Maxim
D’abord, Maxim, il serait bien que tu répondes sur le sujet. Je n’ai pas pensé à Maxim en rédigeant mon commentaire, donc je ne te visais pas en l’écrivant. D’autant qu’il ne parle absolument de la volonté de réussitte et du fait qu’il faille serrer les dents.
Pour te remettre les idées en place, digest : mon commentaire visait à démolir les faux-nez de la « gauche ». En l’occurence, ces faux-nez n’ont pas réussi en se défonçant, pour la plupart. Fabius, papa antiquaire, DSK riche famille, Papa Royal haut gradé, etc.
et bien Ex Sam ,votre discours d’exploité ,c’est un discours du 19 eme siècle...
Toujours bcp d’exploitation aujourd’hui. Regarde la télé - je devrais pas conseiller cette drogue mais bon..- vois-tu une différence qualitative d’exploitation entre les gars qu’on appelle pour faire les vendanges et autres cueillettes, qu’on balance dans des gourbis dont un chien ne voudrait pas, qu’on paye au lance-pierre et surtout pas les heures sup, et les mineurs de Germinal ? Vois-tu une différence entre le manoeuvre qui se tape le marteau-piqueur du matin au soir, en buvant de la Valstar pour un SMIC horaire, quand il est payé, parce que bwana patron a appelé ou récolté, pour un jour, dix jour, du côté du Métro St Ouen, les bon immigrés sans carte, qui ont donc la bouche fermée, vois-tu, alors, cette différence qualitative avec le mec qui versait du coke à longueur de journée dans les hauts-fourneaux, en cette déjà terrible fin du XIXème ?..
Mais peut-être faudrait-il qu’on revienne au travail des enfants dans les mines pour que tu admettes qu’il y a quelque chose qui cloche...Remarque, si tu vas en Asie du Sud-Est, tu trouveras des ateliers qui font ça, et ça fait faire des bénéfices à Pinault...
on peut se sortir de sa condition d’exploité comme vous dites si bien ,mais ce n’est pas en accablant les autres de ses propres malheurs que l’on fait avancer le monde...
L’exception confirme la règle, mais la règle domine. Tu es plein de proverbes inutiles, qui eux sont terriblement datés. Le proverbe d’aujourd’hui serait plutôt : « ce n’est pas en remerçiant les maîtres de nous accabler avec leur bonheur, qu’on fera avancer notre monde ».
je n’ai jamais été riche ,issu de l’assistance publique ,confié à des familles d’accueil,au boulot dans ma quinzième année.
Moi non plus, moi aussi à l’orphelinat. Je n’ai eu qu’une famille et j’ai eu la chance de bien tomber...Mais qui c’est qui fait pleurer les chaumières, là.. ? Tu te souviens de l’histoire de la paille et de la poutre ?...
mais les bobards du genre « prolétaires du monde entier unissez vous »,c’est du folklore ,d’autant plus que Marx etait un bourgeois vivant plutôt bien...
Marx a connu des périodes très difficiles, et, entre nous, c’est sa théorie qui est géniale.
Je te rappelle que quelques acquis collectifs ont été obtenus par ces prolétaires unis, qui n’étaient que toi, moi et les autres de ce peuple d’anonymes ou nous vivons. Les syndicats, la cinquième semaine, les congés payés, les quarante heures, aujourd’hui le TCE, les droits des femmes, politique puis citoyens, le changement sociétal profond qui a largué enfin la prison des années cinquante, avec Mai 68.
Un grand moment du peuple, pour le peuple, 68, jamais autant de types tous ensemble dans les rues, jamais autant en grêve et en rêve. C’est ca, justement, ce collectif d’ouvriers et d’étudiants qui bousculaient le patron, la rente, les classes dominantes, l’art et la culture, et le sexe et les tabous. Ca sautait au plafond, c’était Themroc, la Maman et la Putain et une putain d’énergie collective qu’on ne pouvait corseter, qu’on soit maître, ou petit chef prêt à montrer combien il lèche bien.
Evidemment que Sarko y peut pas digérer ça. Tu le comprends bien. C’est l’antithèse de ce bouffon menteur et arrogant, qui n’est rien, rien sans son appareil médiatique et ses flics.
Tu n’oublieras pas, aujourd’hui, la grande bataille collective victorieuse, et la fin du CNE parce que des lambdas ont le courage chaque jour de foutre au prud’homme les salopards qui les licencient sans causesa.
bref,en bossant j’ai réussi à faire ce que j’avais envie de faire dans ma vie ,et n’ai jamais écouté les sirènes qui font semblant de prendre en considération les misères des « damnés de la terre »...
Sur ce point-là on est d’accord : on a bossé, on bosse encore pour moi. Pour le reste, je ne regrette pas d’avoir pleuré en écoutant Rocard un soir du joli mois de Mai 1981, le 10 exactement.
Ce fut un grand moment de ma vie, de notre vie collective. Parce que au-delà du travail et des dents serrés, il y a des gens et que la politique, avant d’être affaire de croutons rancis qui la prennent et puis la jettent sans souci, sans considération et sans remords, la politique, la vraie, ça reste des hommes qui se réunissent pour dire et faire, ensemble, une autre vie.