Allons, nous faisons du sexe la grande affaire de notre siècle, et pourtant ! C’est tant de choses, et si peu à la fois ! J’ai beaucoup apprécié cette chanson de brassens, qui chantait les filles un peu légère autrefois, et qui est restée indédite à sa mort. Convenez qu’il est regrettable que ce soit tant lié à l’argent aujourd’hui ! Mais est-ce que ce ne fut pas toujours le cas ?
Les députés qui brandissent leurs crucifix ont raison : le sexe n’est pas une marchandise. Nous ne devons pas laisser les corps se marchandiser à l’extrème. Pour autant nous sommes tous ainsi fait que la chose ne nous rebute pas...
Dans le même temps l’érotisme est aussi une forme d’art, j’en conviens, et j’admets que je ne crache pas non plus dans la soupe ! Les femmes me plaisent à moi aussi, naturellement. Mais l’industrie pornographique a aussi tendance à en faire des objets : une femme ce n’est pas qu’un trou avec une XXXX dedans ! Un homme ce n’est pas qu’un type qui salive, et qui tire la langue en salivant à l’avance de ce qu’il va pouvoir faire de la pauvre idiote qu’il a en face de lui ! Je schématise, je l’admets... mais convenez que certains esprits faible, et pas seulement chez les adolescents, peuvent aussi schématiser bien plus sérieusement que moi !
Je ne suis pas prude ! tenez je considère même que nous devrions rétablir les bordels, plutôt que de tolérer que des pauvres filles subissent je ne sais quoi dans la rue ! Personne n’est parfait et de braves pères de famille se rendent sûrement ici et ailleurs pour s’oublier eux-même, ou encore pour soulager leur libido. La pornographie me parait juste un peu trop accessible à tout un chacun !
Voici cette chanson de Brassens :
Jadis la mineure
Perdait son honneur
Au moindre faux pas
Ces mœurs n’ont plus cours de
Nos jours c’est la gourde
Qui ne le fait pas.
Toute ton école,
Petite, rigole
Qu’encore à seize ans
Tu sois vierge et sage,
Fidèle à l’usage
Caduc à présent.
Malgré les exemples
De gosses, plus ample
Informé que toi,
Et qu’on dépucelle
Avec leur crécelle
Au bout de leurs doigts.
Chacun te brocarde
De ce que tu gardes
Ta fleur d’oranger,
Pour la bonne cause,
Et chacune glose
Sur tes préjugés.
Et tu sers de cible
Mais reste insensible
Aux propos moqueurs,
Aux traits à la gomme.
Comporte-toi comme
Te le dit ton cœur.
Quoi que l’on raconte,
Y a pas plus de honte
A se refuser,
Ni plus de mérite
D’ailleurs, ma petite,
Qu’à se faire baiser.
Facultatifs
Certes, si te presse
La soif de caresses,
Cours, saute avec les
Vénus de Panurge.
Va, mais si rien n’urge,
Faut pas t’emballer.
Mais si tu succombes,
Sache surtout qu’on peut
Être passée par
Onze mille verges,
Et demeurer vierge,
Paradoxe à part."
Bien à vous
Bill