@robeta
1. Sur les charges payées que si la production était vendue
Les entreprises supportent les charges que la production soit vendue ou non. Le risque opérationnel consiste précisément en cela : investir des capitaux pour acheter (i) du travail, (ii) des machines et (iii) des consommations intermédiaires pour en fabriquer des biens et des services. Lors que l’industrie était dominante, le cycle d’investissement propre à l’industrie influençait le cycle économique : les capitaux étaient investis en année N avec des ventes qui rentabilisaient l’investissement en année N+2, N+3. Avec une économie de services, ce cycle est atténué. Cependant, il existe toujours.
Ton point de vue est peut-etre spécifique à un secteur en particulier, comme la grande distribution, où effectivement, Carrefour achète maintenant, vend demain et paie les fournisseurs dans 90 jours, ce qui créé pendant 90 jours ce qu’on appelle besoin en fonds de roulement négatif (décallage entre les dettes d’exploitation court terme et les créances d’exploitation court terme).
2. Sur les délocalisations
Effectivement, le fait que des entreprises partent produire ailleurs pose un problème d’employabilité, notamment quand le départ concerne des filières entières. Notons que ces départs ont des couts exhorbitants en terme d’investissement. Les entreprises qui partent font face à des risques très élevés dans les pays d’accueil (corruption, approvisionnements, risque politique, qualité, cout des cadres expatriés...). Empecher ces départs par un dispositif législatif est complique. C’est la raison pour laquelle le role des pouvoirs publics est de tenter de favoriser l’arrivée en France d’activités à forte valeur ajoutée et à investir massivement dans la reconversion professsionnelle (quitte à faire supporter le cout de cette reconversion à l’entreprise qui part, en partie tout du moins).