Les étudiants en sciences parlent l’anglais ! Horreur ! Malédiction ! Vite vite, empêchons-les !
Il faut être totalement ignorant des réalités du monde universitaire ou d’une parfaite mauvaise foi pour oser prétendre que de nos jours, un jeune scientifique pourrait faire un travail un tant soit peu productif sans être à l’aise avec l’anglais. Tout simplement parce que quasi-totalité des publications sont dans cette langue. N’écrire qu’en français revient à ne pas faire connaître ses travaux. Ne lire qu’en français revient à ignorer ce que font les autres. Un laboratoire qui se comporterait ainsi ne pourrait en aucune manière prétendre à contribuer au progrès des sciences. C’est un fait que toute personne un peu compétente en ces matières vous confirmera.
Quant au fait de voyager durant ses études, c’est quelque chose que je n’ai pas fait, et que je regrette. Partir étudier dans un pays étranger est toujours une précieuse expérience, cela permet de se confronter à d’autres méthodes de travail, de nouer des contacts hors de sa petite région, bref, de VIVRE ses études, plutôt que de les subir. Là encore, prétendre que le programme Erasmus revient à financer les longues études de gosses de riches trahit une méconnaissance totale de ce qu’est un étudiant. Du reste, le programme Erasmus ne fait qu’accompagner techniquement une pratique de la mobilité étudiante qui remonte aux sources de l’histoire académique Européenne. Mais sans doute les étudiants du moyen-âge n’étaient-ils déjà que des gosses de riches partouzards désireux de de faire payer leurs vacances par le contribuable ?