Je me fend de mon petit commentaire en précisant que ce qui est en cause, quand on critique l’abolition de la peine de mort, c’est la déficience du système carcéral français.
Il y a déficience, non parce que les gens peuvent s’échapper, mais bien parce qu’ils sont relachés légalement au bout de quelques années. Il ne s’agit pas pour moi de punir un criminel, mais bien de protéger la société. Que ce soit de sang froid ou à cause d’une maladie, celui qui torture, viole ou tue est dangereux pour la société, et à ce titre, doit rester confinés le reste de sa vie.
Si ça n’est pas possible, et seulement si cela n’est pas possible, alors il vaut mieux pour le bien commun que le criminel soit éliminé.
C’est pour cette raison que je peux comprendre qu’on veuille rétablir la peine capitale en France, parce que des peines de perpétuités de trente ans (seulement 10 de sécurité) sont ridicules au regard de la souffrance des victimes. Je vous laisse méditer sur ces extraits de deux articles de libé :
"Le 18 juin 2004, en fin de matinée, Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, a lancé sa mère : « Je vais faire un tour ! ». Elle a enfourché son vélo et filé vers le stade de Rhinau (Bas-Rhin), où elle aimait ramasser les balles perdues par des joueurs de tennis. Ce jour-là, elle portait un bermuda bleu et un t-shirt gris.
Lundi après-midi, au quatrième jour du procès de Pierre Bodein, 59 ans, accusé de trois meurtres dont deux précédés de viol devant les assises du Bas-Rhin, un huissier sort ces vêtements des enveloppes marron qui protègent les scellés. Ils portent des traces de découpes. On les présente à la mère de Jeanne-Marie, qui les reconnaît, la voix serrée de sanglots. Le cadavre de sa fille a été retrouvé neuf jours après sa disparition, dans un ruisseau. Selon les médecins légistes, la victime a été violée, éviscérée, puis noyée.
A la barre, les membres de sa famille décrivent une fillette « enjouée », « farceuse », « franche », « directe », « une campagnarde un peu garçon manqué », « une petite chrétienne qui avait fait siennes toutes les valeurs de l’Evangile », « récitait son chapelet » et « chantait des cantiques ». Jeanne-Marie était la septième d’une famille de huit enfants. "
deuxième extrait :
« Détenu depuis 1990 et condamné trois fois aux assises entre 1994 et 1996, Pierre Bodein avait écopé de cinquante-quatre années d’emprisonnement. Mais, en vertu du principe de confusion des peines, il n’a exécuté que la plus importante de ces trois sanctions (vingt ans). Il a ensuite bénéficié de réductions obtenues du jug d’application des peines (quarante-neuf mois) ou par le jeu des grâces présidentielles (seize mois). Bodein était donc libérable début 2005, mais pour éviter une sortie sèche, la justice a opté, en mars 2004, pour une libération conditionnelle avec obligation de suivi. Son arrestation, trois mois plus tard, avait déclenché une vive polémique sur le traitement par la justice des criminels récidivistes ».
Tant qu’on laissera sortir des monstre tels que Pierre Bodein, je peux comprendre qu’on milite pour le rétablissement de la peine de mort