L’article clair et lucide oublie que les cartes ne sont pas toutes entre les mains des gouvernants.
Pour preuve l’opinion publique US qui serait pour le retrait d’Irak illico, à 85 d’après un sondage CNN, si je me trompe pas.
On peut penser que les députés US républicains, tout aussi près de la gamelle que les nôtres, ne laisseront pas un président leur saboter la planche. On peut penser aussi que l’agitation manifestantes et pétitionnaires US va croître et embellir, même si les médias français ne lui réservent, évidemment, que la portion congrue.
On peut enfin s’attendre à un développement de la guerre civile larvée en Irak et des menées de La Base. La situation déjà impossible pour les troupes US va devenir intenable, sauf à les voir s’enterrer définitivement dans leurs bunkers high-tec.
D’autant que la pauvre chair à canon US n’en finit pas de déplorer cette guerre où, comme nos poilus, elle ne comprend rien et supporte tout, ce qui n’est bon ni pour le moral ni la discipline.
Peut-on également espérer que, dans cette situation pourrissante ou superpuissances et valets s’acharnent à tirer la sanglante couverture, quelques écartés de la table se disent, en toute realpolitik, que tout ça n’est pas bon pour les affaires. Et redorrent un peu le lustre de l’ONU pour une résolution sanctionnant les errements US, ce qui serait propre à amener ceux-ci à infléchir clairement leur géostratégie ?..
Il n’est pas interdit d’espérer, malgré tout.