Bonjour, voici au titre de complément, cet extrait du discours de P. Séguin en 2001, où l’on voit la touche du parolier (H. Guaino je suppose)et l’origine de la subversion de la rhétorique de gauche. Sarkozy a interprété le même parolier récemment
http://notre.republique.free.fr/SEGUIN01Paris.htm
Entre ceux qui criaient « élections piège à cons » et ceux qui ont toujours préféré son avant-garde autoproclamée au peuple, le vrai, il n’y a jamais eu beaucoup de place pour le suffrage universel.
Qui oubliera jamais que la Gauche ne voulait pas du vote des femmes de peur que ce soit un vote sous influence et qu’il a fallu le général de Gaulle pour l’imposer ? Qui oubliera jamais que la Gauche ne voulait pas de l’élection du Président de la République au suffrage universel ?
Qui oubliera jamais que c’est la Gauche qui a imposé à Paris, Lyon et Marseille, ce mode de scrutin alambiqué où l’on peut jouer à qui perd gagne !
Entendons-nous bien, quand je parle de la pensée unique de la gauche, je ne vise pas la gauche qui, il y a quelques décennies, parlait encore de justice sociale, de générosité et de vraie solidarité.
Je vise cette pensée unique de la gauche que nous débitent les politiciens du parti socialiste et les intellectuels branchés qui se fichent pas mal de la justice sociale et de la solidarité nationale.
La pensée unique c’est la pensée d’une certaine gauche qui ne sait plus ce qu’est un ouvrier et pour laquelle le chômeur de longue durée n’est qu’un pauvre malheureux qui manque de flexibilité.
La pensée unique c’est la pensée d’une certaine Gauche qui trahit tout ce pour quoi il y a eu jadis une Gauche qui s’est dressée contre la misère sociale et la détresse humaine.
Car cette Gauche d’aujourd’hui qui est tellement à la mode, qui est l’arbitre de toutes les élégances, cette Gauche soi-disant moderne qui impose ses valeurs, ses critères, cette Gauche des hôtels particuliers, cette Gauche des fortunes vites faites, cette Gauche qui prétend donner des leçons à la terre entière, cette Gauche là aime surtout l’argent.
Elle l’aime tellement que non contente de capituler devant la finance, elle a pactisé avec elle, comme elle a pactisé avec la globalisation ou avec le communautarisme. La gauche a goûté à l’argent et elle s’est mise à l’aimer. L’argent, lui-même, s’est lové dans la bonne conscience de la gauche et il s’y est senti bien. Le capitaliste de gauche, libertaire et jouisseur est le produit de ce monstrueux accouplement.