Je ne suis pas d’accord avec toi.
Les bénévoles n’ont pas à avoir des traitements de faveurs plus que les autres, cela engendrerait beaucoup trop de dérives. Je ne trouve pas cela « juste », ça doit même être anticonstitutionnel. Pourquoi le PDG de CocaCola ne pourrait pas faire sa radio-mécène sans payer les groupes tandis qu’à côté monsieur X le peut ?
Si tu ne veux cibler que les petites radios (qui n’ont pas besoin de sponsoring pour vivre) alors cela s’apparente à de la copie privée.
Si l’auteur a envie de demander une rétribution, c’est également son droit. Sous pretexte que c’est gratuit tu ne peux pas lui imposer de force le passage à ta radio. Personnellement j’aimerais que cette démarche d’autoriser « presque tout » vienne de l’auteur et non du droit (c’est là que mon point de vue diverge de celui de Raphael Zacharie). Il y a déjà beaucoup de titres que tu peux télécharger et diffuser en adoptant ton modèle, si ce ne sont pas les artistes de ton choix, tu ne peux pas les y forcer.
Je dis ça, et pourtant, je suis bénévole dans une association (boxson) qui fait pas mal pour la musique « dite libre » et on a des comptes, des traces « bancaires » ; on a même une ’webradio’ (un stream des titres pour être exact). Mais en tout cas on a besoin de subventions. Ce n’est pas réaliste de pouvoir trouver l’argent dont on a besoin dans nos poches. Du coup on est bien content d’avoir des musiciens « libres ».
Je te rejoins sur le fait qu’aménager le droit d’auteur ça aurait plein d’avantages. Par exemple, ça permettrait de faire rayonner notre culture. Le faire par la voie législative serait, c’est certain radical, mais poserait des problèmes avec les autres pays. Introduire une notion de « gratuité/bénévolat » est gênant, car il y a toujours de l’argent dépensé quelquepart qui profite à quelqu’un, mais pas à l’auteur. Il faudrait une « milice » de plus pour surveiller tout ces bénévoles, milice qui coûterait un peu plus aux artistes (un peu comme les DRM, les frais de fonctionnement de la SACEM maintenant etc...).
Ce que l’on peut prendre dans une oeuvre, sans contrepartie donnée à son auteur, à mon sens ce doit être tout ou rien, je prône le « tout » et je respecte (la majorité) ceux qui proposent le « rien ».