« La rétribution est une garantie d’indépendance de tous les éléments de la chaîne »
On ne peut qu’être ébahi devant un tel diagnostique.
La rétribution des rédacteurs entraîneraient des problèmes pratiques considérables dans un premier temps :
- Rétribution par article ? par commentaires ? par heures passées sur Agoravox ?
- Période de probation avant d’accéder au statut de rédacteur retribué ?
- Seuil minimal de « participation » pour pouvoir être rétribué ?
- ...
Ensuite, il s’agirait d’un problème de fond. Pour un média citoyen, serait-il normal d’accorder un statut « spécial » et donc rétribué à une catégorie des internautes sous le prétexte qu’ils participeraient plus à ce média ? Rien que les critères de « participation » sont flous. Ainsi, on peut estimer qu’une personne ne faisant que commenter mais le faisant tous les jours et sur base de documents ( ou d’expériences personnelles) joue un plus grand rôle qu’un rédacteur qui ne suit même pas le débat provoqué par son article.
En rétribuant les rédacteurs, on sortirait du cadre de la libre participation et du concept même de média citoyen qui fait appel à ce concept désormais bien malmené de citoyenneté. On rédige sur Agoravox pour faire connaître un sujet de société, pour ouvrir des portes, pour débattre... Avec la rétribution viendrait immanquablement le désir de profit et la recherche de ce dit-profit. Les dérives seraient nombreux et incroyablement compliquées du point de vue juridique. Car la rétribution entraînerait des droits et des devoirs d’Agoravox envers ses « employés » et des employés envers Agoravox. On assisterait alors immanquablement à des contentieux dans des cas de refus d’articles, de retrait de commentaires, ect ect...
Quant au gage d’indépendance, on ne peut que sourire en voyant comment l’indépendance du Figaro, de Libération, du Monde est soumis à la rétribution de groupes financiers proches des sphères politiques. On peut par contre remarquer que des journaux ayant un mode de rétribution bien moins dépendant de la publicité et de ses actionnaires s’en sortent mieux.
A l’heure où certains voyent en Agoravox un média pro-modem, on ne tarderait pas à le considérer définitivement comme tel s’il se mettait à « s’organiser », à fonder une société « Agoravox » dont le but, au delà de l’information, serait de générer du profit pour payer ses rédacteurs.
En entrant ainsi dans le système économique d’une manière totale, Agoravox se heurterait à des contraintes de formes et de fond insurmontables. Tout cela pour profiter à une minorité dont les critères de sélection serait forcément subjectif et loin des critères appliqués au monde du travail.
11/05 17:06 - Zevengeur
La politique éditoriale est principalement basée sur l’éthique et la présentation mais (...)
11/06 10:00 - imago
11/06 09:58 - imago
Bonjour a tous Cela ne fait qu’un peu plus d’un an que j’écris de temps en (...)
10/06 22:07 - Christoff_M
Dommage effectivement, c’est une personne qui s’interesse à tout, à (...)
09/06 23:48 - Marie Pierre
Bonjour Christoff, Demandez à votre amie de reprendre son pseudo féminin, nous serions ainsi (...)
09/06 10:24 - Max Pintcy
Ce n’est pas le sexe qui engendre l’insulte. Beaucoup de gens se font agresser ici. (...)
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