Bravo pour avoir imaginé ce système astucieux, j’y vois cependant deux inconvénients majeurs :
Le premier est celui du choix automatique des élus en fonction de ce que vous baptisez le « taux de soutien ». Est-ce qu’un élu qui a reçu 10% de votes dans sa circonscription pour son parti, et 90% de taux de soutien, a plus de légitimité qu’un élu qui a rassemblé 20% des suffrages, mais avec un taux de soutien de 70% ?
Cela dit, il y a une solution simple pour pallier ce problème : il suffirait de pondérer l’un par l’autre pour obtenir un score plus parlant, pouvant servir à dresser le classement des élus.
Ce qui m’ennuie plus dans votre système, c’est effectivement le fait qu’on ne puisse se présenter sans étiquette. C’est un problème inhérent à la proportionnelle intégrale, que vous ne parvenez à régler par votre proposition.
Enfin, mais là c’est une question de mesure, pourquoi limiter à 5% des suffrages ? Aujourd’hui, cela fermerait sans doute la porte aux Verts, au PC, au MPF ou à d’autres qui ont pourtant la légitimité d’être représentés à l’Assemblée. J’abaisserais cette limite à 2%.
En deuxième lecture, je me rends compte d’une contradiction dans votre système : vous dites que « Le niveau local détermine qui occupe les sièges. » Mais est-ce que le taux de soutien (pondéré ou pas, selon ce que vous pensez de ma proposition) sert à déterminer quel élus seront à l’Assemblée au sein d’un parti -annihilant dans ce cas l’objectif de représentativité territoriale puisqu’on pourrait trouver des circonscriptions sans élus, s’ils ont tous des taux de soutien faible- ou bien à déterminer localement lequel des candidats d’une circonscription sera élu député -mais là c’est le principe de proportionnelle qui n’est plus respecté- ?
J’espère que ma question est claire, je n’en suis pas convaincu 