Déjà, je ne suis pas en permanence devant mon écran : je ne le regarde qu’une fois par jour... pour avoir le temps de lire, de sortir, de penser et d’écrire d’autres articles. Je ne suis pas payé pour ça. Alors inutile de crier au complot ou à « personne ne m’aime » : je réponds à ceux qui argumentent, pas à ceux qui geignent ou qui affirment sans prouver.
Mel n’argumente pas, il éructe. Il colle ses objections à la file, sans précisions. Dommage : il faut fouiller pour extirper quelques idées positives au milieu de fausses lectures et de surinterprétations émotionnelles immédiates de ce qui est simplement « écrit ».
Non, je ne suis pas « dur avec les jeunes », je suis dur avec l’école de la République (corporatiste) et la pensée de gauche (naïvement yaka). C’est écrit, il suffit de lire les mots comme ils sont.
Non, je ne dis nulle part que « c’était mieux avant » (c’est écrit où ?) parce qu’avant, je m’en fous, je vis aujourd’hui, avec les gosses d’aujourd’hui et les trolls qui s’essaient à penser comme des grands alors qu’ils n’ont pas appris...
Bien-sûr, la société pousse les enfants (et tout le monde) à consommer : est-ce pour ça que vous devez y céder ? Ou que vous devez laissez vos enfants y céder ? Il est où, votre esprit critique ? Et votre caractère ? Et votre vote de citoyen ou votre expression dans le débat démocratique ?
Moi-même, je n’ai pas la télé, c’est pour cela que j’ai le temps de lire, donc de penser par moi-même, et donc d’écrire des articles, même si ce n’est pas toujours réussi et même si je n’ai pas « raison » sur tout (ce qui m’importe, c’est l’argumentation, pas le résultat : avec des arguments, on peut discuter, avec les affirmations gratuites, on ne peut pas).
Pourquoi a-t-on laissé l’enseignement se dégrader ? Mais regardez donc les grèves à répétition pour motifs corporatistes, les tentatives de réformes mal pensées, le centralisme obligatoire de l’Etat français. C’est tout cela qu’il faut changer. C’est sur tout cela que la gauche a failli dans la dernière campagne électorale. La droite s’en fout, elle mène ses enfants en grandes écoles ou les envoie (s’ils sont flemmards, aux USA où ils décrocheront bien quelque chose s’ils aiment le foot comme là-bas).
Donc, regarder ce qui a failli, c’est le premier pas pour faire changer les choses. Ce qui importe, si l’on veut être efficace est : et maintenant on fait quoi ? Savoir que ça vient du centralisme d’Etat, du corporatisme prof et du laisser-aller familial, c’est un grand pas en avant pour que le parent, le citoyen et le lycéen puissent comprendre « comment s’en sortir » ou, s’ils renoncent, savoir pourquoi ils ont une mauvaise place dans la société.