Le fait qu’un parti politique doit développer un pool d’élus implantés et participant au fonctionement des collectivités locales, ainsi qu’une base militante conduisant une activité « de terrain » traditionnelle, est une évidence. Je n’ai donc pas développé ce point dans ce billet.
Pour un parti politique moderne, de la société civile, comme pourrait (devrait) l’être le MoDem, le défi sera de combiner justement une activité de type « think tank » avec une activité politique traditionnelle, et faire en sorte que ces deux types d’activités se nourissent l’une de l’autre.
En ce qui concerne le travail de fond, il s’agit à court terme (ie : dans les 6-9 mois qui viennent), premièrement de développer un nouveau mode de gouvernance et de fonctionnement permettant de pleinement bénéficier des richesses et de la diversité d’expérience de tous ceux qui ont rejoint ce parti, et deuxièmement de se mettre au clair collectivement sur sa doctrine et ses valeurs, racines du projet à construire.
Si ce travail préliminaire n’est pas conduit, c’est un parti mort-né qui affrontera les prochaines échéances électorales, et je ne donne pas cher de son avenir (et si l’on persiste à penser que le projet existe déjà et qu’il suffira de le vendre, alors c’est qu’on n’a pas compris pourquoi Nicolas Sarkozy l’avait emporté).
Pour ce qui est de l’activité politique « traditionnelle », il s’agit pour les militants locaux de créer du lien avec la base de sympathisants qui ont rejoint localement les militants UDF « historiques » (à l’occasion des présidentielles ou des législatives), et dans un premier mettre en place un plan d’action local pour construire une offre alternative en prévision des municipales de 2008.
Des deux côtés, le travail ne manquera pas ! 