Cette analyse est très intéressante et pose les bases d’une réflexion plus approfondie.
Pour apporter ma pierre à l’édifice, avez-vous déjà remarqué que le public ne s’est jamais ému de la rémunération de Bill Gates, de Paul Allen, de Larry Ellisson ou autres Martin Bouygues et Charles Beigbeider.
Et pour cause, ils sont propriétaires de leur propre entreprise (ou entreprise familiale).
Ce qui choque, ce sont des PDG qui touchent des salaires colossaux sans réelle contrepartie : création de valeur ou non, ils sont sûrs et certains de repartir avec un « package » confortable ... c’est dommage pour les patrons sans mérite (suivez mon regard ...), tant mieux pour les patrons réellement efficaces (Lindsay Owen Jones par exemple).
J’ajouterai enfin que la pression des objectifs à réaliser retombe systématiquement sur bon nombre de cadres (et employés, bien sur), alors que le top management y contribue relativement peu ; c’est certes dur à dire mais c’est la réalité des entreprises françaises.... Bien éloignée des entreprises anglo-saxonnes où tout le monde mouille sa chemise... les fruits de la repartition de la creation de valeurs sont mal redistribués dans les entreprises françaises.
La récente actualité nous a montré un homme, Louis Gallois, qui n’a pas cédé aux sirenes des remunerations colossalles (salaire x 18 chez EADS comparé à ce qu’il touchait à la SNCF...) pour demander moins ou alors que le surplus de rémunération qu’il touche soit versé à une œuvre caritative ... une première... sera-t-il suivi par d’autres ?