant...
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@ TOUS
Je vois qu’AgoraVox vous embarque sur les navires du passé en sélectionnant les articles qui vous font saliver abondamment !
Ségolène Royal a échoué et c’était bien calculé, bien préparé, bien conduit, bien surveillé et bien confirmé par les médias avant même la cloche de vingt heures ! Cela n’a plus d’importance maintenant, je veux dire que Ségolène Royal ne décide pas du destin de la France ! Nicolas Sarkozy, lui est pleinement responsable !
Alors soyez acteurs de la démocratie et exigez des responsables un comportement démocrate ! Etes-vous satisfaits de la situation présente ? Vous ne voulez même pas une rupture tranquille ? Vous avez déjà oublié les promesses qui ont été faites ?
Ségolène Royal a échoué et parce que c’est une femme, c’est indéniable ! Il y’a des années lumières entre la réalité de la culture française et ce qui est dit dans la propagande quotidienne ! L’égalité des droits à la française est une blague mais puisque les Etrangers croient au bla bla... La France peut toujours tromper les autres !
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« Ségolène Royal a échoué et parce que c’est une femme, c’est indéniable ! »
Qu’est-ce qui le prouve ?
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Merci à l’auteure.
A voir le pourcentage de votes négatifs que reccueille cet article, pourtant bien écrit et bien documenté, à lire les commentaires, on se dit en écho avec un autre article récent (« Agoravox : un média objectif ? », qu’il existe une autre catégorie sous représentée ici, en dehors des seniors et des ruraux : les femmes.
Pourquoi ?
Jeunes, écartelées entre travail, famille et dictature de l’apparence (car l’apparence se mérite aussi de nos jours- si t’es moche, c’est ta faute !), et celle d’avoir un intérieur qui ressemble à une pub, culpabilisées parce que malgré la lingette « truc » et le dégraissant « machin », il y a toujours au moins UN mouton qqpart , moins jeunes accaparées par les pbs de leurs ados, la nécessité de garder leur boulot et leur mec (ou d’en retrouver un autre), les exigeances diététiques de môssieur et de son cholestérol, plus vieilles n’ayant jamais même osé s’approcher d’un ordinateur de peur de faire une bêtise, vu qu’elles savent bien que les femmes sont nulles en techno.
C’est tout bête : elles n’ont pas le temps !
D’où l’incapacité à comprendre que oui, on peut être une femme et avoir du pouvoir , et que non, on n’est pas obligée pour cela d’accepter de se conduire comme un homme, et que oui, on peut être en colère sans être hystérique, et que non, on n’a pas besoin d’avoir des couilles pour avoir du courage, et oui, les femmes sont « différentes » des hommes, et non, cette différence n’est pas un handicap pour exercer de hautes responsabilités car non, nous ne sommes pas plus esclaves de nos œstrogènes que vous ne l’êtes de votre testostérone.
J’en profite pour remercier : ma maman qui ne râlait jamais quand je couvrais ma robe du dimanche de cambouis en démontant le moteur du Solex, mon papa qui m’a appris à le remonter au lieu de m’en mettre une et « monte dans ta chambre », mon homme qui ne hurle pas à la mort en menaçant d’aller voir ailleurs parce que je le délaisse depuis que j’ai découvert ce &*§° de site mais qui m’encourage à écrire des articles, mes enfants qui me soutiennent, savent cuisiner une bolognaise maison, boycottent le Mc Do et vont voir « le troisième homme » en VO au ciné d’Arts et d’essais plutôt que « Exterminator XXXVIII » à l’ UGC (et pourtant, ce sont de vrais « mâles »), ma chienne qui se retient de faire pipi dans le couloir quand je n’ai pas eu le temps de la promener et se soulage gentiment dans le trou du caniveau sous l’œil approbateur des commerçants, des passants et des agents municipaux.
Que vivent les femmes, et les hommes les vrais, ceux qui mettent leur virilité ailleurs que dans « le petit bout d’brioche qui leur pendouille sous la bidoche » - H.Tachan-, ceux qui sont fiers d’elles pour autre chose que leur tour de poitrine ou le chic de leur tailleur, qui les aiment comme elles sont !
Fémininement plutôt que féministement.
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« A voir le pourcentage de votes négatifs que reccueille cet article, pourtant bien écrit et bien documenté, à lire les commentaires, on se dit en écho avec un autre article récent (« Agoravox : un média objectif ? », qu’il existe une autre catégorie sous représentée ici, en dehors des seniors et des ruraux : les femmes. »
Super coup de gueule, qui montre une fois de plus, si besoin est, que les défenseurs de la cause féminine vont fréquemment au delà de ce qui est nécessaire : conclure que les femmes sont sous représentée sur AV parce qu’un article « bien écrit et bien documenté » ne recueille pas l’assentiment général, c’est un peu fort le café.
Dois-je en déduire qu’une plus grande fréquentation de ce cite par des femmes aurait automatiquement induit une flambée des commentaires positifs pour cet article ?
Faut-il comprendre que cet article aurait irrémédiablement recueilli des commentaires favorables parce qu’il a une tendance pro féminine très marquée ?
Cela justifierait-il pour autant l’injure faite à l’ensemble des électeurs de n’avoir pas choisi SR comme président au seul motif qu’elle est une femme ?
Ce qui, à mon sens, manque à la revendication féminine aujourd’hui, c’est le sens de la mesure. Une seule femme m’a impressionné sur ce point à ce jour : Elisabeth Badinter.
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Je reproche au contraire à Ségolène Royal une campagne pas assez ouvertement féministe. Elle n’a cessé de mettre en avant sa qualité de mère de quatre enfant. Il me semble pourtant évident qu’elle n’a pas dû leur consacrer plus de temps que ne l’aurait fait un père poursuivant une carrière politique (Bayrou, par exemple). Je présume que son congé maternité a été réduit au minimum lorsqu’elle était ministre et qu’elle restait en lien avec son cabinet même à la maternité. Je ne lui reproche pas d’avoir fait ces choix, bien au contraire. En revanche, je trouve dommage qu’elle ne les aie pas assumés haut et fort. Oui, une femme, une mère, peut choisir de s’investir dans sa carrière et il faudra que le père, ou une nourrice compense et assure le « maternage ». Non, ces femmes ne sont pas de mauvaises mères. Elle ont souvent un regard sur leurs enfants qui les encourage à se dépasser, à grandir. Hélas, Ségolène Royal s’est laissée enfermer (ou l’a choisit délibérément ?) dans le rôle de la « vraie femme » que dénonçaient Simone de Beauvoir et Virginia Wolf : dévouée, compassionnelle, parfois violente si on touche à ses petits (les enfants handicapés) et bonne mère, forcément, c’est à dire bonne nourrice, bonne maternante. Lorsque les question touchant la situation des « femmes au foyer » (sic) a été abordée, elle n’a pas su souligner que le choix de se consacrer entièrement à ses enfants était respectable chez un homme aussi bien que chez une femme. S’il est vrai que certaines politiques endossent à tord un costume d’homme (c’est à dire l’image que la société a de ce que doit être un homme)elle s’est fourvoyé en incarnant trop souvent l’éternel féminin. Et nous nous égarons dans la question « les hommes et les femmes sont différents » « non ils sont pareils ». Il y a peut-être des différences. Il en existe bien d’autres entre les individus. Lorsqu’une femme aura le courage de s’assumer en temps que personne - et peut être qu’elle fait cela parce qu’elle est une femme, ou pas, quelle importance - alors les choses avanceront. Evidemment, elle se fera dégommer, traiter de monstre (vous vous rendez compte, quand ses pauvres petits avaient la rougeole, elle allait quand même au conseil des ministres !) Mais enfin une politique aura dit tout haut ce que je hurlait ce matin à la directrice de la crèche : « Vous avez AUSSI le numéro de mon mari, servez vous en de temps en temps ! »
Bon, quand même, pas mal pour une première femme en position éligible à la présidence. On espère encore mieux la prochaine fois.
Ah, et aussi... Si la prochaine fois elle pouvait être à droite. Parce que je vote plutôt à droite
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Cher Titoune, C’est que vous confondez « quantité » et « qualité » du temps passé avec l’enfant. Pour vous, une « bonne mère » semble être qui passe tout son temps au service de son bambin, or, il est beaucoup plus profitable à un enfant d’avoir une mère (ou un père !) épanoui, investi dans un travail qu’on aime, qu’une personne à demeure qui se sent dépréciée ou dévalorisée, pour qui vous êtes la seule raison de vivre et qui passe son temps sur votre dos. Pour être riche, une relation doit être nourrie par l’extérieur : la relation mère-enfants ne fait pas exception à cette règle.
Evidemment, les choses se gâtent quand le job n’est qu’alimentaire ou que malgré un boulot gratifiant, les parents culpabilisent et compensent en pourrissant le môme devenu enfant roi .
Sinon, je vous assure que les enfants des femmes (et hommes) qui travaillent ne sont ni moins aimés, ni moins maternés ou « paternés » que les autres. Ils gagnent en autonomie, ont l’exemple de personnes capables de concilier vie familiale et professionnelle, ont une image valorisée des femmes. Je parle toujours de celles qui « choisissent » de travailler et y trouvent une reconnaissance ou une utilité sociale.
D’ailleurs, les enfants des femmes qui travaillent réussissent mieux dans leurs études que ceux dont la mère reste au foyer. Des statistiques existent : consultez-les.
Je vous les aurais bien cherchées, mais j’ai une machine à plier et une autre à étendre, vous savez ce que c’est !
Si vous ne concevez la maternité que sur le mode sacrificiel de celle dont on ne s’aperçoit qu’elle manque que quand elle a disparu , et le féminisme que comme un individualisme du « moi d’abords, et les chiards, très peu pour moi : je paye quelqu’un pour ça », je ne m’étonne pas que vous votiez à droite.
de même.
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Godard à propos de la parité, quelque chose comme ; les Rosa Luxembourg ça ne courent pas les rues, voir aussi le soutient inespéré d’Arlette...et puis la république dans l’iconographie, alors a gauche, une femmes, m’étonnerez que ça aille dans le sens ventripotent de DSK... Faut que ça morde et ça amordu dans le débat du deuxiéme tour et rue de Solférino, alors que ça morde !
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j’avais 18 ans en 68, j’ai donc participe et j’y ai cru j’ai eu 2 filles et j’ai 3 petits enfants. je ne suis pas vraiement sur que la difference de comportement soit entierement acquis. Cela dit, dans ma carriere, j’ai connu des patrons femme, qui avaient plus de courage que pas mal d’hommes, mais j’ai surtout remarque qu’il leur fallait sans cesse prouver leur competences, voire leur niveau, ce que j’ai deplore plus d’une fois. Il est par contre totalement vrai que le monde politique Français est tres machiste, et que certaines femme s’entendent a abonder dans ce sens. Je pensais naivement plus a droite qu’a gauche.. jusqu’aux primaire du parti « socialiste » (mais il est vrai que cela fait longtemps qu’a part le nom c’est un parti de droite. Mais je dois être « anormal », puisque j’ai vote pour une candidate en me disant qu’une femme a la presidence changerait peut-etre de quelques lignee d’hommes arrogants et bravaches et saurait apporter un peu de changement a cette 5eme republique qui en a bien besoin...... Dommage
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Merci pour cet avis « autorisé » par l’expérience.
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C’est simple : elle, SR, a pris une râclée, si on peut s’exprimer sans tabou dans votre débat.
Et je trouve donc spécieuses vos spéculations sexistes et celles, détournées, dont vous vous faites porte-parole contre qui ?
Votre position évoque un débat religieux sur le sexe des Anges. Anges dont vous faites partie probablement.
Pour situer quelle est la divergence : le travail consistant à « faire-travailler » n’est qu’une rente de situation prise sur la collectivité, une vision des plus inadmissibles parmi les diverses formes rampantes de racisme.
Hélas, la sécrétion LePéniste émane du PS-Mitterrandien. Le symptôme de ce problème a été réglé par Sarkozy dans la campagne... ainsi que l’abri opportuniste de la féminité vertueuse. Ne vous illusionnez pas sur les femmes (et leurs sympathies opportunistes), elles vous décevront plus que ne pourraient les hommes, balourds et concrets, enfin, tels que vous vous les représentez : bons à bosser pour vous apporter désespérément colliers et verroteries.
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Une « raclée » ! Rien que ça !
Elle a rassemblé plus de voix sur son nom que tous les présidents élus depuis 1965 (excepté Chirac en 2002 , mais y’a joker !)- Source TNS-Sofres, arrive en tête dans la majorité des villes de plus de 100 000 habitants- source Le Monde, résultats par ville-.
Les socialistes continuent de penser qu’elle est le mieux à même de rénover le PS et de les représenter, et elle a pris une « raclée » !
Bien méritée, sans doute !
« Ah la s... ! Toutes des s... ! » comme disait Bedos. Mais lui, c’était du second degré...
Commentaire qui sent son frustré à plein nez.
Bosser pour nous acheter « colliers et verroteries » ! Vous nous assimilez à des « rois nègres » ou des amérindiens du « temps béni des colonies » !
‘M’ étonne pas que vous ayez été déçu par les femmes : on n’a que ce qu’on mérite !!!
Vous n’allez pas nier le Mérite quand-même...
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En tout cas, vous voilà défoulé !
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Je suis assez d’accord avec votre article qui révèle une assez bonne analyse de l’échec (ou de la demi victoire) de Ségolène. Pourtant, il me semble que vous faites une erreur quand vous dites à propos de sa saine colère : « La sanction sociale l’a donc jugée ridicule et impertinente. ». Je suis un homme et je n’ai pas jugé la chose ainsi.
Ségolène a manqué sa réplique parce que, probablement sous lexamil, contrairement à toute attente Sarkozy ne s’est PAS énervé. C’est donc elle qui a attaqué la première, et elle a perdu parce qu’elle a monté le ton à contretemps. Un duel télévisé c’est un peu comme un duel au sabre façon japonaise : il faut être capable de rester de marbre pendant des heures en attendant fermement que l’autre attaque. Et l’autre perd.
Ségolène s’est vraiment très bien défendue en termes d’arguments. Elle est simplement tombée sur plus fort qu’elle en terme de stratégie.
La stratégie est d’ailleurs le point fort de Sarkozy. Pour le reste, on ne peut pas dire que la rupture soit bien claire.
Tout ce qu’il a proposé n’est qu’une continuation de la politique antérieure, mais en pire, je veux dire encore plus rationnelle et axée sur l’économie capitaliste à l’anglo-saxonne, alors que Ségolène nous parlait aussi de NON-rationnel (d’amour et de « cercles vertueux »).
A terme et sur le fond, c’est clairement Elle qui aurait eu raison, mais dans le monde tel qu’il est ce qui parait rationnel et immédiat pèse toujours davantage en faveur des logiques d’affrontement et de concurrence. C’est donc Sarko qui a gagné. On en paiera le prix humain dans les années à venir, car même si la réussite de sa politique économique est envisageable — et il faut souhaiter qu’elle marche !— elle ne rapportera que de l’amertume et de la confusion si les idées de Ségolène (partage plus « juste », « cercles vertueux », rapports sociaux plus humains) n’y sont pas prises en compte.
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D’accord sauf sur un point : le donnant/donnant ou cercle vertueux est tout à fait rationnel, au contraire de l’exploitation et de la domination selon la pseudo-règle de violence : « tout ce qui est à moi est à moi et ce qui à toi est négociable et si je suis le plus fort, c’est à moi ! »
Ce que NS a compris lors de cette échange avec SR c’est qu’il ne fallait pas être virilement agressif pour l’emporter sur SR et plus largement il n’a jamais manqué de faire étalage ou spectacle de sa féminitude, voire de sa finitude...C’est encore un hommage que le vice a rendu à la vertu. Mais, comme chacun sait, c’est la marque d’un progrès. Et ce progrès on le doit aussi à SR.
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Bien vu. Et ça n’a pas pris, mis à part les Ségolénistes de ce débat pour rester encore subjugués.
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Tout le monde ne fait pas preuve de cette vigueur supposée.
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@ Mango
Damned, je me suis mal exprimée ! Je suis entièrement d’accord avec vous. L’opinion que vous me prêtez est justement celle que je dénonce. Je pense effectivement que la qualité prime sur la quantité dans le rapport mère-enfant - et cela est d’ailleurs parfaitement admis s’agissant du père.
En revanche la société voit la maternité sur le mode sacrificiel quoi qu’on en dise. Et j’aurai aimé que Ségolène Royal assume d’avantage d’avoir été une bonne mère autrement que par ce mode. Effectivement cela ne m’étonne pas que les enfants d’une femme qui travaille réussissent mieux que ceux d’une mère au foyer (et cela est certainement d’autant plus vrai que la femme a un travail épanouissant)
Chère Mango, soyez honnête, une partie du malentendu ne vient t’il pas du fait que je suis de droite et donc forcément pas du même avis que vous ? Donc soyons clair : j’admire le parcours personnel de Ségolène Royal même si j’aurai aimé qu’elle défende davantage ce qu’il a encore malheureusement de trop atipyque. J’ai de manière générale des opinions sur l’évolution des modes de vie plutôt défendues par des politiques de gauche (cela m’étonne d’ailleurs, puisqu’elles sont libérales, justement !) Le fait que la droite refuse le mariage homosexuel me semble un archïsme désolant, par exemple.
Et je regrette que la droite manque encore de grandes figures féminines. J’avoue que j’ai un peu compté sur Ségolène Royal pour faire bouger les lignes, parce qu’Arlette Laguiller n’avait jamais dépassé le stade de la candidature « sympa » (Quelqu’un a déjà lu son programme ?)
Alors je le redis : Courage Mme Royal, assumez votre parcours, votre féminisme authentique qui n’a pas fait de vous une mauvaise mère, bien au contraire. Ne vous laissez pas intimider par les injures, celles qui ont défendu l’avortement en ont entendu d’autres. Je ne voterai jamais pour votre programme, mais j’espère sincèrement que vous contriburez à l’évolution de la société.
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@ Titoune. Mea culpa ! Animée d’une « saine colère hystérique de chieuse », je me suis emportée...
Cordialement.
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Je ne crois pas à la « saine colère » de type hystérique. Au contraire, l’hystérie...
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par prgrokrouk (IP:xxx.x7.108.72) le 24 mai 2007 à 18H19
« Je ne crois pas à la « saine colère » de type hystérique. Au contraire, l’hystérie... »
« Et je ne comprends pas le second degré » , auriez-vous pu ajouter...
Pathétique...
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Lucrezia 24 mai 2007 08:53Encore 5 ans, pour y penser tous les matins en s’épilant !
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Votre article est remarquable car il ne fait pas de la question sociale du genre une question biologique de sexe et montre bien la difficulté de sortir du jeu de rôle faussement sexuel qui assigne à chacun une identité prétendument naturelle pour contraindre à se valoriser socialement au travers de ce rôle, à condition d’en respecter les codes et les positions hiérarchiques dans l’ordre du pouvoir politique au plus niveau (et j’ajouterais religieux dans le registre précisément catholique et salique qui survit, sous des formes laïques, dans notre pays).
Reste la question que vous abordez par la bande (au travers de l’évolution des jeunes) d’une transformation du pouvoir formel et des valeurs et critères symboliques qui lui sont associés si l’on accepte que les valeurs socialement accordées au genre féminin soient considérées comme valant tout autant que celles qui sont accordées à la virilité dans l’exercice du pouvoir hiérarchique, voire d’une possible inversion temporaire, dialectique historique oblige, de la figure du pouvoir, que SR à tenté et avec quelque succès vis-à-vis des jeunes et moins jeunes militants et électeurs de PS, d’incarner dans sa démarche de « démocratie participative » ; laquelle est son apport fondamental à la pratique politique.
Ce retournement serait par delà les programmes dont nul ne peut dire sans mauvaise foi que celui de SR était vide -preuve en est que NS s’empresse d’en reprendre en apparence les lignes de force (environnement, sécurité sociale professionnelle, parité, démocratie plus directe etc..) le signe que la politique doit changer dans ses codes et référents symboliques.
Une telle évolution des valeurs associées à l’exercice du pouvoir serait un progrès pour l’idée démocratique, laquelle refuserait alors d’enfermer la décision politique dans un cadre technocratique et machiste dont la représentativité prétendument neutre du point de vue du genre est plus théorique (et donc illusoire) que réelle.
Merci encore pour votre stimulante, vigoureuse et rigoureuse analyse.
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je trouve votre analyse un peu ’viellote’. Si ségoléne royal a perdu c’est qu’elle n’a pas su se débarrasser des vieilles traditions socialistes afin de transformer le parti en en parti socialdémocrate à l’européenne. Sa défaite est celle de tous les ’humains’ du parti socialiste qui s’obstinent dans leurs archaîsmes.
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Elle a perdu parce qu’elle a perdu. Elle a perdu parce qu’elle est moins bonne. Bon, elle a perdu.
- Les frustré(e)s voient des frustrés dans leurs vainqueurs ! Vainqueurs démocratiques. Par les urnes.
- Les vieux croutons lui trouvent toutes les qualités dont ils se croient pénétrés, ça les regarde. Ah, et avec quels sirupeux compliments, entre gens qui se comprennent !
Devant la défaite, autant de zèle mis à ne rien comprendre, c’est encore « supérieur » intellectuellement !
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Toutes les femmes qui m’entourent ont voté SARKOZY parce qu’elles trouvent qu’il « dégage quelque chose », même des nanas affiliées PS, une seule de mes amies a voté BAYROU, même ma fille qui a dix ans le trouve séduisant...
En tout cas sur trois générations autour de moi pas une femme n’a voté Ségolène !!!
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@ Christoff !
Bonjour ! Quel dommage que votre fille ne vote pas encore ! et je vois que toutes les dames de 18 à 77 ans de votre entourage ont voté pour Sarkozy, non pas pour son programme mais pour son charisme et son pouvoir de séduction ! Tom Cruise et Brad Pitt n’ont plus qu’à aller se rhabiller ! Personnellement, si on parle exclusivement du physique (ce dont j’ai horreur) mais c’est semble-t-il la préoccupation de vos parentes et amies, permettez-moi de vous dire que je le trouve personnellement un peu petit ! avec 20 cm de plus, peut-être que j’aurais été conquise également !
Beaucoup de dames du mien (entourage) de 7 à 77 ans ont voté pour Ségolène, et les messieurs aussi ! non pas pour sa « beauté » mais pour ses idées, sa personnalité et son programme !
Je souhaite à votre entourage féminin que le candidat ump soit aussi beau, à leurs yeux,que notre président, afin de renforcer sa majorité !
Au revoir, je cours à la recherche des photos des candidats(es)de ma circonscription, j’espère qu’il y a des portraits « de la tête aux pieds » pour me permettre de bien choisir, en attendant d’aller les voir en réunion (pour vérifier s’il n’y a pas eu de retouches !)
A bientôt.
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@ Isabelle,
Voilà un excellent article. Merci de l’avoir si bien écrit.
Il ne s’est pas passé une journée pendant cette campagne sans propos sexistes et machistes à l’égard de Ségolène Royal ! Tous médias confondus ! Il est vrai que Mme Alliot-Marie a plusieurs fois parlé des jupes de Ségolène, qui en aurait changé trop souvent !!! Qu’aurait-elle dit si elle avait porté la même pendant toute la campagne ! C’est le genre de propos que je trouve odieux et qui font penser à une basse jalousie, bien indigne d’une grande Ministre !
J’espère que les législatives verront s’exprimer plus de retenue, de tolérance et de respect vis à vis des candidates.
@ Alajuela,
Oui, vous l’avez remarqué aussi, bien peu de femmes blablatent sur agoravox !
Oh la la, c’est l’heure d’aller éplucher mes légumes, « ça vaudra mieux que de m’occuper de faits de société ou des élections » !
Cordialement.
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Je ne parlais de jugement ; je parlais de réactions de femme contre Ségolène !! Je ne parles pas de mon avis à moi !! A cette liste je peux rajouter deux couples d’amis qui ont quitté Paris qui ont voté blanc et dont les deux épouses ont voté Sarkozy contre Ségolène parce qu’elles ne supportaient pas son attitude !!
Quant à ma fille je ne lui parle pas de politique, elle est un peu jeune et elle ne vit pas avec moi, je lui ai juste demandé ce qu’elle percevait à son age... pour ta gouverne, elle vit avec mon ex, qui elle vote socialiste comme son nouveau mec, donc ma fille baigne dans un milieu pro-Ségolène...
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@ clairette
sortons de la polemique. c’est epuisnant a la fin.
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@ l’auteur,
Merci pour cette analyse que je trouve très juste. J’ai été particulièrement scandalisée par le nombre de propos misogyne entendus et lus pendant cette campagne présidentielle.
Faut-il s’en étonner ? Nous, Français, sommes prompts à aller faire la morale aux autres sur le sujet des femmes, alors que nous devrions plutôt regarder à notre porte. Exemple : quand on parle des droits des femmes en Turquie avec un air condescendant, cela me fait un peu rigoler (jaune) parce que les femmes Turques ont eu le droit de vote 10 ans (1934) avant les Françaises (1944) et l’ensemble de leur droits de citoyen(ne)s dans les années 30 alors qu’il nous a fallu attendre les années 60 en France pour avoir le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’accord du mari ! Rappelons d’ailleurs qu’une femme Turque est restée trois ans au poste de 1er(e) ministre (Mme Tansu Ciller 1993/1996). En France, nous n’en sommes pas là ! (Mme Cresson est restée moins d’un an 1991/1992)
Rappelons au passage que la France est le 23ème pays sur les 25 que compte l’Union Européenne (seuls Malte et la Slovénie sont derrière) selon un classement par ordre décroissant du pourcentage de femmes dans la Chambre Unique ou Chambre Basse des parlements nationaux. (dernière mise à jour de décembre 2006) de l’Union Interparlementaire sur www.ipu.org/wmn.f/classif.htf. On a encore des progrès à faire en terme de parité...
Toute la campagne du « mais elle n’a pas de programme », « elle n’est pas crédible » était d’inspiration misogyne et a défavorisé Mme Royal.
Bon, ma fille vient de se réveiller de sa sieste, alors je ne peux continuer plus longtemps mon propos pour aller me consacrer à ma « fonction de femme » ... (et aller m’occuper d’elle est bien plus important à mes yeux que blablater sur Agoravox, une des raisons, à mon avis, au manque de femmes sur ce site ...)
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Merci @ Alajuela d’avoir rappelé « la poutre » dans notre oeil...
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l’auteur ,
vous posez ,au début de votre article ,une judicieuse question:discriminer une femme(Ségo) ou une personne de couleur serait-ce identique ?
je pense qu’il persicte malgré tout une différence ,dans une société constitué majoritairement d’Occidentaux,et quel que soit le genre de l’individu concerné.
Ségo n’est pas qu’une femme,c’est une femme représentant les occidentaux ;ce qui permet d’exclure de l’identité femme toutes les non-occidentales ,et ce qui signifie que la rivalité femme/homme, dont vous parliez, concerne un groupe précis composé d’individus de sexe différent mais appartenant au même groupe.le groupe des blancs occidentaux.
il n’y a donc aucun parallèle possible entre la promotion d’une femme occidentale et la discrimination des femmes de couleurs.
Ségo ne représentait pas toutes les femmes , mais toutes les femmes occidentales seulement,du moins potentiellement.
d’ailleurs, quand on fait la remarque que l’Assemblée n’est pas assez representative des femmes ,il faut comprendre:pas assez peuplés de femmes blanches,évidemment.
une femme noire représente-elle les noirs(tous) ou les femmes(toutes) ?
Ségo n’est pas La Femme mais une femme blanche .elle est leur représentante et de ce fait acceptée par l’ensemble des hommes dit blancs.
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et que fais tu de Rachida DATI ????
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le cas Dati,
il doit entrer dans la case discrimination positive. ce qui ne préjuge en rien des compétences de la ministre ou des intentions du nouveau président.au-delà du geste,qui est symboliquement fort,le problème demeure le meme,c’est celui du seuil à partir duquel la majorité étnhique cesse d’être représenté politiquement par la meme éthnie.le probleme devient insoluble.
on est bel et bien dans un système à l’anglo -américiane.vous connaissez ses avanatges et ses limites.
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Il n’y a pas de quoi tomber amoureu(se) de son nombril !
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Et j’ai enfoncé dans l’urne, l’enveloppe avec le bulletin écrit dessus « Sarkozy », avec une volupté...
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@ Prgrokrouk : jouir dans une urne électorale ? Bizarre, bizarre !
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Ségo a perdu non pas parce qu’elle est une femme mais parce qu’elle est inconpétente et surtout méchante.J’aurais voté pour Corinne Lepage ou M.A.M sans aucune hésitation mais le TSS ce n’est pas pour moi tout sauf Sarko mais tout sauf Ségo d’ailleurs comme le disent certains socialistes hommes ou femmes « une femme présidente oui mais pas celle là ».Entre MAM et Chirac je vote MAM sans hésiter car MAM est plus compétente que Chirac et a plus le sens de l’état. Je suis contre la parité comme toute discrimination positive ou négative.Et je vais faire hurler toutes les féministes je pense que bien que les femmes évolueront et progresseront jus qu’à presque égaliser les hommes,presque seulement,jamais elles ne pourront égaliser totalement les hommes, de par leur nature.Les femmes sont moins créatives et révolutionnaires que les hommes ;c’est une constatation.
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@fouadreden
Bonjour, je ne me reconnais pas tellement dans vos propos car, personnellement, je me sentirais plus représentée par une femme Noire à l’assemblée nationale que par un homme Blanc, mais c’est sans doute une question de sensibilité personnelle.
La question ici n’est pas de renchérir sur qui est le moins représenté dans notre société. Il me semble cependant - et cela n’enlève rien à la réalité des discriminations subies en permanence par les « personnes de couleur » (pour reprendre vos mots) dans notre société - il me semble donc que le combat féministe est encore trop souvent considéré avec mépris, ce qui n’est pas le cas du combat anti-raciste qui est, à très juste titre, considéré unanimement comme noble.
Un exemple pour appuyer mon propos. On trouve maintenant (en particulier dans les stations services d’autoroutes) des « petit guide » aux éditions AEDIS que je trouve plutôt bien fait et qui sont des résumés en 4 pages recto/verso sur tous types de sujet : « la musique », « les institutions françaises », etc... Je feuilletais celui sur « Les Etats Unis, Histoire et Institutions » et dans la partie « Histoire », je lisais après la Conquète de l’Ouest, les Guerres Indiennes, le Mouvement pour les droits civiques en 1955, le discours de Martin Luther King de 1963, le mouvement des Black Panthers fondé en 1966, l’American Indian Movement des années 70, (un paragraphe pour chacun de ces titres).... Pas un mot sur le mouvement féministe ! Pas une date sur le droit de vote de la moitié des Citoyen(ne)s Américain(ne)s ! Non, visiblement cela reste secondaire.
Allez, je me lance dans un autre exemple avec mon « Petit Larousse » (édition 2005) au nom propre « France » où la partie « Histoire » se déroule sur plusieurs pages... et pas la moindre date sur les droits des femmes ! Pas de droit de vote en 1944, Pas de révolution féministe en 1968 (où l’on nous parle de « conjonction du mouvement ouvrier et du mouvement étudiant »). Il est vrai que ces derniers temps, la « révolution 68 » est à mettre au placard par le nouveau Président
Et oui, c’est bien la réalité : une des plus grandes révolutions de l’histoire humaine, la révolution féministe, (et sans une goutte de sang versé, c’est plutôt rare pour être noté) qui a bouleversé la place de chacun(ne) dans nos sociétés, est tout simplement niée ou méprisée par l’Histoire Officielle et officieuse.
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alajuela,
il ne s’agissait pas de diminuer la révolution feminine.je la pense capitale.
je rappelai simplement le fait suivant:quand on parle d’absence de représentativité des femmes ici ou la ,je mets la main au feu qu’on pense mécaniquement aux femmes occidentales.comment une femme occidentale peut-elle représenter toutes les femmes sans distinctions de races ou de couleurs ?
je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres.
etre une femme ne suffit pas à remedier à ces préjugés.
par ailleurs je doute qu’un ensemble ,constitué de femmes occidentales ,acceptent dans leur for intérieur d’etre representées par des femmes noires.
dire le contraire c’est un gros mensonge.
a t on jamais vu des mouvements féministes noires ?
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« Les femmes sont moins créatives et révolutionnaires que les hommes ;c’est une constatation. »
Dan, je vous suggère la lecture de « trois guinées » et de « une chambre à soi ». Vous constaterez que Virginia Wolf fut créative et révolutionnaire et comprendrez pourquoi cela ne lui fut pas facile.
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Je pense qu’il est vrai que nous, les femmes, sommes, en majorité, moins créatives et révolutionnaires que les hommes.
Et je constate tous les jours la façon dont les familles savent parfaitement étouffer dans l’oeuf les élans de créativité et d’originalité que pourraient développer les petites filles.
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@ fouadreden,
Et pourtant je maintiens : je me sentirai très bien représentée par une femme Noire. En toute honnêteté, j’espérais vraiment que si Mme Royal passe, un des ministères les plus importants revienne à Mme Taubira. J’ai lu et trouvé très intéressant et juste « L’esclavage raconté à ma fille », 2001. Et de manière générale, Mme Taubira est une des personnalités politique que j’apprécie et respecte le plus (et elles sont plutôt rares dans mon « classement » personnel). Par contre il est vrai que je suis Blanche dans une société à dominante blanche et c’est sans aucun doute pour cela que je peux sans problème me sentir très bien représentée par une femme Noire.
A l’inverse, quand on est dans une situation « minoritaire » et comme je pense qu’on n’est jamais aussi bien représenté(e) que par « soi-même », une femme Noire sera mieux représentée dans une société blanche par une femme de même couleur/origine que par une femme Blanche. Là on touche la question des « minorités » (et des préjugés de supériorité/infériorité que l’on retrouve d’ailleurs dans les questions de sexe). C’est pour cela également que dans notre société, je veux bien croire qu’un homme se dise sincèrement bien représenté par une femme politique mais l’inverse est, à mon avis, forcément moins vrai.
Par ailleurs, je ne peux qu’abonder dans votre sens quand vous écrivez : « je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres. » Tant qu’on n’est pas dans la situation du (de la) Magrébin(ne) ou du (de la) Noir(e) en France qui se voit refuser plus qu’aux autres un emploi, un logement et mille petites choses et remarques de la vie quotidienne subies, on ne peut pas vraiment comprendre. Intellectuellement si (et je pense que c’est mon cas, car profondément non raciste) mais cela ne suffit bien sûr pas. Là, également un homme ne peut réaliser l’étendue des mille petites choses et remarques de la vie quotidienne que subissent les femmes dans bien des domaines (dans la vie professionnelle, en politique, ...).
Pour ce qui est des féministes Noires, il y en a pleins (pour les « mouvements féministes », franchement c’est vrai que je n’en sais rien) !! Je ne suis pas particulièrement spécialiste de la question mais déjà, Mme Taubira en est une ! « Une si longue lettre » de Mariama Bâ (née en 1929 au Sénégal) est un des plus beaux textes féministes que j’ai lu. Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise célèbre en France (Grand prix du roman de l’Académie Française pour « Les Honneurs Perdus », entre autres), mais aussi Paulette Nardal, Bell Hooks, etc, ...
Cordialement
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@fouadreden,
Et pourtant je maintiens : je me sentirai très bien représentée par une femme Noire. En toute honnêteté, j’espérais vraiment que si Mme Royal passe, un des ministères les plus importants revienne à Mme Taubira. J’ai lu et trouvé très intéressant et juste « L’esclavage raconté à ma fille », 2001. Et de manière générale, Mme Taubira est une des personnalités politique que j’apprécie et respecte le plus (et elles sont plutôt rares dans mon « classement » personnel). Par contre il est vrai que je suis Blanche dans une société à dominante blanche et c’est sans aucun doute pour cela que je peux sans problème me sentir très bien représentée par une femme Noire.
A l’inverse, quand on est dans une situation « minoritaire » et comme je pense qu’on n’est jamais aussi bien représenté(e) que par « soi-même », une femme Noire sera mieux représentée dans une société blanche par une femme de même couleur/origine que par une femme Blanche. Là on touche la question des « minorités » (et des préjugés de supériorité/infériorité que l’on retrouve d’ailleurs dans les questions de sexe). C’est pour cela également que dans notre société, je veux bien croire qu’un homme se dise sincèrement représenté par une femme politique mais l’inverse est, à mon avis, forcément moins vrai.
Par ailleurs, je ne peux qu’abonder dans votre sens quand vous écrivez : « je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres. » Tant qu’on n’est pas dans la situation du (de la) Magrébin(ne) ou du (de la) Noir(e) en France qui se voit refuser plus qu’aux autres un emploi, un logement et mille petites choses et remarques de la vie quotidienne subies, on ne peut pas vraiment comprendre. Intellectuellement si (et je pense que c’est mon cas, car profondément non raciste) mais cela ne suffit bien sûr pas. Là, également un homme ne peut réaliser l’étendue des mille petites choses et remarques de la vie quotidienne que subissent les femmes dans bien des domaines (dans la vie professionnelle, en politique, ...).
Pour ce qui est des féministes Noires, il y en a pleins (il est vrai par contre que pour les « mouvements féministes noirs » je ne connais rien sur le sujet) !! Je ne suis pas particulièrement spécialiste de la question mais déjà, Mme Taubira en est une ! « Une si longue lettre » de Mariama Bâ (née en 1929 au Sénégal) est un des plus beaux textes féministes que j’ai lu. Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise célèbre en France (Grand prix du roman de l’Académie Française pour « Les Honneurs Perdus », entre autres), mais aussi Paulette Nardal, Bell Hooks, etc, ...
Cordialement
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On va te laisser dans un endroit clos avec Mme TAUBIRA, tu vas voir que tes illusions vont vite en prendre un coup !!
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Alajuela,
on est à peu près d’accord.mais la seule chose que je me refuse d’aborder quand je parle de ces choses-là c’est la référence à soi.se prendre soi comme témoin pour expliquer au monde entier que le racisme ne passera plus jamais par « MOI » est l’indice de rien du tout.le racisme n’est pas une affaire qui oppose les individus entre-eux.c’est un problème de groupe.
beaucoup de gens peuvent se persuader qu’ils trouvent un noir égal à un occidental(ce qui est faux dans les faits), mais dès lors qu’il s’agira, par exemple ,d’entrevoir le mariage des ses enfants avec un noir ,l’ensemble des difficultés surgiront comme par enchantement ,et la personne(occidentale) va commencer ,pour des raisons qu’elle jugera utile,à nous expliquer tous les désavantages sociaux qu’il y aurait(le risque) d’ épouser un noir pour ses enfants bien sûr.
ce cercle est impossible à rompre.ce qui est normal car il est fait à l’avantage des Occidentaux.
il ne s’agit ni de vous ni de moi ,mais de Nous.c’est là que surgissent les clivages et croyez-moi ,une féministe sera reconnaitre les siens parmi les femmes noires ou blanches.
c’est la limite de l’universalime,pour le moment.
a-t- on jamais vu des femmes noires parler au nom de femmes occidentales,pensez pour elle,leur proposer une philosophie de l’existence,une morale...bref un savoir-être Noir à l’usage des Occidentaux ?
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on apprend beaucoup des femmes blanches aussi, cher compatriote
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Je ne voulais même pas lire cet article parce que je ne voulais pas lire les commentaires qui m’expliqueraient que le sexisme n’avait joué en rien dans cette élection. J’ai une mère que j’adore, mais qui n’a jamais voulu que j’aille à l’université, sa grande ambition pour moi était d’être une secrétaire trilingue, et pour elle une femme qui arrive, c’est une femme qui a couché avec tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi les femmes peuvent être aussi opposées à ce qu’une autre femme puisse réussir, mais c’est la réalité. J’ai lu dans les commentaires d’AV sur SR qu’elle était une hystérique, et rien ne me convaincra mieux que les mentalités n’ont pas tellement évolué.
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@ Annie
Je ne vois pas bien le rapport entre le fait d’être secrétaire trilingue et le fait de coucher avec tout le monde, ça sent le cliché. J’ai moi-même fait des études pour être assistante de direction mais ce n’est pas dans le but d’avoir la possibilité de me promouvoir en utilisant mon corps, toute façon je préferais partir si on attendait de moi que je le fasse.
C’est vrai que la conccurence chez les femmes se joue surtout sur le physique et pas sur les compétences. Un patron qui a le choix entre une fille compétente mais sans plus avec un physique agréable et une fille ultra compétente mais peu séduisante optera pour celle qui a le physique le plus attrayant. Mais en même temps les femmes en jouant sur le physique pour être compétitives sont complices du sexisme qu’elles subissent. Malheureusement cette idée de compétitivité par le physique, quel que soit le métier envisagé, est tellement ancrée dans la société que ce n’est pas prêt de changer.
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Moi non plus je ne vois pas le rapport, et je ne suis pas sure qu’il y en ait un. Je suis desolee de faire cliche,et encore plus de ne pouvoir trouver les accents sur le portable de mon mari. Je n’essayais pas d’avancer un argument, simplement de dire a quels prejuges je me suis heurtee,et que ces prejuges n’ont pas tellement change. Je suis quand meme allee a l’universite, mais cela a mes frais, mais cela n’est pas tellement important. Ce que je veux dire c’est que les femmes sont parfois leurs pires ennemies, et a une epoque qui a vu l’Angleterre, l’Allemagne, l’Inde, le Pakistan, la Colombie je crois, et certainement le Liberia etre gouvernes par des femmes,je suis triste de penser que les femmes en France en sont encore a reculer devantl’idee qu’une femme puisse les gouverner aussi bien qu’un homme. Je decrivais uniquement mon experience, et si cela fait cliche, desolee, mais malheureusement c’est la realite. Je ne l’aime pas plus que vous, mais si j’avais ete un homme, je ne crois pas que le probleme se serait pose de la meme facon.Desolee encore pour les accents.
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