Le contexte peut expliquer le recul général de la gauche en Europe, où finalement les formations de gauche :
1) sont incapables de défendre l’emploi et les droits sociaux acquis des prolétaires autochtones.
Vrai : les privatisations (ou leur préparations) ; l’aveu de leur impuissance « Villevorde » sous Jospin) ... il y a tant à développer là dessus.
2) délaissent en conséquence les prolétaires autochtones pour ne s’occuper que de ceux du tiers monde.
Les deux sont liées dans un monde « globalisé », non ? Mais vous avez sans doute raison : comment faire évoluer les deux points (local/national et mondial), surtout qu’ils avouent (voir affirmation 1) leur impuissance. C’est pour moi, à tort ou à raison, le véritable noeud du problème.
3) diabolise la droite nationaliste pour sympathiser avec les pires extrémistes (cf Bové-Ramadan).
La remarque est juste ... pour le PS comme pour UMP !
4) ne propose pour régler la pollution qu’une taxe payable par le prolétaire (sic).
Ce « sic » m’interpelle : De Delanoe à Juppé en passant par tous nos défenseurs de l’environnement (Hulot y compris) , je n’ai vu personne s’attaquer aux vraies causes de la dégradation de notre environnement : à part certains « extrémistes » (et encore ...). C’est tout notre système de société qui devrait être mis en cause : mode de consommation et surtout la promotion de ce système via la pub et les modes de vie encouragés .
5), 6), 7) 8) ce n’est malheureusement pas l’apanage du PS : c’est la ligne suivie par tous les partis majoritaires qui veulent garder leur « représentativité » électorale.
Je ne sais pas où on va. Je n’ai pas ni la culture, ni la capacité mentale, ni le temps de tout analyser (même si vous m’aidez tous à débroussailler). Tout ce que je ressens, d’une façon « animale », c’est qu’on est dans une phase « critique » où nos habitudes vont être bouleversées et nos convictions malmenées. Il n’y a qu’une chose qui me chagrine (le mot est faible) c’est le nombre de victimes qu’il faudra atteindre avant de pouvoir réagir collectivement.