Pour moi, l’exercice démocratique actuel sert surtout à faciliter l’acceptation des masses à se soumettre.
La domination s’exerce aussi parce qu’il existe un besoin de se faire dominer. Comme il est souvent difficile d’accepter notre responsabilité à la soumission, on se défoule en votant et en donnant notre avis sur tout, pour se reposer, satisfait de s’être exprimé, sur un sentiment de liberté.
Par sa posture autoritaire paternaliste, Sarkozy a répondu aux incertitudes (économiques, existentielles et spirituelles) d’une majorité désireuse de se ranger derrière une figure omnipotente et omnisciente. Je ne nie pas l’influence des médias prompts à diffuser un discours réducteur où chacun pioche ce qui lui plaît, avant et après l’élection (Cf. « On sait pourquoi Sarkozy a été élu, Merci Juppé" http://forums.france5.fr/ripostes/Special-Alain-Juppe/sarkozy-merci-juppe-sujet_12_1.htm ). Pourtant, j’ai l’impression que le choix des électeurs se résume souvent à l’évaluation du charisme présidentiel.
Et pour en rire ou en pleurer (justement, difficile à trancher), je vous conseille ce reportage radio où « Mlle sans gêne » lucide et désintéressé à la fois nous livre sa vision de la Démocratie.
http://www.arteradio.com/son.html?24173
Enfin, j’aimerais savoir pourquoi on vote : Pour représenter notre intérêt personnel, celui de notre corporation ou celui de la Nation ? Et surtout, nous sommes-nous déjà poser la question ?