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Commentaire de Pelletier Jean

sur La politique du pi(t)re


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Pelletier Jean Pelletier Jean 25 mai 2007 14:02

Nous venons de vivre des moments particulièrement denses, et l’exceptionnelle participation des français à l’élection présidentielle n’en est pas le moindre. Et pourtant cette vitalité de notre citoyenneté s’échoue brutalement sur le mur d’un certain nombre de réalités douteuses et qui nuisent aux valeurs fondamentales de la République : la citoyenneté, l’honnêteté, l’éthique, la valeur de la parole donnée etc .... Avec des médias enclins à faire vibrer la corde « people » au maximum et qui ne font pas leur boulot (à supposer qu’ils l’aient fait un jour) de faire connaître et de commenter l’information.

Certes l’élection est acquise à 53 % pour Nicolas Sarkozy, pour autant il ne faudrait pas oublier que 47% de Français n’ont pas voté pour lui dans un débat très serré où beaucoup de choses ont été dites. Nous nous inclinons et respectons la démocratie, mais pour autant nous réclamons le droit en tant que minorité à nous opposer.

La démocratie ce n’est pas « touiller » (comme on le dit chez moi en Lorraine) en composant un gouvernement avec :

-  Hervé Morin, le dernier UDF a avoir trahi F. Bayrou et rallié Sarkozy (Tant pis pour De Robien !!)...cela donne une idée des « valeurs » que représente ce choix et ses motivations
-  Eric Besson, le traitre au parti socialiste qui après avoir écrit un brûlot contre Sarkozy, pour raisons d’humeur passe en pleine campagne avec armes et bagages dans le camp adverse, écrit en quelques jours un livre assassin contre son ex-candidate. Mais cela ne l’empêche pas à la sortie du premier conseil des ministres de déclarer qu’il gardait toute son affection à François Hollande !
-  Bernard Kouchner qui rallie après avoir fait campagne pour Ségolène Royal le camp adverse, celui qui soutient les leaders les plus conservateurs d’Europe : Berlusconi (et Fini !!) en Italie, Aznar en Espagne, c’est à dire ceux qui défendent une Europe la moins régulée possible et la plus antisociale, ceci pour le maroquin des Affaires Etrangères si prestigieux soit-il !
-  Jean-Pierre Jouyet : secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes qui a occupe de multiples hautes fonctions dans les cabinets socialistes, qui après avoir lancé un appel à François Bayrou passe aussi dans l’attrape nigaud gouvernemental.
-  Martin Hirsch : haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, ancien président d’Emmaüs, pauvre abbé Pierre qui voit ainsi ce ralliement à celui qui en France dans sa commune de Neuilly respecte le moins la loi qui impose un pourcentage de construction de logements sociaux et qui pour préserver « ses riches » préfère payer l’amende correspondant au non respect de la loi. Belle moralité Monsieur Hirsch. !

Ainsi la composante déterminante de la composition de ce gouvernement serait la valeur « trahison »... comme ouverture et comme leçon de pédagogie aux jeunes générations, on peut faire mieux !

Dans le même registre de la nécessité d’instruire les jeunes générations dans les valeurs de cette nouvelle République Sarkozienne : la première Dame de France (on l’a vue partout, très people avec ses enfants !) n’a pas voté au second tour de l’élection présidentielle. Aux USA, en Grande Bretagne, dans les pays Scandinaves, bref partout où la démocratie a un sens le scandale serait énorme et la situation du Président intenable. En France il étouffe même l’article qui devait paraître dans le journal du dimanche ... circulez il n’y a rien à voir, ou plutôt si : les premières nuits au Fouquets, le jet privé, le yacht au large de Malte comme prélude à la réflexion de la nouvelle présidentialisation. Bref encore un bel exemple pour instruire la jeunesse. Bah ! L’objectif de Nicolas Sarkozy est de mettre à bas le parti socialiste et avec lui l’ensemble de la gauche et il ne réussit pas si mal son coup.

Que penser aussi du sort qui va être fait de F. Bayrou et son Mouvement démocrate, avec 18% des voix au premier tour des présidentielles, il va perdre son groupe parlementaire et ne peut espérer selon les sondages que de 0 à 8 députés. L’objectif de faire disparaître F. Bayrou et ses 18% d’électeur est en passe de réussir.

Il ressort de toute ces manipulations qui n’ont pour tout objet que de resserrer le dispositif des législatives aux fins d’obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et tant pis si la morale en prend un coup au passage et si plus que jamais l’image des politiques n’en ressort pas grandi.

Je vois dans les commentaires de la presse beaucoup d’adjectifs grandiloquents pour saluer les prouesses et l’habilité du nouveau président et pourtant la première de ses qualités semble-t-il est bien de récompenser et de valoriser la trahison, de rendre floues les frontières entre la droite et la gauche pour mieux instaurer un régime de plein pouvoir, de se la jouer « people » avec la complicité des magazines pour mieux masquer ses manœuvres et ses complicités avec le patronat.

Je ne sais plus qui a osé dire à propos de Cécilia on dirait Jackie Kennedy, moi je ne vois que du Berlusconi et rien d’autre.

C’est sans doute le régime forcé qu’il fallait ingurgiter au français et à la gauche pour que celle-ci commence à réagir et à se réformer.


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