L’annonce est intéressante et surtout particulièrement opportune. Il est très facile d’annoncer des mesures financières (limitées d’ailleurs, la loi n’étant pas encore votée). C’est la solution par le « crochet à phynances ». Cela va avoir un effet inflationniste : plus d’argent disponible pour une demande soutenue. Les banques vont profiter de l’aubaine aussi. C’est normal, c’est leur métier
Mais il existe d’autres solutions qui, elles, sont plus difficiles à mettre en oeuvre. On a construit des maisons à 100.000 € (essais concluants en Bretagne), mais il faut pour en accroître le nombre, convaincre les pouvoirs très discrets des métiers du bâtiment qui sont bien organisés et très puissants et ont leur influence au sénat (consulter le site de la FFB). Regardons aussi du côté du foncier de construction, encadré par des carcans règlementaires (code de l’Urbanisme, répartition des pouvoirs locaux), réduisant l’offre, faisant monter les prix, à la plus grande joie des propriétaires de terrains ex-agricoles en friche (prix multipliés par 4 ou 5 dans mon canton en 5 ans).
Il y a trop de micro-pouvoirs en place, de normes, de codes de lois, et de clientélisme politique à la clé pour avoir des logements individuels satisfaisant la demande. J’ai entendu parler d’un projet visant à ce que le coût du logement moyen ne ponctionne pas plus de 25% du revenu des ménages. Ce serait là une façon d’enrayer la montée constante des salaires. Pas besoin de travailler plus...
On sera toujours très loin du compte tant que l’on ne s’attèlera pas aux micro-pouvoirs, aux règlements, aux codes de lois, aux normes qui figent le marché et le maintiennent dans des cadres économiques avantageux pour un petit nombre. Le logement devrait être un effort national, et foin des corporatismes.
Pour l’Etat, donner de l’argent ? Après tout, rien de plus facile : il suffit de...