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Commentaire de Aurélien Lemant

sur American Black Box


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Aurélien Lemant 8 juin 2007 17:43

Maurice Dantec n’a nul besoin de nous pour le défendre. Il est le poison et l’antidote, la maladie et le remède, le virus et son vaccin. On n’écrit bien que du fond d’une prison, écrit Dostoievski, tant cité par Dantec. Dantec qui, lui, nous faxe ses chefs-d’oeuvre depuis l’asile, à cette nuance près que c’est nous les enfermés, et lui le directeur de l’établissement, qui nous referme la porte sur notre propre nihilisme, pour mieux nous inciter, nous exhorter, à l’extraction, l’insurrection (contre nous), la résurrection. Dantec n’a pas « mal tourné ». Il s’est réveillé, puis s’est dressé, là où gisaient nos fantômes. Pierre Chaleix dit d’Artaud « La contradiction est normale chez un individu - c’est elle qui signale en lui la persistance d’un équilibre mental. » C’est ici que nous devrions commencer à avoir peur. Car, à y lire de très près... Maurice Dantec est d’une terrifiante cohérence.

Aurélien Lemant, membre de la Communauté des lecteurs de Maurice Dantec... pour des raisons explicites.


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