L’article aborde la situation militaire des Etats-Unis en Irak et au Moyen Orient ce n’est pas le seul terrain où l’Amérique s’enfonce.
Sur le plan économique et financier, elle est en train d’entrer en récession avec l’éclatement de la bulle immobilière et une économie de la demande fondée sur l’emprunt d’argent aux étrangers : elle importe tous les jours 2 milliards de dollars, principalement en provenance d’Asie (Japon, Chine ...)
Sur le plan énergétique et monétaire, sa situation n’est pas meilleure. Elle est la nation la plus dépendante des énergies fossiles, tout particulièrement du pétrole dont elle consomme un quart de la production mondiale. Hélas pour elle, elle est obligée d’en importer de plus en plus, d’où son « intérêt » pour le contrôle du Moyen Orient. Son affaiblissement financier est désastreux pour le dollar qui va sans doute subir encore des dévaluations pour payer les dettes ... Or le dollar est un outil fondamental dans le contrôle des marchés pétroliers. Les USA pourraient bien perdre aussi cet atout. Ca sera d’autant plus rude qu’ils seront les victimes les plus exposées au « Peak Oil ».
Enfin sur le plan intérieur, l’impact psychologique de l’échec américain en Irak conduit la population à contester de plus en plus violemment la politique guerrière menée en son nom par ses élites ploutocratiques. Craignant un retour à une tendance isolationniste, certains intellectuels envisagent ni plus ni moins que l’établissement d’une dictature présidentielle pour préserver l’empire américain, en capitalisant toujours plus sur le climat de peur pour justifier des régressions sociales et dans le domaine du droit et de la justice.
« La fin de l’empire » est aujourd’hui inévitable. Chalmers Johnson, auteur de « Nemesis », ne croit plus en la capacité de la république américaine à se préserver des affres qu’à connu la république Romaine. Il nous reste à espérer que la chute des Etats-Unis saura être contenue et gérée par celles des élites américaines qui connaissent l’histoire et savent que les empires finissent toujours par mourir, remplacés par leurs concurrents s’ils en ont, ou sous leur propre poids s’ils sont hégémoniques.