Ne vous méprenez pas sur les épiphénomènes de la crise et le phénomène de crise de la société française d’aujourd’hui.
D’entrée de jeu, je vous dirais que je suis sceptique et même inquiet de ce que vont nous réserver les jours ou mois à venir, de confrontations sociales pouvant dégénérer en conflits sociaux « tâche d’huile » à répétition.
Il ne faut pas oublier que plus de 18 et demi d’électeurs n’ont pas voté Sarkozy,à savoir les prés de 17 millions pour Royal et les votes en blanc de plus de 1 million et demi, c’est dire le rubicon de légitimité non pas juridique qui est incontestable, mais celle politique de trés forte minceur.
Ajouté à celà le ligotage relatif de sarkozy face à la force socio-politique qui l’a portée à bras-le corps particulièrement durant les cinq dernières années, pour qu’il occupe le fauteuil présidentiel et dont il est personnellement trés attaché.
Le paradoxe est que cette force sociale contrairement au discours électoraliste tenu durant la campagne des pésidentielles et bien avant, « du travailler plus », est composée dans sa grande majorité des représentants du capitalisme non pas financier (dans le sens de Hilferding) mais du capitalisme financiarisé adossé fortement à l’économie des services et para-services, et en corollaire à l’intensification de la fluidité et de la vitesse de transformation des patrimoines d’un côté et à la densification des mouvements de fonds à l’international et au mondial, de l’autre.
Sa marge de manoeuvre face aux desiderata de cette puissance auto-régulée est presque insignifiante, sauf si elle accepte de concert avec sa coqueluche du moment,de jouer le jeu politique de l’illusion face à une « plèbe qu’il voudront intelligemment conditionner ».
De plus, tout son savoir et sa technique de conquête du pouvoir est à l’opposé du savoir,des techniques et des postures de l’homme d’Etat construisant l’avenir avec de la sagesse, la conscience vive et une audace permettant l’innovation politique et institutionnelle dans un monde complexe et plein d’incertitudes.
La médiatisation à outrance sur le superficiel et la marketing de la propagande et du conditionnemnt des esprits via les canaux lourds et diversifiés de communication de la force sociopolitique dont l’archétype en est la bourse, ne peuvent être un sérieux gage de la résolution du véritable problème de la france d’aujourd’hui, à savoir la refondation du contrat sociétal pour être à jour avec le tryptique obligatoire et enchevetré :
__ d’une france domestique forte,
__ d’une france à place visible et productive dans le champ des relations internationales et enfin
__ d’une france à casement intelligent dans l’encastrement économico-politique mondialisé des nations.