Votre analyse est riche et rigoureuse en cela qu’elle met bien en avant une dérive prévisible de nos institutions dont on peut dire qu’elle sont césaristes ou monarchistes électives, en cela qu’elles soumettent le législatif totalement à l’exécutif, le président parlant même de modifier le constitution pour lui donner le droit d’intervenir devant le parlement (ce qui lui est interdit actuellement) et le gouvernement qui n’est plus qu’un secrétariat du président conserve cette prérogative exclusive, sans exemple dans tous les autres pays démocratiques, qui consiste de définir l’ordre du jour du parlement...
Mais une telle situation fait de toutes les élections locales et régionales voire européennes des contre-feux éventuels pour résister ou contester le pouvoir central, comme on la vu dans la dernière législature. Quand ce n’est pas une contestation dans la rue, dès lors que les décisions et la politique favorable au capital dépens du travail n’auront aucune chance (en particulier en matière fiscale) de réussir du point de vue de la majorité des salariés qui sont l’immense majorité de la population.
D’autre part ce pouvoir absolu ne l’est pas et cela pour deux contre pouvoirs dont la montée en puissance est évidente :
1) L’Europe d’un coté qui décide de la plupart des règles de droit économique et des principes du droit fondamentaux des personnes et surveille les modalités de leurs exécutions
2) les régions d’autre part qui sont, sauf deux d’entre elles, entre les mains du PS, régions qui ont l’initiative das nombre de domaines concernant les aides aux entrep^riwses et les aides à l’emploi, plus les poltiques de formation professionnelle et mêm universitaire dans le cadre de leur autonomie.
NS le sait et on voit que sur la question de la turquie et de la monnaie , et sur le pouvoir des régions, il est et sera obligé de mettre en sourdine ses rodomontades réformistes.
C’est dire que la défaite de la gauche n’est qu’un épisode classique de redistribution temporaire des pouvoirs, laquelle sera mise en cause dès lors que la politique de NS se heurtera nécessairement aux réalités et aux contre-pouvoirs que je viens de rappeler , si tant est que ses réformes réussissent à résorber le chômage et la pauvreté ce dont on peut douter....
Enfin, vous vendez la peau de SR trop vite : la situation actuelle en vue le la refondation du PS (de fait elle joue déjà le rôle de présidente des présidents des régions ; c’est aussi pourquoi elle ne s’est pas présentée aux légilatives sachant où ert le contre-pouvoir) dans le sens social-démocrate que vous souhaitez, (ce que vous empêche de voir votre animosité très subjective à son égard) et d’un accord avec le MODEM et des élections de 2012 lui est, au regard des militants du PS et au delà très favorable.