@ 2004 ecp
Oui, jusque là vous menez la course du marathon de ces billets agoravoxiens. La clé, ce sont les entreprises, parce que l’on n’a pas fait mieux jusque là. Encore que ça se discute.
Votre dilemme, je crois : soit on (l’Etat, le Travail) donne des avantages incitatifs aux entreprises, genre politique
laisser-faire timide et honteux et plus subventions (c’est le cas présent), et on ne demande rien en contrepartie, soit on met des conditions attachées à cette aide.
Voyez-vous d’ici le tollé ! Comment ! une entrave à la libre entreprise, encore un contrôle de l’Etat ! C’est inadmissible ! etc. Soit on donne a fond perdu, en se basant sur un civisme qui n’existe pas, Rappelez-vous Turgot : « Le commerce ne connaît d’autre loi que celle de son propre intérêt », soit on ne donne rien.
Donc on ne donne rien. Mais en ne donnant rien on ampute sur le capital d’espérance qu’il existerait quelque part un capitalisme raisonnable. Le vrai dilemme, quoi ! dans les deux cas de figure, ce n’est pas la bonne solution.
Un cas de figure diamétralement opposé serait de faire en sorte que les dépenses des ménages baissent. Donc exigences salariales moindres. Il faudrait se pencher sur les courbes ou « pie-charts » les fameuses tartes à secteurs, et voir dans quels cas les dépenses des ménages pourraient être comprimées. Donc se tourner vers le capital (moindres revenus) dans un premier temps pour stimuler la relance. Là aussi, tollé... etc.
Il va donc y avoir un grand-écart politique et il faudra caresser tout le monde dans le sens du poil. Les résultats sont faciles à anticiper : le jeu du « qui gagne perd ».