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Accueil du site > Tribune Libre > MoDem : is the future bright ?

MoDem : is the future bright ?

Le MoDem, à peine naissant, vient de connaître son premier revers électoral. Pour autant, ce mouvement reste probablement la clé du renouvellement politique de notre pays, en terme de projet, de pratiques, et de personnes. A la condition, toutefois, qu’il se donne les moyens de relever ces trois défis.

Le score du MoDem au premier tour des législatives est en-dessous des espérances. La faute revient à un scrutin majoritaire au fort effet grossissant, mais plus encore au couplage serré des législatives aux présidentielles, qui fait perdre tout leur sens aux premières.
Les Français ont ainsi eu l’impression qu’à travers ces législatives, une seule question leur était posée : « Etes-vous pour ou contre que Nicolas Sarkozy dispose d’une majorité lui permettant d’appliquer son programme politique ? ». Et à cette question, il n’y avait que deux réponses possibles : si on était « pour », voter UMP, si on était « contre », voter PS.

Le MoDem s’est donc trouvé étouffé par ces deux tensions considérables qui forcent le jeu politique vers un bipartisme largement contraint, déjà favorisé par une logique bipolaire fortement ancrée dans les mentalités et les habitudes. A ces tensions, s’ajoute comme handicap la très grande jeunesse de ce mouvement, qui est à la fois celle des candidats mais aussi d’un projet de société qui reste à définir.

Pour autant, cela n’enlève pas le fait que je demeure convaincu, encore plus qu’il y a un mois, que le MoDem a un rôle important à jouer à l’avenir. Toutefois, l’avenir du MoDem passe par une constante : innover. Cette constante doit être appliquée aux trois grands défis à relever : le défi des pratiques politiques, le défi du projet politique, et le défi de la formation d’une génération nouvelle.

Premièrement, car de toutes manières il n’y a pas le choix, le MoDem se doit de faire preuve d’innovation en réinventant une autre manière de faire vivre l’engagement politique. Il s’agira d’inventer d’autres formes et d’autres lieux d’expression démocratique et d’investissement citoyen. Notamment parce que l’Assemblée nationale se trouve largement amputée de ce rôle de tribune nationale. Notamment aussi parce que les grands médias se transforment en « services de communication » pour le pouvoir ou l’opposition « officielle ».

En particulier, le challenge du MoDem, à très court terme, est désormais de répondre aux attentes des 80 000 pré-adhérents. Avides de participer au développement de ce parti et de son projet, ces nouveaux adhérents attendent une organisation et un mode de fonctionnement fortement participatif, basé sur le "bottom-up", et permettant de pleinement tirer profit de cette richesse nouvelle.
Le modèle d’organisation doit être celui d’une organisation neuronale, sous forme de réseaux connectés de citoyens, thématiques et géographiques. Ces réseaux doivent être largement ouverts au-delà des frontières du parti. L’activité devra mixer rencontres physiques (cafés débats, séminaires et forums...), et activité électronique basée sur des outils favorisant d’une part une activité de type "think tank" et d’autre part celle de type "réseau social". Cette organisation devra enfin être souple pour pouvoir laisser se développer les initiatives et idées originales venues de la base.

Ensuite, et peut-être même avant tout, le MoDem devra donner naissance à un nouveau projet de société, innovant, et alternatif au projet néoconservateur dominant, propre à répondre aux grands défis de ce siècle. Je pense sincèrement qu’il y a la place pour un projet qui serait clairement du centre, identifiable comme tel par les citoyens, qui ne serait pas non plus le futur projet auquel pourrait aboutir un PS élargi et rénové. Pour que le MoDem puisse continuer à se développer, les fondations de ce nouveau projet de société, et de ce qu’est le corpus de pensée du centre au XXIe siècle, sont à préciser dans l’année qui vient.

Cette ambition rejoint le premier défi, car le MoDem (comme le PS d’ailleurs) ne pourra arriver à faire naître un projet de société novateur qu’à la condition d’être capable de mettre en place un mode d’organisation permettant de tirer pleinement profit de la richesse collective des 80 000 pré-adhérents.

Les défis qui se présentent à notre génération sont complexes : défi écologique, défi du développement humain, défi démocratique. Tous les trois sont liés au défi de la maîtrise de la machine économique financiarisée, et de leur solution dépend tout simplement l’avenir de notre civilisation. Un projet de société qui réponde pleinement à ces défis ne peut pas être le résultat des cogitations d’une petite élite d’experts, à l’esprit formaté par les logiques du passé, il ne peut être que l’aboutissement d’un vaste processus collectif. Pour ce faire, nous avons besoins des compétences et des expériences les plus diverses : chacun détient l’une des clés de ces problèmes complexes, c’est de la confluence constructive de ces richesses individuelles que naîtront les solutions. Ainsi, c’est dans la perspective d’aboutir à ce projet de société novateur que le rassemblement de toutes nos forces, leitmotiv du Mouvement démocrate, prend tout son sens.

Je crois que la politique française a besoin du MoDem pour insuffler un vent de nouveauté. Car, au-delà du projet politique et des pratiques, le troisième défi est celui du renouvellement des personnes. La nouveauté du MoDem viendra également de cette génération d’hommes et de femmes qui s’est révélée lors des présidentielles puis des législatives. Elles apportent une diversité de profils que l’on ne retrouve pas à l’UMP ni au PS, et qui font défaut actuellement dans une classe politique largement sclérosée. Cependant, toute enthousiaste et riche qu’elle soit, cette génération nouvelle est largement novice en politique. Pour elle, le chemin sera long, et il passera par la formation aux réalités de ce métier sans perdre sa fraîcheur et son enthousiame.

Le chemin sera plus long et plus difficile que prévu pour ce mouvement naissant et proprement inédit. Cependant, j’en suis convaincu, la démarche initiée par François Bayrou et ceux et celles qui l’ont suivi est pleinement pertinente. Par conséquent, cette démarche sera tôt ou tard productive. Il serait très facile, compte tenu de la déception des résultats de dimanche dernier, que les nouveaux membres de ce très jeune parti cédent à la division ou au découragement. Ce serait une grave erreur, car la vie politique française et la France elle-même ont besoin du MoDem.


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13 réactions à cet article    


  • bernard29 candidat 007 14 juin 2007 12:51

    ça dépend de ce que vous entendez par « faire de la politique », parce que le deuxième gros obstacle pour l’existence, en tant que parti, du MODEM viendra des municipales.

    La seule élection valable pour un « think tank » démocrate, tel que le MODEM, qui veut avoir des élus (peu), c’est l’élection européenne à la proportionnelle.

    Mais vous pouvez me dire que la question du pouvoir ne vous intéresse pas et que c’est faire avancer les idées qui importe. Dans cette perspective, un « think tank » peut jouer un rôle de groupe de pression sur certaines orientations définies collectivement. Sorte de groupement de pression « modernetic » pour un combat de rénovation démocratique par exemple, mais aussi pour autre chose. Et c’est trés bien, mais si vous voulez des élus et donc le pouvoir pour faire progresser les idées, il faudra créer un réseau impliqué dans le réél au local,au départemental (même si on souhaite la disparition du département, au régional..etc..

    Un mouvement avec des adhérents ne peut pas vivre ou s’imposer longtemps sur la scéne politique sans élus,(alors qu’il est de notoriété publique qu’un parti sans adhérents peut trés trés bien s’encroûter avec des élus. (Chacun connaît les partis « cassoulets » ; les radicaux de droite comme de gauche, le nouveau centre et j’en passe..

    Quoiq’il en soit le mouvement d’engagement des citoyens dans un « mouvement » démocrate est une bonne nouvelle pour la démocratie.


    • daryn daryn 14 juin 2007 12:53

      ...mais aussi d’un projet de société qui reste à définir.

      Il est assez énervant de voir ainsi réitérées les affirmations de la gauche et de la droite selon lesquelles l’UDF-MoDem n’auraient ni programme ni projet de société...

      Le programme existe, le projet de société aussi. Il suffit d’aller les chercher. Par exemple, j’aime bien cette phrase de Christian Saint-Etienne : Ce dont nous avons besoin, c’est d’un pays dans lequel les créateurs et les travailleurs sont mis en condition de produire leurs efforts afin de tirer le développement économique, tandis que les personnes fragiles sont prises en charge et guidées vers des efforts à leur mesure, dans une approche de responsabilité et de fraternité qui leur rend leur dignité. (La troisième voie et François Bayrou, Pour une social-économie et un état stratège, Scali, 2007). Il y en a évidemment beaucoup d’autres.

      Le modèle d’organisation doit être celui d’une organisation neuronale, sous forme réseaux connectés de citoyens, thématiques et géographiques.

      doit être ? Cela reste a apprécier. Il est évident que les réseaux sont importants. Et qu’il faut fédérer et utiliser les énergies. Mais il est tout aussi important de les canaliser utilement. Et de ne pas s’imaginer que la concurrence va se tourner les pouces.

      Un projet de société qui réponde pleinement à ces défis ne peut pas être le résultat des cogitations d’une petite élite d’experts, à l’esprit formaté par les logiques du passé, il ne peut être que l’aboutissement d’un vaste processus collectif.

      Peut-être. Et peut-être pas. La démocratie est une belle chose lorsqu’elle fait émerger les visionnaires. Lorsqu’elle les occulte, elle n’est plus que la dictature du plus grand nombre sur la compétence.

      Par exemple, le problème de la sclérose de la vie politique a été étudié et des solutions proposées, par les cogitations d’experts que vous dénigrez (par exemple, http://www.institutmontaigne.org/comment-ameliorer-le-travail-parlementaire-95.html). Le problème n’est pas que les solutions ne soient pas connues, mais bien qu’elles ne soient pas appliquées !

      Bien sûr il est enthousiasmant de participer à l’élaboration d’un projet nouveau, et en cela j’attends avec impatience la fin des législatives et qu’on se mette au travail. Mais ne nous trompons pas, le gros du travail consistera à réaliser ce projet, à le vendre aux français non internautes et téléphages, bref au terrain.


      • BBen 14 juin 2007 14:28

        Le fait qu’un parti politique doit développer un pool d’élus implantés et participant au fonctionement des collectivités locales, ainsi qu’une base militante conduisant une activité « de terrain » traditionnelle, est une évidence. Je n’ai donc pas développé ce point dans ce billet.

        Pour un parti politique moderne, de la société civile, comme pourrait (devrait) l’être le MoDem, le défi sera de combiner justement une activité de type « think tank » avec une activité politique traditionnelle, et faire en sorte que ces deux types d’activités se nourissent l’une de l’autre.

        En ce qui concerne le travail de fond, il s’agit à court terme (ie : dans les 6-9 mois qui viennent), premièrement de développer un nouveau mode de gouvernance et de fonctionnement permettant de pleinement bénéficier des richesses et de la diversité d’expérience de tous ceux qui ont rejoint ce parti, et deuxièmement de se mettre au clair collectivement sur sa doctrine et ses valeurs, racines du projet à construire. Si ce travail préliminaire n’est pas conduit, c’est un parti mort-né qui affrontera les prochaines échéances électorales, et je ne donne pas cher de son avenir (et si l’on persiste à penser que le projet existe déjà et qu’il suffira de le vendre, alors c’est qu’on n’a pas compris pourquoi Nicolas Sarkozy l’avait emporté).

        Pour ce qui est de l’activité politique « traditionnelle », il s’agit pour les militants locaux de créer du lien avec la base de sympathisants qui ont rejoint localement les militants UDF « historiques » (à l’occasion des présidentielles ou des législatives), et dans un premier mettre en place un plan d’action local pour construire une offre alternative en prévision des municipales de 2008.

        Des deux côtés, le travail ne manquera pas ! smiley


      • daryn daryn 14 juin 2007 18:13

        Le fait qu’un parti politique doit développer un pool d’élus implantés et participant au fonctionement des collectivités locales, ainsi qu’une base militante conduisant une activité « de terrain » traditionnelle, est une évidence.

        Tant mieux si c’est une évidence. Mais où sont les élus implantés et comment les fidélise-t-on pour éviter la répétition de l’hémorragie des législatives ? Et où est la base militante « de terrain » ? Combien de candidats se sont retrouvés avec des militants qui se comptent sur les doigts d’une seule main pour se faire connaître dans leur circonscription ?

        Votre article est typique d’une certaine intelligentsia modémiste blogosphérique. C’est très bien et il en faut. Et oui, le projet existant est à compléter et à préciser. Ne serait-ce que pour intégrer correctement les nouveaux arrivants, Cap21 en tête. Et je serai très attentif à l’élaboration des statuts du mouvement.

        Mais je m’amuse de voir le distinguo que vous faites entre l’activité ’de fond’ qui serait à construire, et l’activité ’traditionnelle’ qui devrait aller de soi et suivre les consignes...

        Je vous sens d’ailleurs peut-être plus intéressé par la gouvernance interne du MoDem que par son projet final. C’est important aussi, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif réel smiley


      • BBen 14 juin 2007 18:51

        « Combien de candidats se sont retrouvés avec des militants qui se comptent sur les doigts d’une seule main pour se faire connaître dans leur circonscription ? »

        Dans ma circonscription (qui est peut-être un cas particulier), il y avait 4-5 militants UDF actifs au début de la campagne présidentielle de Bayrou (décembre dernier). Aujourd’hui, c’est un groupe de plus de 40 personnes, qui se sont progressivement ajoutées jusqu’à aujourd’hui.

        « Je vous sens d’ailleurs peut-être plus intéressé par la gouvernance interne du MoDem que par son projet final. »

        Non, les deux m’intéressent également, il y a seulement un ordre de priorité. La qualité, l’originalité et la pertinence du projet qui sera in fine construit, est conditionné à l’instauration d’un mode de fonctionnement participatif basé sur le bottom-up.


      • daryn daryn 15 juin 2007 00:22

        Il me semble qu’il y a une petite contradiction. Vous auriez donc rejoint le groupe de 4-5 militants initiaux (ou, plus improbablement, fait partie de ce groupe initial), et peut-être milité pendant la campagne présidentielle. On peut imaginer que c’était par adhésion au projet de François Bayrou et de l’UDF. Pourquoi ressentez vous alors à ce point le besoin de redéfinir ce projet, dont la qualité, l’originalité et la pertinence sont déjà visibles pour qui se donne la peine de le regarder ?

        De plus, et sans vouloir casser votre enthousiasme, il me semble un peu prématuré et un peu prétentieux de prétendre conditionner la qualité de ce futur projet à l’instauration d’un mode de fonctionnement participatif basé sur le bottom-up...

        Comprenons-nous bien. Le projet actuel doit évoluer. Mais l’existant me paraît bien devoir être le squelette, le socle du projet futur. Il a le mérite d’exister, d’être cohérent et chiffré.

        Les processus bottom-up sont intéressants mais périlleux (voir l’éparpillement et l’ncapacité à décider chez les verts, ou l’instrumentalisation de la démocratie participatie au PS). Les processus top-down sont moins riches et motivants, mais assez efficaces si le leadership est bon (voir, dans l’actualité récente, la performance d’un certain Nicolas Sarkozy, adepte avéré du verrouillage et du contrôle smiley ).

        J’attends pour ma part du MoDem qu’il incarne dans son organisation les principes qu’il prétend vouloir appliquer en situation de responsabilité gouvernementale, locale, européenne. Je n’imagine pas que la démocratie soit absente de sa construction et son fonctionnement, mais les formes que pourra prendre cette démocratie, et ses limites, restent à définir.


      • Hervé Torchet 14 juin 2007 16:18

        La réflexion sur l’organisation et la stratégie du MoDem étaient hier soir le thème d’un café politique organisé par Quitterie Delmas, avec Ludovic Vigogne, journaliste au « Parisien », et en présence de Corinne Lepage et Gaby Cohn-Bendit (ce dernier venu pour plaider pour des conversations centre droit/centre gauche).

        Compte-rendu sur mon blog.


        • claude claude 14 juin 2007 16:42

          bonjour,

          en nombre absolu de voix, le modem arrive en 3° position, ce qui n’est pas si mal avec un effectif de candidats renouvellé à 95%.

          c’est une base sur laquelle les membres du modem pourront s’appuyer pour progresser. maintenant, il leur faut faire leur trou aux municipales, aux cantonalles, aux européennes, puis plus loin si possible.

          le pari n’est pas si impossible que cela à tenir.

          souhaitons que la même révolution des valeurs se fasse voir au parti socialiste et alors nous aurons une vraie opposition constructive.


          • vivelecentre 14 juin 2007 18:38

            il faut dire qu’ils avaaient quand même presenté 533 candidats

            utile pour rammasser des voix et ....des sous !


          • vivelecentre 14 juin 2007 18:40

            d’ailleur, le dernier argument à la mode chez les Bayrouidolatres , c’est de dire qu’ils ont fait mieux que l’udf en 2002 (7% au lieu de 4%)

            Bien sur mais avec 10 fois plus de candidats !!!


          • Ploum 15 juin 2007 10:21

            Au moins ils ont présenté de vrais candidats, pas la famille de père Morin virgule eux, et ils n’ont pas prostitué leurs idées pour un siège virgule eux.


          • Romain Baudry 14 juin 2007 19:56

            Les mauvais résultats aux législatives étaient prévisibles. L’essentiel pour le MoDem est qu’il a su montrer à tous le monde qu’il existe. Un parti vieux de moins d’un mois, comprenant peu de vétérans, qui tente de se lancer dans une voie politique nouvelle en ne s’appuyant que sur le score réalisé par un candidat aux présidentielles (score très bon, mais qui n’a pas suffi à l’envoyer au second tour), ne pouvait pas espérer beaucoup mieux.

            Pour le Modem, l’essentiel va se jouer après les élections. Il va falloir travailler au fonctionnement du parti et à l’élaboration d’un projet, essayer de rallier des gens dont les idées tendent au fond vers le centre, préparer les élections de 2008 et ne pas oublier de suivre et de commenter l’action du gouvernement. Une fois que l’état de grâce aura cessé pour Nicolas Sarkozy, il sera alors temps de se présenter ouvertement comme une alternative, une opposition plus constructive et plus innovatrice que le PS (qui sera probablement toujours occupé à s’entre-déchirer).

            Le MoDem a cinq ans devant lui pour s’imposer comme une solution politique crédible, valable et innovatrice. Il y a du pain sur la planche.


            • Christophe Arvis Christophe Arvis 15 juin 2007 20:39

              Merci pour votre article. Je partage les grandes lignes. Je suis sensible à cette idée d’innovation politique qui passe à mon sens par une innovation idéologique et programmatique. Je milite aussi pour une construction idéologique. Je compte y participer modestement avec mon blog et je suis entrain de faire un deuxième blog sur le thème de la Troisième Voie et j’y mettrai en ligne un certain nombre de textes traduits d’intellectuels et de prix nobel proches de la troisème voie, qui a mon sens peut être une base pour le Modem. Je ferais toutefois deux remarques : D’abord concernant le « bottom-up » : il faut voir ce que l’on met derrière la démarche participative qui, mal préparée, peut être contraire à un vrai renouvellement idéologique. Car dire « dites moi ce que vous pensez, je vous direz ce que je pense » est contraire à l’idée d’un think tank ou d’une innovation des idées. On attend des politiques qu’ils produisent aussi des idées et qu’ils expliquent le monde tel qu’il est. Et pas seulement de faire un catalogue de demandes électorales. Deuxième remarque : je crois que le terme de « néoconservateur » ne convient pas pour qualifier la droite actuelle. J’ai passé quelques temps dans deux des think tanks néoconservateurs aux USA, le Hudson Institute et l’American Interprise Institute, et les néoconservateurs traduisent un courant assez restreint de gens surtout animés par les questions internationales, très interventionnistes et ayant une certaine idée du rôle de la puissance américaine sur la sphère géopolitique. Sur le plan intérieur ce sont des libéraux très modérés, voir proches de ce que nous nous appellerions des sociaux-démocrates. Je crois que le droite française a sa propre histoire et qu’il est difficile de lui accrocher une étiquète qui vient de l’étranger.

              Bien à vous

              Christophe Arvis

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