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Accueil du site > Tribune Libre > Le Copyright remis en question : lettre au ministère de la Culture

Le Copyright remis en question : lettre au ministère de la Culture

Je vous propose de rendre publique ma démarche personnelle, susceptible d’intéresser les lecteurs d’AgoraVox à propos du problème du Copyright, sujet de plus en plus brûlant en cette époque de bouleversements engendrés par l’omniprésence d’Internet dans notre société.

Conscient que ma démarche va à contre-courant de la pensée ambiante, je crois qu’il n’est pas impertinent cependant de vouloir donner un écho de qualité à ce problème à travers les pages Web d’AgoraVox, site de haute volée, sensible aux problèmes de société et ouvert aux dialogues les plus divers.

Animé par un esprit progressiste, soucieux d’équité et sensibilisé depuis toujours aux questions des rapports entre l’art et l’argent, j’ose remettre en question les acquis relatifs au Copyright.

En dépit des résistances qu’une telle position ne manquera pas de déclencher, je m’engage (de façon très modestement individuelle, il est vrai) à défendre résolument ma cause, symbolique aujourd’hui, mais qui sait, peut-être manifeste demain.

Je vous propose de prendre connaissance de ma lettre envoyée au ministère de la Culture et de la Communication ainsi qu’à la Sacem, et de la relayer à une plus grande échelle, si vous estimez dignes d’intérêt mes arguments.

Monsieur le Ministre,
Dans le cadre d’une démarche résolument citoyenne en cette époque de progrès de la pensée politique, une remise en cause de quelques monopoles bien ancrés dans notre société démocratique s’impose.
Etant personnellement fermement opposé au principe de rémunération des auteurs sur la base aléatoire, arbitraire et profondément injuste du volume de vente, ainsi qu’à la notion aberrante de « propriété intellectuelle », je vous propose de prendre connaissance des deux textes ci-joints dénonçant les acquis iniques relatifs aux droits d’auteurs, que je transmets également à la Sacem et à la presse nationale, afin d’initier en haut lieu et dans l’esprit du public une réflexion visant à reconsidérer ces questions essentielles.

En souhaitant engager avec les divers interlocuteurs et acteurs du monde artistique et culturel un dialogue constructif, courtois et serein sur ce sujet délicat, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma parfaite considération.

1 - L’INIQUITE DU COPYRIGHT
L’argent a engendré bien des phénomènes iniques, pervers, infâmes parmi lesquels le Copyright, véritable religion d’État de notre société matérialiste obsédée par le droit jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne, et qui a fini par sacraliser au plus haut point les rapports économiques entre les hommes.

Afin de "protéger" les auteurs contre l’exploitation de leurs textes, Beaumarchais, qui fut à l’origine de cette aberration morale aux allures faussement philanthropiques, a initié une révolution intellectuelle qui s’est érigée de plus en plus comme une tyrannie, soutenue par des textes de loi intransigeants. Le mensonge est devenu norme, à tel point que nul ne conteste aujourd’hui la folie intrinsèque du Copyright.
Précisément, le rôle de l’écrivain n’est-il pas d’émettre ses textes afin qu’ils soient "exploités", autrement dit lus, joués, pensés, appréciés ou détestés sans aucune restriction par ses frères humains et indépendamment des contingences matérielles réglant sa vie personnelle ? De quel droit l’auteur imposerait-il au monde ses oeuvres telles qu’ils les a conçues ? Chacun a la liberté inaliénable d’interpréter, d’autocensurer partiellement ou entièrement, de réécrire mentalement, de reformuler, de corriger, de lire en diagonale et même de lire une ligne sur deux, si cela lui chante, les écrits d’un auteur. La loi sur les droits d’auteur n’est ni plus ni moins qu’un chantage exercé sur le lectorat par l’auteur, chantage dans lequel il fait intervenir des considérations financières indignes des hauteurs où, en général, il prétend élever son lectorat à travers sa plume...
Le rapport entre la protection des écrits d’un auteur et les nécessités domestiques ou même vitales comme le droit de manger à sa faim ne devrait jamais être fait. Cela peut certes sembler cruel et injuste, mais la maladie qui frappe n’importe qui sur terre, n’est-elle pas injuste, cruelle ? Pour soigner un seul individu, a-t-on le droit de refuser les soins à des milliers d’autres ? De même, un seul individu a-t-il le droit de céder son oeuvre à des milliers de gens socialement privilégiés, sous la stricte condition qu’ils le payent pour les idées, les réflexions ou les charmes littéraires contenus dans cette oeuvre, et de la refuser catégoriquement à ceux qui n’ont pas les moyens de l’acheter ? Les droits d’auteur sont une atteinte profonde aux droits du lecteur.

Que l’auteur exige de pouvoir vivre de sa plume est son choix et sa stricte liberté, mais en aucun il ne devrait pour cela interdire aux plus pauvres d’accéder à ses oeuvres.
"Propriété intellectuelle" : termes parfaitement antinomiques, inconciliables par définition, exprimant des principes complètement opposés... Tout ce qui appartient au domaine intellectuel, bien au contraire, est entièrement, définitivement, infiniment libre. Libre comme le sont la pensée, l’émotion, l’imaginaire, la poésie, l’amour et le vent. Par quelle incroyable corruption mentale l’esprit humain a-t-il pu se résoudre à mettre la pensée, l’imagination, l’art, les battements du cœur en cage ?
L’homme s’est mis dans la tête des barreaux mentaux. La cause ? L’argent. Tout n’est qu’affaire d’argent, rien que d’argent. Où est l’équité dans le fait qu’un auteur soit rétribué selon la quantité d’ouvrages vendus et non pas, plus justement, selon la qualité de ses écrits ? Le critère même de rétribution de l’écrivain porte atteinte à l’esprit de justice. Pour une somme de travail équivalente, tel auteur sera payé cent fois plus qu’un autre. Son mérite ? Il aura su flatter les vils instincts d’un certain lectorat en lui proposant des histoires de fesses, tandis que tel autre auteur inspiré mais plus naïf aura chanté chastement les étoiles. Nulle part ailleurs que dans le domaine des droits d’auteur ne règne l’arbitraire.
Prendre en otage l’humanité entière juste pour protéger un auteur sous prétexte de défendre ses "droits" égoïstes est un authentique viol moral contre l’Homme. Ainsi seuls les lecteurs socialement privilégiés auraient le droit moral et légal de jouir des trésors culturels ? L’argent ne devrait jamais intervenir dans ces affaires-là. Au lieu de cela, il est le principal facteur autour duquel toutes ces choses sordides et mesquines s’élaborent ! Il est même très souvent la seule justification, l’unique motivation, la première raison... La preuve : des auteurs n’écrivent que pour faire fonctionner le moulin à bénéfices, sans aucune exigence artistique. En admettant que la loi sur les droits d’auteur ait eu un fondement moral réel, qu’elle ait été recevable sur le plan intellectuel, alors elle perdrait dans ce contexte-ci tout son sens. Ces droits sont utilisés en ce cas comme un filon à exploiter, non comme une "protection" réelle de l’auteur.
Autoriser l’accès à l’œuvre en échange d’argent (correspondant aux droits d’auteur) est une injustice fondamentale qui lèse d’abord et surtout l’humanité, avant l’auteur lui-même. L’auteur, lien entre le ciel et la terre, entre les muses et les hommes, entre le sacré et le profane, et parfois plus simplement entre les communautés, devrait s’effacer avec une naturelle humilité, qui le grandirait, au lieu de vendre son âme au prix du marché de l’édition. L’écrivain n’a aucun droit sur ses écrits à partir du moment où il accepte de les diffuser. Il ne pourra jamais interdire au lecteur d’interpréter ses écrits comme il l’entend. Le lecteur peut à sa guise déformer dans sa tête, son cœur et son âme les écrits d’un auteur, sans que ce dernier puisse le lui interdire. Alors de quel droit l’auteur exigerait-il de n’être pas plagié, déformé, copié matériellement, puisqu’il est possible de le faire mentalement ?
Attendons-nous à voir un jour une loi interdisant au lecteur de répéter oralement des phrases lues dans un livre... Aujourd’hui perspective aussi aberrante que de faire payer un droit de respirer l’air qui nous entoure, demain cette absurdité sera peut-être universellement admise, au même titre que de nos jours est admise sans contestation la loi sur la "propriété intellectuelle".

Rappelons-nous toujours que l’esprit est d’essence divine, que la pensée comme l’air n’est la propriété de personne, pas plus que la lune n’appartient aux astronautes ou que le pape n’a le monopole du soleil qui brille pour tous.

2 - LA VANITE DU COPYRIGHT
La folie du Copyright qui se développe sur le Net est révélatrice de l’état d’esprit mercantile régnant dans le monde des amateurs de lettres.
Une pléthore de mauvais textes sont jalousement mis sous Copyright par leurs auteurs, soucieux d’exclusivité. Ces auteurs-là se ridiculisent à jouer les écrivains protecteurs de leurs oeuvrettes maladroites... Qui songerait à piller ces montagnes de déjections encombrant le Net ? Mes textes à moi, qui sont bons dans leur majorité, excellents pour quelques-uns d’entre eux, mauvais dans la même proportion, sont totalement libres.
Le fait de Copyrighter ses textes avec l’excuse que cela ne coûte que quelques euros ne signifie pas pour autant que ce soient de bons textes... Avant de mettre sous Copyright un texte, encore faut-il qu’il soit digne de cette "distinction"... Ces auteurs ont l’illusion d’être des plumes dignes de ce nom sous prétexte que leurs productions sont sous Copyright, comme les grands. Ils se donnent l’impression flatteuse que leurs textes sont nécessairement bons, puisque Copyrightés... Ou pis encore, ils s’imaginent même que leurs textes deviennent bons comme par magie, par la simple intercession du Copyright.

Ce filon exploité par des notaires avisés est d’autant plus prometteur qu’il est basé sur une source intarissable : la vanité humaine.

3 - VIVE LE PIRATAGE DES OEUVRES !
Inique, le projet de loi visant à interdire le téléchargement des oeuvres musicales sur le Net ! Dévoyés, prostitués, sans hauteur sont les artistes qui n’acceptent de diffuser leurs productions à destination des hommes de la terre, leurs semblables, qu’à la condition d’être payés avec de l’argent ! L’art, la musique, la poésie sont une nourriture universelle par excellence. Aucune considération d’ordre pécuniaire ne devrait limiter leur diffusion. Le simple fait de consacrer son temps libre ou sa vie entière à l’art et de le diffuser sans aucune restriction, de faire profiter à qui veut les savourer des fruits de son travail, devrait suffire au bonheur de l’artiste.
Ce qui tue la créativité, ça n’est pas le manque d’entrée d’argent. Au contraire, c’est avec le ventre vide que le poète chante le mieux. Le confort que permettent des revenus assurés et réguliers peut même être un frein à la création. Honte aux artistes qui exigent de l’argent en échange de l’étincelle divine ! On ne devrait pas commercialiser le souffle de l’esprit. Les artistes qui soutiennent ce projet de loi se mettent sur le même plan que les marchands de lessive.
Ces ingrats qui des muses ont reçu un cadeau merveilleux sans que rien ne leur soit demandé en contrepartie, ces simples mortels sur lesquels à la naissance se sont penchés les dieux avec une générosité, un désintéressement sublimes, afin de les combler de dons sans rien leur réclamer en échange, ces petits hommes imbus de leur céleste élection osent exiger de leurs frères humains, pourtant égaux, hommes au même titre qu’eux, qu’il les payent pour la grâce tombée du ciel ! Ils estiment que la manifestation de l’infini vaut tant d’argent, ils considèrent que leur don, octroyé gratuitement par les anges présidant à l’art, se pèse sur la balance des lois du marché...
Notre société matérialiste, alimentaire, mercantile, qui a commercialisé, mis en rayons, "code-barré" la pensée, le Beau, les plus hauts sentiments, ne peut concevoir qu’un artiste compose, écrive, imagine pour l’amour de l’art, pour la gloire des étoiles, pour la beauté du geste... Nul besoin d’argent pour créer. Les artistes qui prétendent le contraire ne sont que des vendus, des menteurs, des traîtres, des bandits qui ont fricoté avec le "diable marketing". On peut, on doit chanter sans être payé en retour. L’inspiration ne devrait pas être conditionnée par des exigences d’ordre économique.
Les fruits de l’esprit appartiennent à tous, pauvres et fortunés. Les richesses de l’âme ne devraient pas être soumises aux lois du marché. L’universel, ce qui est issu des profondeurs de l’homme, devrait voler de tête en tête, de cœur en cœur, et non passer de porte-monnaie en tiroir-caisse.
Seuls les supports devraient être soumis aux méandres du commerce, pas les oeuvres.
Le reste, ce sont de sordides affaires de comptables ayant perdu leur âme dans de vils calculs. Si les artistes veulent se payer une plume en or, une lyre sertie de diamants, une guitare étincelante de pierres précieuses, s’ils veulent manger à leur faim, qu’ils se soumettent aux mêmes rigueurs que les autres mortels : qu’ils aillent travailler à l’usine. Le talent ne confère aucun privilège à ces humains infatués de leur héritage divin. A ceux qui ici-bas veulent monnayer le legs olympien, je réponds que leur venue au monde n’a été soumise à aucun marché. Et que si les entités célestes ne demandent rien pour tous ces trésors offerts à leurs créatures humaines, les artistes devraient remercier le sort au lieu de se plaindre, et à plus forte raison ne pas faire commerce de ces présents. Il n’en sont que les dépositaires.
Je vous engage donc à piller mes oeuvres à cette adresse, à télécharger de la musique sur des sites gratuits, à répandre la pensée des philosophes sans faire acheter leurs livres à votre auditoire, à chanter dans la rue les chansons que vous aurez entendues dans les écouteurs d’essai à la FNAC sans débourser un centime, et ceci afin de faire partager gratuitement à un maximum de gens autour de vous les oeuvres de l’esprit que des pirates de l’âme, des vrais pirates ceux-là, veulent vous faire payer.
Raphaël Zacharie de Izarra

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89 réactions à cet article    


  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 31 août 2006 11:52

    Bonjour,

    Certes j’associe le COPYRIGHT anglo-saxon et le droit d’auteur français. Les deux cependant défendent une seule cause : l’insignifiance. L’intérêt, qu’il soit économique ou intellectuel, est pure vanité. Le plagiat n’est qu’affaire de scrupule personnel. Libre à chacun de faire selon ses caprices ou exigences, chacun récoltera ce qu’il mérite. Quant au droit, voilà une simple affaire temporelle qui n’occupe que les notaires, les juges, les artistes dévoyés et autres conducteurs de taxi qui s’imaginent immortels. Qu’ils crient donc au scandale...

    Tout se pacifiera dans la tombe.

    Raphaël Zacharie de Izarra


  • Harry (---.---.215.30) 31 août 2006 15:51

    Je pense même qu’il mélange droit d’interprétation, liberté d’expression et droit d’auteur. L’écrivain émet ses textes afin qu’ils soient lus et inspirent de nouvelles vocations. Qui n’a jamais rêver de vivre de sa passion ? Quand vous dites « chacun récoltera ce qu’il mérite. » : Quand ? Où ? et Comment ? Dans la tombe je suppose ? Ne seriez-vous pas adeptes de quelques spéculations ésotériques ?

    Tu trouveras des livres gratuits dans ta bibliothèque municipale et au lycée le plus proche de chez toi. Si tu es scandalisé que certains auteurs soient plus populaires que d’autres et que tu es convaincu que ce sont tous d’habiles politiciens et financiers sans scrupules c’est que tu n’as rien compris à la psychologie des foules.

    As-tu lu le dernier gros titre sur la page d’accueil de Agoravox ? : Téléchargement de livres complets sur Google : rêve devenu réalité ? Connais-tu l’histoire de Joanne Kathleen Rowling autrefois jeune mère divorcée vivant d’allocations et aujourd’hui plus riche que la reine du Royaume-Uni grâce à un jeune magicien que tous les enfants adorent ?

    En quoi le défaut de notoriété de certains écrivains te dérange si le prestige n’est pas pour toi un bien plus désirable que l’argent ? Qui protégera ces écrivains contre le plagiat et l’exploitation de leurs oeuvres à des fins qu’ils réprouvent si le copyrigth est aboli ? Toi ? En quoi le droit d’auteur pose un problème au consommateur ?

    Tu prêches de répandre la pensée des philosophes et théoriciens qui se moquent des conséquences de leurs idées, sans compter les maître sophistes et démaguogues phsycothiques qui pullulent sur la planète : sois tu es naïf, soit tu es vraiment fou. Un livre qui inspire la guerre à travers le temps qu’il soit écrit par un doux prophéte ou par un économiste rigoureux ne vaut pas mieux qu’un journal pour adulte. Ce n’est pas le prix ni le volume ni le champ lexical du livre qui nous rendra libre ! Ton discours est purement apologétique.

    La prochaine fois que tu voudras laisser un lien vers ton site et faire de la pub gratuitement pour tes livres, économise notre temps et fais nous un résumé. Entre ceux qui se prennent pour des héros de forum et ceux qui prennent leurs sentiments pour des démonstrations on n’a pas fini. Liberté sans conscience n’est que ruine !


  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 31 août 2006 16:21

    Bonjour,

    Je ne suis nullement ennuyé par les ventes commerciales des oeuvres. Seulement par le non accès, l’interdiction des oeuvres à ceux qui n’ont pas de moyens financiers pour en jouir. Certes l’artiste est libre de monnayer ses oeuvres au kilo ou à la pièce et d’exiger des millions, des milliards d’euros. C’est son affaire et jamais je ne lui ôterais ce droit. Mais je suis libre de ne pas vouloir jouer le jeu en refusant d’accéder à ses oeuvres moyennant finances. L’artiste est absolument libre de mettre en vente ses oeuvres mais personne n’a le droit de m’obliger à les lui acheter.

    Et j’ajoute que c’est également ma liberté que de critiquer, railler, conspuer tel ou tel comportement.

    Vous parlez de protéger les artistes des dangers du plagiat. Précisément je prône le droit au plagiat. Le plagiat devrait rester une affaire de conscience personnelle et non une sordide histoire d’argent. Chacun devrait avoir le droit de s’attribuer telle ou telle oeuvre. A ses risques et périls en termes de gloire ou de déshonneur, bien entendu... Personnellement je ne pratique pas le plagiat. Cela ne m’ennui pas d’être plagié, bien au contraire. Cela me flatte. Je ne manque jamais d’ailleurs de faire part de ma satisfaction à ceux qui plagient mes textes sur le NET.

    Etre plagié devrait être un honneur pour tout auteur digne de ce nom, le signe d’une authentique reconnaissance. Seulement dans toutes ces histoires mesquine, l’argent et l’argent seul, l’argent et ses viles séductions, l’argent oui l’argent fausse tout.

    Raphaël Zacharie de Izarra


  • Judas de l’oeil de boeuf (---.---.168.48) 1er septembre 2006 15:37

    My god ! un cas pathologique certain ? Votre égo ne vous étouffe-t-il pas ?

    « Le droit au plagiat » ? « ça vous flatte » ?? smiley


  • Judas de l’oeil de boeuf (---.---.168.48) 1er septembre 2006 16:00

    Néanmoins, il réside dans cet article une idée très intéressante à mon goût : les arts accessibles à toutes et tous ! Quelque soit sa richesse (dans le porte-monnaie) !! Alors les pauvres n’auraient droit qu’à la télévision ?

    Je ne sais pas si vous êtes au courant : mais des millions de français vivent en dessous du seuil de pauvreté... s’acheter un livre ou renoncer à manger et nourrir ses enfants ? Car c’est malheureusement le cas : CE CHOIX « DOULOUREUX » EXISTE !!!

    Il y a des tarifs spéciaux concernant les chômeurs par exemple mais c’est très loin d’être suffisant et TOUT LE MONDE LE SAIT !

    N’y a t-il donc pas une autre solution qui éviterait tout plagiat (car cela reste du vol) ?


  • Fred (---.---.191.137) 31 août 2006 13:59

    ALERTE SPAM smiley

    En effet, plusieurs lecteurs d’Agoravox ont pu constater qu’un SPAM sévit depuis plusieurs mois. Il s’agit du Spam IVAD (Incontournable Virus d’Agoravox Demianwest-show Corporation).

    Une des principale caractéristique de l’entreprise DemianWest Show Corporation est de nous servir 24/24 7/7 ! 4500 pages de pub de DemianWest-Show Corporation, champion toute catégorie !

    Cette entreprise artistique en mal de reconnaissance utiliserait frauduleusement le site d’Agoravox dans l’espoir de compenser le déficit de commentaires de son blog !

    Demian, votre omniprésence sur le site d’Agoravox me pousse a penser que vous méritez un article rien que pour vous, rien que sur vous, afin que les lecteurs voulant s’exprimer sur vous, pour vous, puissent le faire dans un espace qui ne soit consacrer qu’a votre personne et votre ego. Avis aux rédacteurs !

    Précaution d’usage en cas de Spam : Pour les lecteurs ayants le courage de lire IVAD, je leurs recommande très fortement d’avoir a proximité d’eux une boite d’aspirine, la plus forte possible, ainsi qu’une boite d’anxiolytique, sans oublier le Translate Dictionnary Demian West Corporation, bien que peut utile !

    Pour ma part, j’ai signalé au comité de rédaction la présence d’un Spam, que je baptise IVAD, IPollueurAD, IColonisateurAD, selon mon humeur.

    Ce qui me fait peur, c’est que par la force d’IVAD, je vais finir par prendre plaisir à me moquer. smiley


  • SysATI (---.---.216.36) 1er septembre 2006 23:34

    Je proposerai plutôt une nouvelle fonctionnalité aux gestionnaires d’Agoravox : un flitre anti-auteur que l’on puisse configurer tout seul...

    Cela éviterait des gestes agacés et des kilometres de roulettes intempestives pour éviter de lire cette prose stupide...

    Heureusement comme il y a systématiquement la foutue chemise violette à coté des commentaires, on les repère facilement... Mais l’étiquette « SPAM » est vraiment ce qui caractérise le mieux les écrits de ce type. Inutiles, inintéressants, souvent même incompréhensibles et omniprésents...

    Cela dit, je préfère avoir un Agoravox libre mais pollué par ce genre de parasite qu’une presse bien propre.... et censurée.

    Oui à la liberté d’expression, même à celle des cons égocentriques.... mais tant qu’on puisse au moins les filtrer smiley


  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 2 septembre 2006 00:25

    Vous évoquez avec une canaille éloquence celui qui n’a pas eu l’heur de vous plaire... Si la dignité de mon front vous offense, si la hauteur de mes vues vous dérange, si la majesté de ma tête vous indispose, bref si ma personne entière vous est chose peu aimable, soyez assuré que je ne manquerai pas de croiser avec vous la plume pour mieux rehausser mes couleurs, et faire briller et mon nom et ma chère particule qui sont mes plus sûrs lauriers ici-bas.

    Je mésestime ces manières infâmes que vous avez de me considérer, propres à la plèbe. Je ne suis point de ce monde. Dans le coeur et dans l’esprit, je suis pétri de noblesse. Imbu de ma personne devez-vous penser ? Je suis très fier de moi, certes. Est-ce donc péché que de s’aimer et de se sourire à soi-même avec autant de satisfaction ?

    J’incarne noblesse, poésie, rêve, aristocratie oisive et pédante. Je prétends faire partie d’une certaine élite de l’espèce française. Je suis fier, hautain, arrogant. J’ignore la modestie, la docilité, la bassesse. Plein d’idéal, je prétends donner des leçons à mes semblables moins fortunés, moins titrés et moins valeureux que moi.

    Je ne vous interdis nullement de vous ébaudir en ignoble société, ni de ripailler comme un romain ou bien d’accoucher de la pensée la plus basse qui soit. Cela est votre intime liberté. C’est la mienne également que de me mieux plaire loin de cet univers malséant. Les dentelles et la soie siéent mieux à ma vie que vos petites vérités temporelles et prosaïques.

    Il est vrai que je n’ai guère d’indulgence pour la gent déchue que représente la populace, la masse, le commun. Je méprise avec beaucoup de conviction tout ce qui ne vole pas haut : les sensibilités populaires, la religion du matérialisme, la culture du plaisir immédiat, tous ces idéaux temporels, alimentaires, strictement horizontaux (confort matériel, sécurité de l’emploi, assurances en tous genres). Ces affaires domestiques, vitales pour mes ordinaires contemporains ne sont à mes yeux que faux cultes, hérésies, bassesses et quêtes misérables. Moi je parle des dentelles mais surtout des richesses subtiles de l’âme.

    Les nécessités temporelles tels que le boire et le manger (que mes semblables prennent tellement au pied de la lettre !) ne me touchent guère en profondeur, tant il est important de donner avant tout la parole à la poésie... Je n’ignore pas que les gens ordinaires sont assoiffés de prosaïsme. C’est certes leur droit. Et je ne leur ôterai nullement cette piètre liberté. Mais les ânes ne savent pas chanter, et le bel oiseau que je suis est bien obligé de le faire à leur place.

    Qui, si je ne me faisais l’apôtre de la légèreté, de l’esprit, de la cause poétique, prendrait la parole à ma place pour dénoncer la lourdeur et le prosaïsme du monde ? J’ai le courage de revendiquer ma différence, ma particule, mon mépris, mon indépendance, ma rigueur, mon austérité. Non, je ne suis pas d’un commerce facile. Non, je ne flatte pas toujours ceux qui m’écoutent. Non, je ne défends pas les gens pitoyables. Mon rôle n’est pas là. Ma véritable affaire en ce monde consiste à éclairer les esprits et enrichir les coeurs. Dont les vôtres, triste paltoquet.

    Raphaël Zacharie de Izarra


  • SysATI (---.---.216.36) 2 septembre 2006 20:45

    Toutes mes excuses il y a erreur sur la personne !!!

    A aucun moment je ne parlais de vous mais du moulin à commentaire en chemise violette....

    Avant de monter sur vos grands chevaux, vous auriez du noter que je répondais à un commentaire dont le sujet était :

    ALERTE SPAM En effet, plusieurs lecteurs d’Agoravox ont pu constater qu’un SPAM sévit depuis plusieurs mois. Il s’agit du Spam IVAD (Incontournable Virus d’Agoravox Demianwest-show Corporation).

    Encore désolé pour la méprise....

    Et puisqu’on y est, si j’avais à commenter votre article, cela aurait été plutôt en termes flateurs que l’inverse :)


  • Jean Balcony (---.---.254.47) 31 août 2006 12:14

    Mais quelle bonne idée. Par contre, les éditeurs continueront à toucher leur argent, les distributeurs et les libraires aussi. C’est même une excellente affaire pour eux. Les malheureux 7,5 à 15% (pour les stars) de droits d’auteurs seront partagés entre ces prestataires de services. Il va y avoir de la viande saignante.

    Et les sportifs. Je trouve que Zidane se fait plaisir en jouant. Quelle honte qu’il se fasse payer.

    Et tous ces gens qui font un travail qu’ils aiment. Pourquoi ne paieraient-ils pas pour l’exercer ?

    On se bat pour l’honneur ou pour l’argent, mais toujours pour ce que l’on a pas.

    Visiblement, vous avez de l’argent.


    • personne (---.---.214.179) 31 août 2006 12:19

      j’aime bien le :

      « Conscient que ma démarche va à contre-courant de la pensée ambiante »

      la tyrannie de l’utopie nouveau fléau du 21 ème siècle ?

      l’argent c’est du pouvoir, donner de l’argent à un artiste/auteur c’est lui donner du pouvoir,celui de vivre et créer.

      je n’ai pas envie de télécharger les musiques gratuites sur internet car elles sont sans intérêt, des milliers de groupes amateurs sont pro-libre de droit, vous savez pourquoi ?

      cela leur permetterai d’être à niveau égal avec les groupes qui ont un réel talent, on aura plus qu’une masse informe et indigeste dans laquelle personne ne s’y retrouvera ou tout se confondera, sans compter mon petit disquaire du coin passionné et sympathique qui n’aura plus qu’a mettre la clé sous la porte car la gratuité est principalement sur internet !


      • sran_isback (---.---.145.37) 31 août 2006 12:33

        Laisson donc les maisons de disque décidé de ce qui est bon pour nous ! Les amateurs c’est de la merde puisqu’ils sont amateurs !

        N’importe quoi.


      • (---.---.185.253) 31 août 2006 14:33

        « on petit disquaire du coin passionné et sympathique qui n’aura plus qu’a mettre la clé sous la porte car la gratuité est principalement sur internet ! »

        Nous parlons de disparition des droits d’auteur, pas de gratuite. Les supports disques restent bien sur payants.

        Imaginons un CD 1 euros pour l’auteur 3 euros pour la distibution et fabrication 4 euros pour le disquaire Total 8 euros le CD

        On economise les 14 euros de la maison de disque


      • aliocha (---.---.101.125) 31 août 2006 16:39

        ah tiens, donc, ce qui est libre de droit ou qui est gratuit est nécessairement sans intérêt, de la même façon qu’un pot de yaourt à 1,10 € sera toujours plus mauvais qu’un pot de yaourt à 1,50 €... tsss... et le domaine public alors ? bach et shakespeare ont perdu leur saveur parce que maintenant ils pullulent sur le net ? et la techno ? cela fait maintenant 15 ans que des artistes qui n’en ont eu que foutre des copyrights sont reconnus sur la planète entière, allant parfois jusqu’à laisser des albums entiers sur leurs sites alors que les CD et les vinyls sont déjà sortis... croire que la qualité d’une oeuvre dépend de sa cherté virtuelle, c’est à dire du prix qu’elle représente, arbitrairement, en soi, et non pas de ce que l’artiste y apporte sur l’instant - par des concerts, des lectures, des représentations - est une conception moderne et bassement commerciale initiée par les lobbies de production...

        payer pour un support physique, un disque, un livre, un siège de salle de concert ou de cinéma, oui, payer pour quelque chose d’intangible, non... et si einstein avait mis un copyright sur e=mc², qu’auriez-vous dit ? cette équation est pourtant le fruit de son travail intellectuel, il l’a enfantée, il a été le premier, et selon la logique du copyright lui et ses ayant-droits devraient en jouir financièrement...


      • personne (---.---.214.179) 31 août 2006 17:12

        1 euros pour l’auteur ?

        admettons que vous êtes un groupe de 4 personnes soit :

        1 euros/4= 0.25 centimes d’euros par personne et par album.

        imaginons que tu es très très connu et que tu es une véritable star :

        tu es disque d’or donc :

        100 000 (nombre d’album vendus)x 0.25= 25 000 euros dans ta poche.

        tu divise par exemples par 12 pour voir combien ça peut te faire par mois pour une année :

        25 000/12= 2083.33 euros soit en gros 13 700 franc et cela sur seulement un an ! sans compter le matos à acheter, impôts et tout...

        t’as intérêt à faire des disque d’or tous les ans si tu veux pas faire les poubelles !

        sans compter que 4 euros pour le pressage+mix+marketing (en gros on vas dire frais du label) c’est un peu optimiste...

        pour moi la solution ce n’est pas de supprimer les maisons de disque mais de faire grossir les labels indépendants pour que ceux ci prennent deviennent à leur tours des majors à la différence que l’éthique sera plus respecté, à savoir il y aura moins de merdes totalement orientés commercial.

        pour l’édition c’est un autre problème, en tout cas on à jamais autant écrit et diffusé de livres qu’aujourd’hui, il y a du bon...et du mauvais !


      • BarryAllen (---.---.115.245) 31 août 2006 17:21

        Ne pas oublier les autres formes de rémunération pour les artistes : concerts, droits ouverts sur l’utilisation de la musique sur les radios, TV, dans les publicités, etc...


      • Jesrad (---.---.20.126) 31 août 2006 18:03

        @personne :

        C’est exactement pour ça que les artistes ne vivent pas de ventes de CD. Pour citer Desproges :

        « Croyez-vous que je n’ai pas honte quand en une seule soirée je gagne l’équivalent de trois mois de salaire d’un ouvrier, alors que dans le même temps, à trois pas d’ici, en ce moment-même ... Guy Bedos gagne l’équivalent de six mois de salaire d’un cadre ! »

        Remplir les salles, c’est ce qui remplit le portefeuille.


      • (---.---.214.179) 31 août 2006 21:58

        Jesrad

        oui mais justement sans droit d’auteur n’importe quel « cover band » (groupe faisant des reprises) pourra dans le même temps jouer vos chansons en live sans être inquiété,et pour un peu que celui ci les remixe façon « techno/r’nb/rap » pour attirer plus de monde, je ne pense pas que cela fera plaisir à l’auteur original...


      • Jesrad (---.---.20.126) 4 septembre 2006 10:39

        Tant qu’il ne peut pas prétendre être l’auteur original, mais seulement avoir modifié ce qu’il n’a pas créé, je ne vois aucune raison valable de l’en empêcher. Par exemple le public venu écouter les remixes en question serait tenté de comparer avec l’original. Et si l’original ne lui plaît pas alors que le remix lui plaît, de quel droit lui interdisez-vous d’écouter ce dernier ?


      • farfa (---.---.163.138) 4 septembre 2006 11:17

        Pour personne :

        "des milliers de groupes amateurs sont pro-libre de droit, vous savez pourquoi ? cela leur permetterai d’être à niveau égal avec les groupes qui ont un réel talent"

        mouarf, voilà un magnifique préjugé qui, par définition, montre bien que tu ne connais pas (ou superficiellement) le « monde » du libre ou alors tu le dénigres gratuitement afin d’y protéger quelques intérêts.


      • sran_isback (---.---.145.37) 31 août 2006 12:56

        C’est ce qui vous coule aussi malheureusement smiley


      • fredleborgne (---.---.102.4) 31 août 2006 13:43

        Au vu du revenu inférieur au smic de 80% des écrivains dits professionnels, autant au moins avoir la satisfaction d’être lu et commenté par ses contemporains.

        La diffusion gratuite par le Net de ses oeuvres pourra peut-être permettre à un auteur de se faire embaucher pour écrire des scénarios moins pourris que les fictions actuelles dans leur grande majorité.

        N’empêche que le droit de l’auteur d’être diffusé (ses écrits) ne doit pas être confondu avec le droit d’un scénariste de reprendre trame du livre et personnages pour en faire un film sans son accord, monnayable.

        Mais le « contrat » qui lie l’éditeur au créateur n’est pas viable pour ce dernier. Les sources de revenus pour que l’écriture perdure sont à revoir...

        En attendant, j’offre mon premierlivre (pas de pub, de spam, d’inscription ou de vote forcée sur www.gm.fredleborgne.fr).

        Il y ait question de « droits d’auteurs » justement...


        • (---.---.28.15) 31 août 2006 13:44

          Les Agoravox’s boys ont censuré mes propos. smiley Moi qui les aimait tant ! Tant pis pour vous, vous ne profiterez pas de la qualité de mes commentaires.


          • Jesrad (---.---.20.126) 31 août 2006 13:54

            @l’auteur :

            Le rapport entre la protection des écrits d’un auteur et les nécessités domestiques ou même vitales comme le droit de manger à sa faim ne devrait jamais être fait.

            Effectivement, les circonstances, aussi tragiques soient-elles, qui affectent les uns et qui ne sont pas le fait des autres, ne sont pas une raison justifiant d’obliger les autres à y remédier. Personne n’a le droit de rendre quelqu’un esclave d’un autre sous prétexte que l’autre en a besoin.

            Ainsi seuls les lecteurs socialement privilégiés auraient le droit moral et légal de jouir des trésors culturels ? L’argent ne devrait jamais intervenir dans ces affaires-là.

            Je me dois de protester. Le travail d’un auteur a, pour chacun, la valeur qu’il ou elle lui attribue. Ce n’est pas parce que vous attribuez la valeur ZERO à un texte de Demian West, par exemple, que ce texte ne vaut rien pour tout le monde (perso, j’y attribue une valeur comique de quelques fractions de centimes d’euro, toujours pour rester dans cet exemple).

            Et ça ne se limite pas aux artistes, il y a aussi les inventeurs : sans leurs idées et leurs formules, bien des choses ne sont pas possibles. Essayez donc de fabriquer un avion et de voler dans les airs sans connaître les équations de Bernoulli.

            C’est un fait : la connaissance et donc l’information a une valeur, comme tout. Donc votre argument se basant sur des considérations morales (que je ne partage pas) n’est pas convaincant. D’ailleurs cela va à l’encontre de votre argument ci-dessus : vous cherchez à obliger l’auteur, l’inventeur et l’écrivain à travailler sans rémunération sous prétexte que le reste du monde a besoin de ses oeuvres !

            Vous feriez mieux de baser votre argumentaire sur l’analyse des faits observables, comme la nature de l’information. Exemple :

            - L’information peut être dupliquée à l’infini sans coût

            - L’information peut être donnée sans être perdue par le donneur

            - L’information a besoin d’un support physique pour servir à quoi que ce soit

            Avec ces simples faits, vous pouvez construire un raisonnement qui démontre que l’information doit être libre, et que la rémunération des auteurs et inventeurs doit se faire sur la production et l’échange des supports physiques. Vous pouvez démontrer que le copyright n’est pas une méthode logique pour cette rémunération. Vous pouvez peut-être même arriver à des conclusions différentes.

            Mais faire le coup du « gagner de l’argent c’est mal », pour simplifier, ça ne tient pas la route.


            • Romain (---.---.10.200) 31 août 2006 13:58

              «  »Propriété intellectuelle«  : termes parfaitement antinomiques, inconciliables par définition, exprimant des principes complètement opposés... Tout ce qui appartient au domaine intellectuel, bien au contraire, est entièrement, définitivement, infiniment libre. Libre comme le sont la pensée, l’émotion, l’imaginaire, la poésie, l’amour et le vent. Par quelle incroyable corruption mentale l’esprit humain a-t-il pu se résoudre à mettre la pensée, l’imagination, l’art, les battements du cœur en cage ? »

              Alors la j’adore et j’applaudit. smiley


              • BarryAllen (---.---.115.245) 31 août 2006 14:01

                Quel dommage de saboter des idées intéressantes en allant beaucoup trop loin !

                Renier la moindre rémunération aux artistes, quelle belle utopie ! Je rejoins Demian sur ce point, c’est la conception stalinienne de l’activité artistique.

                Les artistes apportent quelque chose à la société, comme les agriculteurs, les informations, les balayeurs, les éboueurs, etc... et ils méritent donc de pouvoir en vivre. Les arguments sur les ordres de grandeur et les critères de rémunération, sont eux recevables et mériteraient d’être étudiés.

                Ma conception du travail de musicien ou de chanteur, que je souhaiterais pouvoir exercer à temps plein, est de se produire pour faire profiter les autres de sa musique. En cela, je procèderais en mettant à disposition mes enregistrements gratuitement sur Internet (et des CDs à véritable valeur ajoutée et à tarif raisonnable pour les fans), et en vivant des prestations en public. Mais il ne faut pas oublier les droits d’auteur à percevoir non pas sur la vente des disques, mais sur l’exploitation commerciale de la musique par des tiers (bande originale de film, diffusion en radio, TV, pub, etc...). A partir du moment où une oeuvre est utilisée à des vues commerciales, cela doit ouvrir droit à une rémunération pour l’auteur, si on ne veut pas assister à un pillage de la culture par le business, tant en tous cas que nous continuerons à vivre dans le modèle de société capitaliste qui est malheureusement le notre.


                • (---.---.185.253) 31 août 2006 14:38

                  Linux est libre mais linux est payant car en payant, vous avez le support disque, la boite, la hotline et un package integre.

                  De meme pour les CDs, libres de droit mais pas gratuits. Telechargeables, ok mais pas d’oeuvre integrales, de bonus. Les auteurs peuvent vivre des taxes sur les disques, des produits derives (cd, dvds, booklets) et des concerts


                • (---.---.162.15) 31 août 2006 15:18

                  Je pense que vous posez le bon problème, les excès du droit d’auteur, mais que vous allez trop loin.

                  Vous allez trop loin en pensant que les artistes ne peuvent vivre que d’amour et d’eau fraiche. En conséquence, vous allez trop loin en estimant qu’il faut abolir le droit d’auteur.

                  Je pense, quant à moi, qu’il faut le restreindre dans la mesure suivante :

                  1) Si quelqu’un touche de l’argent, ou un avantage matériel, directement ou indirectement, à partir de l’oeuvre d’un auteur, il doit en verser un pourcentage à l’auteur

                  2) Tout le monde est autorisé à diffuser l’oeuvre d’un auteur et ses diverses reproductions, éventuellement en la modifiant, s’il n’en retire aucun avantage pécunier ou matériel, directement ou indirectement.

                  Par exemple une radio sans soutien publicitaire ni subvention ou autre pourrait diffuser gratuitement, alors qu’une radio publicitaire subventionnée paierait un pourcentage de ses revenus publicitaires et de sa subvention.

                  Il serait possible d’aller progressivement de la situation actuelle à une telle nouvelle situation en mettant un délai de plus en plus court (5 ans, 2 ans...) sous lequel continuerait à vivre l’actuel système.

                  Et je pense, qu’au delà d’un effet à court terme, un tel nouveau système permettrait aux artistes de continuer à vivre comme aujourd’hui. Le principal dommage serait pour la SACEM qui devrait un peu dimininuer son personnel et pour Adami & Cie qui ne toucheraient plus de taxe sur les CD et DVD vierges.

                  Certes, nos instances dirigeantes sont aujourd’hui incapables d’aller en ce sens, mais, nous internautes (webmestres, blogueurs...), pourrions dire haut et fort que nous acceptons une telle nouvelle gestion des droits et lancer le débat sur ce sujet.

                  Am.


                  • FrihD (---.---.81.47) 31 août 2006 22:05

                    Oui et non, car comment savoir où se trouve la barrière « commerciale » de « non commerciale » ? si on poursuit ton raisonnement, les animateurs de la petite radio sans subvention devraient également recevoir une rémunération. Il y a un soucis d’égalité entre l’auteur et le passionné. Offrir à tous le droit d’utiliser commercialement son travail c’est la seule façon « équitable » de le faire sans discrimination. Cela ne veut pas dire que l’auteur ne doit rien gagner dans son escarcelle. D’ailleurs le droit d’auteur n’est pas apparu pour nourrir les auteurs, il est apparu avec leur persécution. Je suggère à ce propos l’excellente lecture du cours « qu’est-ce qu’un auteur ? » d’Antoine Compagnon : http://www.fabula.org/compagnon/auteur.php . En tout cas Raphaël, un autre Raphaël ( Marcel de la Jartèle ) me parlait souvent de toi et je lisais régulièrement tes textes. Je dois dire que je suis content de te voir poster ici.
                    — FrihD un auteur libre parmis tant d’autres


                  • (---.---.162.15) 31 août 2006 23:39
                      si on poursuit ton raisonnement, les animateurs de la petite radio sans subvention devraient également recevoir une rémunération.

                     ? Je ne comprends pas cette remarque. Si la radio ne reçoit ne reçoit pas d’argent, il n’y a pas de rémunération... et pas de raison d’en recevoir...

                    Je pense que l’existence d’argent reçu (publicité par exemple) et d’avantages matériels (plus délicat, un CD offert en est un...) permet de distinguer ce qui est commercial ou pas dans la plupart des cas. Il restera un degré d’appréciation, mais c’est déjà comme ça actuellement.

                    Am.


                  • FrihD (---.---.81.47) 1er septembre 2006 12:29

                    Voilà, justement.

                    On en arrive au mythe du tout gratuit, ce qui n’est pas l’objet du « libre » : si les radios ne payent rien (assez illusoire, mais admettons) alors pas besoin de la rémunérer. Auquel cas ni l’auteur ni le diffuseur ne gagnera d’argent.

                    Comment définir ce qui est commercial de ce qui ne l’est pas ? Soit très clair dans ta définition. Dans le cas contraire, je vais me mettre à vendre du matériel d’enregistrement et d’émission pas chers, mon marché ciblera les radios « gratuites ». Résultat : seul moi, le vendeur de matériel suis gagnant dans l’affaire.

                    D’autres problèmes :

                    Comment une radio qui a des frais feraient pour « tenir la concurrence » face à des gens qui ne payent pas les auteurs ? Si la radio paye les auteurs, alors il serait juste que les auteurs payent les diffuseurs, non ? En effet, le service de la diffusion n’est pas « gratuit » (j’en sais quelquechose), il faut des compétances que l’auteur n’a pas, ou sinon l’auteur ferait lui-même sa propre radio...

                    Ce qu’il faut retenir c’est que vouloir offrir un traitement de faveur aux « bénévoles » est profondément injuste. Autant que celui d’offrir un traitement de faveur aux « auteurs ». Il n’y a que dans le cas des licences libres « à l’extrème » (GPL, Art-libre, CC-by-sa) qu’auteurs et publics sont sur un pied d’égalité.

                    Pour moi le droit d’auteur mérite quelques arrangements. Notamment sur l’intégration d’une oeuvre dans une autre (je fais partie du site boxson.net et quand on doit censurer une chanson vraiment excellente car elle contient un petit sample de voix pris ailleurs... je t’assure que ça fait mal au coeur). Je suis moins extrème que Raphaël Zacharie mais je partage en grande partie son point de vue.


                  • (---.---.162.15) 2 septembre 2006 08:22
                      je vais me mettre à vendre du matériel d’enregistrement et d’émission pas chers, mon marché ciblera les radios « gratuites ».

                    Ou ces radios achètent ce matériel avec les deniers bénévoles de ses membres et les auteurs ne perçoivent rien, ou elles l’achètent avec une subvention et dans ce cas les auteurs ont percu leur dime sur la subvention. Donc c’est clair.

                    Pour la diffusion, c’est pareil, elle peut être gratuite (par Internet) et elle peut être payée par une subvention (voire un don), sur laquelle les auteurs perçoivent un pourcentage.

                    Donc ça tient la route par rapport à ce que vous avancez.

                      vouloir offrir un traitement de faveur aux « bénévoles » est profondément injuste.

                    Il ne s’agit pas de leur faire « un traitement de faveur », ils ne « toucheraient » rien ! Il s’agit de leur enlever le traitement de défaveur actuel où ils payent une dîme sur leur bénévolat.

                    Am.


                  • FrihD (---.---.81.47) 2 septembre 2006 11:15

                    Penses-tu seulement que ce soit réaliste ? D’une certaine manière l’argent avancé par les bénévoles serait rien d’autre qu’un don à leur radio/association. Si tu n’arrives pas à voir le bout du problème, le voici :

                    Tu vas donner le droit à ceux qui peuvent s’offrir le matériel, et uniquement à ceux-là, de diffuser des artistes sans les payer. Résultat, si M. Crésus a envie de diffuser une radio à son nom pour se donner bonne image, si en plus il n’a pas besoin de payer de droits aux auteurs il va pouvoir investir dans du matériel encore plus grand et rapidement faire concurrence aux radio qui elles, payent les artistes.

                    Où est la limite entre le sponsoring et la subvention ? Si coca-cola fait sa propre radio sur laquelle elle ne gagne pas un euro ? On pourra te dire qu’ils le font bénévolement, voire à perte !

                    De plus, tu es injuste envers les auteurs mais pas envers les distributeurs de matériel. Sans pouvoir « voler » le matériel qui n’est pas copiable, il faudrait au moins pouvoir l’acheter au prix de revient. Ainsi ce serait encore moins injuste pour le bénévole.

                    Je partage ton avis sur le fait qu’il faut plus de souplesse, mais alors il faut le faire équitablement : pour les riches comme pour les pauvres. Mes quelques travaux sont sous licence art-libre, celui qui pense pouvoir faire de l’argent avec, qu’il le fasse tant que ça reste libre. Si ça marche, je me débrouillerai pour m’y retrouver autrement.


                  • (---.---.162.15) 2 septembre 2006 11:59
                      Où est la limite entre le sponsoring et la subvention ? Si coca-cola fait sa propre radio sur laquelle elle ne gagne pas un euro ?

                    On ne parle pas de la même chose. Il n’y a pas à comparer une radio faite par des retraités bénévoles et une autre sponsorisée par Coca Cola. Quand Coca Cola sponsorise, il y a une trace comptable et, dans ce que j’ai présenté, un pourcentage de l’argent ainsi donné reviendrait aux auteurs.

                    Effectivement, l’argent inversti par les bénévoles serait un don, mais dès que la structure a quelque importance, il y a une trace comptable et c’est cela qui amènerait des droits d’auteurs. Et comme dans tout, il faut lutter contre l’argent parallèle...

                    Sinon tu as raison, c’est plus facile à faire pour les volontaires riches que pour les volontaires pauvres, mais c’est déjà comme ça aujourd’hui, ils payent le matériel au même prix... il n’y a pas à rétablir ce genre d’inégalités, sachant qu’avec peu de moyens (notamment un ordinateur), on peut faire plein de choses...

                    Les bénévoles donnent leur temps, c’est ce qui coûte le plus cher, et, en matière de culture, on leur met plein d’interdits partout ! Il faudrait que ça cesse !

                    Am.


                  • FrihD (---.---.81.47) 2 septembre 2006 15:38

                    Je ne suis pas d’accord avec toi.

                    Les bénévoles n’ont pas à avoir des traitements de faveurs plus que les autres, cela engendrerait beaucoup trop de dérives. Je ne trouve pas cela « juste », ça doit même être anticonstitutionnel. Pourquoi le PDG de CocaCola ne pourrait pas faire sa radio-mécène sans payer les groupes tandis qu’à côté monsieur X le peut ? Si tu ne veux cibler que les petites radios (qui n’ont pas besoin de sponsoring pour vivre) alors cela s’apparente à de la copie privée.

                    Si l’auteur a envie de demander une rétribution, c’est également son droit. Sous pretexte que c’est gratuit tu ne peux pas lui imposer de force le passage à ta radio. Personnellement j’aimerais que cette démarche d’autoriser « presque tout » vienne de l’auteur et non du droit (c’est là que mon point de vue diverge de celui de Raphael Zacharie). Il y a déjà beaucoup de titres que tu peux télécharger et diffuser en adoptant ton modèle, si ce ne sont pas les artistes de ton choix, tu ne peux pas les y forcer.

                    Je dis ça, et pourtant, je suis bénévole dans une association (boxson) qui fait pas mal pour la musique « dite libre » et on a des comptes, des traces « bancaires » ; on a même une ’webradio’ (un stream des titres pour être exact). Mais en tout cas on a besoin de subventions. Ce n’est pas réaliste de pouvoir trouver l’argent dont on a besoin dans nos poches. Du coup on est bien content d’avoir des musiciens « libres ».

                    Je te rejoins sur le fait qu’aménager le droit d’auteur ça aurait plein d’avantages. Par exemple, ça permettrait de faire rayonner notre culture. Le faire par la voie législative serait, c’est certain radical, mais poserait des problèmes avec les autres pays. Introduire une notion de « gratuité/bénévolat » est gênant, car il y a toujours de l’argent dépensé quelquepart qui profite à quelqu’un, mais pas à l’auteur. Il faudrait une « milice » de plus pour surveiller tout ces bénévoles, milice qui coûterait un peu plus aux artistes (un peu comme les DRM, les frais de fonctionnement de la SACEM maintenant etc...).

                    Ce que l’on peut prendre dans une oeuvre, sans contrepartie donnée à son auteur, à mon sens ce doit être tout ou rien, je prône le « tout » et je respecte (la majorité) ceux qui proposent le « rien ».


                  • (---.---.162.15) 2 septembre 2006 17:23
                      Les bénévoles n’ont pas à avoir des traitements de faveurs plus que les autres,

                    Décidément, on ne se comprend pas. Il ne s’agit pas de les favoriser mais de cesser de les censurer en leur leur interdisant de copier et diffuser des oeuvres alors que ça ne génère aucune retombée financière (si ce n’est de donner envie d’acheter les CD des auteurs, donc ça leur est favorable). N’importe qui devrait pouvoir faire une web-radio. Ce n’est effectivement pas loin d’être de la copie privée. Sans pub, sans promotion, ça ne peut être que très marginal.

                    Pour moi, l’auteur n’a pas le droit de demander une contribution sur quelque chose qui ne rapporte pas d’argent (ou d’apport matériel).

                      Pourquoi le PDG de CocaCola ne pourrait pas faire sa radio-mécène sans payer les groupes tandis qu’à côté monsieur X le peut ?

                    Le PDG de Coca-Cola peut faire comme monsieur X et passer 8 heures par jour pour gérer sa radio. Il ne peut pas payer monsieur Y pour le faire à sa place, ou alors il est obligé de donner aux auteurs un pourcentage de la paye de monsieur Y.

                    En espérant que c’est plus clair. Je crois qu’un tel système ne changerait pas fondamentalement grand chose dans la rémunération des auteurs, mais ça libérerait les esprits d’une chappe de plomb qui paralyse, ça rapprocherait les artistes de la population.

                    Am.


                  • Aurélien (---.---.153.31) 31 août 2006 15:33

                    Ravi de retrouver un compagnon de la coquille

                    « oo »

                    (___)

                    \____/

                    (emoticon license Art Libre)


                    • Aurélien (---.---.153.31) 31 août 2006 15:38

                      Aurélien : "Bonjour Docteur, J’aurais aimé savoir si des études « poussées » :) ont été faites concernant les principes à l’origine de la définition de la phase anale et ceux à l’origine de la propriété intellectuelle dans son ensemble et du copyright en particulier. Merci de votre réponse !"

                      Docteur William Théaux, psychanalyste pluriel :

                      "oui

                      ... évidemment c’est l’anabête qui pousse, qui pousse

                      C’est à dire, ces études que votre mise en parallèle identifie, c’est exactement ce qu’il faut appeler ou reconnaître ’psychanalyse’

                      (c’est à dire celle qui, dans ses paradoxes, identifie et refoule la pollution, déchiffre le pouvoir et le proprietarisme, et qui est encore -magma- un mélange de résistance et de lumière)

                      Il me semble que vous saisissez bien ce qu’est la psychanalyse

                      DWT"


                      • personne (---.---.214.179) 31 août 2006 17:22

                        tu n’a rien compris à mon propos,

                        ce n’est pas une question de prix mais de qualité.

                        un gourpe de d’jeunz de 14 piges qui copient placebo sur des guitares playskool sera aussi important et visible qu’un groupe avec une réel talent, car il n’y aura pas de sélection.

                        tu vas me dire que c’est à moi auditeur de me faire ma propre opinion, mais je ne peut écouter la musique de tous les groupes qui répètent dans leurs garage avec talent ou non.

                        D’ou l’utilité d’une personne qui est passionné et dont c’est le métier que ce soit dans un petit label ou grande major.

                        tout le monde ne passe pas sa vie sur internet et certains comme moi aiment se déplacer pour aller acheter son cd, ne serait ce que pour sortir de chez soi.


                        • personne (---.---.214.179) 31 août 2006 17:24

                          excusez moi je répondais à aliocha


                        • FrihD (---.---.81.47) 1er septembre 2006 13:08

                          J’ai juste une question : Comment définis tu « la qualité » ? c’est ce qu’un *professionnel* te dis être de qualité ?


                        • Philgri (---.---.140.189) 31 août 2006 17:48

                          Aurélien, faut pas lui en vouloir, il a un parti mis, euh !pardon un parti pris.

                          Non trêve de plaisanterie, ceux qui ont joué avec le doigt, c’est bien les majors, Non ?

                          Et aujourd’hui, qu’est-ce qu’ils font ? Du gratuit ! Le système se nourrit de tout, les voilas contraint de se faire la guéguerre avec les armes de leurs adversaires !

                          The top of the Pom Pom !

                          Ne baissons pas l’attention, le plat n’est pas encore chaud bouillant. De toute façon, ils ne nous écoutent plus depuis longtemps !

                          Ils enregistrent tout pendant un an, pour nous refaire le film à leurs sauces ! sans copyright, puisque tout le monde comprend ce mot, enfin que nous sommes sous l’emprise ! de la bêtise, naturellement !

                          Bon courage, nous ne pouvons plus dire Fuyons !

                          Philgri.


                          • (---.---.226.103) 31 août 2006 19:46

                            Vous ne voulez pa copyrighter vos oeuvres, trés bien, mais laissez cette liberté aux autres créateurs.


                            • Zermikus (---.---.68.250) 31 août 2006 21:37

                              C’est incroyable, dans notre monde de surdoués à l’intelligence grégaire, dès que quelqu’un sort des sentiers battus, il se fait carrément démolir...

                              Pour ne pas dire « éreinter »... Et dire que je pensais bêtement que le supplice de la roue était passé de mode...

                              C’est vraiment bien le droit d’auteur, et je propose qu’il soit utilisé pour les plombiers : ainsi, si un plombier vient poser un robinet chez vous, vous paierez une redevance à chaque fois que vous utiliserez le robinet... C’est normal ! Pensez à toutes ces jolies mollécules cristallines qui jaillissent de votre robinet, un beau robinet posé par votre éminent plombier.... Car, ne le saviez-vous point ? Il faut du réel génie pour être plombier... Le maniement du chalumeau et de la clé à molette, c’est un don du ciel, ça ne s’apprend pas, ça ne peut que se perfectionner...

                              Vous les grands, les doués, vous savez ce que c’est que d’aller chercher un seau d’eau au fond d’un puits ?... Peu d’entre vous connaissent... Alors, le génie du plombier qui a fait que l’eau coule quand vous ouvrez le robinet vaut bien un copyright.... Croyez-moi, c’est plus facile d’ouvrir un robinet que de tourner la manivelle pour remonter un seau d’eau du fond du puits, et de le récupérer en haut, en risquant de vous casser la gueule dans le gouffre noir, obsédant et terrifiant, et qui ne demande qu’à vous aspirer dans son néant ... vous et votre copyright avec....

                              Tous mes compliments à l’auteur de cet article, les gens courageux, ils ne sont pas légions... Et quand il y en a un, ça change des sornettes des trois ou quatre abonnés d’AV ....

                              http://agoravox.fr/smileys/tire_la_langue.png http://agoravox.fr/smileys/tire_la_langue.png


                              • namic (---.---.206.156) 31 août 2006 22:42

                                Mais non, malheureux, pas le plombier !

                                Vous n’êtes pas sans savoir que ledit plombier a de fortes chances d’être Polonais, et donc cette bonne soupe du copyright ne lui est clairement pas destinée...

                                De même pour les sportifs : ils sont le plus souvent d’origine étrangère, et assimilés travailleurs manuels (quelle honte !), donc pas besoin de copyright sur leurs oeuvres (et pourtant, les vedettes sportives arrivent à gagner leur vie même sans copyright, comme c’est curieux...).

                                Non, la pierre philosophale du droit d’auteur doit être jalousement réservée à nos aspirants rentiers cupides, même si la plupart se donnent des airs de révoltés exclus de la société.

                                Avez vous remarqué le nombre de ces « purs esprits » qui changent de pays pour un motif aussi prosaïque qu’échapper à l’impôt ? Ca ne relativise pas leurs pleurnichements vertueux dès que l’on prétend débattre du droit d’auteur ?

                                Merci pour cet article courageux et honnête. Je n’aurai pas pu en écrire la première ligne, la colère m’aurait égaré avant.


                              • Harry (---.---.16.119) 1er septembre 2006 16:02

                                Je ne vois pas le rapport avec le supplice de la roue ni avec les surdoués.


                              • Zermikus (---.---.123.73) 1er septembre 2006 19:18

                                C’est vrai que ce n’est pas du tout évident...


                              • Zamenhof (---.---.87.82) 31 août 2006 22:47

                                C’est vrai que le copyright a subit une dérive (« toujours plus ! » comme disait François de Closets)

                                70 ans après la mort de l’auteur c’est totalement injustifiable :

                                ça ne sert pas à l’auteur mais à engraiser les éditeurs transformés en « Prospers-yop-la-boum ! » qui récoltent le fric qui leur tombe tout cuit dans la bouche et font le tour de leurs « domaines » pour s’assurer que d’autres parrains ne marchent pas sur LEUR plante-bande, dans la création de laquelle ils ne sont pour rien ! ces parasites féodaux

                                le copyright durant le vivant de l’auteur, avec un minimum de 20 ans au cas où il mourrait prématurèment, ça devrait être suffisant, plus c’est de l’abus et ce n’est plus du droit d’auteur mais du racket d’Editeur -) D’ailleur les divers partis Pirate (qui éclosent partout comme des champignons d’automne, maintenant dans 8 pays, et ce n’est pas fini !) proposent le plus souvent un droit d’auteur de 5 ans seulement ! et réservé aux usages commerciaux. Donc aucune restriction aux copies et usages qui ne seraient pas commerciaux !

                                Si les profiteurs du copyright trouve cela dur : il l’ont bien mérité !! à force de « Tirer » sur la ficelle et d’abuser pas étonnant que ENFIN ! viennent une réaction. C’est une réaction du bon sens.

                                J’espère que ce mouvement des partis pirates va devenir très uissant partout dans le monde et qu’on soit efectivement obligé de réformer profondèment les lois sur le copyright (et les brevets ! il y a de sacrés abus sur le brevetage du vivant, ou des médicamanents !)


                                • Zamenhof (---.---.87.82) 31 août 2006 22:54

                                  « Prendre en otage l’humanité entière juste pour protéger un auteur sous prétexte de défendre ses »droits« égoïstes est un authentique viol moral contre l’Homme. Ainsi seuls les lecteurs socialement privilégiés auraient le droit moral et légal de jouir des trésors culturels ? L’argent ne devrait jamais intervenir dans ces affaires-là. »

                                  exact !

                                  d’autant plus que passé une certaine durée le droit d’« auteur » (sic) n’est plus d’auteur mais ue sinécure d’investisseur financier qui controle l’empire industriel qui peoossède la majorité dans le montage des sociétés qui contrôlent les maisons d’éditions !!

                                  Il fut un temps où les auteurs étaient protégés et pensionnés par les rois et les « grands ». ça vaient des désavantages et des servitudes ! mais la loi du « marché » (bien contrôlé par certains...) ça n’est guère mieux. Il y a certainement d’autres pistes à explorer. En tout cas le sytème actuel, n’est pas à « sacraliser ». D’autant moins qu’avec les dérives auxquelles il arrive maintenant il n’est plus justifiable et devient une mafia odieuse.


                                • Cyp (---.---.237.205) 1er septembre 2006 00:33

                                  Plein de monde a raison sur plein de trucs... Je ne sais plus qui, plus haut, écrivait que grosso-modo, les écrivains du Net, c’est un peu la poubelle... quelque chose dans le genre...

                                  Non. On trouve de tout, comme partout. Et y a du bon, du très bon, même. Après, l’auteur, hé bien il fait ce qu’il veut. Ca le regarde, non ?

                                  Enfin, c’est bien que ça existe, et j’ai bien l’impression que c’est pas près de s’arrêter. Ca prépare à la fin du papier, qui est pour dans très peu de temps.

                                  Vous vous souvenez de la photographie argentique ? Il en sera pareil du livre imprimé, lequel ne paye absolument pas son auteur maintenant. J’en sais quelque chose, et c’est cela qui m’a fait prendre le chemin du Net, en 2001.

                                  Comment tu vis avec un contrat à 5 ou 7 % ? Alors la question ne se pose plus : tu n’as d’autre échappatoire que de donner ton travail. Parce que si tu écris, que tu sois bon ou mauvais, il te faut publier.

                                  Après, comme je suis pauvre, je fais comme tous les autres pauvres : je vole les oeuvres des autres sur Internet. Des bibliothèques entières. D’invraisemblables inédits.

                                  Dernier point : l’auteur de cet article n’a pas tout bien compris ; on peut tout à fait être un écrivain génial et très confidentiel, et pas vedette, et avoir le droit de vivre et de manger à sa faim. Il pourra en trouver une liste assez exhaustive sur le site de la BNF.


                                  • Antoine Diederick (---.---.180.184) 1er septembre 2006 00:48

                                    ici, on confond tout, copyright, droit d’auteurs, droit de suite, droit moral, droit commercial etc....dommage ...


                                    • arturh (---.---.119.98) 1er septembre 2006 09:07

                                      Tiens, demian west a trouvé plus fort que lui dans son genre.


                                      • Cool Mel (---.---.61.187) 1er septembre 2006 10:33

                                        « Précisément, le rôle de l’écrivain n’est-il pas d’émettre ses textes afin qu’ils soient »exploités« , autrement dit lus, joués, pensés, appréciés ou détestés sans aucune restriction par ses frères humains (sic !?!?!?*)... »

                                        J’ai donc usé de mon droit de ne pas lire, en abandonnant ces âneries aux environs de la fin du premier tiers.

                                        Auteur de quatre bouquins, je n’en aurais pas écrit la première ligne, si j’avais dû faire ce travail pour balpeau et si je n’en avais pas escompté un tirage me mettant pour un certain temps à l’abri du besoin.

                                        * Je suis fils unique... smiley


                                        • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 1er septembre 2006 10:42

                                          Le progrès de l’homme par l’avancement des esprits : point de salut hors de là. Enseignez ! Apprenez ! Toutes les révolutions de l’avenir sont incluses, amorties, dans ce mot : travail.

                                          C’est par l’explication des oeuvres du premier ordre que ce large enseignement intellectuel doit se couronner. En haut les génies. Partout où il y a agglomération d’hommes, il doit y avoir, dans un lieu spécial, un explicateur public des grands penseurs. Qui dit grand penseur dit penseur bienfaisant.

                                          La présence perpétuelle du beau dans leurs oeuvres maintient les poètes au sommet de l’enseignement.

                                          Nul ne peut prévoir la quantité de lumière qui se dégagera de la mise en communication du peuple avec les génies. Cette combinaison du coeur du peuple avec le coeur du poète est le feu de la civilisation.

                                          Ce magnifique enseignement, le peuple le comprendra-t-il ? Certes, nous ne connaissons rien de trop haut pour le peuple. C’est une grande âme. Êtes-vous jamais allé un jour de fête à un spectacle gratuit ? Que dites-vous de cet auditoire ? En connaissez-vous un qui soit plus spontané et plus intelligent ? Connaissez-vous, même dans la forêt, une adoration plus profonde ?

                                          La vaste multitude regarde, écoute, aime, toutes les consciences émues jettent dehors leur feu intérieur, tous les yeux éclairent, la grosse bête à mille têtes est là, elle caresse le beau, elle lui sourit avec la grâce d’une femme, elle est très finement littéraire. Rien n’égale les délicatesses de ce monstre. La cohue tremble, rougit, palpite. Ses pudeurs sont inouïes. La foule est une vierge. Aucune pruderie pourtant, cette bête n’est pas bête. Pas une sympathie ne lui manque, depuis la passion jusqu’à l’ironie, depuis le sarcasme jusqu’au sanglot. Jetez un cri à cette populace : elle est capable d’ascension vers l’Olympe. Qui a fait cette métamorphose ? La Poésie.

                                          Les multitudes, et c’est là leur beauté, sont profondément pénétrables à l’idéal. L’approche du grand art leur plaît, elles en frissonnent. Pas un détail ne leur échappe. La foule est une étendue liquide et vivante offerte au frémissement. Une masse est une bête sensible. Le contact du beau hérisse extatiquement la surface des multitudes, signe du fond touché. Remuement de feuilles, une haleine mystérieuse passe, la foule tressaille sous l’insufflation sacrée des profondeurs.

                                          Là où l’homme du peuple n’est pas en foule, il est encore bon auditeur des grandes choses. Il a la naïveté honnête, la curiosité saine. L’ignorance est un appétit. Le voisinage de la nature le rend propre à l’émotion sainte du vrai. Il a, du côté de la poésie, des ouvertures secrètes dont il ne se doute pas lui-même. Tous les enseignements sont dus au peuple. Plus le flambeau est divin, plus il est fait pour cette âme simple. J’aimerais voir dans les villages une chaire expliquant Homère aux paysans.

                                          Raphaël Zacharie de Izarra


                                        • Harry (---.---.16.119) 1er septembre 2006 15:21

                                          Je pense que nous ne comprendrons pas la cause défendue par Raphaël Zacharie de Izarra à moins de comprendre la personnalité qui l’anime. Je suis certain qu’il existe des dérives à propos du copyrigth mais ce que je critique chez toi c’est la contradiction et le délire religieux qui fondent ton argumentaire. Tu combats le monopole et les inégalités économiques mais je ne vois toujours pas le rapport avec le divin et la spiritualité qui ont toujours méprisé les intellectuels libéraux que tu défends. Es-tu sûr de prêcher en faveur des écrivains depuis l’antiquité en passant par l’époque des Lumières ? Ton discours emphatique est propre à flatter la foule des esprits simples et sans convictions mais tu devrais lire un peu plus les livres d’histoire pour comprendre que les meneurs dans ton genre ont toujours mener les peuples à la ruine. Il fut un temps où il suffisait de répéter quelques affirmations non démontrées avec passion pour transformer la foule en un dieu barbare et tyrannique. Mais si tu lis régulièrement l’actualité tu comprendras que aujourdhui les éléments du prestige ont changé.

                                          Je te signale d’abord que la plupart des gens qui te liront ne comprennent pas en quoi consiste exactement le copyrigth car ils n’ont pas le temps ni la patience de lire les contrats qui les lient à chaque fois qu’ils achètent une oeuvre. Instinctivement ils savent qu’il ne faut pas y toucher mais savent-ils au moins tout ce qu’ils ont le droit de faire avec ces oeuvres ? La première chose que tu pourrais faire c’est de définir dès le départ et sans te contredire à chaque critique les quelques clauses abusives que tu veux réformer dans le copyrigth et les modèles alternatifs en phase d’expérimentation. Les hommes n’ont pas attendu les écrivains et les artistes professionnels pour créer et rêver au gré de leur imagination. Tu confond l’idée abstraire et le produit fini moins facile à reproduire ou à distribuer. Le copyrigth n’est pas la marque du diable mais certaines clauses ne sont pas adaptées à la mondialisation qui se prépare. Je préfère soutenir un militant qui se bat pour que l’industrie du trie n’envoit plus des tonnes de livres par an au pilon mais dans les régions du tiers monde, plutôt qu’un champion de la gratuité au profit d’une société consumériste et opportuniste.

                                          Nous savons aujourd’hui que l’argent n’est pas le seul objet de commerce dans l’univers : le commerce des privilèges et les sentiments qui fondaient le droit divin et les sectes mythologues aussi. Si la pensée ne nous appartient pas parce que c’est un cadeau des « dieux », nous pouvons aussi dire que nos corps ne nous appartiennent pas puisque la naissance est un cadeau des « dieux » comme tu dis. Si nous pouvons plagier, déformer, copier matériellement, puisqu’il est possible de le faire mentalement comme tu dis, de quel droit on nous interdirait de violer matériellement toutes les filles que l’on croise puisqu’il est possible de le faire mentalement aussi ? D’après toi l’imaginaire et la nature sauvage seraient des modèles suffisant pour guider notre société, à condition de nous fier aveuglèment aux indications d’une élite que tu appelles les enseignants ou génies. Ton coeur ne serait-il pas sous la domination de quelques spéculations ésotériques par hasard ?

                                          Tu opposes les honneurs, la distinction, la gloire, les hauteurs, le prestige, la popularité, la céleste élection à l’argent dévoyés, prostitués, sordide, sans hauteur, ayant perdu les âmes infatués de leur héritage divin soit des pirates de l’âme. Pourtant en procédant ainsi tu ne fais que remplacer un objet de compétition et d’inégalité social par un autre. C’est la folie des grandeurs. Seul les éléments du prestige changent mais le commerce et les inégalités demeurent. NIER N’EST PAS TRANSCENDER.

                                          Si tu respectes le droit à chacun de vivre de sa passion, pourquoi ne proposes-tu pas plutôt un principe de réduction ou de licence pour l’ éducation aux écrivains qui le souhaitent au lieu de les maudire et un label Open source pour les intégristes comme toi ? Dans un monde où seul le prestige naturel suffit à subvenir à tous les besoins de la vie, tu trouveras aussi des individus très riches parce qu’ils peuvent distribuer gratuitement des tonnes de livres par an et des individus très pauvres parce qu’ils ne peuvent pas communiquer massivement. Il se peut aussi que tu fasses parti de ces derniers et que l’on te retrouve à nouveau à la tête d’une révolution pour restaurer les droits que tu maudissais jadis.

                                          Tu es peut-être doué pour faire de la poésie et entraîner les peuples à travers le cycle infernal de la révolution et de la décadence, mais sûrement pas pour distribuer équitablement les richesses entre tous les habitants de la planète sans menacer les libertés individuelles. En conclusion tu n’es pas différent de ceux qui nous promettent la liberté en échange du conditionnement parfait. Tu trouveras toujours des militants pour te confondre tant que tu tiendras des discours aussi étriqués.


                                        • Harry (---.---.16.119) 1er septembre 2006 15:41

                                          Autre question : comment définis-tu la qualité d’un livre mais aussi comment vas tu t’assurer dans la société utopique que tu décris que toutes les oeuvres les plus connus sont les meilleures, quand on sait que la foule choisira toujours les histoires fantaisistes à la raison pure et théories fumeuses ?


                                        • lss (---.---.2.171) 1er septembre 2006 10:59

                                          L’article est à mon sens injustement traité. L’idée est intéressante mais irréaliste dans l’état actuel du monde. j’oserais dire que cela dépasse d’ailleur la responsabilité des politiciens et des mutlinationales, n’en déplaisent à leur détracteurs dont je dois préciser que je fais parti.

                                          Précisons : Le problème vient de tout individu quelqu’il soit car volontairement ou non, tout à chacun alimente le système du dieu Argent. Cette situation à ceci de kafkaien que l’argent n’est initialement qu’une référence, l’équivalent du mètre pour les mesures de distances. Ainsi, il serait possible de virtualiser intégralement l’argent au point qu’il n’ait aucun valeur. Pourquoi cela n’est-il pas réalisable ? Et pourquoi, en un sens, Demian a-t’il alors a au moins partiellement raison ? Nous ne faisons tout simplement pas confiance, nous voulons toujours plus, la vanité nous aveugle. L’argent a revetu une valeur sociale là ou elle ne devait rester qu’une echelle établie pour permettre d’échanger de manière équitable mais laissant à chacun la liberté d’en user ou non. Si nous remettions en cause notre ego, le monde serait chamboulé... Sommes nous prets à tenter le coup ? J’en doute... Sommes nous capables d’aller voir au dela de nos reflexes et de nos habitudes ? (Les questions valent aussi pour moi)


                                          • Harry (---.---.16.119) 1er septembre 2006 16:47

                                            Bonjour lss,

                                            Bien que l’ego est considéré depuis la nuit des temps comme un démon à abattre par la force ou la malice, je ne pense pas que la gratuité soit un remède contre l’ego. L’ego est aussi un héros quis se bat contre une majorité au profit d’une minorité lésée. Dans un monde où seul le prestige naturel suffit à subvenir à tous les besoins de la vie, tu trouveras aussi des individus très riches parce qu’ils peuvent distribuer gratuitement des tonnes de livres par an et des individus très pauvres parce qu’ils ne peuvent pas communiquer massivement.

                                            Ils seront toujours tributaires de ce que les autres voudront bien leur donner et rien n’empêchera à certains mouvements de troquer des vivres de premières nécessité et un peu de sympathie contre un vote ou une conversion à telle ou telle idéologie comme le fait le Ezbola au Liban actuellement. Les opportunistes seront légion et l’accumulation des biens toujours plus obsédant puisque gratuit. Mais les humains seront toujours aussi naïfs et ignorants des aspirations métaphysiques que Raphael defend.

                                            Ce qui était payant hier sera gratuit demain mais de nouveaux services et produits payants feront leur apparition. Ainsi de suite. C’est pour maintenir cet équilibre que les militants s’affrontent. C’est la loi du progrés à ne pas confondre avec des régimes totalitaires que certains mouvements promettent d’instaurer au nom de l’amour ou de la liberté. L’expérience bolchévick devrait être une référence pour tous les rêveurs de la planète.


                                          • minijack minijack 1er septembre 2006 13:42

                                            Êtes-vous malade, Raphaël ? ou jaloux ? ou désabusé par l’échec personnel ? On croirait lire un brûlot révolutionnaire émanant d’un fanatique des partis pirates ! Pourtant, vous êtes indéniablement un auteur et vous écrivez bien. J’ai lu quelques pages de votre site et vous félicite. Je comprends d’autant moins votre prise de position, sauf si vous êtes par ailleurs l’heureux bénéficiaire d’un salaire de fonctionnaire ou l’héritier d’une fortune familiale...

                                            Je vous cite : « De quel droit l’auteur imposerait-il au monde ses oeuvres telles qu’ils les a conçues ? Chacun a la liberté inaliénable d’interpréter, d’autocensurer partiellement ou entièrement, de réécrire mentalement, de reformuler, de corriger, de lire en diagonale et même de lire une ligne sur deux, si cela lui chante, les écrits d’un auteur »

                                            Comment peut-on dire une telle énormité ? Vous confondez tout. L’auteur d’une œuvre de l’esprit est naturellement propriétaire de l’oeuvre qu’il crée, dans la forme où il l’a créée. Et, à moins de vivre dans une société collectiviste (le ciel nous en préserve !) rien ne pourra jamais faire qu’on lui refuse la paternité de ce qu’il produit. Il est essentiel pour un auteur de préserver la nature et la forme de son œuvre, telle qu’il l’a créée. Toute transformation, déformation, rectification, sont donc illégitimes sauf à en faire une « nouvelle œuvre ». La dérision ou le pastiche sont parfaitement autorisés, mais dans ce cas, ça devient « autre chose » L’œuvre initiale ne doit en aucun cas être « retouchable » par un tiers faute de quoi elle n’est plus ce que l’artiste a imaginé. Voilà pour le « Droit Moral » qui est indiscutable.

                                            A présent, le « Droit Patrimonial » lui peut se discuter. Sur sa durée, sa transmission aux héritiers, son pourcentage, etc. Tout peut évidemment se remettre en question et une remise à plat en fonction des nouvelles technologies est nécessaire. Mais une réforme, pas une suppression. Effectivement, le « Copyright » à l’anglo-saxonne n’en est pas la meilleure des formules. Les auteurs eux-mêmes s’en plaignent. Trop de choses leur échappent dès lors qu’ils cèdent leurs Droits au système mercantile. Néanmoins, dans un monde libre, il est inimaginable de dissocier le succès d’une juste récompense « proportionnée ».

                                            Vous dites encore : « De même, un seul individu a-t-il le droit de céder son oeuvre à des milliers de gens socialement privilégiés, sous la stricte condition qu’ils le payent pour les idées, les réflexions ou les charmes littéraires contenus dans cette oeuvre, et de la refuser catégoriquement à ceux qui n’ont pas les moyens de l’acheter ? Les droits d’auteur sont une atteinte profonde aux droits du lecteur. Que l’auteur exige de pouvoir vivre de sa plume est son choix et sa stricte liberté, mais en aucun il ne devrait pour cela interdire aux plus pauvres d’accéder à ses oeuvres. »

                                            Mais quel auteur « exige » de vivre de sa plume ? Je n’en connais aucun. Par contre, j’en connais beaucoup qui le « souhaitent », si la chose se peut. La démarche est très différente. Quant au « droit du lecteur » auquel vous faites allusion, quel est-il ? Celui de s’approprier par la lecture la pensée de l’auteur ? Mais, s’il ne veut rien payer, que ne pense-t-il par lui-même ? Personne n’a encore de taxe sur son propre cerveau ! Et s’il n’a pas les moyens économiques de s’offrir un livre de son auteur préféré, les bibliothèques publiques sont là pour ça.

                                            Voyons à présent : qu’est-ce qui fait le succès ? Je vous cite toujours : « Pour une somme de travail équivalente, tel auteur sera payé cent fois plus qu’un autre. Son mérite ? Il aura su flatter les vils instincts d’un certain lectorat en lui proposant des histoires de fesses »

                                            « Equivalente » à quoi ? Que savez-vous de la « somme de travail » d’un écrivain ? J’en connais dont les œuvres représentent celui de toute une vie ! Bien sûr, il y a des Houellebecq, des Nothomb, ou quelques autres spécialistes de la fesse. Leurs sujets peuvent vous paraître scabreux ou scandaleusement faciles. C’est votre avis. Apparemment, leurs lecteurs n’ont pas le même. Certains culs-pincés peuvent le regretter, mais c’est la loi de la démocratie. Ou de la démago-crassie peut-être ?... Bah ! Dans tous les cas, ce n’est pas la faute des auteurs mais des lecteurs eux-mêmes qui, par leur nombre, leur font ce pont d’or. Au prétexte de la fortune facile de quelques-uns vous voudriez étouffer dans l’oeuf toute éventualité pour les autres de vivre de leur plume ? Vous avez une drôle de conception de la création !

                                            Et puis, quand bien même on resterait sur le sujet fessier, il y a eu aussi le Marquis de Sade. Réfléchissez Raphaël, la création n’est pas un simple jeu de l’esprit. Elle implique.

                                            .


                                            • (---.---.162.15) 2 septembre 2006 10:54

                                              Contrairement à ce que vous pensez, j’estime qu’une oeuvre, dès qu’elle devient publique, n’est plus la « propriété » de son auteur et qu’elle peut donc être reprise, modifiée, diffusée par d’autres (en sa reproduction ; pour un « original », s’il existe, c’est bien sûr différent). Mais, et là je ne suis pas de l’avis de Raphaël, je pense que tout argent gagné à partir de cette oeuvre doit revenir en partie à l’artiste originel.

                                              L’auteur garde alors « la paternité de son produit », comme vous le dites, au sens « matériel » (pécunier). Pour le reste, Raphaël a raison, chacun a la liberté de gouacher à sa façon une reproduction d’un tableau de Picasso parce qu’il la préfère ainsi, c’est effectivement une « liberté inaliénable ».

                                              Là où c’est un peu délicat, c’est le fait de rémunérer les ajouts pouvant être faits par d’autres artistes. Ce serait à l’auteur originel d’en décider, ce qui inciterait les auteurs d’ajout à se mettre d’abord d’accord avec lui.

                                              Le cas le plus flagrant où une oeuvre échappe à son auteur, c’est quand il la renie parce qu’il estime que c’est une oeuvre de jeunesse sans intérêt. Ceux qui alors diffusent cette oeuvre sont des sauveurs de patrimoine et font le bien de l’auteur, malgré lui...

                                              Am.


                                            • minijack minijack 9 septembre 2006 18:16

                                              @ am

                                              Si je vous comprends bien, vous aussi vous confondez « paternité » (qui correspond au « droit moral ») et l’aspect pécuniaire qui correspond au « droit patrimonial ».

                                              Effectivement chacun peut à sa guise gouacher sa propre « reproduction » de Picasso dès lors qu’il l’a régulièrement acquise. Mais ce n’est pas parce qu’on « peut le faire » que c’est légal. Et si c’est pour barbouiller par-dessus, pourquoi acheter une repro de Picasso ? La moindre planche, toile ou panneau suffit. Vous avez aussi la possibilité de brûler vos billets de banque. Ca n’est pas pour autant légal.

                                              C’est très différent d’acheter UN Picasso, de la retoucher et de le présenter toujours comme UN Picasso. Dans ce cas, ce serait attenter à l’intégrité de l’oeuvre originale, et outre les poursuite éventuelles des héritiers, ce cher Picasso se retournera dans sa tombe... Pauvre vieux Pablo. Vous ne pouvez pas vouloir cela ? !!! smiley

                                              La propriété inaliénable est celle de l’auteur sur l’oeuvre originale. Celle du retoucheur amateur s’exerce éventuellement sur la parodie ou le pastiche qu’il fait de cet original. Mais il vaut mieux pour lui en effet avoir obtenu avant l’autorisation de l’auteur dont il utilise le travail comme base.

                                              .


                                            • arturh (---.---.119.98) 2 septembre 2006 10:21

                                              Tu as pensé à consulter ?


                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 11:23

                                                LE CASTRAT

                                                Avec sa voix d’ange, il troublait hommes et femmes. Créature énigmatique au charme androgyne, le castrat était entouré de prétendantes toutes plus belles les unes que les autres. Une seule cependant avait retenu son attention, pour qui il éprouvait les mêmes feux. Amputé de sa partie profonde, il n’en aimait que plus passionnément cette femme : l’organe vital qu’il sentait battre dans sa poitrine était entier, lui. N’était-ce pas l’essentiel ?

                                                Cet amour exempt de corruptions charnelles l’enivrait et le chagrinait tout à la fois. L’amante quant à elle était éprise de chasteté, de beauté, d’idéal, éprise de cet eunuque à la voix d’oiseau qui incarnait ses plus chères aspirations amoureuses... Leur hyménée asexué était beau et tragique, pitoyable et sublime. Le sopraniste avait remplacé son mâle argument par un céleste substitut, consolateur et exquisément éthéréen. Sa voix de flûte valait la plus flatteuse des virilités, au moins auprès de la gent raffinée.

                                                Émotions supérieures, pureté du coeur, élévation des sentiments liaient les amants dans leur ascension amoureuse. Leur union chaste était une oeuvre d’art dédiée à la Musique, à la Beauté, à la Poésie. Envié, admiré, jalousé de tous, le couple passait des nuits exaltées et brillantes où l’Art présidait à leurs émois esthètes et vertueux.

                                                L’amant à la voix séraphique souffrait toutefois de ne posséder que son attribut vocal pour toute séduction. Ornement suprême à la portée des initiés et des intrigantes parmi les plus belles, lui conférant gloire et prestige certes, mais signature irréparable de sa mâle déchéance. Le sacrifice était beau... Et cruel. N’était-ce pas ce qui en faisait le prix ?

                                                Hôte des princes, statue vivante affranchie des pesanteurs de ce monde, le demi-homme était traité comme un demi-dieu. Las ! Le baume de la renommée ne parvenait pas à l’apaiser.

                                                Conscient de ses hauteurs comme de ses limites, l’asexué aspirait à des ivresses qui eussent pu contenter les féminines ardeurs, des plus nobles aux plus triviales, des plus légères aux plus profondes. Il se languissait de ne pouvoir se ranger sous les lois naturelles de l’amour. Alors que tous louaient sa particularité vocale et que, porté par la grâce, il échappait au commun, sa condition quasi angélique lui était devenue odieuse. A l’abri des misères de la chair, il n’en n’était pas moins privé de ses éclats.

                                                S’épanchant vers l’élue, celle-ci ne pouvait que recueillir ses larmes d’orphelin, émue par ce jeune chêne à qui l’on avait ôté la sève. Privé de sa virilité, l’éploré était bouleversant dans les bras de la belle : doucement, tout doucement il sanglotait, sanglotait avec sa voix d’enfant dans le giron de l’aimée...

                                                Et c’est là, inconsolable et pathétique, que le chant du roseau devenait le plus beau.

                                                Raphaël Zacharie de Izarra


                                                • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 11:53

                                                  Bonjour Demian,

                                                  C’est délibérément que j’ai choisi un texte ordurier, outrancier, voire franchement vulgaire à poster chez vous. Mon dessein était de tester votre réaction. Sans surprise. La suite de ma petite intrigue izarro-patatesque viendra.

                                                  Je cherche le duel avec vous. Pas l’inoffensif, « bavasseux » duel littéraire non, le vrai duel à la peau de banane.

                                                  Raphaël Zacharie de Izarra


                                                • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 4 septembre 2006 12:02

                                                  ELOGE DE LA MEDIOCRITE / PROCES DE L’INTELLIGENCE PAR CELINE

                                                  1 - VIVE LA MEDIOCRITE !

                                                  J’aime la médiocrité. Conspuée par l’ensemble des hommes, la médiocrité est un refuge à portée de main, d’esprit. A portée d’homme.

                                                  A ma portée.

                                                  La médiocrité ne m’effraie point, au contraire. Je la recherche, la cultive, la savoure comme du pain jeté à terre. Les sots la fuient comme la peste. Les médiocres du monde entier eux-mêmes feignent de la mépriser. Pourtant la médiocrité n’est-elle pas le ciment universel de l’humanité ? Tous les hommes de bonne volonté devraient se reconnaître à travers la médiocrité au lieu de se jurer mutuellement de n’être pas liés entre eux par cette caractéristique fraternelle... Hélas ! La médiocrité est le patrimoine humain le plus décrié, l’héritage universel le moins apprécié...

                                                  Entretenir la médiocrité est l’apanage des penseurs modestes proches des vérités quotidiennes, débarrassés du poison commun de l’orgueil. C’est surtout une manière de briller autrement. Les beaux esprits aiment leur médiocrité. Luxe des belles gens, la médiocrité revendiquée, affichée, portée aux nues est une gifle hautaine assénée à tous les petits coqs infatués de leur plumage crotté qui clament sans crainte du ridicule n’être point médiocre, ne pas l’aimer, la fuir...

                                                  La médiocrité protège souverainement ses adeptes des fausses certitudes. Elle les préserve de bien des tempêtes, certes éclatantes mais inconfortables. La médiocrité est un fauteuil percé dans lequel aiment à se laisser bercer les gens persuadés d’être à leur place.

                                                  Je suis un médiocre convaincu : je dîne au rabais, me contente des petites pluies passagères, pioche au hasard de la vie, prends garde à mes pieds pour économiser mes semelles, fais les choses à moitié de peur d’aller trop loin, suis mitigé dans mes avis les plus manichéens, tiède avec mes ennemis, partagé entre coeur et raison. Je suis tellement à mon aise dans ma médiocrité que non seulement je ne sens nullement le besoin d’aller voir ailleurs mais en plus, fierté des âmes humbles (beaux esprits par définition), j’éprouve le besoin de communiquer à la terre entière mon bonheur d’être médiocre.

                                                  Louis-Ferdinand Céline

                                                  2 - DEFENSE DE LA SOTTISE

                                                  La sottise est le dernier rempart efficace contre la suprématie inique des beaux esprits qui ne gagnent leur cause qu’avec la lâche, fourbe, insidieuse subtilité de leur pensée.

                                                  L’intelligence est torve, sinueuse, secrète. La sottise est franche, directe, claire. L’intelligence aime les énigmes, se complaît dans le mystère, se masque avec éclat. La sottise méprise l’obscurité, fuit l’hermétisme, se dévoile sans ambages. La sottise n’a rien à cacher, rien à prouver, rien à vendre, tout à perdre. Donc rien à gagner. L’intelligence caresse, séduit, convainc avec des fioritures de langage. La sottise cogne. Elle n’use d’aussi vains détours indignes de tout bon sot qui se respecte.

                                                  Le sot aime les carottes, les navets et les soupes chaudes. Le bel esprit ne se préoccupe que d’affaires qui ne se mangent pas. Et qui vient se plaindre de crever de faim quand vient la bise ? Le sot ne porte pas le regard plus loin que son sillon. Le bel esprit le raille. Et qui vient crier famine l’hiver venu ? Le sot n’argumente pas, il frappe. En cela les faits lui donnent toujours raison, la loi en vigueur ici-bas étant celle du plus fort.

                                                  Les sots ignorent l’alchimie étrange de la terre mais eux au moins y font pousser patates, poireaux, tomates. Les sots ne savent rien des mystères cosmiques, mais ils ont de quoi tenir l’hiver. Ils n’ont rien dans la tête mais tout dans les poings.

                                                  Les sots n’ont pas d’amis mais plein de bois pour leur feu. Ils sont seuls mais heureux de l’être. Ils sont dépourvus d’intelligence et sans malice, sans ironie, sans vanité peuvent s’en vanter.

                                                  Louis-Ferdinand Céline

                                                  =======

                                                  3 - ELOGE DE LA BÊTISE

                                                  Je chéris et loue la bêtise. La bêtise est une haute qualité, une authentique vertu, le rempart absolu contre la souveraine et tyrannique intelligence qui l’écrase, la méprise, la persécute. La bêtise est l’apanage de ceux qui sont totalement dépourvus d’intelligence, et qui sont par conséquent remplis de saines certitudes, d’inébranlables convictions, de salutaires illusions. La bêtise empêche de trop penser, elle pousse à l’action irréfléchie. Elle éloigne et préserve fatalement l’être de la pensée stérile, creuse, futile.

                                                  La bêtise rend toujours heureux tandis que la réflexion angoisse. La bêtise résout tous les problèmes de la pensée en éliminant tout simplement la pensée. Le penseur se crée des problèmes, l’intelligence est inconfortable parce qu’elle pose des questions embarrassantes à l’homme. Les gens intelligents se posent toujours des questions insolubles. Alors que les gens sots ne se posent tout simplement pas de questions : voilà le secret de leur bonheur.

                                                  Les gens stupides cultivent leur jardin sans plus se poser de questions. Les gens intelligents se préoccupent plutôt du temps qu’il fait au-dessus de leur tête bien faite et en oublient totalement leurs activités horticoles. Ils s’y désintéressent parfaitement, préférant se torturer l’esprit avec des choses qui, aux yeux des gens bêtes, n’en valent pas la peine.

                                                  D’où la supériorité de la bêtise sur l’intelligence qui force l’heureux élu à cultiver son jardin. Et avec coeur encore. Alors que l’intelligence ne fait rien pousser du tout sous les pieds de ses victimes bien pourvues.

                                                  Louis-Ferdinand Céline

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                                                  3 - L’INTELLIGENCE DE LA BÊTISE

                                                  La bêtise est le privilège de ceux qui ne sont pas habités par la vaine et méprisable intelligence.

                                                  L’intelligence, ce vernis de l’esprit... Cet habit d’apparat hautain et superficiel, cet artifice cérébral indigne de l’Homme, cette pollution mentale qui dénature si bien les pensées et met plein de mollesse dans le cerveau à la manière des substances nocives que l’on nomme héroïne, cocaïne, Marie-Jeanne... L’intelligence est un poison dangereux et la bêtise est son naturel antidote.

                                                  L’intelligence empêche l’action, elle freine l’instinct et la saine pensée primaire. L’intelligence oblige les gens à penser de plus en plus et donc à faire des études, à se lancer dans la recherche. Elle excite la curiosité et génère maintes questions aussi difficiles qu’inutiles. En un mot l’intelligence pousse à la réflexion et de par ce fait empêche de vivre. Il est tellement plus agréable, plus facile de ne point penser et de se laisser guider par l’instinct, l’ignorance, l’innocence, ou par l’autorité ecclésiastique, politique, syndicale...

                                                  Obéir sans penser, n’est-ce pas l’assurance de ne jamais commettre d’erreur par soi-même ? Jamais de remords avec la bêtise, puisqu’elle excuse à peu près tout. Alors que l’intelligence est au contraire un facteur de responsabilités pénales, morale, professionnelle. Plein d’ennuis en perspective avec l’intelligence...

                                                  La bêtise heureusement empêche le développement de la pensée : c’est le confort de l’esprit par excellence. La bêtise est l’apanage des authentiques esthètes soucieux de leur qualité de vie.

                                                  Louis-Ferdinand Céline

                                                  Texte réunis par Raphaël Zacharie de Izarra 2, Escalier de la Grande Poterne 72000 Le Mans FRANCE Tél : 02 43 80 42 98 [email protected]


                                                • Daniel Milan (---.---.168.139) 4 septembre 2006 11:35

                                                  Autrefois on avait des castrats qui affolaient les minous des amatrices de mou... Maintenant on a des castrés devant un public à genoux...


                                                  • Daniel Milan (---.---.168.139) 4 septembre 2006 12:18

                                                    Pour être édité, il faut avoir de prestigieuses origines (pas de Quiberon ou de Plougastel-Daoulas !), un bon sujet, bref, « bien penser » et avoir « le bon profil » !... smiley


                                                    • celestin (---.---.248.129) 4 septembre 2006 16:35

                                                      Vous oubliez une chose : le talent existe et tout le monde n’en a pas.

                                                      La societe actuelle oublie certainement pas mal de gens avec du talent, mais elle recompense aussi beaucoup de personnes qui en ont.

                                                      Une partie de votre article me consterne : « Où est l’équité dans le fait qu’un auteur soit rétribué selon la quantité d’ouvrages vendus et non pas, plus justement, selon la qualité de ses écrits ? » Qui va juger de la qualite ? Une commission d’experts ? La culture sous controle de l’etat c’est cela que vous voulez ?

                                                      « Le critère même de rétribution de l’écrivain porte atteinte à l’esprit de justice. Pour une somme de travail équivalente, tel auteur sera payé cent fois plus qu’un autre. » Encore heureux ! C’est toute la difference entre le talent et l’absence de talent. Dans la vraie vie, on s’en fout du temps que passe les gens a faire quelque chose. Ce qui compte, c’est le resultat final. Ecrire des livres nuls ou qui n’interessent personne cela n’a aucun sens. Car finalement, reflechissons a cela : a quoi bon ecrire des livres qui n’interessent personne ?


                                                      • Pfifferli (---.---.248.31) 5 septembre 2006 13:39

                                                        Mon Dieu,

                                                        ce site - et ces articles - sont un ramassis de conneries. N’avez vous rien d’autre à faire de plus intelligent ?


                                                        • (---.---.235.82) 6 septembre 2006 10:11

                                                          Oui, alors qu’est ce que tu fais là ?


                                                        • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 6 septembre 2006 10:13

                                                          Le monde, fondamentalement est beau. En tous lieux la matière, vivante, brute ou inerte célèbre le mystère palpable dont elle est faite. Sous toutes ses formes, de la plus glorieuse à la plus insignifiante.

                                                          A travers les tableaux infinis qu’elle peint, à chaque fois les mêmes et cependant toujours différents, depuis les hauteurs cosmiques jusque dans la moindre parcelle de la glaise que l’on prétend vile, et ce mille fois par instant dans toutes les parties de l’Univers, la matière s’agence avec éclat : partout triomphe la Beauté.

                                                          Même la mort recèle ses splendeurs : la pourriture, géniale alchimie des éléments, est un miracle de recyclage parfait.

                                                          Le spectacle des choses est une merveille sans fin, de l’astre à la particule, de la flamme ardente du Soleil au cristal éphémère contenu dans le flocon de neige, de l’humble clapotis de la marre où barbotent les canards aux inextinguibles fournaises galactiques.

                                                          Là où se pose le regard règnent Lumière, Intelligence, Harmonie.

                                                          Rien de heurte qui sait élever son regard à humaine distance des choses. Avec une simplicité biblique, sans autre prisme que ses propres yeux.

                                                          Le protozoaire qui invisiblement se meut sur quelque minuscule planète végétale faite d’une seule feuille de cerisier, le chêne déraciné avec fracas par la tempête, la plume perdue de l’oiseau qui file dans l’azur, l’orage sur les galets, l’excrément de mouton engraissant le chardon, la pomme qui jaunit sur sa branche, l’aile de la mouche réveillant le dormeur, l’écume se formant à la sortie des gouttières, l’éternelle répétition des vagues, la forme unique de chaque grain de sable recouvrant la planète Mars, tout produit le Beau, à toutes les échelles.

                                                          L’homme, placé à égale distance entre abysse sidéral et goutte d’eau, entre tonnerre divin et son de flûte, entre mécanisme céleste et brise du soir, de la naissance à la mort contemple le spectacle incessant de l’infini et du dérisoire, il contemple, souverainement posé sur ses deux pieds.

                                                          Raphaël Zacharie de Izarra


                                                        • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 6 septembre 2006 10:20

                                                          Millions, millions, et millions d’étoiles, je suis, dans l’ombre affreuse et sous les sacrés voiles, la splendide forêt des constellations. C’est moi qui suis l’amas des yeux et des rayons, l’épaisseur inouïe et morne des lumières,encor tout débordant des effluves premières, mon éclatant abîme est votre source à tous. O les astres d’en bas, je suis si loin de vous que mon vaste archipel de splendeurs immobiles, que mon tas de soleils n’est, pour vos yeux débiles, au fond du ciel, désert lugubre où meurt le bruit, qu’un peu de cendre rouge éparse dans la nuit !

                                                          Mais, ô globes rampants et lourds, quelle épouvante pour qui pénétrerait dans ma lueur vivante, pour qui verrait de près mon nuage vermeil ! Chaque point est un astre et chaque astre un soleil. Autant d’astres, autant d’immensités étranges, diverses, s’approchant des démons ou des anges, dont les planètes font autant de nations... Un groupe d’univers, en proie aux passions, tourne autour de chacun de mes soleils de flammes. Dans chaque humanité sont des coeurs et des âmes, miroirs profonds ouverts à l’oeil universel, dans chaque coeur l’amour, dans chaque âme le ciel !

                                                          Tout cela naît, meurt, croît, décroît, se multiplie.

                                                          La lumière en regorge et l’ombre en est remplie.

                                                          Dans le gouffre sous moi, de mon aube éblouis,

                                                          Globes, grains de lumière au loin épanouis,

                                                          Toi, zodiaque, vous, comètes éperdues,

                                                          Tremblants, vous traversez les blêmes étendues,

                                                          Et vos bruits sont pareils à de vagues clairons,

                                                          Et j’ai plus de soleils que vous de moucherons.

                                                          Mon immensité vit, radieuse et féconde.

                                                          J’ignore par moments si le reste du monde,

                                                          Errant dans quelque coin du morne firmament,

                                                          Ne s’évanouit pas dans mon rayonnement.

                                                          Les Nébuleuses

                                                          A qui donc parles-tu, flocon lointain qui passes ?

                                                          A peine entendons-nous ta voix dans les espaces.

                                                          Nous ne te distinguons que comme un nimbe obscur

                                                          Au coin le plus perdu du plus nocturne azur.

                                                          Laisse-nous luire en paix, nous, blancheurs des ténèbres,

                                                          Mondes spectres éclos dans les chaos funèbres,

                                                          N’ayant ni pôle austral ni pôle boréal :

                                                          Nous, les réalités vivant dans l’idéal, Les univers, d’où sort l’immense essaim des rêves,

                                                          Dispersés dans l’éther, cet océan sans grèves

                                                          Dont le flot à son bord n’est jamais revenu.

                                                          Nous les créations, îles de l’inconnu !

                                                          L’Infini

                                                          L’être multiple vit dans mon unité sombre.

                                                          Dieu

                                                          Je n’aurais qu’à souffler, et tout serait de l’ombre.

                                                          Raphaël Zacharie de Izarra


                                                        • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 6 septembre 2006 10:27

                                                          Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,

                                                          Nous apportait l’odeur des fleurs qui s’ouvrent tard.

                                                          La nuit tombait, l’oiseau dormait dans l’ombre épaisse.

                                                          Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse.

                                                          Les astres rayonnaient, moins que votre regard.

                                                          Moi, je parlais tout bas. C’est l’heure solennelle

                                                          Où l’âme aime à chanter son hymne le plus doux.

                                                          Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,

                                                          J’ai dit aux astres d’or : Versez le ciel sur elle !

                                                          Et j’ai dit à vos yeux : Versez l’amour sur nous !

                                                          Raphaël Zacharie de Izarra


                                                        • Raphaël Zacharie de Izarra (---.---.60.222) 3 décembre 2006 01:39

                                                          Un plaisantin s’est visiblement amusé à usurper mon identité et à poster le poème ci-dessus. L’affaire en soi n’est pas bien méchante mais peut contribuer à ternir encore un peu plus la renommée de AGORAVOX quant à sa sécurité interne. Si l’usurpateur a pu mettre ce texte sous mon identité informatique, c’est qu’il doit aussi connaître mon mot de passe... J’avertis les modérateurs de ces lieux afin qu’ils réagissent. A moins que je me trompe, ce qui me surprendrait.

                                                          Raphaël Zacharie de Izarra


                                                        • L'équipe AgoraVox L’équipe AgoraVox 3 décembre 2006 12:50

                                                          Sauf que le premier commentaire de septembre est fait avec identification (commentaire vert). Ce qui n’est pas le cas de votre commentaire actuel. Cela dit, la solution est toute simple. Changez de mot de passe une fois que vous êtes dans votre espace rédacteur. Et si vous avez perdu ou oublié vos identifiants ils suffit de les redemander au moment de l’identification.


                                                        • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 2 juin 2010 23:48

                                                          Evidemment j’ai mêlé à mes textes des textes de HUGO, histoire de faire tourner en bourriques mes dtéracateurs...

                                                          Raphaël Zacgarie de IZARRA


                                                        • Zamenhof (---.---.115.167) 5 septembre 2006 23:03

                                                          Fondamentalement l’auteur a raison. Plus loin les lois sur les droits d’auteurs (qui ont perdus leur sens d’origine et ont complètement dérapés) doivent être révisés.

                                                          voici par exemple ce qu’en dit le parti pirate Suédois :

                                                          Les droits d’auteurs (Copyright) ont été créés, à l’origine, pour encourager la création, le développement et la distribution des œuvres culturelles, et impliquent un juste équilibre entre la mise à disposition et la diffusion de ces œuvres, d’une part, et le respect des droits des créateurs et leur juste rémunération, d’autre part. Or, nous affirmons que le système actuel des droits d’auteur n’est plus équilibré. Pouvoir accéder librement à la Culture profiterait, pourtant, à l’ensemble de la société. Mais les restrictions importantes et systématiques engendrées par les lois sur les droits d’auteur nuisent à de tels objectifs, en limitant à la fois la création et l’accès à la Culture

                                                          Lorsque les Droits d’Auteurs ont été définis, ils avaient pour unique objectif de permettre au créateur d’être reconnu officiellement en tant que créateur. Ce n’est que par la suite que ces droits se sont étendus aux copies commerciales d’œuvres culturelles et aux restrictions envers les simples citoyens ou envers les organisations à but non lucratif. Nous considérons que cette dérive des lois est devenue inacceptable pour l’ensemble de la société. L’évolution de la technologie et des lois économiques a achevé de détruire l’équilibre entre le droit des citoyens et celui des créateurs et a conduit à favoriser l’activité d’un nombre restreint de multinationales, aux dépens des consommateurs, des créateurs et de l’ensemble de la société actuelle. C’est ainsi que des millions de chansons, films ou livres ne sont plus diffusés, car jugés peu intéressants dans l’immédiat sur le plan économique, du fait d’une trop faible demande de la part des consommateurs. Nous réclamons un accès libre à l’ensemble de la Culture, qui constitue notre héritage culturel, et ce avant que le temps ne détruise les bandes fragiles de vieux films.

                                                          Nous affirmons que les lois sur les Droits d’auteur doivent être réexaminées pour leur rendre leur but premier. Il est nécessaire de modifier les textes de lois afin que seuls soient concernés les usages et copies commerciales des œuvres protégées. La copie ou la diffusion à but non lucratif ne doivent jamais devenir illégales, car leur usage bénéficie à toute la société.

                                                          Nous souhaitons réformer les Droits d’auteur commerciaux. Leur principe fondamental a toujours été de trouver un juste équilibre entre des intérets commerciaux conflictuels. Cet équilibre a été perdu, et nous devons le rétablir.

                                                          Nous proposons, une réduction des protections commerciales, c’est à dire une limitation du droit exclusif à la création de copies à but commercial pour une durée de cinq ans, à partir de la date de première publication de l’œuvre, et la possibilité immédiate de pouvoir exploiter ces œuvres en toute liberté pour des travaux d’adaptation. Toute exception à ces règles (par exemple : traduction de livres, exploitation de bandes musicales de films protégés par les droits d’auteur....) devra être inscrite dans les textes de la nouvelle loi.

                                                          Aujourd’hui, les Brevets et les lois sur les Droits d’auteur conduisent au développement de monopoles aux conséquences néfastes, à la perte de valeurs démocratique essentielles, et à un frein à la création culturelle et intellectuelle, en empêchant ces œuvres de parvenir à l’ensemble des citoyens. Nous exigeons la suppression des brevets et la définition de lois justes et équilibrées sur les Droits d’auteur, enracinées dans la volonté du peuple ; afin d’enrichir la vie de nos concitoyens, de développer un climat économique sain et de créer une communauté culturelle et de connaissance, tout ceci ne pouvant être que bénéfique au développement de notre société dans son ensemble.


                                                          • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 6 septembre 2006 09:40

                                                            La plupart des auteurs se définissent exclusivement par rapport à leurs activités littéraires, ce qui est parfaitement réducteur, borné, et surtout très vaniteux. Je ne cesse de le répéter : la littérature n’est rien. Et le fait que l’on mette toutes ses tripes dans ce genre d’affaire n’y change rien.

                                                            Mais d’où vient donc cette étrange vanité des auteurs pour leur art ? Sans doute du culte que l’humanité aux temps passés a toujours voué aux plumes et poètes en tous genres, sortes de sorciers civilisés permettant au commun des mortels d’avoir une vue d’accès sur les dieux... De nos jours ce statut d’auteur étant accessible à la masse, il n’est pas étonnant que le moindre quidam de peu de culture prétende au feu sacré. Trois mille auteurs consultables chez « Le Manuscrit », éditeur en ligne des Dupont et autres anonymes !

                                                            Cette société est malade de son nombril.

                                                            Qu’est-ce que la reconnaissance pour un auteur ? Cela change-t-il quelque chose fondamentalement d’être reconnu ? Ne pas être reconnu, cela empêche-t-il les écrivaillons d’écrire ? Loin de là.

                                                            Alors, pourquoi ce malaise ?

                                                            Parce qu’avec l’explosion des médias, télévision depuis quelques décennies et aujourd’hui Internet, on a voulu faire croire aux millions d’auteurs du dimanche et autres poètes improvisés que la gloire était à bout de plume pourvu que le feu fût là... Mais de quel feu s’agit-il au juste ? Ce prétendu feu sacré de l’écrivain est une foutaise que partagent des millions de poires dans leur verger de bla-bla et de rimes au kilomètre... N’est pas Beckett qui veut.

                                                            Bernard Pivot en ce domaine a causé bien du tort. Ses célèbres émissions télévisées ont largement contribué à contaminer la population d’illusions littéraires. On voit ce que ça donne aujourd’hui. Trois milles auteurs en ligne chez Manuscrit.com ! Et combien de centaines de milliers d’autres mulots de la plume noyés dans les méandres du Net, ensablés chez d’obscurs éditeurs ?

                                                            Les faux messies de la cause littéraire (Pivot, entre autres bandits) ont fait croire aux masses que les lettres étaient à la portée du premier « original » venu. Le résultat, on le paye au prix bas : jamais la Pensée Universelle n’a été si prospère !

                                                            Atteindre à l’universel est seulement à la portée d’une poignée de lettrés : l’élite. Oui, je dis bien l’élite. Le mot ne m’effraie pas ni ne me scandalise, contrairement à bien des vaniteux de ces lieux définitivement hermétiques à mes vues sous prétexte que je ne les inclus pas dans le « Salut Littéraire »...

                                                            Écrire pour les siècles et non pour les regardeurs de télévision, écrire pour les générations futures et non pour les vacanciers, c’est être déjà mort à ce monde. C’est refuser le système de starisation, c’est accepter de demeurer dans l’ombre de son vivant non pour sa propre gloire posthume mais pour la gloire des Lettres, et rien que des Lettres. Sacrifice impossible pour le commun, crime de lèse-auteur impardonnable pour le vulgaire qui ose se prendre pour un écrivain ! Non, décidément, n’est pas Beckett qui veut.

                                                            Raphaël Zacharie de Izarra


                                                            • ZEN zen 6 septembre 2006 10:43

                                                              « Cette société est malade de son nombril. »

                                                              Ne seriez-vous pas un peu...contaminé ?


                                                              • (---.---.52.177) 6 septembre 2006 11:56

                                                                bonne réflexion, personnellement, je ne vois pas pourquoi vous vous abaissez à écrire à un ministre blanchisseur, un vendu de la république bananière aux majors et autres pourritures capitalistico-abrutissantes...je constate aussi que dw, le chancre du parasitage culturel en a été de ses ritournelles contre les vilains pirates...je suis pirate et fier de l’être, et heureux de pouvoir trouver gratuitement sur le net les fleurs de la culture (films rares, oeuvres musicales rafinées, ouvrages, romans) qui poussent loin de la pollution pseudo-culturalistique qu’on tente de nous imposer (star ac, emissions à deux balles, navets hollywoodiens....). dadvsi existe, et alors ? on s’organise, on tombe de plus en plus vers le côté obscur de la force, celui de la resistance, n’en déplaise à ce pseudo artiste de seconde (voire de troisième) zone de dw.....


                                                                • domdi (---.---.33.7) 30 novembre 2006 12:47

                                                                  votre article est méchant et injuste envers les écrivains. le poète chante mieux avec le ventre vide« ne veut pas dire qu’il ne doit pas manger après avoir chanté. Vous êtes un imbécile qui colporte des mensonges sur ces »artistes qui ont reçu du ciel et veulent faire payer pour" ... qu’en est-il de vous ? Et quelles grâces croyez-vous donc qu’un homme peut recevoir sans y travailler, sans façonner son travail, sa lente évolution pour dire et expliciter sa pensée ? Vous pensez que certains ont reçu leur regard comme les apôtres le saint esprit ? Vous supposez et vous supposez mal avec beaucoup de négativité. L’esprit donne librement, prenez-vous en à ceux qaui démantellent les tetxes, liberté que vous prônez, saccageant ainsi la nécessité pour un individu de connaîtrre ses sources et de savoir de qui et d’où il tient une pensée, au risque, s’il l’oublie, de se mettre en position de ne plus jamais pouvoir évoluer ne sachant jamais ce qui provient de lui-même ou d’un autre. Les déformations de textes, voire d’histoire, pratique très hollywoodienne, est inadmissible. Un auteur doit écrire de sa propre plume et non croire qu’il a le droit de disséquer un texte pour en faire tout autre chose, la liberté et la RESPONSABILITE intellectuelle a cette exigence. smiley


                                                                  • domdi (---.---.38.59) 1er décembre 2006 23:26

                                                                    Il ne faudrait qu’éditer des livres... sans les noms des auteurs. On ne lirait alors que des textes qui ont réellement quelque chose à dire.

                                                                    Mais voyez-vous, il n’y a pas de solution à proprement parler tant la diversité humaine a besoin de toutes les folies que nous faisons, bien sûr que dans le lot certaines folies sont LA chose à abattre tandis qu’elles sont LEUR passion pour d’autres. Il faut impérativement oublier que l’on puisse éjecter de la réalité ce qui nous y déplait. Comprenez-vous ? On ne peut que développer sa tolérance et sa compassion, pas celle des autres. Et ce sont nos douleurs vécues qui développent en nous la nécessité de bonté, chaque amour perdue nous délivre d’une couche de perception. Comment dire, nous sommes un noyau d’être et autour de ce noyau vienennt se coller tout ce que le monde nous a appris à être, vous suivez ? La compassion nait de la perception de la douleur quasi-infinie qui règne sur cette planète, nous pouvons ressentir ces douleurs parceque nous les avons traversé. Celà devrait être notre principale préoccupation : AIMER EN SACHANT QUE L’ON PERD CEUX QU’ON AIME ... c’est la prouesse que le vivant attend de nous, nous nous bonifions à chaque perte, quiconque a perdu un proche le sait, c’est le cadeau secret de ceux qui nous quittent : nous nous dépouillons des illusions de l’être.

                                                                    Alors la vôtre d’expression m’ennuierait moins si je n’avais pas cette pénible sensation de déjà-vu en vous lisant. Mais je ne vous en veux pas,c’est mon problème, à vous de savoir, notamment dans la manière dont vous vous présentez, si vous êtes honnête avec vous-même. smiley


                                                                    • Raphaël Zacharie de Izarra (---.---.60.222) 2 décembre 2006 11:11

                                                                      Votre réponse vague, hasardeuse me semble incohérente. Et même incompréhensible. Je crois que vous avez voulu tester ma perspicacité. Vous voyez que je ne suis pas tombé dans le piège. Il se peut néanmoins que votre illisibilité soit involontaire, en ce cas je vous suggère de reformuler votre réflexion en termes plus limpides car je ne perçois ici qu’une pensée mal structurée.

                                                                      Raphaël Zacharie de Izarra [email protected]


                                                                    • domdi (---.---.44.37) 2 décembre 2006 11:39

                                                                      voici le trait en lien avec votre article :

                                                                      - Il ne faudrait qu’éditer des livres... sans les noms des auteurs. On ne lirait alors que des textes qui ont réellement quelque chose à dire.

                                                                      Pour le reste quelques réflexions qui ne vous concernent pas vous seul, mais nous tous et qui auraient pu se trouver ailleurs tant il est vrai qu’elles ne sont pas en lien direct avec votre article. Vous me les avez inspirées, alors si vous n’avez pas compris, relisez. Ce n’est pas si confus. Quand à ce que je vous ai adressé plus personellement c’est très clair. Mon but n’est pas de vous blesser ni même de simplement vous importuner, dans le fond j’aime bien votre état d’esprit et c’est pourquoi je me donne de la peine de vous écrire, je perçois pourtant chez vous un danger : celui de croire que le dépouillement de notre être veut dire mélange des êtres, mélasse, melting-pot et ce n’est pas le cas, même dans la vaste unité du vivant nous demeurons des personnes à part entière et la pensée n’est pas seulement un bain de liqueur global où chacun se sert à sa guise, le choix de la vérité plutôt que le mensonge est incontournable pour quiconque voudrait se bonifier. Ai-je clarifié ma pensée ? Bonne journée smiley


                                                                      • Raphaël Zacharie de Izarra (---.---.60.222) 2 décembre 2006 11:52

                                                                        VOUS DITES :

                                                                        « je perçois pourtant chez vous un danger : celui de croire que le dépouillement de notre être veut dire mélange des êtres, mélasse, melting-pot et ce n’est pas le cas, même dans la vaste unité du vivant nous demeurons des personnes à part entière et la pensée n’est pas seulement un bain de liqueur global où chacun se sert à sa guise, le choix de la vérité plutôt que le mensonge est incontournable pour quiconque voudrait se bonifier. »

                                                                        Il n’a jamais été question de dire pareille choses...

                                                                        Je ne suis pas le moins du monde blessé par vos réactions, pourquoi le serais-je ? Nous sommes dans un lieu dédié aux échanges d’idées, ce qui suppose une certaine hauteur de vue où les amours-propres de chacun ne jouent aucunement.

                                                                        Je ne comprends toujours pas votre pensée. De deux choses l’une : ou je suis un imbécile, ou vous vous êtes une fois encore exprimé avec maladresse. Mais peu importe. L’essentiel est de continuer à faire joujou sur le NET, cela nous occupe agréablement avant de faire le grand saut dans la tombe. Qui sera le tremplin vers l’Infini.

                                                                        Raphaël Zacharie de Izarra


                                                                      • domdi (---.---.36.189) 2 décembre 2006 19:22

                                                                        Ah quelle ironie ! La tombe ? Oui un jour certainement, bien sûr, mais en attendant notre lot puissions-nous vivre pleinement, même si ce n’est sur une scène ou une cocktail-party des distributions de gloires et démérites hein ou de grandes arènes politiques ni de sordides champs de batailles... même humblement d’arbre en arbre. Hahaha. Pianotons un peu avant la tombe, elle est bonne celle-là. Bon et puis tant mieux si vous ne vous êtes pas senti blessé par mes dires... j’ai parfois la langue un peu trop enflamée. Bien à vous. smiley


                                                                        • (---.---.164.87) 30 décembre 2006 01:18

                                                                          Discours à la mode en ce moment qui peut séduire mais qui dersvira la culture à court terme. Abrogez les lois sur le propriéré intelectuelle serait injuste et tuerait la création. C’est inpensable. Il vaudraient mieux encourager les alternatives comme les licences libres, par exemple. DE nombreux métier seraient touchés et la comparaison avec le plombier est absurde : toute création à le droit d’être protégée et cela dépasse les simples questions matérielles ou financières. D’abord je ne vois pas pourquoi un auteur n’aurait pas le droit d’être reconnu pour ce qu’il fait et surtout pourquoi soudainement parce qu’internet seraient devenu un média de masse, ce droit qui existe depuis des siècles serait remis en question. Internet n’est pas né hier et la question du copyright n’a jamais posé de problème. Pourquoi en serait elle un maintenant ? Un auteur à bien le droit de refuser que son oeuvre soit utilisée ou modifiée sans son autorisation non ? Vouloir remettre le droit d’auteur en question et présenter cela comme une idée progressiste relève du sophisme et de la manipulation : cette idée n’est pas neuve, elle n’a rien de progressiste, au contraire, elle serait même une regression... Certes, il faut reconnaitre que dans certains cas, les lois sur le copyright sont un frein à la circulation des informations, ce qui est paradoxal sur internet. De là à remettre ce droit en cause, cela me semble un peu exagéré et dangereux, non parce que ce serait progressiste mais parce cela relève du totalitarisme tout simplement. Bien entendu, on dira ce qu’on veut au nom de la culture et du droit à la culture (qui n’existe pas dans la constitution...) mais soyons honnête et reconnaissons que le droit d’auteur est une nécessité pour les auteurs quel qu’il soient et cela ne concerne pas uniquement les écrivains, poètes et chansonniers... Je sais que je vais me faire des ennemis en écivant ce commentaire, mais j’en prends le risque :)


                                                                          • Alf 10 juillet 2007 21:30

                                                                            Sur le sujet, il peut être intéressant de consulter les livres du Critical Art Ensemble (librement téléchargeables sur http://www.critical-art.net/home.html ).

                                                                            Certains ont été traduits en français, dont notamment « La perturbation électronnique » et « La désobéissance civile électronique ». Voir en particulier le chapitre « Utopie du Plagiat » : http://virtualistes.org/cae1.htm#plagiat .


                                                                            • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 22 février 2008 10:24

                                                                              A CEUX QUI ME DEMANDENT LA PERMISSION DE DIFFUSER MES TEXTES

                                                                              Mes textes sont faits pour être partagés, diffusés, lus par un maximum de lecteurs et non pour être sottement retenus dans une prison législative ou informatique pour des raisons bassement égocentriques ou pires, commerciales. Vous avez donc mon accord implicite, explicite, tacite et souverain pour une TOTALE utilisation, publication, diffusion (gratuite et même mercantile) de mes textes.
                                                                               
                                                                              Je suis contre toute idée de Copyright, de "droits d’auteur" et autre "propriété intellectuelle". N’importe qui peut donc s’approprier mes textes pour son compte, les exploiter, les déformer ou les massacrer s’il le souhaite. Cela n’a aucune importance. Seul ce qui sort de ma plume sans intermédiaire est vrai, du moins est le garant de l’authenticité de ma pensée. Le reste ne m’importe pas. Au contraire, je suis flatté d’être plagié, pillé, exploité. On a le droit de prendre mes textes, en entier ou partiellement, et d’en faire ce qu’on veut. Je suis pour la diffusion universelle, voire la franche falsification de mes textes si cela peut rendre service à certains. Tous mes textes sont utilisables et même commercialisables au profit de tout pilleur, sans aucune restriction. 
                                                                               
                                                                              Raphaël Zacharie de Izarra

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