...mais aussi d’un projet de société qui reste à définir.
Il est assez énervant de voir ainsi réitérées les affirmations de la gauche et de la droite selon lesquelles l’UDF-MoDem n’auraient ni programme ni projet de société...
Le programme existe, le projet de société aussi. Il suffit d’aller les chercher. Par exemple, j’aime bien cette phrase de Christian Saint-Etienne : Ce dont nous avons besoin, c’est d’un pays dans lequel les créateurs et les travailleurs sont mis en condition de produire leurs efforts afin de tirer le développement économique, tandis que les personnes fragiles sont prises en charge et guidées vers des efforts à leur mesure, dans une approche de responsabilité et de fraternité qui leur rend leur dignité. (La troisième voie et François Bayrou, Pour une social-économie et un état stratège, Scali, 2007). Il y en a évidemment beaucoup d’autres.
Le modèle d’organisation doit être celui d’une organisation neuronale, sous forme réseaux connectés de citoyens, thématiques et géographiques.
doit être ? Cela reste a apprécier. Il est évident que les réseaux sont importants. Et qu’il faut fédérer et utiliser les énergies. Mais il est tout aussi important de les canaliser utilement. Et de ne pas s’imaginer que la concurrence va se tourner les pouces.
Un projet de société qui réponde pleinement à ces défis ne peut pas être le résultat des cogitations d’une petite élite d’experts, à l’esprit formaté par les logiques du passé, il ne peut être que l’aboutissement d’un vaste processus collectif.
Peut-être. Et peut-être pas. La démocratie est une belle chose lorsqu’elle fait émerger les visionnaires. Lorsqu’elle les occulte, elle n’est plus que la dictature du plus grand nombre sur la compétence.
Par exemple, le problème de la sclérose de la vie politique a été étudié et des solutions proposées, par les cogitations d’experts que vous dénigrez (par exemple, http://www.institutmontaigne.org/comment-ameliorer-le-travail-parlementaire-95.html). Le problème n’est pas que les solutions ne soient pas connues, mais bien qu’elles ne soient pas appliquées !
Bien sûr il est enthousiasmant de participer à l’élaboration d’un projet nouveau, et en cela j’attends avec impatience la fin des législatives et qu’on se mette au travail. Mais ne nous trompons pas, le gros du travail consistera à réaliser ce projet, à le vendre aux français non internautes et téléphages, bref au terrain.