Désolé, cher Damocles, je vous réponds avec un peu de retard mais je ne pensais pas que mon petit mot vous interpellerait : ne lachez pas votre épée, par pitié !
« Accusé de »mensonges« sur l’immobilier, Nicolas Sarkozy désavoue Bercy »
Ce titre ne dit que la vérité : Nicolas Sarkozy a été accusé de mensonge (en l’occurence, il passe pour avoir été agressé et je crois qu’il se tire très bien de ce type de situation - qu’il semble d’ailleurs souvent provoquer afin qu’on ne parle que de lui, en bien ou même en mal, mais que de lui, tout le temps) ; ce « mensonge » avait tout l’air d’en être un puisque ses promesses (« mensongères ») de campagne venaient d’être revues à la baisse - très largement à la baisse même - par un de ses ministres (« simple nuance » selon vous) ; pour ne pas passer pour un « menteur », Nicolas Sarkozy ne pouvait donc que « désavouer » son ministre et avec lui « Bercy ».
Beaucoup de bruit pour rien donc et pas d’intox en vue pour celles et ceux qui suivent un peu l’actualité et ne s’alarment pas d’un style journalistique qui cherche, par essence, à attirer l’oeil. Je crois en plus, pour le parcourir quand j’en ai l’occasion, que le journal Le Monde n’a pas particulièrement brillé par son agressivité pendant la campagne présidentielle et que Nicolas Sarkozy y a été, en général, beaucoup plus chouchouté que ses adversaires (l’appartement avec de beaux placards dont nous a parlé Le Canard enchaîné n’a pas eu l’air de trop émouvoir la rédaction du Monde, par exemple) - je ne pense vraiment pas qu’on puisse les soupçonner d’anti-sarkozysme. Rappelez-moi d’ailleurs qui sont les patrons du Monde ? Non, cher Damoclès, Le Monde ne tape pas sur le Président et n’est pas prêt de le faire.
Je regrette que ce genre d’évènement ne vous amène pas plutôt à vous interroger sur la façon dont va fonctionner notre pays, avec un gouvernement à la botte d’un Président épaulé par une majorité absolue et dévouée aux deux assemblées.
C’est cela qui m’a attristé.