Voilà, justement.
On en arrive au mythe du tout gratuit, ce qui n’est pas l’objet du « libre » : si les radios ne payent rien (assez illusoire, mais admettons) alors pas besoin de la rémunérer. Auquel cas ni l’auteur ni le diffuseur ne gagnera d’argent.
Comment définir ce qui est commercial de ce qui ne l’est pas ? Soit très clair dans ta définition. Dans le cas contraire, je vais me mettre à vendre du matériel d’enregistrement et d’émission pas chers, mon marché ciblera les radios « gratuites ».
Résultat : seul moi, le vendeur de matériel suis gagnant dans l’affaire.
D’autres problèmes :
Comment une radio qui a des frais feraient pour « tenir la concurrence » face à des gens qui ne payent pas les auteurs ?
Si la radio paye les auteurs, alors il serait juste que les auteurs payent les diffuseurs, non ? En effet, le service de la diffusion n’est pas « gratuit » (j’en sais quelquechose), il faut des compétances que l’auteur n’a pas, ou sinon l’auteur ferait lui-même sa propre radio...
Ce qu’il faut retenir c’est que vouloir offrir un traitement de faveur aux « bénévoles » est profondément injuste. Autant que celui d’offrir un traitement de faveur aux « auteurs ».
Il n’y a que dans le cas des licences libres « à l’extrème » (GPL, Art-libre, CC-by-sa) qu’auteurs et publics sont sur un pied d’égalité.
Pour moi le droit d’auteur mérite quelques arrangements. Notamment sur l’intégration d’une oeuvre dans une autre (je fais partie du site boxson.net et quand on doit censurer une chanson vraiment excellente car elle contient un petit sample de voix pris ailleurs... je t’assure que ça fait mal au coeur). Je suis moins extrème que Raphaël Zacharie mais je partage en grande partie son point de vue.