A Marsupilami. Je crois en effet que l’immense majorité de ceux qui ont voté contre Ségolène - et ce sont eux qui ont fait le résultat, puisque l’immense majorité de ceux qui ont voté contre Sarkoùy en avait décide ainsi bien avant que la campagne ne commence - l’ont fait parce qu’il ont été déçus. Déçus d’elle, de son programme et la plupart du temps des deux. Elle a perdu parce qu’elle a viré vers la gauche alors que le centre l’attendait. http://www.nouvellesociete.org/5156.html
Vrai, mais on évite la question que pose l’auteur : sa « muliérité » a-t-elle contribué à la défaite de Ségolène. La réponse est OUI. Dans quelle proportion ? Dans la proportion exact de ceux en France, hommes ou femmes, qui ont le préjugé tenace qu’une femme « ne peut pas faire un travail d’homme ».
Connait-on cette proportion ? Indubitablement, car il est incroyable que quelques sondages discrets mais bien échantillonnés ne l’ait pas appris à ceux qui ont voulu le savoir. Va-t-on réveler cette proportion ? Sans doute pas... mais ceux qui choisisssent en sous main les candidats en tiendront compte.
Plus une démocratie s’éloigne des extrêmes, plus les programmes tendent a se ressembler et plus devient importante la personnalité des candidats. Plus devient fatal à une candidature tout ce qui peut inconditionnellement et irrationnellement la priver d’un appui. TOUT CE QUI FAIT L’OBJET D’UN PRÉJUGÉ.
Posez l’hypothèse de 10% d’homophobes dans une population. Le candidat homosexuel doit obtenir 55,5% du vote de la population sans préjugés pour obtenir 50 % des suffrages. Un handicap sérieux. Evidement, on peut espérer qu’il n’y ait pas en France 10% d’homophobes, de racistes ou de misogynes, mais si l’on tend vers une similitude croissante des programmes, un nombre de plus en plus réduit d’individus préjugés seront suffisants pour faire basculer la majorité.
Je ne crois pas qu’en cette présidentielle 2007, la mulierité de Segolene ait fait la difference : un « homme » de gauche n’aurait sans doute pas été élu, mais le principe demeure.
Il deviendra de plus en plus risqué pour un parti de se choisir un candidat qui puisse susciter quelque préjugé que ce soit. Pas de membre d’un groupe ou d’une communauté qui puisse prêter à controverse. http://www.nouvellesociete.org/5139.html
Tendance probable, donc, à choisir dorénavant des candidats neutres, aseptiques, ne se distinguant que par un sourire plus chaleureux et des réparties moins compromettantes. Des candidats à l’américaine...
Mais Hillary, Obama ? Je ne crois simplement pas que Hillary ou Obama devienne président des USA, à moins d’une manipulation de la population américaine qui extirpe totalement la démocratie du processus. Un mal pour un bien ? Ce serait un tout autre débat.