@ Mako : quels sont les éléments que vous avez à votre disposition, qui vous permettent de tenir un tel langage ? Je trouve le propos violent et déplacé, en fait.
Déjà, l’habeas corpus est issu d’un système de droit jurisprudentiel (UK, USA, entre autre), ce qui n’est pas le cas en France, où nous suivons le code Napoléon. Dans un cas, la loi émane de la pratique, dans l’autre, de textes. Il faut donc dire, oui, que cet « habeas corpus » ne fait pas partie de notre système juridique, historiquement en tout cas.
De plus, l’habeas corpus a été pondu dans un système ’achement démocratique, la royauté anglaise au moyen âge (rappel : cela devait protéger le commun de la détention arbitraire et sans justification). Cela est devenu un pilier des libertés publiques anglaises. Pas de démocratie, donc, comme élément constituant. Même s’il faut admettre que c’est effectivement un élément important dans toute démocratie.
Ensuite, il y a un savant mélange, je pense, entre le droit constitutionnel, dit public, qui découle directement de la Constitution de 1958 et de ses articles, et le droit civil, qui lui a une source codifiée ET d’interprétation/jurisprudence. Les deux ne servent pas la même finalité. De plus, ces droits sont eux mêmes subordonnés aux droits et chartes internationales, auxquelles la France a décidé d’abandonnner tout ou partie de sa souveraineté. La France repose sur un Etat de droit, et il n’est pas difficile de le reconnaître : tout y est conditionné pas des codes : commerce, civil, pénal, ... Ces codes ne datent pas d’aujourd’hui, même si beaucoup de textes sont ajoutés chaque année à ceux-ci.
Quant à la présomption d’innocence, pardonnez-moi, mais qu’avez vous pu voir qui la remette en cause ? Les lynchages médiatiques, les comportements systématiques de certains devant d’autres ? Des détentions arbitraires ? Pas de loi d’exception à date en France, nous ne sommes pas les USA.
Pour finir, le régime présidentiel absolu, oui, cela n’est pas forcément faux. Au moins avez-vous la chance de ne pas avoir forcément le même larron aux commandes à la fin de ces 5 ans. Cela restera un choix, qui lui aussi sera soumis à la nation dans son ensemble. Après, on apprécie ou pas, c’est une autre histoire.