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Accueil du site > Actualités > Economie > Un monde de propriétaires !

Un monde de propriétaires !

Jeudi 24 mai, le ministre du Budget Eric Woerth, fidèle aux promesses émises par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle, annonce une future déduction pour les ménages d’une partie des intérêts de leurs prêts immobiliers contractés pour acquérir leur résidence principale.

Par cette action, le gouvernement veut permettre à chacun d’être propriétaire. « Tous propriétaires », voici le mot d’ordre !!! En effet, n’est-ce pas, pour chacun de nous, un objectif d’accéder à la propriété ? « Etre propriétaire de son logement est la première des sécurités pour une famille » dixit le programme de l’UMP.

Le pourcentage de ménages propriétaires n’est que de 52% en France, il est de 82% en Espagne. Accéder à la propriété est ainsi la norme en Espagne, le parc locatif est donc beaucoup plus réduit. Quelles sont les conséquences pour les ménages, de vivre dans un pays de propriétaires ?

Avec un marché où les prix immobiliers sont surévalués (+ 30 % selon la Banque d’Espagne), cette augmentation des prix suscite des craintes quant à la formation d’une bulle immobilière.

En France, la volonté politique de vouloir favoriser l’accession à la propriété va créer une demande de plus en plus forte, et risque donc d’alimenter le prix de l’immobiler déjà fort élevé.

Pour pallier à cette hausse, le secteur bancaire s’adapte et propose de nouveaux produits.
En effet, en Espagne, la durée des prêts hypothécaires est allongée, l’endettement espagnol est beaucoup plus important qu’en France, il représente plus de 110 % du revenu disponible brut en 2005.
Et d’où vient cette hausse ? De la hausse de l’endettement au titre des crédits à l’habitat, bref des emprunts immobiliers. Selon la Banque d’Espagne, un quart des Espagnols sont actuellement en cours de remboursement d’un prêt immobilier.
On peut présumer que la France suit ce chemin. En effet, plusieurs banques ont allongé la durée des crédits la portant parfois à plus de 40 ans, et ont, ainsi, pu augmenter le montant global empruntable.
L’allongement de la durée des prêts a pour corollaire une augmentation de la charge d’intérêt. Les dispositions fiscales prévues par le gouvernement français viendront bien entendu atténuer cette charge, mais elles ne seront pas suffissantes.

Passer de locataire à propriétaire ne se fera pas sans conséquence.
Ce changement de statut nécessite le plus souvent un important effort financier (dans le secteur privé : la dépense de logement mensuelle augmente en moyenne de 45 %).
Ce qui contrarie l’idée commune de payer un loyer « à fonds perdus » ; il est difficile d’accéder à la propriété pour le prix d’un loyer.

De plus, les risques dans un monde de propriétaires s’accroissent.
L’endettement des copropriétés tend à se développer. En effet, l’insolvabilité d’un copropriétaire en cas de travaux importants peut entraîner le surendettement des autres copropriétaires. En attendant la vente des logements des propriétaires insolvables, une contribution financière non négligeable peut être exigée des autres copropriétaires, qui, si elle dépasse largement leur capacité financière, risque de les plonger dans une situation de surendettement.

Enfin, dans une société où les valeurs de flexibilité et mobilité sont difficilement concevables dans un mode de propriétaires pour un ménage moyen.

Un ménage qui doit quitter son logement pour cause de divorce, chômage, mobilité professionnelle ou changement dans la vie familiale n’a plus qu’une solution pour se reloger : celui de s’endetter à nouveau pour acquérir un autre logement. Il se retrouve alors potentiellement surendetté.

On peut imaginer que dans un monde de propriétaires, on aura la possibilité de vendre son bien rapidement et qu’en principe la valeur du bien acheté est garantie, le prix de son bien sera toujours maintenu. Le ménage contraint de quitter son logement se retrouvera rapidement dans la situation qui précédait l’opération d’acquisition...

Cette vision des choses se tient.
Certes, aujourd’hui, le marché de l’immobillier est prospère.

Mais, on l’a vu par le passé, il y a eu des crises immobilières. Il peut donc y avoir des phénomènes de décote.

Celui-ci frappent principalement des résidences acquises par des ménages modestes. En effet, le type de bien qu’acquièrent les ménages modestes sont souvent des petites maisons en grande banlieue, segment sensible aux aléas du marché. Le ménage contraint de céder son logement devra donc souvent le vendre à perte et il se retrouvera dans une situation encore plus fragile.

« Tous propriétaires » est une belle idée !!
Pour l’Etat, cette mesure ne coûte que peu de choses (mesures chiffrées à quelques centaines de millions d’euros), pour le secteur de l’immobilier, cette mesure relancera le marché, en effet, celui-ci connaît des rythmes de progression plus faibles.
Bref, le risque repose une fois de plus sur les épaules des ménages et encore plus sur les ménages modestes.

Pour vraiment aider les ménages modestes, ne serait-il pas bon de développer les locations-acquisitions dans le secteur HLM ?



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30 réactions à cet article    


  • Vincent 11 juin 2007 13:30

    Pour vraiment aider les ménages modestes, ne serait-il pas bon de développer les location-acquisitions dans le secteur HLM ?

    Et bien justement, il semblerait qu’un des buts de la manœuvre, soit pour les office HLM de se séparer de leurs anciens logements, maintenant amorti, afin de pouvoir investir de nouveau dans la construction de nouveau logements.

    Cela dit, je pense qu’il faudra attendre le décret officiel d’application de la loi, car les version de la loi de finances varient aux grès des annonces et des opinion, 3 versions depuis l’avant premier tour et l’après deuxième tour.

    Mais il semblerait qu’une version définitive soit celle-ci

    Possibilité de déduire les intérêts d’emprunts durant 5 ans à hauteur de 20 % maximum à hauteur du revenu imposable.

    Reste à savoir si ces déduction se feront sous la forme d’avoir fiscal, crédit d’impôts ou de réductions.

    Mais une étude montrait que pour un emprunt sur 20 ans de 200 00 euros à env. 4.5% les intérêts liés au remboursement seraient en théorie d’env. 98 000 euros et qu’après déduction ils seraient de 91 000 euros soit un gain de 7 000 euro sur 5 ans ou env. 116 euro par mois.

    Donc je pense que cela ne va pas changer la face du monde, mais qu’il s’agit plutôt d’un nouvel argument pour les marchand de bien immobilier, d’autre part cela permettra aussi de faire passer dans un premier temps inaperçu la hausse des intérêts qui est en train d’avoir lieu.


    • Benoit Adam adam0509 11 juin 2007 13:35

      1) Contruire des CFA batiment

      2) Y mettre les jeunes de banlieux désireux de trouver un bon travail

      3) Répondre à la pénurie dans le secteur du batiment

      Conséquences :

      - baisse du chômage
      - baisse possible de l’insécurité
      - baisse du coût du logement

      C’est pourtant pas bien compliqué...


      • Redj Redj 11 juin 2007 13:43

        Ainsi donc les jeunes de banlieues motivés n’ont plus le choix de ce qu’ils veulent faire. C’est direct le batiment !!

        C’est marrant, mais je connais déjà pas mal de mecs des cités qui bossent là-dedans.


      • tvargentine.com lerma 11 juin 2007 13:41

        La gauche aurait du proposer ce type de mesure depui longtemps car ce ne sont pas des mesures de « droite » mais de bon sens.

        Pourquoi en France est-il si compliqué d’acheter et de louer ?

        Les socialistes sur les 25 dernières années n’ont rien fait pour permettre au plus modeste de devenir propriétaire.

        Laissons Nicolas Sarkozy gérer et permettre aux gens de pouvoir accèder à la propriété

        Quand à nos amis adorateur de soeur Ségolène Royal de la compassion sociale qui à tué le PS en dégoutant les électeurs de gauche de cautionner « sa conception de la société » ,ils préferent tourner la page.

        Etrange ce PS,ou il n’est demandé de comptes à personne et encore moins au produit de marketing : ROYAL


        • sirex007 11 juin 2007 15:27

          @ Lerma : Laissons Nicolas Sarkozy gérer et permettre aux gens de pouvoir accèder à la propriété

          Je ne pense pas que 7000€ de « réduction » sur un emprunt a 200 000€ (comme cité dans l’exemple au dessus - Ce qui fait que pour des emprunts plus modeste, le « remboursement/déduction » en sera plus modeste aussi) change beaucoup la donne pour acceder à la propriété...


        • Jason Jason 11 juin 2007 15:15

          L’annonce est intéressante et surtout particulièrement opportune. Il est très facile d’annoncer des mesures financières (limitées d’ailleurs, la loi n’étant pas encore votée). C’est la solution par le « crochet à phynances ». Cela va avoir un effet inflationniste : plus d’argent disponible pour une demande soutenue. Les banques vont profiter de l’aubaine aussi. C’est normal, c’est leur métier

          Mais il existe d’autres solutions qui, elles, sont plus difficiles à mettre en oeuvre. On a construit des maisons à 100.000 € (essais concluants en Bretagne), mais il faut pour en accroître le nombre, convaincre les pouvoirs très discrets des métiers du bâtiment qui sont bien organisés et très puissants et ont leur influence au sénat (consulter le site de la FFB). Regardons aussi du côté du foncier de construction, encadré par des carcans règlementaires (code de l’Urbanisme, répartition des pouvoirs locaux), réduisant l’offre, faisant monter les prix, à la plus grande joie des propriétaires de terrains ex-agricoles en friche (prix multipliés par 4 ou 5 dans mon canton en 5 ans).

          Il y a trop de micro-pouvoirs en place, de normes, de codes de lois, et de clientélisme politique à la clé pour avoir des logements individuels satisfaisant la demande. J’ai entendu parler d’un projet visant à ce que le coût du logement moyen ne ponctionne pas plus de 25% du revenu des ménages. Ce serait là une façon d’enrayer la montée constante des salaires. Pas besoin de travailler plus...

          On sera toujours très loin du compte tant que l’on ne s’attèlera pas aux micro-pouvoirs, aux règlements, aux codes de lois, aux normes qui figent le marché et le maintiennent dans des cadres économiques avantageux pour un petit nombre. Le logement devrait être un effort national, et foin des corporatismes.

          Pour l’Etat, donner de l’argent ? Après tout, rien de plus facile : il suffit de...


          • Icks PEY Icks PEY 11 juin 2007 17:50

            « J’ai entendu parler d’un projet visant à ce que le coût du logement moyen ne ponctionne pas plus de 25% du revenu des ménages. »

            Pouvez vous nous en dire un peu plus, car, de loin, cela ressemble furieusement à une énormité.

            Bien cordialement,

            Icks PEY


          • Jason Jason 11 juin 2007 19:45

            @ Icks PEY

            Je l’ai entendu, à ma grande surprise, à la télé pendant la campagne présidentielle. Etait-ce un membre de l’UMP ? je ne saurais l’affirmer. Mais je pense que c’est parfaitement faisable en abaissant le coût et la fiscalité de la construction. Aux USA j’ai vécu cette situation, je ne payais jamais plus de 25% de mon salaire pour me loger (dans les années 70). C’est une question de volonté politique, et de priorité. Il faut sortir du malthusianisme à la française dans ce domaine.

            Des loyers raisonnables stabiliseraient les salaires dans un premier temps et permettraient la redistribution du pouvoir d’achat sur d’autres secteurs. L’Etat a un rôle majeur dans ce domaine à jouer, rôle qu’il a toujours très mal rempli.


          • Icks PEY Icks PEY 12 juin 2007 09:52

            Pourquoi donc rapporter un propos dont vous n’êtes pas sûr ?

            Quoiqu’il en soit, l’Etat et les collectivités locales ont déjà entamé des processus pour juguler l’inflation immobilière, mais que voulez vous, les forces du marché génèrent tellement de capitaux que la manne publique ne peut pas tout faire.

            Je donne un exemple qui est du ressort des communes : la loi sur la densification urbaine a nettement abaissé les coeficients d’occupation des sols, ce qui permet de construire plus de mètre carrés habitable sur une surface foncière identique. Mais ce sont des mesures à effet moyen/long terme.

            Egalement, des dispositifs d’incitation fiscale existent pour que les contribuables les plus fortunés orientent leurs investissements sur du patrimoine locatif. Or, ces même dispositifs sont critiqués par la gauche comme étant des niches fiscales : faut savoir ce que l’on veut !

            Egalement, chaque année, des communes rendent constructibles des zones foncières qui ne l’étaient pas. Mais cela pose des problèmes de réseau, cela génère des frais supplémentaires, etc. Tout n’est pas si simple. Et il ne suffit pas de dire l’Etat n’a qu’à, l’Etat n’a qu’à pour résoudre les problèmes.

            L’Etat a lui aussi des problématiques financières et il ne peut pas se permettre d’acheter des logements à prix forts pour les louer à des prix trop faibles : L’Etat n’a pas vocation à fausser les lois du marché à entretenant artificiellement une baisse du marché immobilier. D’abord, son efficacité serait illusoire compte tenu des besoins, ensuite, le coût serait astronomique et enfin, les effets éventuels seraient limités dans le temps tant que durerait la mesure.

            Moi quand je vois ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir acheter leur maison, parfois (je ne dis pas toujours), ils me font bien rigoler : ils s’endettent à qui mieux mieux chez médiatis pour acheter une quantité extraordinaire de biens luxueux et superflus de type salons cuirs, équipements audio-vidéo dernier cri ou ils changent de voiture neuve tous les trois ans et puis après ils se plaignent, les pauvres bichons, de ne pas avoir de capital de départ pour un achat immobilier et d’exploser les ration d’endettement.

            On vit dans une telle société de consomation que les gens, même à faible revenus, veulent à tout prix vivre au dessus de leurs moyens. Faut pas s’étonner après que ces gens soient sans le sou lorsqu’il s’agit d’investir sur une maison.

            Icks PEY


          • Jason Jason 12 juin 2007 12:14

            @ Icks PEY (IP:xxx.x5.232.221) le 12 juin 2007 à 09H52

            Les propos que je rapporte ont été entendus à la télévision, pendant la campagne présidentielle, exprimés par un candidat (UMP ?). Libre à vous d’aller chercher qui a dit quoi, à quelle heure, sur quelle chaîne, etc. Je maintiens, de plus, que ces 25% ne sont pas une utopie. Mais, avant même d’essayer, « on jette le manche après la cognée » et on cherche du côté des expédients.

            En matière de construction de maisons individuelles, je critique l’Etat de vouloir fonctionner avec des structures et des pouvoirs corporatistes que ce même Etat ne semble pas vouloir changer. Examinez, je vous prie, les intervenants et les étapes nécessaires à la construction d’un pavillon simple. Il suffit de jeter un coup d’oeil au code de l’urbanisme, au code de la construction et de l’habitation, de voir les pratiques (les praxis) dans les milieux du bâtiment, les normes inutiles, etc. pour voir que l’aspect financier n’est pas le seul problême, loin de là.

            Je ne suis pas en faveur du « tout Etat » en matière de logement. Je regrette seulement que nos élus ne s’engagent pas avec plus de pugnacité afin de créer les conditions qui rendraient le logement plus accessible au plus grand nombre, même au prix de tordre le cou à certains corporatismes. Regardons, dans un graphique, le poste logement dans les dépenses des ménages. L’urgence est là.

            Cordialement


          • maxim maxim 11 juin 2007 17:55

            maintenant l’OPAC rachète des HLM ,les rénove ,vend les appartements rénovés ,les anciens locataires sont confrontés à la nouvelle plus value ,donc hausse importante des loyers ,deux choix ou racheter l’appartement à prix préferentiel ,ou dégager pour trouver un appart’ moins cher ... la ville de Paris fait de même......

            quitte à s’endetter ,il vaut mieux ne pas être en co propriété......avec les emmerdes occasionnées .....

            plutôt quitter les grandes villes et aller en periphérie ,il y a encore de bonnes occasions dans les pavillons de banlieues ,avec quelques petits travaux de renovation ,on peut faire quelque chose de bien et le revaloriser ........


            • clairette 11 juin 2007 18:59

              @ Maxim,

              Cher Maxim,

              Si vous avez des tuyaux pour le petit pavillon de banlieue préférable à une co-propriété en appartement, j’aimerais en bénéficier pour ma fille et ses deux enfants ! Les travaux de rénovation dont vous parlez, mon mari et moi on est encore capables de les faire en partie ! mais notre fille ne dispose que de 60.000 euros d’apport personnel et gagne 2.300 euros par mois (un seul salaire) ! Avec son salaire, elle ne peut rembourser, dixit les conseillers bancaires et conformément aux règlements, que 750 euros par mois ! (alors qu’elle paie 950 euros de loyer à Châtillon 92 pour un trois pièces)...

              Alors, vite, j’attends votre proposition de pavillon de banlieue !

              Cordialement.


            • Jojo2 11 juin 2007 21:45

              Les pavillons de banlieue... Ca revient à construire la ville horizontalement et à augmenter les distances entre travail et habitat, avec le surcoût transport que l’on sait. Mauvaise pioche. Ce qu’il faut c’est exproprier les vieux des centre villes, où ils n’ont rien à faire, et les envoyer à la campagne. Y reloger ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus.


            • maxim maxim 11 juin 2007 22:04

              bonsoir Clairette.....

              l’Opac possede un parc immobilier composé d’immeubles et de pavillons et régulièrement met en vente des maisons individuelles à des prix vraiment intéressants ....

              votre fille d’après ce que je comprends habite en peripherie Parisienne ,elle doit certainement par internet avoir accès à l’agence Opac de son departement ou de sa ville ....

              habitant à Fontainebleau ,cet organisme propose par exemple un pavillon surface habitable 64 m2 loi Carrez : 1 rez de chaussée ,un étage,une cave ,1 jardin de 251 m2 pour 82887 € hors frais notaire ( et pour un résident Opac 78743€ )......avec la surface du terrain ,on peut augmenter la surface habitable après un dépôt de dossier d’agrandissement en mairie

              votre fille pourrait se renseigner à la direction génerale de ma région pour avoir la correspondance des autres agences : direction générale : 0164224445 et patrimoine et developpement 0164227081 ......Opac pays de Fontainebleau ...

              en passant par un autre circuit,je demanderai à mon neveu où il a achete le sien qu’il surélève actuellement ,il y a un terrain gigantesque et a fait une belle affaire ....... une fois ces renseignements pris je vous les communiquerai par post .......


            • Marie Pierre 11 juin 2007 22:31

              Ben voyons Jojo, virons les vieux comme vous dites, et vive la mixité ! que des conneries ce genre de réflexion. Et mamie qu’a pas son permis, elle ira au marché comment ? et au cinoche ? Les vieux n’ont plus droit à une vie sociale ? Merde alors, pire que chez les stals !


            • Jojo2 12 juin 2007 09:21

              Faut être moderne ! Favoriser le travailler plus pour gagner plus ! Comment travailler plus avec 2 h de transports, hein ? Voulez-vous couler le slogan favori de notre leader vénéré ?


            • Jojo2 12 juin 2007 09:31

              La mixité sociale c’était il y a 100 ans. Maintenant un deux-trois pièce correct à Paris c’est combien ?

              Pavillon 4 pièces à 30 bornes de Paris : 250,000 euros minimum...

              Tout ça habité préférentiellement par des improductifs. On va droit à la cata.


            • Icks PEY Icks PEY 11 juin 2007 17:59

              @ l’auteur

              Bravo pour ce premier article et bienvenue dans le monde auteurs d’Agora Vox.

              Mais j’ai bien peur que vous confondiez l’oeuf et la poule. Vous donnez tout un cas d’inconvénients sur la propriété foncière : absence de mobilité, charges collectives, risque de moins-value, etc.

              Bon, mais alors, pourquoi ne pas inventer un dispositif qui empêche les gens de devenir propriétaire puisque, selon vous, cela ressemble à l’enfer sur terre !

              Plus sérieusement, ce que vous ecrivez, ce n’est pas la faute du plan de Sarko, si ?

              En outre, a-t-on dit qu’on allait forcer les gens à devenir propriétaire ? Ils font encore ce qu’ils souhaitent, non ?

              Il suffit que Sarko propose un truc pour que tout de suite, cela soit l’halali ! Vous ne voulez pas devenir propriétaire, et bien, restez locataire, mon ami, et vous éviterez de faire des moins values, de payer un ravalement et vous serez mobile : grand bien vous en fasse !

              Et même si je rentre dans votre jeu, vous oubliez de dire que même avec sa moins value et ses charges de copropriété, le propriétaire de sa maison de grande banlieue, au bout de vingt ans, il lui reste quelque chose là où le locataire n’aura rien du tout.

              Enfin, vous êtes contradictoire puisque d’un côté vous dites que le gain financier n’est pas suffisant pour rendre le projet financier réalisable et d’un autre côté, vous dites que le dispositif va soutenir le marché immobilier à la hausse. S’il y a soutien du marché, c’est bien qu’un supplément de projets se réalise, non ?

              Icks PEY


              • squeek 12 juin 2007 09:54

                Tous d’abord merci à tous d’avoir lu mon 1° article.

                Je vais tacher d’éclaircir mes propos : être propriétaire ce n’est pas l’enfer sur Terre mais présente de nombreux risques que le gouvernement essaie d’éluder. Ce que je récuse dans la proposition du nouveau gouvernement, c’est la manière de faire croire qu’avoir un logement, c’est la panacée, de faire croire que grâce à ces mesures fiscales, l’accession à la propriété est vraiment facilitée, de faire croire aux ménages modestes qu’il est dans leur intérêt de s’endetter, d’acheter un logement dès maintenant et ainsi de profiter des vertus de cette nouvelle combinaison gouvernementale.

                En réalité, les propositions du nouveau gouvernement ne sont que des mesurettes marketing ayant pour but de soutenir un marché qui commence à montrer des signes d’essouflement. Comme le précise Vincent, cette mesure est en réalité dérisoire par rapport aux prix d’un logement. S’il y a effectivement un supplément de projets qui se réalisent, il serait bon de regarder vers qui vont se porter les fruits de cette croissance ?

                Je doute fort que ce soit les ménages modestes qui en profitent le plus....


              • NPM 12 juin 2007 10:09

                « être propriétaire ce n’est pas l’enfer sur Terre mais présente de nombreux risques que le gouvernement essaie d’éluder. »

                Regarde ton loyer, tu verra que rien n’est « éludé »...

                « Ce que je récuse dans la proposition du nouveau gouvernement, c’est la manière de faire croire qu’avoir un logement, c’est la panacée, »

                Et comment vas tu financer ta retraite si tu n’a même pas un logement à toi ????

                « de faire croire aux ménages modestes qu’il est dans leur intérêt de s’endetter, d’acheter un logement dès maintenant et ainsi de profiter des vertus de cette nouvelle combinaison gouvernementale. »

                Laisse les ménages modestes décider ce qui est bon pour eux. On offre une possibilité, une chance, à chacun de la saisir ou non. (mais faut pas plus tard venir chialer..)

                « En réalité, les propositions du nouveau gouvernement ne sont que des mesurettes marketing ayant pour but de soutenir un marché qui commence à montrer des signes d’essouflement. »

                Pff, nos prix sont encore loin de ceux de Londre ou NY...


              • Poil à Gratter Poil à Gratter 11 juin 2007 19:09

                Locataire ou propriétaire ?

                Quand on emprunte sur 25 voir 30 ans comme dans certains pays européen, on est... locataire de son banquier et les premières années (au moins les 5-8 premières) on ne paie que des frais financiers.

                Si grâce à la flexibilité du travail il faut revendre avant 10 ans, alors espérons une plus-value pour que le projet ait son intérêt.

                N’est-ce pas mensonger de faire croire aux petites gens qu’ils pourront être propriétaire grâce à un petit crédit d’impôt fort limité dans le temps ?

                L’inflation de l’immobilier est une vrai plaie car il n’y à aucune création de richesse, c’est un frein considérable à l’économie : moins de pouvoir d’achat, moins d’emploi....


                • patviro1 11 juin 2007 23:15

                  tout a fait d accord avec votre analyse


                  • NPM 11 juin 2007 23:27

                    Ce n’est pas avec leur HLM qu’ils payeront leur retraite...


                    • Yves 12 juin 2007 01:30

                      En Europe, la situation des populations est très contrastée quand à la propriété de biens immobiliers . Suivant notre gouvernement nouveau, nous sommes mal classés, il n’y a pas assez de ménages propriétaires de leur logement . Mais, en fait, niveau de vie et propriété n’ont pas grand chose de communs, et il est faut d’établir un parallèle entre ces deux notions, en voici l’exemple : Pays le plus riche ( PNB par habitants ) d’Europe : La Suisse Pays le plus pauvre : l’Albanie

                      Pourcentage de 80 % d’habitants propriétaires de leur logement ? Devinez ? allez ! un effort de logique sarkozienne .... Oui,c’est l’Albanie...

                      En Suisse, propriétaire n’est ni un luxe, ni un avantage, ni une envie, 80 % des suisses sont locataires ... Mais propriétaires par l’intermédiaire des fonds de pensions placé essentiellement sur des valeurs non-spéculatives ( immobilier locatif, emprunts et obligations ) et à rendement faible et assuré et avec un peu de placements boursier à risque ( environ 20 % ) . Les suisses sont devenus ainsi en près de 50 ans les habitants les plus riches de la planète, très loin devant tous les autres ... Du pragmatisme, de l’intelligence collective, le sens du bien commun et de l’organisation économique , toutes chose qui manquent encore en France dans nos élites politiques . quand à la qualité des batiments et à la protection de l’environnement, même dans la banlieue la plus pourrie de Genève, c’est beaucoup mieux que dans de nombreuses cités françaises .


                      • Tzecoatl Tzecoatl 12 juin 2007 08:46

                        Entretenir l’activité dans la propriété privée est un moyen de se mettre à l’abris des affres des délocalisations. Et beaucoup de choses sont à faire dans ce secteur (toujours et encore dans la rénovation par exemple), mais attention à la cyclicité de ce secteur, à son essoufflement en Espagne qui pourrait attirer le maçon ibérique en France, où, la natalité et la diversification des structures familiales permet de soutenir ce marché.

                        Quoiqu’il en soit, cette mesure annoncée par le team Sarkozy, mesure réchauffée de la IVème république, est l’occasion pour la France de s’affranchir de la pression à la hausse des taux directeurs de la « Baisez-eux », pardon, de la BCE.

                        L’on voit donc la gymnastique contorsionniste des conseillers de Sarkozy, platrer les inefficiences d’une Europe hégémonique dévoué à la cause bancaire, juste bonne à imposer un diktat monétaire grossier.


                        • zenzileo 12 juin 2007 12:42

                          @l’auteur,

                          Article intéressant, mais en effet, j’aurai tendance à faire le meme genre de remarques que Icks PEY.

                          Ce qu’il faut identifier en priorité sont les raisons de la hausse de l’immobilier.

                          Mais il est clair qu’en France le problème est assez compliqué du à la multitude de système fiscaux permettant d’investir dans l’immobilier. Mais de façon générale, 2 raisons principales peuvent être identifiées : 1) Une demande très soutenue et une offre qui a du mal à s’étoffer (ou du moins pas assez vite) 2) des taux d’interets historiquement bas

                          Pour le 1), on peut penser que c’est à l’état de gérer ce problème... Pour le 2) quoi qu’on en dise, ce ne sont ni les banques privées, ni l’état qui décident du niveau des taux, mais bien la BCE. Cette dernière vient justement de relever ses taux à 4% afin justement de contenir l’inflation des prets immobiliers (en particulier). -> trop de facilités à souscrire un credit implique inflation et tout ce qui s’en suit...

                          Concernant donc une des fameuses mesures du paquet fiscal, il faut savoir que les banques ne prennent pas en compte les économonies d’impots dans le calcul de l’endettement. Ce qui veut donc dire que ce n’est pas grace à cette mesure que plus de gens pourront devenir propriétaires. Par contre, ceux qui le sont verront leur pouvoir d’achat augmenter... Et arrêter de croire qu’il n’y a que des riches qui sont priopriétaires (les riches investissent dans l’immobilier, mais pas pour leur résidence principale... et la déduction des intérêts d’emprunts ne concerne que la résidence principale).

                          C’est donc plutot une mesure d’ordre psychologique, qui va dans le bon sens, qu’une porte ouverte à une spéculation effrénée sur le marché immobilier.

                          D’autant que cette mesure est à mettre en relation avec les futurs projets d’augmentation du parc immobilier (hlm et privé) en france...


                          • NPM 12 juin 2007 12:47

                            Vous oubliez le principal : un secteur régulé par l’Etat, avec une fiscalité délirante.

                            Donc, pour gagner de l’argent, les propriétaires ne peuvnet qu’espérer vendre plus cher que ce qu’ils ont acheté, tandis que la modicité des loyers percu (dans les 20% du loyer payé, soi en % 1 ou 2% par an !!) décourage les investisseurs.

                            Par ailleur, ajoutez 300000 immigrés de plus à logé par ans, et voila....


                          • zenzileo 12 juin 2007 14:14

                            Bonjour NPM,

                            Secteur régulé... oui et non je dirai ! Disons, du moins à mon avis, que l’état tente de le réguler par le biais de la fiscalité. Cependant il existe des bouts du marché immobilier qui échappe à toute tentative de régulation.

                            Sinon je souhaitais rebondir sur votre idée que pour gagner de l’argent, il faut forcément vendre plus cher... Soit, c’est comme tout, mais justement, l’immobilier n’est pas forcément un bien comme tous les autres.

                            La raison principale qui pousse les gens à acheter n’est pas l’espérance future de réaliser une plue-value (du moins pas lorsqu’on achète sa résidence principale). La sécurité, le plaisir et le besoin de se constituer un capital, une retraite, un bien à laisser à ses enfants... autant de raisons qui font que ce n’est donc pas forcément pour l’argent qu’on achète un logement !

                            Le but premier du marché immobilier est que malgré les cycles, sur une période relativement longue (entre 10 et 15 ans), on ne perd pas son argent.


                          • hurlevent 14 juin 2007 11:46

                            Un article qui mélange de vrai problèmes avec de grossières approximations.

                            « l’endettement espagnol est beaucoup plus important qu’en France, il représente plus de 110 % du revenu disponible brut en 2005. »

                            Ca manque de précision. Un revenu, c’est rapport somme d’argent sur temps. Un endettement, c’est une somme d’argent. On ne peut pas comparer les deux. L’auteur parle-t-il de revenu mensuel ? annuel ? autre ?

                            « Un ménage qui doit quitter son logement pour cause de divorce, chômage, mobilité professionnelle ou changement dans la vie familiale n’a plus qu’une solution pour se reloger : celui de s’endetter à nouveau pour acquérir un autre logement. Il se retrouve alors potentiellement surendetté. »

                            Faux. Il suffit de revendre pour racheter.

                            "Il peut donc y avoir des phénomènes de décote. Celui-ci frappent principalement des résidences acquises par des ménages modestes."

                            Complètement farfelu. Pourquoi une résidence acquise par un ménage modeste subirait-elle plus une baisse de prix ? En réalité, c’est plutot le contraire, ce sont les biens de luxe qui subissent le plus les aléas du marché. En effet, la demande est la plus volatile. Plus on est dans le coeur du marché, et plus on est sur que la demande sera stable.

                            Dommage que l’auteur manque d’objectivité.


                            • squeek 16 juin 2007 12:31

                              @hurlevent

                              je précise dc mes propos : la progression du taux d’endettement est passé de 68% en 2000 à 110% en 2005 du Revenu disponible Brut, les espagnols s’endettent de plus en plus.

                              « Complètement farfelu. Pourquoi une résidence acquise par un ménage modeste subirait-elle plus une baisse de prix ? »

                              Je ne pense pas qu’un retournement du marché de l’immobilier soit complètement farfelu...

                              Certes sur le long terme, le marché immobilier est toujours en hausse, mais sur le court terme, le marché immobilier peut connaitre des crises. Comment un ménage modeste devra-t-il se comporter si il est contraint de vendre son bien dans une période où la fluctuation du marché immobilier est à la baisse ?

                              tirée d’un rapport du sénat : Les perspectives d’évolution du marché immobilier et son contexte macroéconomique (http://www.senat.fr/rap/r05-006/r05-006.html) Selon une étude précitée du FMI, sur la période 1970-2002, dans les pays de l’OCDE les fortes augmentations des prix de l’immobilier ont été suivies de fortes diminutions des prix dans environ 40 % des cas.

                              En d’autres termes, s’il n’est pas impossible que l’augmentation actuelle des prix de l’immobilier en France soit suivie d’une stabilisation, il y a près d’une chance sur deux qu’elle soit immédiatement suivie d’une diminution."

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