@Boileau419
Vous n’êtes pas sans connaître les dernières déclarations du Pape au Brésil qui s’est exprimé ainsi à propos des amérindiens :
« Qu’a signifié l’acceptation de la foi chrétienne par les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe ? », s’était interrogé le pape dès le début de son discours d’ouverture de la 5e conférence générale de l’épiscopat latino-américain et de la Caraïbe (Celam). « Pour eux, cela a signifié accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le réaliser, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses », répondait aussitôt Benoît XVI.
Il n’a pas suffit pour le Pape d’affirmer que ceux dont les riches civilisations ont été asservies ou exterminées par Cortès et ses successeurs, aidés par des cohortes de Jésuites, attendaient, en fait, depuis toujours la venue de ce « salut », expliquant la naturellement spontanée « acceptation de la foi chrétienne » ; le Pape devait rajouter que ceci ne s’est à aucun moment accompagné d’imposition ou d’aliénation : « En effet, l’annonce de Jésus et de son Evangile n’a supposé, à aucun moment, une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d’une culture extérieure, a précisé le pape.... »
A ceux qui voudraient ne pas laisser s’éteindre l’héritage de ce qui avait précédé « la conquête », le Pape exprime même une mise en garde inquiétante, qui sent encore le souffre et les fumées de l’inquisition : « L’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, les séparant du Christ et de l’Église universelle, ne serait pas un progrès mais une régression », concluait le pape se félicitant de « la sagesse des peuples indigènes », qui a su « les conduire heureusement à une synthèse entre leurs cultures et la foi chrétienne que les missionnaires leur offraient ».
Parvenu à ce stade on peut même craindre que le Pape décide de reprendre la très célèbre « controverse de Valladolid » au terme de laquelle l’église finit par convenir du fait que les Indiens d’Amérique avaient une âme et appartenaient bien au genre humain...Il semble que cette vérité ne soit que la résultante de la colonisation et n’ait pu la précéder. Les « bienfaits de la colonisation » que d’autres ont jugé matériels, sont ici résumés par le fait d’avoir rejoint « l’église universelle... ». Le Pape fonde ici une supériorité de la chrétienté tout aussi arrogante et dangereuse que tous les discours autour de « l’axe du bien », avec lesquels Benoît XVI a déjà à plusieurs reprises montré bien des convergences.
Je doute que l’on puisse reconnaitre en ces propos les mots de Dieu et le sens de la chrétienté dans le monde.
Comme je reconnais que l’Islam ne condamne pas les Islamistes extrémistes et que d’ailleurs si s’il ne s’agit que d’une d’erreur de traduction du Coran ils tardent bien à la corriger, ceci démontrant cela.
Il est encore loin le jour ou la connaissance de Dieu sera à nouveau réunie et où notamment Musulmans et Chrétiens se comporteront en frère.
C’est ainsi que les représentants d’Allah seront grands.
Bien à vous
Romain
PS : J’apprécie nos échanges et je vous en remercie.