En effet Mako, le point d’interrogation prend ici toute sa signification sur l’ironie de la chose. Et d’accord avec vous Moniroje, la gauche a aussi de l’avenir mais pas forcément avec le PS, c’est ce qui est entre les lignes de ce que j’ai voulu dire. Et à tous, il n’est pas nécéssaire d’être de gauche pour faire un constat de ce qui se passe au PS (certains vont hurler) .
L’idée de base est que le PS tel qu’on le connaît depuis des décénnies est à mon avis complètement coulé. Il a d’abord été coulé en 2002 quand Lionel Jospin l’a décapité en « se retirant » après l’echec qu’on connaît. Les Fabius, DSK, Hollande et autres Emmanuelli lui ont définitivement coupé les bras et les jambes car chacun d’entre eux voulait être un peu de tout ça.
Je persiste et je signe donc a dire que l’avenir de la gauche n’est pas forcément au PS.
En effet, la gauche, à force de se vouloir « plurielle » est devenue ...singulière. Qu’est-ce vraiment la gauche française ? Certainement pas celle qu’on a pu voir au milieu du XXème. Le terme de « gauche » française d’aujourd’hui reste assez symbolique, car les français qui se disent de gauche le sont plutot de coeur que par réalisme. On peut avoir des convictions tout en étant réaliste sur certains points. La société française de 2007 est elle vraiment à droite ? est-elle aussi vraiment de gauche ? Est-ce que ce n’est pas ce qui finalement plaisait bien au français dans les cohabitations passées ? Les français, de gauche ou de droite, sont avant tout individualistes dès qu’il s’agit de ce qui les touche directement, les convictions profondes pour le pays passent bien après cet individualisme, rien d’anormal finalement, puisse que c’est humain. En fait, le fameux « clivage » gauche-droite n’existe en France que sur le papier, nous sommes aujourd’hui dans une configuration à l’américaine de Républicains et de Démocrates.
La seule personne de gauche (ou de simili-gauche) qui a lancé ce principe d’une ouverture de la gauche vers des horizons autres que ceux dont le PS nous a habitué est Ségolène Royal. Par contre, si la méthode est criticable, l’idée fondamentale est à creuser. Sur la méthode, Ségolène Royal s’est franchement « plantée » car cela a toujours ressemblé à un derner galop d’essai électoral pour tenter de récupérer des voix. Si cela avait été son thème de campagne dès 2005, Il y aurait eu là une ligne de conduite (et une vraie volonté de changement)dont l’interet aurait permis à ceux de gauche de choisir leur camp. Je ne suis d’ailleurs pas sur qu’elle aurait perdu les primaires en agissant comme ça. Mais avec des si...
La nécéssité electorale de l’entre deux tours à donc fait surgir une nouvelle donne qui a des chances de faire son chemin si les leaders politiques font preuve d’un peu plus de cohérence avec les idées de la base, celle d’une politique ouverte aux idées et non pas fermée à cause de convictions obsolètes uniquement bénéfiques à certains carrièristes sur lesquelles ils surfent pour rester à l’affiche.
Ségolène Royal a cassé (sans le vouloir car il n’y avait rien de stratégique là dedans, alors que cela faisait partie du plan Nicilas Sarkozy) ces principes et a posé les fondements d’une nouvelle approche de la gauche, aura t-elle le savoir faire pour rebondir là-dessus ? c’est la question essentielle qu’elle doit vite se poser et apporter une réponse avant qu’un autre ne lui dame le pion pour 2012. La deuxième question est : Qui peut lui damer le pion ? Sarkozy ?
PS (oups !) : pour ceux qui parlent de hyène, de prédateur etc., sachez que la politique est un monde de prédateurs, aucun personnage politique ne serait là s’il n’était pas un prédateur. Je rappelle quand même que François Mitterand, le plus grand prédateur politique de la fin du XXème est resté 14 ans au pouvoir...et qu’il « n’était pas » de droite...Mais SR ne supporte pas la comparaison...