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Commentaire de Marcel Patoulatchi

sur Un fiasco comme prétexte ?


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Marcel Patoulatchi (---.---.103.59) 1er septembre 2006 14:32

Concernant l’impact de la caméra sur la garde à vue, je vous renvoie sur ce que dit le magistrat cité plus haut.

Vous ne voyez pas à quoi servirait la caméra chez le juge d’instruction ? Dans l’affaire d’Outreau, c’est pourtant bien ce qui s’est passé dans le cabinet du juge d’instruction qui fut contesté, notamment ses méthodes particulières de confrontation ou de tapissage (reconnaissance d’un mis en cause sur photo) ou les noms étaient suggérés ; pas les méthodes des policiers, dont à témoigné devant la commission le commissaire Masson.

Ce que vous dites sur les policiers qui seraient amenés à frapper les gardés à vue confirme mon propos : alors que l’affaire d’Outreau est un scandale concernant un juge d’instruction, et à un degré moindre un procureur, on s’en sert pour mettre en cause le travail de la police qui en l’occurrence était irréprochable dans ce dossier (des rapports de police mettaient en cause la légèreté du dossier avant même le premier procès). Rappelons que lorsqu’un gardé à vue est blessé à l’issue de sa garde à vue, la police en porte la responsabilité et les avocats ne manquent pas de le signaler. De fait, les gardés à vue qui arrivent blessés en garde à vue sont immédiatement vu par des médecins lors du placement en garde à vue pour ne pas que les blessures servent ensuite à prétendre que des violences furent commises pendant la garde à vue. Le problème est donc verrouillé toute blessure n’étant pas observée dès le placement en garde à vue par un medecin sera imputé à la police, les fonctionnaires responsables ont donc tout intérêt à ce qu’aucun acte de violence ne soit commis. Rappelons-le encore une fois, aucun fonctionnaire de police n’a été accusé de manquement déontologie, voire de faute pénale, dans le dossier d’Outreau.

Je repose la question : pourquoi cette réforme modifierait-elle les méthodes qui à l’occasion de l’affaire d’Outreau ne souffrent aucune critique de fond, pourquoi cette réforme ne concernerait-elle pas avant tout là où furent repérées de graves erreurs de déontologie, selon l’avis même du frileux Conseil Supérieur de la Magistrature.


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